La Veuve à Madagascar ?

Bonjour à toute l'équipe !
Avons-nous des traces ( écrites, ou, encore mieux, photographiques ),
du fonctionnement éventuel de la "bécane" à Madagascar, à mon sens très vraisemblable compte-tenu de la superficie de l'île, de la taille de sa population et de la durée de la présence colonisatrice française
Eu égard aux splendides archives photos en provenance d'Afrique ou du Vietnam, tout complément d'infos serait le bienvenu
Bon après-midi.

Bonsoir, Pierrepoint,

J'ai vu plusieurs exécutions à Madagascar, en CP , et elles étaient effectuées par un peloton d'exécution. Apparemment, la Veuve ne serait pas venue sur l'île.

Bonsoir, Mercattore !
Ai trouvé une double exécution en 1956, sans plus de détail...
Voir Palmarès, page sur les exécutions à l'étranger.
Bonne soirée.

Elle doit être une des rarissimes effectuées dans l'île.
Double exécution en plus.

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Sur un site consacré à Lîle Maurice.
http://www.bibliotheque.refer.org/litoi/5-4.htm
1795 - La chute de Robespierre fait dissoudre la Société de la Chaumière. La guillotine érigée à Port-Louis est démontée et soigneusement mise à l'abri...

Là aussi, il semble que la veuve ait travaillé.

Au milieu du XIXème siécle, certains condamnés étaient réputés e^tre ébouillantés vifs dans des grandes marmites comme des homards - à l'époque de la reine Ravalona - du moins si on en croit divers témoignages.

Je doute fortement de l'exécution par la guillotine de BELAMORE et MAHARIKI, en juillet 1956, à Antananarivo. A cette date, l'autonomie de Madagascar venait d'être acquise depuis peu et il serait curieux qu'il y eut exécution, le pouvoir malgache, trop jeune, n'étant pas encore bien installé, et la France n'ayant plus autorité sur Madagascar. Mais il est vrai qu'elle gardait des poste-clefs comme la police, l’armée, les finances et la politique étrangère.
Je reste persuadé que la guillotine n'est jamais venue à Madagascar, mais ne souhaite que d'être détrompé par un exemple probant.

La peine de mort : Madagascar

Peine de mort : Suspendue

Date de la dernière execution : 1958

A Madagascar, sont des délits capitaux les crimes contre l'État et plusieurs crimes prévus dans le Code pénal. La dernière exécution par fusillade remonte à 1958, alors que le pays était encore sous le régime colonial français. Depuis l'indépendance en 1960, il n'y avait eu que deux condamnations à mort, qui ont été commuées. Mais en 2005, 11 personnes ont été condamnées à mort par un tribunal, pour le même crime.

En 2003, quelques membres du Parlement avaient sollicité l'abolition de la peine de mort. En novembre 2005, un projet de loi abolissant la peine de mort a été déposé par un sénateur malgache. La proposition a été transmise à la Primature en 2006, qui a émis des recommandations. Le ministère de la Justice travaille à la mise en place de peines alternatives. Les parlementaires devaient discuter du projet d’abolition en novembre 2006, mais l’étude a été reportée et devrait avoir lieu courant 2007.

Extrait du site : http://www.abolition.fr/ecpm/french/fiche-pays.php?pays=mdg



Il semble donc bien que c'est toujours par fusillade que les condamnés à mort étaient exécutés.

Je suis toujours un peu sidéré par ces exécutions par fusillade, quand elles se déroulaient sur des condamnés pas liés à un poteau et dont beaucoup montraient une grande force d'âme (le duc d'Enghien, le député Millières, par exemple, pendant la Commune, ou Rossel) On n'était pas à l'abri d'un mouvement instinctif, réflexe, d'un condamné tentant d'éviter la salve.

Cela vaut aussi pour les décapités à l'ancienne qui posaient d'eux même la tête sur le billot, ou pour les pendus qui gravissaient une échelle en compagnie du bourreau, échelle étroite dans laquelle il devait être assez facile de se bloquer en nouant ses jambes autour d'un échelon. la peur donne des forces surhumaines.

Millière a été exécuté dans des conditions particulièrement abjectes. Rossel a eu un procès, de même le duc d'Enghien, mais Millière a été abattu comme un chien.

D'autant plud que Millières, même dans l'optique du Versaillais le plus borné, n'avait rien fait qui mériait même de passer devant un tribunal!

C'est sans doute pour cela que son fusilleur a agi ainsi

Je ne crois pas que cela en soit la raison. Il est tombé sur un officier qui voulait se "payer" un membre de la Commune, et cela sans formalités. Par cruauté.
Et souvenez-vous aussi de Varlin.

Mais pour en revenir à ma remarque concernant les fusillades de gens non liés à des poteaux?

Quand on avait affaire à des officiers tenant à montrer leur fermeté d'âme comme Rossel, cela pouvait se concevoir, mais sinon... même le plus courageux pouvait avoir un mouvement instinctif!

Les fusillades françaises pendant la 1ere guerre se faisaient en plus à genoux, liés à un poteau.
Les Italiens fusillaient dans le dos, des condamnés attachés sur une chaise (Ciano)

Pour les fusillades à genoux pendant 14-18, je ne suis pas au courant. Je pensais qu'elles se faisaient debout. Kubrick, dans son film « Les sentiers de la gloire » montre- t-il la fusillade avec les condamnés à genoux ? Je ne m'en souviens pas. S'il l'a montre, hommes debouts, c'est qu'ils se trompe alors !

mercattore a écrit:

Pour les fusillades à genoux pendant 14-18, je ne suis pas au courant. Je pensais qu'elles se faisaient debout. Kubrick, dans son film « Les sentiers de la gloire » montrent-il la fusillade avec les condamnés à genoux ? Je ne m'en souviens pas. S'il l'a montre, hommes debouts, c'est qu'ils se trompe alors !

C'est ainsi que de nombreux mutins de 1917 ont été exécutés (photos à l'appui)

Peut être certains demandaient-ils "l'honneur" de mourir debout, tout comme d'autres refusaient le bandeau sur les yeux?

Sur cette photo authentique de fusillade de mutin à genoux, il n'y a pas de poteau mais le condamné, dans cette position, est dans la quasi impossibilité de bouger (contrairement aux apparences, elle est affreusement inconfortable et utilisée par la CIA comme "torture douce" qui ne laisse pas de trace)

(la photo n'apparait pas!!!!)



https://i.servimg.com/u/f66/14/76/50/24/mutins11.jpg

Vous avez du mettre un mauvais lien.

mercattore a écrit:

Vous avez du mettre un mauvais lien.

(le mode d'emploi est abscons pour des nuls en iformatique; je rajoute une URL indirecte)

Faites quelques essais avec tous les liens qu'on vous propose. Vous verrez alors lequel est le bon pour placer image sur forum. Sinon, je vous indique un hébergeur facile pour placer vos documents sur le forum.

* A genoux : Il y a sûrement dans le cas présenté, une volonté de la hiérarchie militaire "d'abaisser" (sans jeu de mots) le condamné, il est en position de soumis intégral, comme Milière, obligé par la force à s'agenouiller avant d'être tué.

http://www.comandosupremo.com/images/Ciano5.jpg

Une photo de très mauvaise qualité, de l'exécution de Ciano et de ses acolytes par les fascistes de la république de Salo.

Dans le dos, assis sur une chaise. Le peloton était si maladroit (ou alors ses membres ne voulaient pas tuer...) qu'il a fallu trois salves sur des victimes hurlantes: il n'y avait pas de coup de grâce prévu (tout comme dans l'armée américaine où c'est jugé traumatisant pour le tireur)

Bonsoir à tous !
Le débat étant clos sur la présence de la Veuve à Madagascar, suggère de supprimer les 2 exécutions de 1956 qui figurent au Palmarès "Outre-Mer"...
Que vous en semble ?

Exécution par fusillade anglaise:

https://www.youtube.com/watch?v=BI7KJnRlsS4&feature=related
http://en.wikipedia.org/wiki/Breaker_Morant

Le journaliste s'insurge contre le déroulement d'une exécution par fusillade et réclame la guillotine.

Journal La Dépêche Malgache, du 08-05-1915
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LA GUILLOTINE

Nous aimons à espérer que désormais l'Administration ne nous donnera plus des spectacles aussi navrants que celui de mercredi dernier. La foule qui assistait à cette triple exécution a été écoeurée devoir la façon dont l'exécution a été faite.
Ne revenons pas sur des détails dont nous avons déjà entretenu nos lecteurs dans notre supplément de mercredi.

Pour achever un des condamnés qui n'avait reçu du peloton que deux blessures insuffisantes pour provoquer la mort, l'une au flanc droit et l'autre à la tête, cette dernière provenant du coup de grâce, il dût gisant sur le sol, être achevé tel un animal par quatre coups de revolver successifs dont deux à la tête et deux autres au cœur.
Ce fut une véritable boucherie et il s'écoula 12 minutes entre l'exécution et la mort réelle du condamné.

C'est horrible de penser qu'on puisse faire souffrir un être humain que la justice avait condamné à mort mais non à pareil supplice.
Que prévoit la loi ? l'article 12 du code pénal dit « Tout condamné à mort aura la tête tranchée. »
Pourquoi n'en est-il pas ainsi à Madagascar et passe-t-on par les armes les gens qui condamnés par les tribunaux civils relèvent uniquement de la guillotine ?

Si nous revenons aujourd'hui sur celle question si délicate qui avait déjà fait, il y a quelques années, l'objet d'une demande très judicieuse de notre ancien Gouverneur général auprès du Ministre des Colonies, c'est d'abord pour éviter aux yeux de la foule des scènes aussi pénibles, aussi barbares que celles qui se sont produites le 6 Mai. La guillotine tue sûrement et proprement et son emploi impressionnera plus profondément l'indigène qui se montre incrédule devant l'efficacité des balles.

Lors de la dernière exécution, les indigènes ne se sont pas gênés pour dire, à haute voix que leur compatriote comme ilaka, l'un des assassins de M. A. Bonnemaison, possédait, un puissant fanafody contre les balles et là dessus ils racontent une foule d'histoires sur des exécutions capitales qui auraient soi-disant raté vu les talismans dont les condamnés étaient soi-disant pourvus.

Il importe de faire cesser ces superstitions qui prennent de plus en plus enraciné dans l'esprit par trop crédule de l'indigène, tant pour le bon maintien de notre puissance que pour mettre lin à tous ses errements.
Avec la guillotine, plus de boucherie et tous les fanafody n'auront pas grâce devant elle.
La décapitation frappera considérablement l'esprit des indigènes et produira des effets salutaires, d'au-tant plus que nombre d'entre eux adonnés au tromba et à d'autres pratiques musulmanes seront terrorisés de savoir qu'en cas de condamnation ils auront la tête tranchée, ce qui d'après eux, leur supprimerait le paradis d'Allah ; ils éviteront donc à tout prix de commettre un crime.

On a déjà objecté que la guillotine entraînerait à des frais nécessitant un emploi de bourreau. Nous trouvons que la justice peut et doit largement faire le nécessaire pour enrayer les crimes qui commencent à être fréquents à Madagascar et combler le plus tôt possible cette lacune.

En France, on 'n'a pas hésité dans ce sens devant aucun sacrifice ; il nous semble que dans une colonie neuve et en bonne voie comme Madagascar, il faut montrer la même énergie et ne pas s'arrêter devant une question de gros sous.

Avis aux autorités compétentes.

La guillotine s'impose !

Source : galica.bnf.fr

Marrant la conclusion du journaliste.

On était loin de la volonté abolitionniste.

Merci Mercattore.