La Veuve à Draguignan

Dans la dernière livraison du Bulletin de la Société d'Etudes de Draguignan (T XLVI – 2008) je signale une étude remarquable intitulée Draguignan, la guillotine et le bourreau. Les condamnations à la peine capitale dans le Var, XVIIIe – XXe siècle. Son auteur, Pierre-Jean Gayrard, a effectué un travail très complet et très documenté sur l'histoire de la guillotine dans cette ville. Il y parle de la machine, de ses serviteurs (particulièrement Jean-François Heidenreich), des condamnés, et de la célèbre "maison du bourreau" qui fut construite pour l'exécuteur en 1843. Cet article, de plus d'une trentaine de page, est abondamment illustré. On peut y voir notamment une photographie de la double exécution de Simon et Barillot, le 16 septembre 1895 (photo ci dessous), ou un dessin effectué par un gardien de prison, représentant l'exécution de Ludovic Gerbi par Henri Desfourneaux, le 12 mars 1948, dans la cour de la prison de Draguignan.



Enfin, pour les amateurs de palmarès, P-J. Gayrard a reconstitué avec précision le tableau de toutes les exécutions qui ont eu lieu à Draguignan de 1798 à 1948, sans oublier celles effectuées dans une autre ville du département ou simplement mentionnées à l'état-civil.

cliquez sur le lien pour voir une page de ce tableau :
http://www.casimages.com/img.php?i=090331124654619863403149.jpg

formidable photo d'une qualité remarquable , et que je n'avais encore jamais eu connaissance.... bravo pour vos talents de chercheurs... décidément ce site est remarquable...

Bravo!!!!
Excellent photo

Initiative louable et intéressante à Draguignan même si la bécane construite est loin d'avoir le degré de technicité du fameux modèle Berger.Ceci dit,à l'usage,elle devait être aussi d'une redoutable efficacité…..

Fort heureusement les rainures ne vont pas jusqu'en bas, ce qui fait que la lame ne peut pas descendre complètement et accomplir son "oeuvre".

On ne sait jamais, en période troublée, les idées qui pourraient passer dans la tête de certains...

Lol , mais j'aimerais savoir , les habitants à l'époque , devaient payer une taxe foncière , le bourreau ètait il assugétit lui aussi à ce genre de taxe ?

CARNIFEX a écrit:

Fort heureusement les rainures ne vont pas jusqu'en bas, ce qui fait que la lame ne peut pas descendre complètement et accomplir son "oeuvre".

On ne sait jamais, en période troublée, les idées qui pourraient passer dans la tête de certains...

Surement pour ça que la vrai de Marseille a été démontée d'un coup du musée.

vivier a écrit:

Lol , mais j'aimerais savoir , les habitants à l'époque , devaient payer une taxe foncière , le bourreau ètait il assugétit lui aussi à ce genre de taxe ?

Je crois que la taxe foncière est apparue vers 1914 alors il n'y a que Monsieur de Paris qui devait la payer ainsi que les autres impôts, mais j'ai, déjà lu qu'il était de coutume que l’exécuteur dépose une demande de remise gracieuse des impôts qui lui était systématiquement accordée: une survivance des privilèges de la fonction, comme le fait que son fils était exempté du service militaire s'il le demandait.

Quelqu'un peut confirmer ou apporter des précisions sur cette tradition fiscale ?

Elle est présentée comme réplique exacte mais je me demande si ce n'est pas un peu exagéré.
Elle ressemble plus au modèle Schmitt qu'au modèle Berger.
Différence majeure : le mouton originel était en métal déjà sur les Schmitt il me semble.