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 Robert Brasillach - 1945

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Adelayde
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Adelayde


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MessageSujet: Robert Brasillach - 1945   Robert Brasillach - 1945 EmptyMar 15 Fév 2011 - 15:32

Michel Field revient sur le procès et l'exécution de Robert Brasillach dans l'émission "Café découvertes" du 7 février dernier

http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/Cafe-decouvertes/Sons/Il-y-a-66-ans-l-ecrivain-Robert-Brasillach-etait-fusille-403025/

Ses invités : Philippe Bilger, avocat général près la Cour d’appel de Paris ; Laurent Joly, historien et Dominique Jamet, écrivain, chroniqueur à Marianne, ancien directeur de la Bibliothèque nationale de France.

Bonne écoute !



Dernière édition par Adelayde le Ven 25 Mai 2012 - 15:09, édité 1 fois
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Bill
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MessageSujet: alice kaplan   Robert Brasillach - 1945 EmptyMer 16 Fév 2011 - 15:44

Adelayde a écrit:
Michel Field revient sur le procès et l'exécution de Robert Brasillach dans l'émission "Café découvertes" du 7 février dernier

http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/Cafe-decouvertes/Sons/Il-y-a-66-ans-l-ecrivain-Robert-Brasillach-etait-fusille-403025/

Ses invités : Philippe Bilger, avocat général près la Cour d’appel de Paris ; Laurent Joly, historien et Dominique Jamet, écrivain, chroniqueur à Marianne, ancien directeur de la Bibliothèque nationale de France.

Bonne écoute !

A écouter :

https://www.dailymotion.com/video/xf26zb_alice-kaplan-intelligence-avec-lenn_news

A lire
http://www.amazon.fr/gp/product/2070301141/ref=pd_lpo_k2_dp_sr_2?pf_rd_p=471061593&pf_rd_s=lpo-top-stripe&pf_rd_t=201&pf_rd_i=022

Alice Kaplan a écrit un autre livre important sur l'exécution d'un GI noir en 1944

http://www.amazon.fr/LInterpr%C3%A8te-traces-martiale-am%C3%A9ricaine-Bretagne/dp/207077659X/ref=sr_1_9?ie=UTF8&qid=1297867401&sr=8-9

http://clio-cr.clionautes.org/spip.php?article1548



A compléter par le témoignage de Louis Guilloux, immense écrivain un peu oublié hélas !

http://livre.fnac.com/a176040/Louis-Guilloux-Salido-OK-Joe
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Adelayde
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Adelayde


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MessageSujet: Il y a 66 ans, l’écrivain Robert Brasillach était fusillé   Robert Brasillach - 1945 EmptyJeu 17 Fév 2011 - 15:36

LE PROCES DE BRASILLACH

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CAMUS – PARIS, 27 JANVIER 1945…
"Réflexions sur la peine capitale" - Arthur Koestler/Albert Camus

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L’EXECUTION

A 8 heures 30, devant les grilles du Palais de Justice, se forme le cortège des six voitures noires qui doivent conduire à Fresnes les personnes requises par la loi et l’usage pour l’exécution. Tout le long du parcours un important service d’ordre constitué par des gardiens de la paix armés de mitraillettes. Aux abords de Fresnes, le service d’ordre est beaucoup plus dense. Dans l’allée de la prison des gardes mobiles font la haie. Nous attendons quelques instants avec les différentes personnalités devant la grille d’accès au grand couloir qui mène à la détention.
A 9 heures juste, nous nous rendons, suivis d’un peloton de gardes mobiles, à la division des condamnés à mort. Le commissaire du gouvernement François ouvre la porte de la cellule de Robert Brasillach et lui annonce d’une voix sèche que son recours en grâce a été rejeté.
Je pénètre à ce moment dans sa cellule avec Maître Mireille Noël et l’aumônier. Robert Brasillach nous embrasse tous les trois. Puis il demande à rester seul avec l’aumônier. Deux gardiens viennent lui retirer ses chaînes. Après sa confession et quelques minutes d’entretien avec le prêtre il me fait appeler ainsi que Mademoiselle Noël. Il me donne alors ses dernières lettres qu’il a préparées pour sa mère, pour sa famille, pour ses amis, pour Mademoiselle Noël et pour moi-même.
Il me donne également les manuscrits des poèmes écrits en prison et une feuille contenant quelques lignes avec ce titre : « La mort en face ». De temps en temps il me regarde avec un bon sourire d’enfant. Il avait compris, dès hier, que ce serait pour ce matin.
« Vous savez, me dit-il, j’ai parfaitement dormi ! »
Comme il doit revêtir son costume civil à la place du costume du condamné à mort qu’il porte, Mademoiselle Noël se retire et je demeure seul avec lui.
« Oui, restez près de moi », me dit-il.
Il me montre la photographie de sa mère et celle de ses deux neveux.
Il les met dans son portefeuille et m’exprime le désir de mourir avec ces photographies sur son cœur. A ce moment, il a une légère défaillance, il pousse un soupir, et des larmes coulent de ses yeux. Il se tourne vers moi et dit, comme s’il voulait s’excuser : « C’est un peu naturel. Tout à l’heure je ne manquerai pas de courage. Rassurez-vous ».
Il s’habille alors tranquillement, avec beaucoup de soin, refait la raie de ses cheveux devant sa petite glace, puis, songeant à tout, retire d’une miche de pain un petit canif et une paire de ciseaux qu’il y avait dissimulées et qu’il me remet. Il m’explique : « pour que personne n’ait d’ennuis ».
Il range ses affaires personnelles dans un grand sac. A ce moment, il a soif. Il boit un peu d’eau dans sa gamelle. Puis il achève sa toilette. Il a le pardessus bleu qu’il portait au procès. Autour de son cou il a passé un foulard de laine rouge.
Il demande à s’entretenir avec Monsieur le Commissaire du Gouvernement Reboul.
Celui-ci s’avance. Il est raidi par l’émotion, le visage tourmenté, d’une grande pâleur.
D’une voix sourde, Brasillach lui fait alors la déclaration suivante :
« Je ne vous en veux pas, Monsieur Reboul, je sais que vous croyez avoir agi selon votre devoir ; mais je tiens à vous dire que je n’ai songé, moi, qu’à servir ma patrie. Je sais que vous êtes chrétien comme moi. C’est Dieu seul qui nous jugera. Puis-je vous demander un service ? »
Monsieur Reboul s’incline. Robert Brasillach continue :
« Ma famille a été très éprouvée, mon beau-frère est en prison, sans raison, depuis six mois. Ma sœur a besoin de lui. Je vous demande de faire tout ce que vous pourrez pour qu’il soit libéré. Il a été aussi le compagnon de toute ma jeunesse ».
Le commissaire du Gouvernement lui répond : « Je vous le promets ».
Robert Brasillach lui dit pour terminer : « Consentirez-vous, Monsieur Reboul, à me serrer la main ? »
Le commissaire du Gouvernement la lui serre longuement.
Robert Brasillach m’embrasse une fois encore. Il embrasse également Maître Mireille Noël qui vient de rentrer et lui dit : « Ayez du courage et restez près de ma pauvre sœur ».
Il est prêt. Il ouvre lui-même la porte de sa cellule. Il s’avance au devant des personnalités qui attendent et leur dit : « Messieurs, je suis à vos ordres ».
Deux gardes mobiles se dirigent vers lui et lui passent les menottes. Nous gagnons le grand couloir de la sortie. En passant devant une cellule, d’une voix claire, Robert Brasillach crie : « Au revoir Béraud ! » et, quelques mètres plus loin : « Au revoir Lucien Combelle ! ».
Sa voix résonne sous la voûte, au-dessus du bruit des pas.
Lorsque nous arrivons à la petite cour où attend la voiture cellulaire, il se retourne vers Mademoiselle Noël et lui baise la main en lui disant : « Je vous confie Suzanne et ses deux petits ». Il rajoute : « C’est aujourd’hui le 6 février, vous penserez à moi et vous penserez aussi aux autres qui sont morts, le même jour, il y a onze ans ».
Je monte avec lui dans la voiture qui va nous conduire au fort de Montrouge. Il s’est assis, impassible, en me prenant la main. A partir de ce moment, il ne parlera plus.
Le poteau est dressé au pied d’une butte de gazon. Le peloton, qui comprend 12 hommes et un sous-officier, nous tourne le dos. Robert Brasillach m’embrasse en me tapotant sur l’épaule en signe d’encouragement. Un sourire pur illumine son visage et son regard n’est pas malheureux. Puis, très calme, très à l’aise, sans le moindre tressaillement, il se dirige vers le poteau. Je me suis un peu détaché du groupe officiel. Il s’est retourné, adossé au poteau. Il me regarde. Il a l’air de dire : « Voilà… c’est fini ».
Un soldat sort du peloton pour lui lier les mains. Mais le soldat s’affole et n’y parvient pas. Le maréchal des logis, sur ordre du lieutenant essaye à son tour. Les secondes passent… On entend la voix du lieutenant qui coupe le silence : « Maréchal des logis !… Maréchal des logis !… ».
Robert Brasillach tourne lentement la tête de gauche à droite. Ses lèvres dessinent un sourire presque ironique. Les deux soldats rejoignent enfin le peloton.
Robert Brasillach est lié à son poteau, très droit, la tête levée et fière. Au-dessus du cache-col rouge elle apparaît toute pâle. Le greffier lit l’arrêt par lequel le pourvoi est rejeté.
Puis, d’une voix forte, Robert Brasillach crie au peloton : « Courage ! » et, les yeux levés : « Vive la France ! ».
Le feu de salve retentit. Le haut du corps se sépare du poteau, semble se dresser vers le ciel ; la bouche se crispe. Le maréchal des logis se précipite et lui donne le coup de grâce. Le corps glisse doucement jusqu’à terre. Il est 9 heures 38.
Le docteur Paul s’avance pour constater le décès. L’aumônier et moi-même le suivons et nous inclinons. Le corps est apparemment intact. Je recueille, pour ceux qui l’aiment, la grosse goutte de sang qui roule sur son front.

Fait à Paris le 6 février 1945,
Jacques Isorni
Avocat à la Cour d’Appel


LES TOMBES

François Mauriac avait obtenu du préfet de police que son corps fût inhumé dans le carré des condamnés du cimetière de Thiais. Fin avril son beau-frère, Maurice Bardèche, le fait transférer au Père-Lachaise où il avait acheté une concession.
Par la suite, Brasillach fut, selon sa volonté, enterré discrètement dans le petit cimetière de Charonne (XXe arrondissement), où Bardèche le rejoignit le 12 septembre 1998, et sa sœur Suzanne, le 28 mai 2005.


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Tombe de Brasillach en 1945


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Tombe de Brasillach aujourd’hui



http://www.google.fr/imgres?imgurl=http://www.thyssens.com/01chrono/images/Brasillach-tombe.jpg&imgrefurl=http://www.thyssens.com/01chrono/chrono_1945.php&usg=__8FY8YHzt7oe6lOkp7Xo9w4yWb_k=&h=127&w=95&sz=5&hl=fr&start=9&zoom=1&um=1&itbs=1&tbnid=MGmgPagbuY-AwM:&tbnh=90&tbnw=67&prev=/images%3Fq%3Dtombe%2Bbrasillach%26um%3D1%26hl%3Dfr%26client%3Dfirefox-a%26sa%3DN%26rls%3Dorg.mozilla:fr:official%26channel%3Ds%26tbs%3Disch:1&ei=sgFdTYjoMcGH4QbqqdnaCg
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MessageSujet: Re: Robert Brasillach - 1945   Robert Brasillach - 1945 EmptyMer 5 Oct 2022 - 19:28

Adelayde a écrit:
Michel Field revient sur le procès et l'exécution de Robert Brasillach dans l'émission "Café découvertes" du 7 février dernier

http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/Cafe-decouvertes/Sons/Il-y-a-66-ans-l-ecrivain-Robert-Brasillach-etait-fusille-403025/

Ses invités : Philippe Bilger, avocat général près la Cour d’appel de Paris ; Laurent Joly, historien et Dominique Jamet, écrivain, chroniqueur à Marianne, ancien directeur de la Bibliothèque nationale de France.

Bonne écoute !


Malheureusement, le lien mis par Adelayde n'est plus valable.

Brasillach, la mort en face (INA - Diffusé en juin 1987).
1h14. https://www.youtube.com/watch?v=C_bOm474nbQ
Par Alain Decaux. L’un des meilleurs narrateurs que la télévision a eus. Si ce n’est le meilleur.
Le 6 février 1945, l’écrivain Robert Brasillach était fusillé au fort de Montrouge. Pourtant, l’écrivain Claude Mauriac était intervenu auprès du général pour obtenir la grâce et pensait avoir réussi. Comme on l’a vu, il se trompait.
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