René Andrès, dernier homme guillotiné en Charente-Maritime.
L'exposition rochelaise fait état d'un autre résident du couloir de la mort au sein de la maison d'arrêt de Saintes, le tout dernier guillotiné, René Andrès.
À 26 ans, cet ancien résistant Strasbourgeois a froidement attaqué deux couples dans le but de leur dérober de l'argent. Les faits se sont déroulés le 19 mars 1946 à Poléon, un lieu-dit de Saint-Georges du Bois. Le meurtrier connaissait les lieux, il avait été hébergé dans cette ferme des époux Jeanneau pendant trois mois, à l'époque où il sévissait dans le groupe de résistants Soleil, participant ainsi à la libération de la Poche de La Rochelle.
Quatre victimes
C'est sur la route le menant vers cette ferme, le 18 mars 1946, que le crime a pris corps dans son esprit. A l'aide d'un marteau et d'un burin, empruntés à ses hôtes sous un faux prétexte, René Andrès a frappé à mort les époux Jeanneau avant de s'en prendre au fermier travaillant chez eux et à sa jeune épouse. Celle-ci a été la seule à survivre au massacre, mais elle resta handicapée à vie.
Le meurtrier a été appréhendé le 23 mars en Moselle. Il a été déclaré « coupable » aux dix chefs d'inculpations qui lui étaient reprochés par les jurés de la cour d'assises de Saintes, le 23 janvier 1947. Le verdict, compte tenu de l'horreur de ses actes, fut sans appel : la peine de mort.
Le 26 juillet 1947, six mois après le verdict, à 4 h 21 dans l'enceinte de la maison d'arrêt de Saintes, René Andrès fut donc le dernier condamné à passer de vie à trépas par le fil de la guillotine.
(1) Exposition « Condamné à mort ». Archives départementales, 35, rue François de Vaux de Folletier. Renseignements : archives@cg17.fr et 05 46 45 17 77.
(2) http://charente-maritime.fr/CG17/upload/docs/application/pdf/2014-01/fichecondamne.pdf