Exécution à Venise

Je viens de lire le livre de Davide Busato sur les tueurs en série de Venise. Cela donne à penser:

http://mattinopadova.gelocal.it/cronaca/2012/03/14/news/cosi-uccidevano-i-serial-killer-della-serenissima-1.3290523

La colonne de Santa Croce sur la photo du journal est l'endroit où on coupait le poignet de certains criminels (parricides et autres crimes spéciaux méritant un surcroit de châtiment).


Ici les crochets de San Cancian où on exposait un quartier de condamné (les 3 autres étaient fixés à d'autres crochets aux autres entrées de la ville):
http://www.campiello-venise.com/plan_interactif/c2_chrochet_san_casian.htm

Une petite liste incomplète des condamnés à mort depuis le IXème siècle jusqu'en 1791.
On notera que la majorité des exécutions politiques, généralement par noyade dans le Canal des Orphelins (Rio degli Orfani) où la pèche était interdite ou quelque fois par fusillade ne sont pas indiquées.

http://veneziacriminale.wordpress.com/category/elenco-dei-giustiziati/

http://www.liberliber.it/mediateca/libri/t/tassini/alcune_delle_piu_clamorose_condanne_capitali/odt/tassini_alcune_delle_piu_clamorose_condanne_capitali.odt.

http://www.venessia.com/condanne.htm

J'ai quelques copies d'acte de décès de condamnés - l'officier d'état-civil mettait d'habitude un petit dessin d'échafaud dans la marge - que je peux vous envoyer, ne sachant pas trop comment les attacher à mon message.

Il y a eu quelques exécutions de droit commun sous l'occupation française. Je cherche encore si on a utilisé ou non la guillotine (je ne crois pas mais alors quelle procédure pour ce qui était devenu provisoirement un département français ?)

Je me demande comment est-ce possible que les crochets de la photo soient effectivement ceux que l'on utilisait au Moyen-Age.

J'ai du mal à croire que ce qui servait pour ce genre d'horreur ait traversé les siècles sans encombre jusqu'à nous.

Après tout il s'agit de métal et, indépendamment des hommes qui auraient pu chercher à se débarrasser de ces témoignages barbares, la rouille aurait dû finir par "consumer" lesdits crochets.

Qu'en pensez-vous?

Alors ça porte bonheur de prendre les crochets - il y en a 2 - et de les battre contre le mur.

Beaucoup de vénitiens font ça.


Mais peu connaissent l'histoire de ces crochets.

La prison est à coté (Campo del Cason) mais c'est devenu un immeuble d'habitations.