J'avais posté un message " Jules Grand " à la rubrique " Photos de criminels ". J'ai trouvé d'autres images de ce personnage. Plutôt qu'éditer le premier post, je préfère le supprimer et créer un sujet spécifique " Jules Grand" où se trouveront regroupés les documents le concernant.C'était il y a juste 100 ans. Violeur et assassin, Jules Grand termina sa vie sur l'échafaud. Périple.De tout temps, le Pays Nantais a été le théâtre d'incroyables histoires. Félibien, le guide virtuel des mystères, nous parle de ce hors-la-loi oublié par la mémoire collective.C'est une manie de retrouver l'histoire sur des cartes postales ?C'était surtout une tradition ! À Nantes, l'ancêtre de Presse-Océan, le journal Le Phare, n'hésitait pas à réaliser des séries sur des événements importants. Quand éclate l'affaire Jules Grand, la population vit cet événement comme un véritable feuilleton d'horreur. Les cartes que le journal édite se vendent comme des petits pains. On en fait la collection.
Qu'a donc fait ce Jules Grand ?Le lundi 27 décembre 1909, il viole et assassine une bergère d'une quinzaine d'années près de Ker Elvé au Pouliguen.Le 29 décembre, il est aperçu par le peintre Bellanger s'enfuyant d'un chalet à la Turballe. Puis il vole à manger chez la dame Roussel, receveur de la gare de Mesquer. Quelques jours plus tard, il réapparaît à Donges où il se réfugie et... se rase !
Les gens ont peur ?Plutôt oui. L'érudit et collectionneur nantais Jean-Claude Lemoine, qui possède même des photos de ce bandit, rappelle qu'à ce moment-là, les imaginations travaillent, la peur grandit. Toute la région est terrorisée ! Jules Grand est aussi surnommé Henrici le bandit.
Mais que fait la police ?Elle est sur les dents. Le 7 janvier 1910, Jules Grand est à nouveau repéré dans l'école des filles. Il viole alors l'institutrice et dérobe quelques centaines de francs or. Dans la foulée, trois heures plus tard, on le piste dans la commune du Temple. Là, il tire un coup de feu sur un jardinier, M. Letort, qu'il blesse. Le 9 janvier 1910, à Orvault, il se réfugie dans un fournil. Repéré, il se bat avec le meunier, tire un coup de feu sans l'atteindre et s'enfuit.
Ça ne rigole pas du tout !C'est chaud. Alors que tout le monde le recherche dans le secteur d'Orvault, c'est finalement à la Garnache en Vendée, dans un bistrot, qu'il va être interpellé.
Comment ça ?La tenancière de ce débit de boisson comprend au seul comportement de l'individu qu'il s'agit de Jules Grand.
L'intuition féminine ?Sûr. Finalement, les gendarmes l'arrêtent sans résistance.
Que devient-il ?Son procès démarre le 12 décembre 1910 devant la cour d'assises de Loire-Inférieure. Le 17, il est condamné à mort. Quatre mois plus tard, le samedi 25 mars 1911, vers cinq heures du matin, il est guillotiné place Lafayette, l'actuelle place Aristide Briand, devant des centaines de Nantais.
Le bourreau n'est autre que Deibler, un Parisien qui vient spécialement en province, pour couper les cous. On lui doit ce bon mot : « Il est moins Grand mort que vivant ». Aucune carte postale n'a néanmoins été réalisée sur cette exécution capitale.
Savenay, l'école des fillesLa cabaneL'auberge Raveleau