Germaine Leloy Godefroy - 1949

Je suis passé dans cette commune (Cheviré le Rouge) la semaine dernière!
Brrr!

Là encore, sait-on s'il y eut exécution et où eut-elle lieu?

Bonsoir à toutes et à tous

Sait-on pourquoi elle n'a pas été graciée par Vincent Auriol ?

Monsieur Bill a écrit:

Bonsoir à toutes et à tous

Sait-on pourquoi elle n'a pas été graciée par Vincent Auriol ?

Bonjour à toute l'équipe !
Les grâces présidentielles n'étant jamais motivées, je crains que la question ne reste sans réponse...Par contre, le bruit a couru que pour le recours de J.Fesch, le président Coty avait expliqué à son avocat ( M° Paul Baudet, si je me souviens bien ) pourquoi il ne grâcierait pas son client, compte-tenu du meurtre d'un policier d'une part, et d'autre part du degré de repentir et de préparation spirituelle à la mort du condamné.Il a été dit que ce dernier avait été prévenu la veille de l'exécution pour pouvoir passer une dernière nuit en prières, qu'en est-il exactement, c'est une autre histoire...
Bonne journée

pierrepoint a écrit:

Monsieur Bill a écrit:

Bonsoir à toutes et à tous

Sait-on pourquoi elle n'a pas été graciée par Vincent Auriol ?

Bonjour à toute l'équipe !
LPar contre, le bruit a couru que pour le recours de J.Fesch, le président Coty avait expliqué à son avocat ( M° Paul Baudet, si je me souviens bien ) pourquoi il ne grâcierait pas son client, compte-tenu du meurtre d'un policier d'une part, et d'autre part du degré de repentir et de préparation spirituelle à la mort du condamné.Il a été dit que ce dernier avait été prévenu la veille de l'exécution pour pouvoir passer une dernière nuit en prières, qu'en est-il exactement, c'est une autre histoire...
Bonne journée

Jacques Fesch est en voie de béatification ...Bonne journée

http://qe.catholique.org/IMG/_article_PDF/article_16036.pdf

bonjour

je recherche des documents sur Germaine LELOY GODEFROY.
Cette femme est ma grande tante (la soeur de ma grand mère)
ce fais divers etait un sujet tabou chez nous. maintenant que ma grand mère et ma mère sont décédées je peux faire des recherches.
je souhaiterais si vous avez, des coupures de journaux etc...
j'ai une photo d'elle jeune fille... c'etait une fille de bonne famille...
Merci d'avance
Faby49

bonsoir,
j'ai trouvé ceci:
25 mars 1949(la date exacte est 21 avril)
Germaine Godefroy, condamnée à mort pour assassinat(assassinat de son mari à coups de hache), est la dernière femme guillotinée en France. Le Président Vincent Auriol, avait également refusé de gracier une autre femme en 1947.
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/abolition-peine-mort/chronologie.shtml

c'est la meme personne citée par jean ker(le carnet noir du bourreau chapitre 14)et éxécutée a angers le 21 avril 1949.
http://site.voila.fr/guillotine/Palmares1871_1977.html: figure deja sur le forum.

La photo de la prison d'ANGERS où elle fut guillotinée (dans la cour de la prison):


Il me semble que l'un de ses avocats fut feu le bâtonnier LOISON, mais je n'ai pas eu le loisir de lui demander confirmation durant son vivant.

Image récupérée par Pierre Chotard, spécialiste en peine de mort et histoire en Pays de Loire.

Pour suivre, un court extrait de ma biographie de Desfourneaux :

"Germaine Leloy mourra (...) courageusement. A son réveil, à 4h30, « elle pâlit et s’habille en silence, aidée de deux détenues avec lesquelles elle partage sa cellule. »
Après un entretien avec l’aumônier Moreau, elle rédige une longue lettre, se confesse, assiste à la messe. Après la bénédiction, elle refuse le rhum et la cigarette. Une fois de plus, Perruchot se souvient d’elle :
« Une femme très digne, elle nous parlait d’une voix douce, on était tous émus. Je lui ai coupé sa chevelure, puis, quand j’ai donné des coups de ciseaux dans son corsage pour dégager ses épaules, mais pas trop bas pour qu’on ne voit pas sa poitrine, j’ai vu qu’elle avait dissimulé des images pieuses. Malgré le règlement, on les lui a laissées. Elle est morte en murmurant des prières. »"

Bonsoir.
Mari genant...A-t-on d'autres hypotheses sur les mobiles du crime?

par sywan sur le forum:
" Le 21 avril 1949, les exécuteurs viennent à Angers pour la troisième fois en moins de deux ans. Cette fois, c’est une femme qu’ils vont exécuter. Germaine Leloy est devenue veuve Godefroy volontairement le 10 décembre 1947. Cette marchande de charbon de Baugé a découpé son époux à coups de hache pendant qu’il dormait. Mobile du crime : vivre avec son amant, un valet de ferme plus jeune qu’elle. Le domestique, au courant des intentions criminelles de sa maîtresse, fut traduit en justice en même temps que la meurtrière et condamné à 20 ans de prison pour complicité !
En y réfléchissant, son crime se déroulait sous de mauvais auspices : en effet, au lendemain du meurtre, le 11 décembre, alors que Germaine passe sa première nuit en prison, Desfourneaux se trouve à la prison de Melun pour Lucienne Fournier. Cette semi-clocharde quadragénaire avait elle aussi tué son mari, un vieillard de trente ans son aîné. Le soir même des noces, avec la complicité de ses filles et du petit-fils de son mari, elle balance le vieillard dans la Marne du haut d’un pont !
Quand elle réalise le sort qui l’attend, Lucienne se montre très lâche : suppliant les exécuteurs de l’épargner, versant de grosses larmes. Il faut la force des quatre bourreaux pour l’entraîner vers la bascule, et au dernier moment, pour reprendre la formule de Georges Perruchot, « elle a pissé de frayeur. » Sur la bascule, revenant sur les aveux qu’elle avait répétés tout au long du procès, elle crie : « Je n’ai rien fait ! Je n’ai rien fait ! »
En 1948, Vincent Auriol a rejeté la grâce d’une seconde femme, Madeleine Mouton, femme de gendarme en Algérie, empoisonneuse de onze personnes, dont sept n’ont pas survécu. Elle est guillotinée à Sidi-bel-Abbès le 10 avril 1948. Après s’être évanouie au réveil, elle lutte tant pour résister aux exécuteurs d’Alger qu’elle arrive sur la bascule le corsage ouvert et la jupe relevée en gémissant : « Mes enfants ! »
Germaine Leloy mourra beaucoup plus courageusement. A son réveil, à 4h30, « elle pâlit et s’habille en silence, aidée de deux détenues avec lesquelles elle partage sa cellule. »
Après un entretien avec l’aumônier Moreau, elle rédige une longue lettre, se confesse, assiste à la messe. Après la bénédiction, elle refuse le rhum et la cigarette. Une fois de plus, Perruchot se souvient d’elle :
« Une femme très digne, elle nous parlait d’une voix douce, on était tous émus. Je lui ai coupé sa chevelure, puis, quand j’ai donné des coups de ciseaux dans son corsage pour dégager ses épaules, mais pas trop bas pour qu’on ne voit pas sa poitrine, j’ai vu qu’elle avait dissimulé des images pieuses. Malgré le règlement, on les lui a laissées. Elle est morte en murmurant des prières. »
A 5 heures 50, Henri fait tomber le glaive. C’est la dernière fois qu’on exécute une femme en France. La dernière condamnation d’une femme sera prononcée en 1973, sur l’île de la Réunion."

Extrait d'"Employé de bourreau", ma biographie de Desfourneaux.

ScottishMaiden a écrit:

Son âge?

http://pays-de-la-loire.france3.fr/2013/05/13/angers-germaine-leloy-lechafaud-portrait-de-la-derniere-guillotinee-francaise-250395.html

Beau reportage, pas assez long...   

Criminelles, le mal au féminin, de Pierre Bellemare et Jean-François Nahmias. Le crime de Germaine Leloy-Godefroy et celui de Georgette Thomas y sont très bien contés.

Germaine, tu m'aimes ou tu me promènes ? Je te tue !

https://www.editions-harmattan.fr/catalogue/couv/aplat/9791030203936.pdf

Germaine avec ses deux soeurs. Petit souci de taille : je ne sais plus laquelle est-ce

A en juger par la forme du visage je pencherai pour la personne de gauche mais je n'en ai pas l'absolue certitude....

J'hésite pour ma part entre deux, mais comme je ne veux pas influencer.

Germaine est celle du milieu

Des coupures très méchantes et très courtes des journaux de l'époque.

"France-soir", 22 Avril 1949




"L'Aurore : organe de la résistance républicaine ", 22 Avril 1949

"Qui? Detective" le magazine № 78 , 25 Decembre 1947


C'est ici - le moment de vérité! Après avoir nié et rejeté la faute sur un jeune amant, une criminelle avoue le meurtre de son mari. Le complice de 18 ans écopera de 10 ans, mais Germaine Leloy Godefroy verra la figure lugubre du bourreau dans quelques mois Jules Henri Desfourneaux. Sur le visage du criminel, il y a une trace des coups de brigands imaginaires. Le public derrière elle est solennellement ravi.




Mon commentaire: Dommage que le magazine ne soit pas entièrement numérisé ou déchiré par des hooligans ... En général, je ne me suis pas orienté et n'ai pas trouvé de description détaillée de la photo dans le magazine, à savoir des articles sur le la criminalité. Sinon, je le jure, j'aurais fait plaisir aux lecteurs et collègues du forum avec une histoire divertissante et instructive, bien qu'il semble que les circonstances de ce qui s'est passé soient généralement connues.

La dernière certes, mais pas la première

smic77230 a écrit:

La dernière certes, mais pas la première

Je suis vraiment désolé que cela se soit produit. Je vais essayer de chercher de nouvelles sources et histoires.

serg14 a écrit:

"Qui? Detective" le magazine № 78 , 25 Decembre 1947


C'est ici - le moment de vérité! Après avoir nié et rejeté la faute sur un jeune amant, une criminelle avoue le meurtre de son mari. Le complice de 18 ans écopera de 10 ans, mais Germaine Leloy Godefroy verra la figure lugubre du bourreau dans quelques mois Jules Henri Desfourneaux. Sur le visage du criminel, il y a une trace des coups de brigands imaginaires. Le public derrière elle est solennellement ravi.




Mon commentaire: Dommage que le magazine ne soit pas entièrement numérisé ou déchiré par des hooligans ... En général, je ne me suis pas orienté et n'ai pas trouvé de description détaillée de la photo dans le magazine, à savoir des articles sur le la criminalité. Sinon, je le jure, j'aurais fait plaisir aux lecteurs et collègues du forum avec une histoire divertissante et instructive, bien qu'il semble que les circonstances de ce qui s'est passé soient généralement connues.

Je ne comprends pas tout votre commentaire...

Le journal en question est accessible dans son intégralité sur Retronews (et pas besoin de s'y abonner, au passage).