Le supplice de Hugues le Despenser - Angleterre

http://wikipedia.org/wiki/Hanged,_drawn_and_quartered


On peut dire que nos amis anglais avaient inventé un supplice particulièrement "raffiné"

http://fr.wikipedia.org/wiki/Hugues_le_Despenser

Tres barbare !!

Certes, l'on peut parler d'un supplice "raffiné", mais n'oublions pas que nous avions en France une version proche de ce supplice anglais: l'écartèlement, peine destinée aux crimes de lèse-majesté (atteinte directe à la vie du roi), qui, étant un supplice assez horrible et douloureux en soi, était également, comme en Angleterre, précédé de plusieurs autres supplices "mineurs", car complémentaires, comme, d'après la description du supplice du régicide le plus connu, François Ravaillac (qui poignarda mortellement le roi Henri IV le 14 Mai 1610):

- La brûlure de la main ayant accomplie le crime, au moyen d'un feu de soufre;

- La pratique d'incisions profondes au niveau des bras, du torse et des cuisses au moyen d'une tenaille;

- Le versement sur les plaies résultant du "tenaillage" d'un mélange ardent composé d'un mélange de cire, de résine, de soufre et de plomb, ces matières étant fondues ensemble.


Mais en Angleterre, il était essentiellement destiné à punir les condamnés accusés du crime de haute-trahison envers le roi, et pour exécuter les chefs de rébellions, comme William Wallace, qui contribua à la libération de l'Ecosse de l'occupation anglaise, de façon à mater les révoltes inhérentes de cette époque.

Le supplice du "Hang, drawn an quartered" est ainsi particulièrement bien retranscrit par l'exécution du héros écossais précédemment cité dans le film "Braveheart":

https://www.youtube.com/watch?v=cAF_tasaFuE

Bourreau Breton, bonsoir, es-ce que William Wallace a réellement existé ? le film je l'ai vu et je n'ai pas supporté la fin son supplice a été horrible !

Tout simplement.

Merci Adelayde

Bonjour Louison,

Comme l'a montré Adelayde, William Wallace a réellement existé, et a contribué à la libération du royaume d'Ecosse.

Il est, en quelque sorte à l'Ecosse ce que Jeanne d'Arc fut pour nous, c'est-à-dire une libératrice.

Plus tard, un autre personnage de la même trempe s'opposa à la noblesse abusive au cours du XVIIIème siècle: Robert Roy Mac Gregor, le "Robin des bois" écossais.

Je t'invite à regarder le film "Braveheart" en intégralité, car il est, à mon sens, d'une réalité historique plutôt correcte, et permet de mieux comprendre les vraies raisons ayant conduit Wallace au supplice.

Je me rappelle, enfant, ayant regardé ce film avec mon père, au moment de cette scène fatale, je lui avais demandé:

-"Dis papa, pourquoi ils (les bourreaux) ont des sacs sur la tête"?

Bonsoir Adelayde et bourreau Breton, je vous remercie beaucoup de vos précieux informations ! justement j ai le dvd sur ce film dont vous parlez et je n ai pas suuporté le supplice de Wallace cela m'a rendu malade... L'acteur jouait si bien ce rôle !

Louison a écrit:

Bonsoir Adelayde et bourreau Breton, je vous remercie beaucoup de vos précieux informations ! justement j ai le dvd sur ce film dont vous parlez et je n ai pas suuporté le supplice de Wallace cela m'a rendu malade... L'acteur jouait si bien ce rôle !

Quant au supplice des frères d'Aulnay, c'est tres eprouvant et affreux, et les sites que vous nous avez laissés, Adelayde, sont très interesssants ! merci infiniment Adelayde !!

Un autre homme qui fut exécuté le 10 Décembre 1541 au moyen du "hang, drawn and quartered" est Francis Dereham, condamné à mort avec Thomas Culperer pour avoir eu tous deux une liaison avec Catherine Howard, épouse du roi Henri VIII:

https://www.youtube.com/watch?v=NMP72Q-TW_w

Comme l'on peut le voir, Thomas Culperer est exécuté le premier, simplement décapité, car ayant eu ce privilège en tant qu'ancien favori du roi.

Francis Dereham aura moins de chance: il subira le supplice en intégralité, et parfaitement conscient.

Je trouve que cette exécution présente des détails simillaires avec celle de William Wallace, comme le nombre des bourreaux, mais surtout l'instrument de supplice, le "chevalet" où se déroule l'éviscération, présentant exactement la même forme de croix, bien que les pieds soient différents.

Autre supplice barbare, le supplice de la roue "à la russe":

https://www.youtube.com/watch?v=3bSeTmnM6Wo

Tout comme le "hang, drawn an quartered", cette version russe de l'ancien supplice de la roue, initialement destiné en France aux brigands et autres voleurs de grands chemins, combine plusieurs méthodes de mise à mort différentes et se décompose en plusieurs phases, qui sont ici le bris des membres et l'exposition publique.

Traditionnellement, le supplice de la roue se décompose ainsi: les aides du bourreau dévêtissent le condamné avant de le coucher , puis de le lier sur une croix de St André, en forme de "x", qui comporte 8 entailles au niveau des bras, avant-bras, cuisses et bas des jambes.

Celà fait, si la victime ne bénéficie pas d'un "retentum" (clause secrète à l'intention du bourreau l'ordonnant d'étrangler sa victime), le bourreau se munit d'une forte barre de fer, avec laquelle il va briser les membres du condamné au niveau des encoches de la croix. Ces 8 coups ayant "rompus" les 4 membres, le bourreau va porter trois coups supplémentaires au torse de la victime pour briser la cage thoracique, de façon à accélérer l'agonie.

Une fois les 11 coups de barre portés, la victime va se voir détacher de la croix de St André et porter sur une petite roue de carrosse sur laquelle elle va être à nouveau liée, bras et jambes repliés sous elle, jusqu'à la mort.

Mais pour en revenir au supplice russe, ce qui diffère du supplice classique est que la petite roue destinée à l'exposition du condamnée se voit remplacée par un autre instrument de supplice à part entière: un crochet de fer relié à une chaîne suspendue à une potence, sur lequel le condamné est empalé, et ce jusqu'à ce que mort s'ensuive.

Pour la petite histoire, les condamnés à mort visibles dans cette scène tirée du film "Barbarians" sont des Cosaques vaincus, dont Ostap Bulba (ou Boulba), fils ainé de Taras (ou Tarass) Bulba, héros du livre éponyme à son nom de Nicolas Gogol.

Pouah! Quelle horreur!

ça donne envie de vomir.

Et moi qui pensais que le condamné était mort lorsqu'on l'éviscérait...

Et moi qui pensais que le condamné était mort lorsqu'on l'éviscérait...

Malheureusement, le but du "hang, drawn and quartered" était de ne pas tuer le condamné lors des deux premiers supplices, mais de le maintenir dans une sensation de douleur intense avant la mise à mort proprement dite, un peu comme un chat joue avec une souris avant de la dévorer, le bourreau se contente de prolonger l'agonie de sa victime.

si j'etais bourreau, j'aurais abregé vite fait les souffrances et l'agonie des condamnés, car les faire prolonger, c'est vraiment sadique, cruel, pervers à mon gout ...

Bonjour Louison,

Concernant le "hang, drawn et quartered", je pense que le bourreau ne pouvait faire autrement, car à l'époque les rénumérations étaient bien loin de celles des bourreaux d'époques plus proches que nous...et qu'il ne désirait pas se heurter à une réaction violente de la part du public présent lors de ce type de supplice, conduit en place publique.

Par réaction violente, j'entends des incidents semblables à celui qui arrivé lors de la décapitation d'Angélique Tiquet: alors que la tête devait être tranchée d'un coup, une mèche de cheveux échappée du bonnet de la victime, ainsi que, vraisemblablement, la beauté de celle-ci et sa dignité devant la mort ayant subjugué le bourreau, la main de l'exécuteur trembla et la mèche provoqua un glissement de la lame du glaive de justice, qui entraina une coupe ratée. Le bourreau, après avoir "haché menu" mais sans succès de décollation le cou de la victime, pris de panique s'enfuit.Il finit lapidé à mort avec sa femme pour incompétence, victime de la furie populaire à l'encontre de son métier...

Néanmoins, le bourreau pouvait effectivement, comme tu l'indiques, abréger les souffrances du condamné, que celà soit ordonné par une juridiction (retentum pour le supplice de la roue), ou par souci d'humanité, voire pour rendre suite à la demande spéciale faite par la famille de celui-ci (strangulation à mort ou coeur perçé d'un coup de tisonnier pour le bûcher).

Et qu'est-t-elle devenue Angélique Tiquet apres un coup raté à son cou à cause de sa méche dépassée ? Drôle d 'histoire pour le froussard de bourreau !!

Bonsoir Louison,

Avant toute chose, je souhaite présenter mes excuses à tous et faire mon Mea Culpa: je me suis en effet trompé dans l'identité de la condamnée: il ne s'agit pas de Angélique Tiquet, mais en réalité de Hélène Gillet, dont "l'exécution" eu lieu à Bourg-en Bresse en 1625.

Donc, pour en revenir à l'exécution ratée de Hélène Gillet, après avoir manqué son coup, le bourreau, Simon Grandjean, paniqué par les réactions de plus en plus horrifiées et menaçantes de la foule, perdit son sang-froid lâcha tout et descendit de l'échafaud.

Voyant celà, sa bourelle de femme se munit d'une paire de ciseaux et monta vers la victime, moribonde, avec l'intention de l'achever en la poignardant. Mais après quelques coups, Hélène Gillet n'étant toujours pas passée de vie à trépas, la bourelle commença elle aussi à craindre les clameurs furieuses des spectateurs, mortifiés par la scène.

Egalement prise de panique, la bourelle tenta une dernière fois d'achever Hélène en l'étranglant, mais une fois de plus sans succès, car les badauds furieux du spectacle de cette boucherie se jetèrent sur l'échafaud, et armés de pierres, entreprirent de mettre à mort le couple Grandjean par lapidation, et d'une façon plus efficace que l'exécuteur vis-à-vis de sa victime.

Quant à Hélène, miraculeusement toujours en vie, elle fut emportée par la foule et soignée, avant de reçevoir la grâce royale. Elle finit ses jours dans un couvent.

Comme quoi, tout est bien qui finit bien, malgré que le mot de la fin soit "cloître" pour Hélène, et "triste" (car être lapidé, c'est bien une triste fin) pour les époux Grandjean.

Bonsoir Le bourreau Breton, merci de vos informations interessantes, ce n est pas grave si on se trompe de personne et de date , cela arrive à tout le monde
D'après cette histoire, il se pourrait que cette condamnée soit une sorte de "Sainte" puisqu'elle vivait toujours malgré les differentes tortures ! c'est incroyable en faite ! C'est un fait très rare alors !

Bonjour Louison,

Ce que je trouve plutôt rare, c'est que ce soit l'exécuteur qui se fasse exécuter à cause de son client, surtout à une époque ou la notion d'humanité n'était pas encore réellement en vogue...

bonsoir Le bourreau Breton, c'est vrai ce que vous dites, mais c etait sûrement dû à sa maladresse impardonnable aux yeux des témoins et à ceux d'autres hauts classés !

En Chine, il y avait le supplice de la "mort lente", que connaissent les amateurs du juge Ti de Robert Van Gulik.
Le juge l'utilise pour faire craquer les accusés, en échangeant leurs aveux contre la promesse de ne pas la requérir.