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| La Veuve à la Réunion | |
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+10Adelayde Hobbi kamisole Titus_Pibrac piotr Ananke chogokinman Jourdan coupe tête Nemo Monsieur Bill 14 participants | |
Auteur | Message |
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CARNIFEX Monsieur de Paris
Nombre de messages : 1848 Age : 53 Localisation : Angers(Maine et Loire) Emploi : Justice Date d'inscription : 20/02/2006
| Sujet: Re: La Veuve à la Réunion Mer 14 Mai 2014 - 18:11 | |
| - Citation :
- Le médecin constate le décès
Pas évident tout de même sur un décapité... _________________ Potius mori quam foedari
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Veuve à la Réunion Dim 9 Nov 2014 - 23:06 | |
| Carte postale de la Veuve à Saint-Denis-de-la-Réunion : http://www.delcampe.net/view_image.php?language=&image=http://images-01.delcampe-static.net/img_large/auction/000/284/778/250_001.jpg&ratio=1&seq_auction=0284778250&seq_seller=0 |
| | | pier Monsieur de Paris
Nombre de messages : 642 Age : 42 Localisation : Bretagne Emploi : Commerce Date d'inscription : 27/03/2014
| Sujet: Re: La Veuve à la Réunion Lun 10 Nov 2014 - 17:23 | |
| hummmm... ca déconne à la prison | |
| | | Nemo Fondateur
Nombre de messages : 2002 Age : 42 Date d'inscription : 27/01/2006
| Sujet: Dates d'exécutions Lun 12 Fév 2018 - 23:13 | |
| Ayant reçu aujourd'hui une série d'actes-civils de décès, je peux aujourd'hui augmenter la liste des exécutions capitales de l'Ile de la Réunion.
Joseph Fontaine, condamné le 27 octobre 1940 et dont la grâce fut rejetée le 30 août 1941, ne mourut que le 01 septembre 1942 à 5h du matin, soit près de deux ans après sa condamnation. L'acte de décès, cependant, pose quelques questions : il est décédé au 20, rue du Canal - et pas rue Juliette-Dodu, où se trouvait la prison - et son décès a été déclaré par un garçon de bureau et non pas un greffier... A-t-il péri dans un hôpital ? Fut-il vraiment exécuté ? Plus d'informations à venir.
Le cas de Norbert Carlot est plus certain, au vu de son acte de décès. Il fut donc décapité dans l'enceinte de la prison Juliette-Dodu le 10 avril 1942, soit deux ans jour pour jour après la double exécution de Candassamy et Govindin.
Si je n'ai pas reçu l'acte de décès de Darby - oubli ? manque ? A vérifier dans les semaines à venir - je puis en tout cas confirmer qu'à 5h47 le 10 juin 1948, Yves Joseph Brancard fut bien exécuté.
Le dernier acte permet de certifier que, le 22 avril 1954, la dernière exécution à la Réunion eut lieu à 6h05 quand Just Anatole Payet fut supplicié.
J'espère avoir un jour prochain l'occasion d'aller à la Réunion vérifier dans la presse d'époque les articles relatant les faits, ou bien de trouver un local qui pourra s'en charger. Mais c'est déjà un pas de fait !
_________________ "Les humains, pour la plupart, ne se doutent de rien, sans envie ni besoin de savoir, ça leur va comme ça, ils croient avoir de l'emprise sur les choses. - Mh... pourquoi en avoir fait un secret ? Ils peuvent comprendre, ils sont intelligents... - Une personne, sûrement, mais en foule, on est cons, on panique comme une horde d'animaux, et tu le sais."
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| | | smic77230 Monsieur de Paris
Nombre de messages : 1444 Age : 44 Date d'inscription : 04/12/2019
| Sujet: Re: La Veuve à la Réunion Ven 9 Sep 2022 - 13:37 | |
| Trouvé ceci sur Face de bouc :
Le 24 octobre 1937, à la Rivière des Roches (Saint-Benoit), une commerçante, Mme veuve Liotaud, née Marie Emma Lambert, âgée de 78 ans, était sauvagement assassinée dans sa boutique.
Le 26 octobre, les gendarmes chargés de l’enquête arrêtent un premier suspect à Saint-André, identifié comme Mariaye Candassamy. Le lendemain, un sescond suspect est interpellé à Saint-Denis par les gendarmes. Il a pour nom Govindin Ramassamy. Rapidement, les deux hommes passent aux aveux et reconnaissent être les auteurs du crime perpétré sur la personne de Mme Liotaud.
Le 4 février 1939, les deux hommes comparaissent devant la cours d’assises de Saint-Denis alors que l’île connaît un climat d’insécurité aggravé par deux crimes commis dans la région dans un climat d’insécurité qui prévalait dans plusieurs communes de l’île, alors que deux autres crimes, commis dans la région de Saint-André,dont les victimes étaient également des femmes âgées, restaient impunis, les auteurs n’ayant pas été retrouvés. Malgré le talent de leurs avocats, Me Raoul Nativel et Picaud, les deux accusés sont condamnés à mort, leur comportement durant le procès ayant passablement indisposé l’assistance et le jury populaire.
Le 10 avril 2940, à quatre heures du matin, c’est le procureur général Duhamel qui vient annoncer à Mariaye et à Govindin que leur recours en grâce a été rejeté et qu’ils vont être exécutés. La guillotine a été montée depuis plusieurs heures déjà au Barachois, en face de l’actuelle rue Juliette Dodu. Simon Lucas, instituteur révoqué par le gouvernement de Vichy, gagnait sa vie comme cultivateur et…pigiste au journal « la Démocratie » et c’est en qualité de journaliste qu’il a suivi l’exécution des deux suppliciés ce matin du 10 avril 1940.
Dans un livre intitulé « Un petit créole et ses souvenirs », il raconte : »J’ai donc assisté à l’exécution de ces deux criminels. J’en avais franchement envie d’ailleurs. Quand j’étais gosse, mes frères m’avaient raconté l’exécution à Saint-Pierre, en 1912, de Sitarane et Fontaine, à laquelle ils avaient assisté. » Simon Lucas poursuit ainsi son récit : « Vers quatre heures du matin, la foule des curieux était déjà nombreuse. L’administration judiciaire avait prévu cette éventualité et avait fait venir un détachement de militaires de la caserne Lambert, commandé par le lieutenant Jean Hinglo. Les soldats firent reculer la foule à une trentaine de mètres de la guillotine. Comme journaliste, je fus autorisé à me placer là où je pouvais le mieux observer l’exécution. » Simon Lucas voulait voir l’exécution, il n’allait pas être déçu ! Il écrit : « Un déclic ! Un bruit sourd et sec ! Un claquement ! Horreur ! Abomination ! Une tête tombe lourdement dans une caisse remplie de son. Le sang gicle assez loin puisque, à quatre mètres de la guillotine, j’en ai reçu quelques gouttes sur le bas de mon pantalon ! J’ai vu des yeux s’ouvrir grand en clignotant plusieurs fois avant de s’éteindre à jamais… J’ai vu la bouche sanglante grimacer, s’ouvrier et se tordre, comme si elle voulait parler ! J’ai vu tout le reste du corps se raidir, se débattre, trembler sur la table malgré les sangles, pendant quelques secondes avant de s’immobiliser. Le sang coulait partout, par terre, sur la table, sur la caisse. J’ai vu les bourreaux venir désangler la victime et faire rouler son corps dans la caisse à côté…J’ai vu…ce que je voulais voir depuis longtemps. EN y pensant, aujourd’hui, un demi-siècle plus tard, j’en suis encore malade ! » (L’ouvrage de Simon Lucas est paru en novembre 1992)
Gabriel Govindin Ramassamy Catamoutou et Mariaye Candassamy furent les derniers criminels à être exécutés en place publique à la Réunion. Un décret du 24 juin 1939 portant les signatures du président de la République Albert Lebrun, du Président du Conseil Edouard Daladier et des ministres de l’intérieur et de la justice Marchandeau et Sarraut avait supprimé les exécutions publiques. Mais à la Réunion, ce n’est que le 6 novembre que ce décret fut promulgué par arrêté du gouverneur Aubert paru dans le bulletin officiel de la colonie. | |
| | | mitchou34 Bourreau départemental
Nombre de messages : 302 Age : 69 Date d'inscription : 14/12/2013
| Sujet: la Veuve à la Réunion Ven 9 Sep 2022 - 14:00 | |
| Dans son récit Lucas évoque des sangles qui maintenaient les condamnés.Manifestement, les bourreaux de la Réunion utilisaient une technique différente de leurs confrères de la métropole pour fixer leurs "clients"sur la planche fatale. Et,pour ma part,c'est la première fois que j'entends de tels propos concernant une exécution..... | |
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| Sujet: Re: La Veuve à la Réunion | |
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