La Veuve
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
La Veuve

Forum consacré à l'étude historique et culturelle de la guillotine et des sujets connexes
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

 

 Boularik Amokrane - 1921

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




Boularik  Amokrane - 1921 Empty
MessageSujet: Boularik Amokrane - 1921   Boularik  Amokrane - 1921 EmptyMer 4 Fév 2015 - 19:56

Le lieu de l’exécution diverge, selon les quotidiens !
Devant la prison du fort du Hâ, selon les uns, ce qui semble logique. Dans la cour du Palais de justice, selon les autres. Ce qui serait beaucoup plus étonnant !

Quotidien L’Homme libre, du  07-09-1921.
(source : gallica.bnf.fr)

Un Algérien guillotiné

L
’Algérien Boularick (Boularik, selon le Palmarès), 34 ans, qui assassina Mme Marie Poirier, le 10 février 1921, à Bordeaux pour la voler, et qui fut condamné à mort le 12 juin dernier par la cour d'assises de la Gironde, a été exécuté hier matin, à 6 heures, dans la cour du Palais de Justice de Bordeaux.
Le condamné a eu une attitude courageuse au réveil et n'a fait aucune déclaration. Il a refusé le café, le rhum et la cigarette habituelle. Il n'a eu aucun mouvement de révolte devant la guillotine. Son corps a été transporté après l'exécution à la Faculté de Médecine.

Quotidien Le Matin, du 07-09-1921.
Source : gallica.bnf.fr

Exécution capitale à Bordeaux

Aujourd'hui au lever du jour, a eu lieu, devant la prison du fort du Hâ, une exécution capitale celle de l'Algérien Boularick Omokanne (Amokrane, selon le Palmarès), âgé de 34 ans, qui, le 6 février dernier, en compagnie d'un jeune Parisien, Huguet *, dix-huit ans, avait assassiné, pour la voler, une débitante de la place de la Bourse.
Son complice, bénéficiant des circonstances atténuantes, fut condamné par la cour d'assises aux travaux forcés à perpétuité.

*Le Palmarès mentionne Fernand Carlet comme complice de Boularick.  
     .
POINT DE VUE  : Quotidien L’Humanité, du 20-09-1921.
(source : gallica.bnf.fr)

Droit de grâce, droit de classe

Bordeaux, 19 septembre. (D'un, de nos
correspondants particuliers).

L’esprit de classe des gouvernements capitalistes s'affirme jusque dans les plus humbles détails. Nous n'en voulons aujourd'hui, pour exemple, que la façon extravagante dont M. Miillerand use du droit de grâce à lui dévolu par la plus démocratique des Constitutions.

Le condamné à mort Boularick vient d'être récemment exécuté à Bordeaux.
Le 10 février 1921, il avait, avec un complice, assassiné la tenancière d'un débit.
Trois condamnés à mort attendaient au Fort du Hâ, dans la même cellule que Boularick, une commutation de peine. Ils appartenaient à une bande trop célèbre qui, pendant des mois, avait terrorisé toute une région. L'instruction et les débats avaient révélé l'existence d'une bande capable de défier jusqu'à la concurrence des armées coloniales les mieux stylées.
Toute la bande a été graciée, Boularick a été exécuté.

Il est vrai qu'il faisait piètre figure auprès d'elle. Sans aucune condamnation antérieure, travailleur acharné, il apparaissait comme une victime vulgaire du chômage.
Il chômait depuis fin novembre. Mécanicien ajusteur, Boularick se fit alors manœuvre et descendit sur les quais offrir ses épaules malingres aux rudes travaux des dockers. Le travail ne vint pas. Inscrit dans les divers bureaux de placement de la ville, il avait heurté vainement à cent portes, ses démarches multiples n'avaient eu pour effet, que de lui démontrer que celui qui n'a d'autres ressources que son travail, n'est pas toujours assuré du pain quotidien.

Il a été établi qu'au moment où il s'était résolu à commettre son crime il n'avait pas mangé depuis 24 heures. Boularick a tué parce que la faim avait égaré sa raison et dressé sa volonté contre la société marâtre. C'est cependant à Boularick que M. Millerand a refusé la grâce accordée par ailleurs au trio de “chauffeurs *

* Trio de chauffeurs. D’après le quotidien Le Petit Parisien une seule condamnation à la peine capitale a été prononcé à leur procès, celle d’Alfred Fazilleau.


Boularik  Amokrane - 1921 Cussac---petit-parisien

Le quotidien L’Ouest-Eclair du 01-05-1921, mentionne…quatre condamnations à la peine capitale !    

La liste Les condamnés à mort mentionne également la condamnation à la peine capitale pour le trio de chauffeurs (Fazilleau et les deux condamnés marocains) voir dans la liste, en date du 30 avril 1921  : http://guillotine.voila.net/Condamnations1870-1981.html    

Pour Boularick voir le Palmarès de Sylvain Larue (Nemo) en date du 6 septembre 1921 - Boularik  Amokrane ben Saïd : http://guillotine.voila.net/Palmares1871_1977.html
Revenir en haut Aller en bas
 
Boularik Amokrane - 1921
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Ernette (1921)
» Ben Salah (1921)
» Tardivel, Calvados 1921
» Clément-Albert PHILIPPE - 1921.
» François Frintz - Albert Luntz - 1921

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
La Veuve :: LES CONDAMNÉS À MORT :: Les carnets d'Anatole Deibler (1899-1939)-
Sauter vers: