Jules Henri Desfourneaux - André Obrecht

CARNIFEX a écrit:

Par contre, il planait malgré tout une infamie sur les exécuteurs, sous l'ancien régime.

Et jusque dans les dernières années de la guillotine ...

C’était une fonction très ingrate, et ceux qui officiaient dans cette tâche ne l’avaient le plus souvent pas fait par choix personnel.
Leur vie sociale en pâtissait beaucoup, même s’ils se montraient extrêmement discrets.

Panoramix a écrit:

Sauf que la, ce n'est pas sur l'ordre d'un fou, qu'il exécute.

"incompétent", parfois ?

S'il refusait, crois-tu qu'il n'y aurait vraiment personne pour appuyer sur la manette ?

Oui, mais il a accepté. Et on parle de lui.

michel-j a écrit:

Vrai que pour les filles draguées, à la question "qu'est-ce qui fait ton père ?" (pour les don Juan pas franc du collier qui craignent un peu que le daron soit flic ou procureur) s'entendre répondre ; "bourreau", ca doit la couper sérieusement !

Idem pour le rejeton avouant ça à sa dulcinée... et ajoutant que, faute d'engouement généralisé, la charge est héréditaire...

Apparemment il y avait une exception: l'Algérie.

En effet, Fernand MEYSSONNIER raconte dans son livre qu'il n'y avait pas du tout de préjugé là-bas.

Ainsi, son père, qui exerçait aussi l'honorable profession de cafetier, était-il bien considéré, comme un fonctionnaire de l'Etat, par la population.

Il me semble même que Fernand Meyssonnier raconte que lorsqu'il avouait à une fille à qui il contait fleurette la profession de son père, cela ne créait pas de réaction de rejet.

A ma connaissance, c'est l'exception qui confirme la règle en France.

Pour l'étranger, c'est une autre paire de manche. Il ne semble pas que l'exécuteur d'Arabie Saoudite pâtisse du préjugé attaché à sa fonction.

Autres lieux, autres moeurs !