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 Lucien-Félix Alexandre - 1911

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piotr
Monsieur de Paris
piotr


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MessageSujet: Lucien-Félix Alexandre - 1911   Lucien-Félix Alexandre - 1911 EmptyDim 20 Fév 2011 - 8:49

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k564114q.zoom.r=guillotine.langFR
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Adelayde
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Adelayde


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MessageSujet: Lucien Alexandre   Lucien-Félix Alexandre - 1911 EmptyVen 11 Mar 2011 - 20:48

Un satyre condamné à mort

Nancy, 4 août - Le 18 juin dernier, un domestique de culture, nommé Lucien-Félix Alexandre, se rendait chez sa mère, à Brainville.
Dans le village, alors qu'il retournait chez ses patrons, il rencontra Catherine Krier, une petite fille de quatre ans. Il lui offrit des bonbons et tenta de l'attirer au loin.
La fillette résistant, il la saisit par le bras et l'entraîna de force dans un bois situé à environ deux kilomètres du village.
Là, il tenta de commettre sur elle un odieux attentat. La petite résista.
Furieux, Alexandre s'empara d'un énorme bâton et en frappa sa petite victime, qui tomba assommée. Il s'acharna quelques instants sur elle, puis s'éloigna.
Cependant les habitants du village de Brainville, qui avaient remarqué son attitude et son départ avec la fillette, étaient inquiets de ne pas voir revenir celle-ci.
On fit une battue et on ne tarda pas à trouver, dans la forêt, la pauvre enfant qui respirait encore.
Transportée au village, elle succomba presque aussitôt.
Traduit devant la cour d'assises de Meurthe-et-Moselle, Alexandre a avoué cyniquement son crime Il a donné sans aucune émotion les détails les plus circonstanciés sur la façon dont il l'avait commis. Il a également entendu sans aucune émotion la lecture de l'arrêt de mort prononcé par le président.

La Petit Parisien n° 12 698 du 05/08/1911

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Une Exécution à Nancy

Lucien Alexandre, le satyre de Lebeuville, a expié son forfait

Nancy, 4 octobre – Malgré la pluie et te vent qui n'ont cessé de sévir pendant toute la soirée et la nuit, l'exécution de Lucien Alexandre, le satyre de Lebeuville, avait attiré a Nancy une foule considérable.
Dès minuit, le service d'ordre a été disposé par M.M. Iverlet, commissaire central ; May, commissaire de police du troisième arrondissement et Robin, officier de paix. Il comprenait plusieurs brigades d'agents, un bataillon d’infanterie, un escadron de hussards et de gendarmes placés sous les ordres du lieutenant-colonel, major de la garnison.
Lorsque les barrages ont été établis aux extrémités de la rue de l’Abbé Didelot et en haut de la rue Charles III, de façon à dégager les abords de la maison d'arrêt, les aides de M. Deibler ont commencé le montage de la sinistre machine, à trois heures et quart, sous une pluie battante. Cette opération a été terminée à quatre heures et demie.
A cinq heures, M. Simonnet, avocat général près la Cour d’appel de Nancy ; Pages, juge d'instruction ; Blum, avocat, défenseur d'Alexandre, ont pénétré dans la prison et se sont dirigés aussitôt vers la cellule du condamné.
Alexandre donnait profondément quand les magistrats ont pénétré dans sa cellule. Il n'avait en effet manifesté aucune inquiétude sur l'issue des démarches que son défenseur avait faites en sa faveur. Il savait que le jury avait signé un recours en grâce et que son jeune âge, il avait à peine vingt ans, plaiderait pour sa commutation de peine.
Aussi M. Simonnet dût-il le secouer assez fortement pour le réveiller.
- Alexandre, lui dit-il, votre recours en grâce a été rejeté. L'heure de l'expiation, a sonné, ayez du courage.
Le condamné, l’air hébété, se passa les mains sur les yeux mais ne prononça aucune parole. Il s'habilla rapidement. Il refusa les secours de la religion mais consentit à s’entretenir quelques instants avec l'abbé Bertrand, aumônier de la prison. Puis il accepta le verre de rhum et la cigarette que lui présenta le gardien chef de la prison.
De sa cellule, Alexandre fut conduit au greffe où l’attendaient M. Deibler et ses aides.
Rapidement, le bourreau procéda à la lugubre toilette. Les entraves lui furent passées aux pieds et le ligotage fut vivement effectué.
Pendant tout ce temps, Alexandre conserva une attitude impassible et c'est à pas précipités qu'il se dirigea vers l’échafaud dressé à quelques mètres seulement du seuil de la prison.
Les aides se saisirent du condamné, le poussèrent sur la bascule et, comme un éclair, le couperet tomba. Il était 5 h 20.
De la foule, des cris et des applaudissements s'élevèrent.
Le corps n'ayant pas été réclamé, l'inhumation a eu lieu au cimetière du Sud.
Alexandre avait été condamné à mort le 4 août dernier par la cour d'assises de Meurthe-et-Moselle pour tentative de viol et d'assassinat de la petite Krier, âgée de quatre ans.

La Presse N° 6996 du 05/10/1911 - Note : erreur de numérotation
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Lucien-Félix Alexandre - 1911
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