Après le court texte sur la Préhistoire, nous allons aborder le problème de la peine de mort à l'époque gaulois. Les gaulois font partie de la grande famille des Celtes.
Le cas gaulois est un petit peu particulier du point de vue de la peine de mort puisque les gaulois (et Jules César par son livre sur la guerre des gaules en parle) pratiquaient la mort sacrificielle et que les meilleurs ethnographes latins (Posidonius, Diodore, Strabon) et au second rang des auteurs moins précis comme Cicéron, Lucain, Pline, Tertullien, Saint-Augustin etc, confirment dans leurs écrits.
Il n'entre pas dans mon propos évaluer les exagérations que contiennent certains témoignages, mais il ne fait aucun doute que les gaulois pratiquaient un sacrifice de type divinatoire et dont la meilleure description est sans doute celle de Diodore : « ils utilisent aussi les services de devins pour lesquels ils ont une grande confiance. C'est par l'observation du vol des oiseaux et par les sacrifices de victimes qu’ils prédisent l’avenir…..... Mais c'est quand ils sont à se prononcer sur des questions importantes, qui suivent un rite étrange et incroyable : après avoir rituellement consacré un homme Dieu il le fera à l'aide du couteau sacrificiel dans la région située au-dessus du diaphragme. Quand la victime tombe sous le coup, il cherche dans la façon qu'elle a de tomber, ses membres de s'agiter, le sang de s'écouler ».
La raison de ce rite qui peut sembler cruelle et « originale » est selon les spécialistes à chercher dans la croyance commune dans l’antiquité, qu’ au moment de quitter le corps, l’âme s’affranchissait de la perception sensible et permettait aux devins d'interpréter un état de conscience, interdit aux vivants.
Les spécialistes expliquent d'ailleurs que plonger bien entre les côtes et le sternum est un exercice relativement difficile et que seul un besoin impérieux de frapper cet endroit avait été choisi. Certains pensent que les gaulois situaient l’âme du guerrier à ce niveau du corps. Le terme de victimes « consacrées » vient de la traduction du texte de Diodore. Était-il volontaire comme cela a pu se voir dans d'autres civilisations, nous n'avons aucun élément précis pour fonder une certitude. Nous reparlerons des autres mises à mort
Fin de la première partie
Sources principales: Les religions gauloises (JL. BRUNAUX) et les gaulois en guerre d'Alain DEYBER, deux livres publiés aux éditions Errance.