Améliorations du site

Mille remerciements à Nemo et à tof1   

Chapeau, Nemo. Comme on dit en argot « sacré taf ! »

Carnifex, la Veuve est au MUCEM de Marseille.

Adelayde a écrit:

Mille remerciements à Nemo et à tof1   

Félicitations pour les grands travaux de recherches que vous effectuez avec ardeur et passion.        

Grand bravo nemo et Tof1   , de même à Sylvain Michot   

Bonne continuation    

Bärtel, un tueur en série oublié de la Lorraine

Je ne l'ai pas retrouvé dans le palmarès...

" Au milieu du XIXe siècle, un tueur en série surnommé Bärtel terrorisait les habitants de la région de Sarraltroff. Arrêté après une longue traque, il fut guillotiné sur la place du marché à Sarrebourg.
 
Sa réputation fut telle qu’un siècle plus tard, la presse locale consacrait encore une série d’articles à ce dangereux criminel.
M. Mazeram de Phalsbourg se souvient d’une anecdote en particulier. Sur une route qui monte à Schaeferhof près de Dabo, Bärtel avait surgi d’une cachette et attrapé par leurs brides des chevaux montés par deux gendarmes. Il avait réussi à les faire basculer dans un ravin profond d’une trentaine de mètres. D’autres crimes lui furent attribués dans la région de Sarrebourg et de Niderviller.
 
Témoignage

Mme Dabert apporte un témoignage personnel. Michel Frattringer, l’arrière-grand-père de sa grand-mère fut assassiné par Bärtel à Harreberg le 22 mai 1850. C’est suite à cet homicide qu’il fut condamné à mort.
 
Selon M. Métayer, Bärtel alias Étienne Muller (nommé aussi François Mehr) fut condamné à la peine de mort le 15 décembre 1850. Il fut le dernier guillotiné en date du 7 mars 1851 sur la place du marché de Sarrebourg.


Bibliographie

Joseph Elmerich lui a consacré une biographie intitulée Bärtel le dernier guillotiné de Sarrebourg (1851) : fiction et réalité qui a été publiée par la Société d’Histoire et d’Archéologie de Lorraine, section de Sarrebourg, en 1992.
MM. Stock de Sarrebourg, Montiage d’Hartzviller et Parmentier de Romelfing mentionnent un autre livre, en langue allemande : Bärtel Eine wabre Begebenheit aus der Umgegend von Sarrebourg , par Xilève de Ritschbéry (imprimerie F. Sausy, Sarrebourg, 1929).

Voici un mois, lors de mon passage aux archives de l'Yonne, j'ai pris connaissance d'une nouvelle condamnation prononcée en 1946 - un arrêt cassé qui s'est soldé par une condamnation perpétuelle...

Il n'y a quasiment plus aucun manque dans le listing des condamnations prononcées entre 1870 et 1981... mais vous me connaissez ? Je ne saurais pas m'en satisfaire pour autant. Alors, depuis l'été, je préparais cette nouvelle page qui devrait, à mon avis, vous intéresser.
Bon, voilà, encore une fois, c'est incomplet, mais je ne peux pas faire mieux, j'ai d'autres activités en cours, et ces dernières semaines, j'ai principalement passé mon temps à améliorer cette liste, et c'est assez fatigant !

Quoiqu'il en soit, je vous présente la liste des condamnations à mort prononcées entre 1832 et 1869 en France métropolitaine.

Bonne lecture !

http://guillotine.voila.net/Condamnations1832-1869.html

Un vrai travail de Titan !     Magnifique !  

Adelayde a écrit:

Un vrai travail de Titan !     Magnifique !  

Excellent travail de recherches

Travail magnifique pour la postérité, mon cher Nemo.

Félicitations!

J'espère que tout est sauvegardé, au cas où, car vos recherches font avancer l'histoire.

Merci pour ce travail...

Du nouveau du côté du Palmarès :

http://guillotine.voila.net/Palmares.html

désormais, les pages sont plus séparées géographiquement.
Par exemple :

- Amérique : Guyane, Antilles et Saint-Pierre-et-Miquelon
- Asie : Indochine, Inde...
- Pacifique : Nouvelle-Calédonie, Polynésie

Je vous informe également que j'ai trouvé deux triples exécutions à Hanoï qui pourraient correspondre au film "d'Angoulême"...
- que j'ai trouvé trace d'un guillotiné au Sénégal en 1916 et d'un autre en Côte-d'Ivoire en 1936
- plus d'exécutions par guillotine au Laos et au Cambodge...

Enfin, la page du Maghreb comporte, tout en bas, une liste de prisons encore très infime, mais qui sera améliorée au fil du temps.

Bravissimo Nemo !!  

Laos, Cambodge, Cote d'Ivore.... Ho ho !!!!!

Bravo nemo

Bonjour à tous, bonne année - il est encore temps de le souhaiter !

En alternance avec mes projets d'écriture, je continue à travailler sur le site (listings des condamnés, Palmarès, pages des prisons) histoire de le rendre de plus en plus complet.

Allez faire un tour sur la page Palmarès http://laveuveguillotine.pagesperso-orange.fr/Palmares.html et dites-moi ce que vous pensez des nouveaux documents !
Pensez-vous que cela aide à s'imaginer un peu le côté administratif de la chose ?

Merci et à très bientôt !

"Page introuvable"

Corrected (normally) !

Je ne suis pas certain d'avoir bien compris: il s'agit d'une affaire fictive et les documents joints sont des montages?

Si tel est le cas, on n'arrive même plus à faire la distinction avec des vrais. Félicitations Nemo, vous êtes un parfait faussaire!

Tous ces documents sont bel et bien des faux, inspirés de vrais que j'ai trouvés lors de mes recherches en archives.
Pour ces images-ci issues de dossiers judiciaires, on demande à chaque inscription de ne pas les diffuser sans autorisation, si tant est qu'ils contiennent des informations sur des personnes, alors il me fallait une méthode pour vous les faire partager sans contrevenir à l'accord signé. Donc, pour certains documents, j'ai utilisé des originaux vierges (registre d'écrou, rejet de cassation ) - ceux-là ne révélant rien ne sont pas sujets à la même restriction. Pour les autres, j'ai cherché une police de caractère de machine à écrire, et d'autres ressemblant à celles utilisées pour les documents officiels d'autrefois, et ai copié le texte d'un véritable PV d'exécution, etc...
Les articles de presse sont les moins bien faits à mon goût, mais il est difficile de trouver un fond qui ressemble bien à un papier journal vieilli - le texte est quant à lui inspiré par le style des dépêches d'autrefois.

Merci, Carnifex !

Les nouveaux documents que tu as insérés semblent plus vrais que nature. De la belle ouvrage, bravissimo !

Good job Nemo :-)

Btw what about your biography of Jules Henri Desfourneaux?

Desfourneaux's ?
Completed, I guess, but no publisher cares about it, so for the moment, I keep it in my drawer waiting for the right moment...
After all, the first draft is already eleven years old. I guess it can wait a little longer : hope to see it in bookstores before my 40th birthday (maybe in 2021, for the 40th anniversary of the Abolition).

En fouinant pour améliorer le Palmarès 1811-1831, j'ai trouvé quelques cas originaux :

- Si les exécutions multiples arrivent encore parfois, à compter de 1811, voir plus de trois condamnés se suivre la même journée sur l'échafaud reste exceptionnel. Il y eut ainsi :
1/ une quadruple exécution à Périgueux en 1811 ; à Valréas en 1814 ; à Lille en 1815, à Troyes, à Mauvezin et au Lude en 1816 ; à Orléans, à Montargis, à Hazebrouck en 1817, à Rouen en 1818, à Laval en 1819, à Landouzy en 1820 (quatre frères et sœurs, sans compter les deux dernières sœurs elles aussi condamnées à mort mais graciées), à Paris en 1822, à Valence en 1823, à Saint-Omer en 1825, au Neubourg et à Riom en 1826 ;
2/ une quintuple à Avignon et à Montpellier en 1816, à Béthune en 1818, à Draguignan en 1819 ;
3/ une sextuple à Limoges en 1817 ;
4/ une septuple à Château-Chinon en 1817.
5/ le record demeure celui établi le 16 décembre 1813, quand pas moins de huit condamnés sont guillotinés devant l'ancien palais de justice d'Alençon.

- Certaines journées furent très meurtrières, mais en plusieurs villes : 21 octobre 1818 (huit exécutions à Grenoble, Clermont-Ferrand, Reims, Lille, Bourg-en-Bresse, Albi), 21 octobre 1819 (cinq exécutions à Alençon, Toulouse et Saint-Jean-du-Bruel), 23 octobre 1819 (sept exécutions à Beauvais, Vesoul et Draguignan), 21 septembre 1822 (six exécutions à Troyes et Paris)...

- Les doubles exécutions, on le sait, concernent dans la plupart des cas deux complices jugés en même temps (Bontems et Buffet, par exemple). Plus rarement, on assiste à l'exécution de deux condamnés ayant perpétré des crimes distincts et simplement unis dans la mort (le dernier cas sera en 1964, à Lyon). A deux reprises au moins (en 1818 à Orléans et en 1824 à Rodez) on guillotine trois condamnés, chacun jugé dans le cadre de procédures différentes.

- Le 02 février 1820, à Saint-Omer, on guillotine un assassin de... 84 ans ! A l'opposé, en 1815 à Saintes et à Draguignan et en 1817 à Saint-Genis-Laval, ce sont des garçons d'à peine 17 ans qu'on exécute ; en 1817, à Besançon, c'est une fille de 17 ans (et sa soeur aînée de 19 ans) qui finit sur l'échafaud.

- Dans le cas des condamnations prononcées par les Cours Prévôtales, l'arrêt doit être mis à exécution dans les 24 heures. Si, souvent, on attend le lendemain pour accomplir la sentence, il arrive parfois que Dame Justice se montre pressée... Témoins, Pigeon et Soufflant qui périrent sur l'échafaud, place du Vieux-Marché à Rouen, à l'heure avancée de... 22h30 (nous étions le 1er juillet 1816, au "lendemain" du solstice d'été).

- Quelques actes d'état-civil de suppliciés manquent : oublis ou erreurs ? Il faut espérer que ce soit dans des départements où les archives judiciaires n'aient pas brûlé (comme ce fut hélas le cas dans l'Aisne, ou pour la cour criminelle de justice à Paris). On constate sur d'autres la curieuse mention "trouvé mort".

Certains départements n'aimaient visiblement pas exécuter ailleurs qu'au siège-même de leur cour d'assises. D'autres préféraient la justice aux quatre coins de leur territoire. Si on omet le Nord et le Pas-de-Calais, qui agirent ainsi jusqu'à la fin des exécutions publiques, on peut citer par exemple l'Ardèche (Meyras, Lamastre, Les Vans, Aubenas), la Drôme (Romans, Montélimar, Mirmande, Buis-les-Baronnies), l'Aisne (Saint-Quentin, Landifay, Landouzy, Le Nouvion-en-Thiérache, Guise), le Vaucluse (Le Thor, Bollène, Avignon, Apt, Sainte-Cécile, L'Isle-sur-Sorgue, Valréas). En 1817, avec les cours prévôtales, le Rhône pratiqua la méthode "dissuasive" à fond : en exécutant à Brignais, à Saint-Andéol, Charnay, Saint-Genis-Laval, Villefranche-sur-Saône et Ambérieux.

- Alors que la justice se rend à Montbrison, le 07 mars 1812, c'est à Saint-Etienne qu'on exécute le nommé César, enfant trouvé n'ayant jamais eu de patronyme officiel (je n'ai, pour l'heure, trouvé aucune autre exécution aux abords du stade Geoffroy-Guichard). En 1817 et 1818, c'est à Clermont-Ferrand au lieu de Riom qu'on choisit de dresser l'échafaud.

- Si la majorité des exécutions de Seine-et-Oise se déroulaient à Versailles, la guillotine fonctionna en 1819 à Mantes-la-Jolie, en 1820 à Étampes et en 1822 à Corbeil.

D'autres infos et confirmations à venir au fur et à mesure...

Bonjour Nemo,
Merci pour votre travail très utile pour les chercheurs!.
A propos des exécutions multiples et des crimes distincts : un exemple parisien est celui de Gaspard et Marchandon, exécutés le 10 août 1885 à Paris. Il est intéressant de voir leur traitement : il sont réveillés séparément et successivement (17 mn d'écart), et exécutés de même (12 minutes), sans s'être croisés.
Lorsqu'il s'agit de complices, la pratique varie dans le temps et l'espace : je trouve fréquemment des cas où les suppliciés se retrouvent au greffe et peuvent même partager un dernier repas ensemble jusqu'au milieu du siècle ; mais de plus en plus à la fin du XIXe siècle et notamment à Paris, on évite les contacts.
Devant la guillotine, là encore pas de règle. On amène souvent le second en même temps, l'attente faisant partie du châtiment - et on lui fait parfois tourner le dos, ou l'aumônier s'interpose) ; mais à la fin du siècle on préfère le faire attendre à la porte de la prison (Rivière et Frey 1886 ) ou au greffe (Allorto et Sellier 1889, ou Demeaux et Jeulin, 1891).
Enfin les "grosses" exécutions multiples sont fréquentes en Algérie encore à la fin du 19e siècle (cf sextuple exécution à Azazga le 14 mai 1895).
Bonne continuation!