Coups de marteau

Ayant eu l'occasion récente de lire des compte-rendus plus détaillés sur des exécutions capitales, je viens d'apprendre une information assez intéressante. Dans un journal de la Loire, relatant en 1917, l'exécution de Jean Duplay, on lit ceci :

"Quelques coups de marteau, assourdis et couverts d'ailleurs par la rumeur de la foule qui augmente."

On s'est toujours mis d'accord sur le fait que la guillotine se monte par un système de vis, de boulons, etc... L'évocation des coups de marteau est pourtant fréquente dans la presse.

Erreur ? Au final, non !

"Ce sont les "cales" glissées sous les traverses de bases. Deibler, muni d'un niveau à eau et d'un falot, dirige avec minutie cette partie la plus délicate du travail."

Eh, oui, les cales !

Selon la déclivité du terrain, leur placement devait être plus ou moins brutal pour maintenir l'équilibre, d'où utilisation d'une masse. Là, l'information me semble tout à fait crédible, car c'est bien la première fois que je lis dans un article de presse la mention d'un marteau avec son utilisation précise lors du montage de la bécane.

Et vous, qu'en pensez-vous ?

Cela me parait tout à fait plausible, car on ne peut pas monter des cales autrement qu'en donnant des coups de marteau pour bien les caler justement.

Par contre, même si les bois se vissent, il ne me semble pas que cela dispense de donner des coups de maillet pour bien mettre les tenons dans les mortaises, avant de visser.

Donc l'utilisation de marteau, ou plus particulièrement de maillet ne m'a jamais semblé illogique.

Bonjour à toute l'équipe !
Dans ses souvenirs, M. Cieutat, décrivant le montage de la machine lors de l'exécution de G. Bernard à la Santé le 06/10/1950, indique que les aides travaillent " sans marteau "...
Qui croire ? Je vais regarder dans les souvenirs de Meyssonier s'il évoque le sujet
Bonne soirée.

Oui Pierrepoint, mais c'était une exécution à l'intérieur d'une prison. Il est possible que les emplacements pour la guillotine, à l'intérieur des prisons, présentaient moins de défectuosités au sol que les emplacements pour les exécutions d'extérieur.

Etant menuisier de profession, je suis assez d'accord avec notre ami CARNIFEX quand a l'utilisation d'un marteau ou maillet.

Pour réaliser un bel assemblage, il est préférable que les tenons et mortaises sois bien a serrage.
D'ou l'utilisation du marteau/maillet pour assembler les différentes pièces.

Bonsoir à toute l'équipe !
Ayant remis le nez dans Meyssonnier, et relu avec le plus grand intérêt le chapitre consacré au montage de la guillotine (Pages 81 à 95 de l'édition originale), ai constaté qu'on ne parlait ni de marteau, ni de maillets...Ce qui est intéressant, c'est que ce chapitre contient des photographies du montage de sa guillotine, tel que reconstitué en Novembre 2000, par Meyssonier et une équipe d'amis, et que l'on ne voit aucun de ces outils.De même, Foucart, dans sa bio d'Anatole, précise que le montage s'effectue sans marteau.
Ce qui précède n'exclut pas du tout, au contraire, l'utilisation de maillets pour installer les cales.Par contre, pour répondre à la remarque de notre ami Mercattore, la seule photo connue de la bécane dans la cour de la Santé montre bien les cales sous les deux traverses horizontales, qui étaient ensuite vérifiées au niveau.
Je n'ai pas le livre sous la main, mais je crois me souvenir que dans "Section Spéciale", le récit fait par l'auteur d'après les témoignages directs d'Obrecht et des frères Martin concernant le montage évoque un ou des maillets munis de patins de feutre pour assourdir les coups.
Bonne soirée.

Les cales sont visibles ici :