La Veuve et le 31 décembre...

Bonsoir à toute l'équipe, et bonne année...avec un tout petit peu d'avance   
Après examen du Palmarès, il ressort que la bécane fonctionna trois (3) fois un 31 Décembre, ce qui prouve que les grands anciens savaient faire passer le travail avant les festivités   
1) 31/12/1875, à Nancy, sous le pontificat d'Heidenreich...
2) 31/12/1898, à Bourg-en-Bresse, "dernière" de Deibler père, au bénéfice (!) de l'illustre Joseph Vacher.
3) 31/12/1920, à Paris, le Grand Anatole étant aux manettes !
A l'année prochaine    

Bonjour Pierrepoint, et tous mes vœux pour 2014   

Bizarre comme jour, quand même ! J'ai été voir pour celui de Paris, Carré. 22 ans ! Proxénète, il surina un client de sa dame pour le voler. La dame le dénonça (Le Palmarès).

  

mercattore a écrit:

 

Bizarre comme jour, quand même ! J'ai été voir pour celui de Paris, Carré. 22 ans ! Proxénète, il surina un client de sa dame pour le voler. La dame le dénonça (Le Palmarès).

Pierrepoint, mercattore     

Pour ma part, je relève le condamné à mort de Nancy...Jean Baptiste Greveis, 20 ans. En octobre 1875, il assomma à coups de bouteille son ancienne patronne, la veuve Mangin  à Maxéville, avant de la tuer à coup de hache   

Je consulte souvent les palmarès de nemo      et je n'avais jamais remarqué la date de leurs exécutions.

Le dernier jour de l'année, perdre la tête de cette façon...ouh la la !          

pierrepoint a écrit:

Bonsoir à toute l'équipe, et bonne année...avec un tout petit peu d'avance   
Après examen du Palmarès, il ressort que la bécane fonctionna trois (3) fois un 31 Décembre, ce qui prouve que les grands anciens savaient faire passer le travail avant les festivités   
1) 31/12/1875, à Nancy, sous le pontificat d'Heidenreich...
2) 31/12/1898, à Bourg-en-Bresse, "dernière" de Deibler père, au bénéfice (!) de l'illustre Joseph Vacher.
3) 31/12/1920, à Paris, le Grand Anatole étant aux manettes !
A l'année prochaine    

Quelle admirable conscience professionnelle !  

Bonne  année à toi JN ainsi qu'à  l'excellent Mercattore

Ps :Et pour le 24 décembre, Anatole avait-il beaucoup de têtes dans sa hotte?

Bill a écrit:

pierrepoint a écrit:

Bonsoir à toute l'équipe, et bonne année...avec un tout petit peu d'avance   
Après examen du Palmarès, il ressort que la bécane fonctionna trois (3) fois un 31 Décembre, ce qui prouve que les grands anciens savaient faire passer le travail avant les festivités   
1) 31/12/1875, à Nancy, sous le pontificat d'Heidenreich...
2) 31/12/1898, à Bourg-en-Bresse, "dernière" de Deibler père, au bénéfice (!) de l'illustre Joseph Vacher.
3) 31/12/1920, à Paris, le Grand Anatole étant aux manettes !
A l'année prochaine    

Quelle admirable conscience professionnelle !  

Bonne  année à toi JN ainsi qu'à  l'excellent Mercattore

Ps :Et pour le 24 décembre, Anatole avait-il beaucoup de têtes dans sa hotte?

Salut & Fraternité, beau jeune homme   , et tous mes voeux en prime !!!
Bon, revenons à nos moutons, comme disait Berger   ...
Depuis 1871, la bécane a fonctionné 3 fois un 24 Décembre : Blois en 1888, Dunkerque en 1913 et Douai en 1927.
Plus curieux, elle remplit son office un 26 Décembre à Paris... l'histoire ne nous dit pas si le réveillon d'Anatole et de ses fidèles collaborateurs en fut affecté  

Probablement pas !
Le réveillon étant fêté le 24, les exécuteurs ont eu l'opportunité de dormir un peu le jour de Noël pour être d'aplomb - à l'instar des bois de justice - le lendemain pour Gauchet.

Par contre, aucune exécution le 02 janvier, une double le 03 (1895), une le 04 (1876), une le 05 (1878), quatre le 06 (en 1873, 1896 et 1910), aucune le 07, deux le 08 (en 1876 et 1941).

Sans être chômées pour autant, la dernière semaine de l'année et la première de l'an neuf n'étaient pas si riches en déplacements pour les bourreaux.

Nemo a écrit:

Probablement pas !
Le réveillon étant fêté le 24, les exécuteurs ont eu l'opportunité de dormir un peu le jour de Noël pour être d'aplomb - à l'instar des bois de justice - le lendemain pour Gauchet.

"Patron", Anatole, dans son infinie sagesse, avait une habitude surprenante, mais à laquelle il tenait beaucoup : 24 heures avant de partir remplir ses fonctions, il "entrait en exécution" (J'hésite comme sources entre Foucart ou Delarue), à savoir que toute sa maisonnée gardait le plus profond silence, et le Maître lui-même prenait un peu de bromure avant d'aller au dodo   
Ce qui explique qu'à tout prendre, et pour assurer le bien-être du personnel   , il vaut mieux guillotiner le 24/12 que le 26/12  

Les heureux élus ont été:
-Jean-Baptiste Greveis le 31/12/1875 à Nancy
-Joseph Vacher le 31/12/1898 à Bourg en Bresse
-Alfred Carré le 31/12/1920 à Paris
Singulière idée que de couper une tête un 31 décembre!On peut se demander par ailleurs si,après une besogne aussi sinistre, nos sympathiques exécuteurs trouvaient les ressources nécessaires pour réveillonner en famille.

Et un premier janvier   

Pier, on n'exécute jamais un jour férié.
Le 1er janvier rentre dans cette catégorie.

Nemo a écrit:

Pier, on n'exécute jamais un jour férié.
Le 1er janvier rentre dans cette catégorie.

C'est bon à savoir... En France ca fait un paquet de jours sans compter les dimanches qui, je crois, on n'exécutait pas... jour du seigneur oblige...

En effet !

Finalement c'est Lazare Hoche qui a pacifié la Vendée.

Parmi beaucoup d'autres, le duc de Lauzun, le «citoyen-général» Biron, en a été incapable.

Comme La Fayette et Dumouriez avant lui, il aurait pu déserter - ou rejoindre son ami Talleyrand à Londres ? - mais sa droiture l'en empêchait.

Pour le remercier de cette droiture et de ses services aux armées du Nord, du Rhin, d'Italie et des côtes de La Rochelle, le Tribunal révolutionnaire lui garantit avec cynisme une place dans l'histoire en tant que premier guillotiné à l'être un 31 décembre, le 31 décembre 1793.

À la veille de 2022, pourquoi ne pas avoir une bonne pensée pour lui qui a quitté notre meilleur des mondes à 46 ans après une vie des plus trépidantes reconstituée avec brio par le préfacier de ses Mémoires, Louis Lacour, en 1858 ?

L'éventreur Joseph Vacher - qui pour se disculper de ses attentats prétendait avoir été mordu par un chien enragé -, fut donc l'ultime patient de Louis Deibler, à Bourg-en-Bresse, le 31 décembre 1898.



Après avoir beaucoup intéressé les pathologistes de son temps, il a été pris comme sujet d'étude, en 1976, par le réalisateur Bertrand Tavernier dans son film Le Juge et l'assassin que rehausse une remarquable complainte de Jean-Roger Caussimon :

https://www.youtube.com/watch?v=a0ZprHtrhX8




Simple «voleur de rien» condamné par douze fois de 1926 à 1943 à des peines de deux semaines à huit mois d'emprisonnement pour avoir dérobé du linge fin, «des jupons, des châles, des mitaines, des bottines» et des «foulards de soie», le grand criminel manqué Jean Genet, qui aimait à se réclamer par contraste de malfrats d'envergure comme Vacher, s'est émoustillé de son «bonnet de fourrure blanche» dans Querelle de Brest.