L'incendie du Bazar de la Charité
Une épouvantable catastrophe...
Dix ans après l'incendie de l'Opéra-comique de Paris, le 25 mai 1887, lequel se soldera par un bilan humain de 115 décès, un nouveau drame va endeuiller la nation. Depuis 1885, l’œuvre philanthropique fondée par Harry Blount, organise régulièrement des ventes de bienfaisance dans un vaste local, le « Bazar de la Charité ». En ce second jour après l'ouverture, soit le 4 mai 1897, près de 1200 visiteurs se pressent dans la salle lorsque, vers 16h.45, les premières flammes jaillissent. Quelques minutes plus tard, ce lieu de réjouissances n'est plus qu'un immense brasier. Le bilan sera lourd : 126 morts et plus de 250 blessés graves...Origines du Bazar de la CharitéEn 1885, M. Harry Blount, financier et membre de la haute bourgeoisie catholique, opère le regroupement de plusieurs oeuvres de bienfaisance au sein d'une même association, le Bazar de la Charité. Au printemps de chaque année, une grande vente est organisée à frais communs. Le principe de base était alors la vente d’objets, lingerie et divers colifichets. Les bénéfices sont destinés à venir en aide aux familles les plus défavorisées ou provisoirement dans le besoin. Placée sous la présidence du baron de Mackau, chacune de ces oeuvres dispose alors d'un comptoir tenu par des dames patronnesses appartenant à la noblesse ou à la grande bourgeoisie.
Nouvelle implantationJusqu'alors, ces ventes de charité se déroulaient dans divers hôtels particuliers parisiens, généreusement mis à la disposition du public par les maîtres de maison, le dernier en date se situant rue de la Boétie. Mais, en cette année 1897, le Comité d'Organisation dispose d'un immense terrain - prêté par le banquier Michel Heine - sur lequel il fut décidé d'y implanter un grand bâtiment susceptible de pouvoir accueillir un public encore plus nombreux. Situé entre les numéros 13 et 19 de la rue Jean Goujon, dans le quartier parisien des Champs-Elysées, ce terrain se voit bientôt doté d'un vaste hangar en bois d'une longueur de 80 mètres sur environ près de 13 mètres de large. Sa construction est réalisée, pour sa structure principale, à partir de planches et poutrelles en bois (sapin de Norvège). Lors de l'établissement du certificat de réception de ce nouveau bâtiment, le Préfet de police a fait procéder à une inspection technique par le Laboratoire Municipal, sous le contrôle effectif du commissaire de police chargé du quartier des Champs-Elysées. Le rapport d'inspection, établi par cette commission de sécurité, semble favorable. Aucune faille ou anomalie flagrante n'étant décelée à ce moment. L'aménagement des locaux peut donc commencer. Il y en avait cependant : peu de portes ouvrant vers l’extérieur, rares fenêtres, bien trop étroites et munies de barreaux, nombreux matériaux hautement inflammables, etc. Le 6 avril 1897, le baron de Mackau avait réuni les responsables du Comité d’organisation du Bazar de la Charité : Sophie Charlotte de Wittelsbach, duchesse d’Alençon, duchesse de Bavière et soeur de l’impératrice Elisabeth d’Autriche ; sa belle fille, la duchesse de Vendôme, née Henriette de Belgique et nièce du roi Léopold II ; la duchesse d’Uzès ; la marquise de Saint-Chamans ; la comtesse Greffuhle ; la générale Février et la marquise de Sassenay.
Le thème retenu - en cette année 1897 - sera une rue de Paris au Moyen-âge, avec des éventaires, des échoppes décorées d’enseignes pittoresques, des étages en trompe-l’œil et des murs entièrement tapissés de lierre et feuillages. L’agencement du bâtiment est organisé de la manière suivante : une grande porte à double battant s’ouvre (dans le mauvais sens) sur une allée de 80 mètres de long. Elle est bordée par vingt-deux comptoirs aux noms aussi évocateurs que médiévaux : « La tour de Nesle » ; « A la truie qui file » ; « Au lion d’or » ; « L’hostellerie du Roy » ; « Au chat botté », etc. A gauche de la porte d’entrée, une sorte de loggia sert aux bureaux et à droite se tient le « salon des dames ». En face de cette même entrée est disposé un buffet. Il se trouve assorti d’une cuisine et d’une cave. La partie arrière du hangar donne sur une cour intérieure, en bordure de l’hôtel du Palais. Un vélum d'une surface de 500 mètres carrés est tendu au niveau du plafond -sous la partie vitrée- et une forte toile goudronnée est disposée autour de la surface restante. Les décors des petites échoppes et comptoirs, sont en bois et carton-pâte. L'ensemble est recouvert pour la circonstance, de draperies diverses et guirlandes, matériaux hautement inflammables... L'entrée des locaux est située sur la façade de la rue Jean Goujon et le public y pénètre au moyen deux portes assez étroites. Deux autres issues sont aménagées au fond du hall, mais pour une raison encore ignorée, les portes de ces mêmes issues de secours s'ouvrent également vers l'intérieur. Mais la grande attraction du moment sera une séance de cinéma ou l’on pourra, pour la modique somme de cinquante centimes, voir des images animées conçues par les frères Lumière. Grâce à un projecteur cinématographique 35 mm, de marque Normandin & Joly, le public pourra ainsi assister à la projection de trois films : « Sortie de l’usine Lumière à Lyon », « Arrivée d’un train en gare de la Ciotat » et « l’Arroseur arrosé. » Pour mémoire, nous sommes encore, à ce moment, aux premiers balbutiements du cinématographe. Les appareils et le stock de matière combustible, élément indispensable pour le fonctionnement de la machine, prendront place dans un petit local adossé à la partie arrière et interne du hangar. Seul M. Normandin, organisateur de cette séance cinématographique, ne semble pas satisfait. Il est inquiet et estime que le local mis à sa disposition n’est absolument pas adapté à la situation. Il s’en ouvre au baron de Mackau en ces termes :
-
« Je n’ai pas assez de place pour loger mes appareils, les tubes d’oxygène et les bidons d’éther de la lampe Molteni. Il convient également de séparer le mécanicien du public. Les reflets de la lampe risquent de causer une gêne aux spectateurs ».-
« Nous ferons une cloison en toile goudronnée autour de votre appareil. Un rideau cachera la lampe… », rétorque alors le baron.
-
« Et mes bouteilles et mes bidons ? », demande le cinéaste.
- «
Vous n’aurez qu’à les laisser sur le terrain vague, derrière votre local ! », déclare M. de Mackau.
Un petit baraquement attenant de 9 x 4 mètres, est donc aménagé et un projecteur Molteni à éther et oxygène vient y prendre place. L'accès à cette salle de projection ne peut se faire que par l'intérieur du Bazar, au moyen d'un petit tourniquet. Les organisateurs sont loin de se douter - à ce moment - que l'attraction numéro un tournera au drame !
Avec la bénédiction pontificale....Le 4 mai 1897, vers 15 heures, jour de l'inauguration, le nonce apostolique, Monseigneur Eugenio Clari, est présent. Il vient apporter la bénédiction pontificale et ses pas le guident plus particulièrement vers le comptoir du « Noviciat des Dominicaines ». En cette occasion, il en profite pour féliciter la duchesse Sophie d'Alençon, qui en est la présidente. Monseigneur Clari se retire vers seize heures. A ce moment, près de quinze cents personnes représentant le « Tout-Paris » se pressent dans la grande salle. La vente charitable du bazar est un rendez-vous mondain, très en vogue à cette époque. Au comptoir numéro 14, présidé par la marquise de Costa de Beauregard, s'affairent soixante-dix dames d’œuvre, princesses, marquises, comtesses, vicomtesses et baronnes Dès le premier jour de cette vente, le 3 mai, la recette s'élève à près de 45.000 francs. Cette manifestation semble donc connaître un succès sans précédent... Pensées prémonitoires ? Après le départ du nonce apostolique, la duchesse d’Alençon va faire preuve d’une certaine angoisse. Elle ressent une curieuse impression d’étouffement et s’en ouvre à madame Belin, laquelle confirme en répondant que « Si un incendie éclatait, ce serait terrible ».
Des flammes jaillissent...Vers seize heures trente, une explosion se fait entendre. Elle provient du local réservé à la projection cinématographique. Entre deux séances, dans cet étroit local surchauffé dans lequel se trouvent les bonbonnes d'éther et d'oxygène, ainsi que pellicules, l'opérateur, M. Bellac, profite de cette interruption pour recharger son projecteur. S'adressant aux spectateur, il déclare : « Mesdames, messieurs, une petite minute, je vous prie, le temps de remplir ma lampe ». Après cette manœuvre - le local étant très sombre - son assistant Grégoire Bagrachow, pour s'éclairer, craque une allumette. Erreur fatale ! Les vapeurs d'éther s'enflamment immédiatement et le feu se propage aux nombreux films qui jonchent la table et le sol... Dans le même temps un cri retentit : « au feu ». De hautes flammes atteignent rapidement le vélum et se propagent très rapidement à l'ensemble du bâtiment. En quelques minutes les draperies, décors et comptoirs ne sont plus qu'un immense brasier. Une panique générale s'installe : hommes, femmes et enfants se ruent tous vers les issues de secours. Il y a alors près de 1200 visiteurs dans les locaux. Comble de malchance, ces issues ne peuvent s'ouvrir que vers l'intérieur de la salle et cette foule se presse contre les portes rendant ainsi toute ouverture impossible, même de l’extérieur. Peu après, le faux plafond cède, libérant sur les malheureuses victimes un flot de goudron en fusion. Un rescapé dira :
« Le feu s’est propagé comme une véritable traînée de poudre. Dans un rugissement affolant, il embrasait le décor, courrait le long des boiseries, dévorant sur son passage ce fouillis gracieux et fragile de tentures, de rubans et dentelles ».Dans cette fournaise, la panique est à son comble. Les gens s'écroulent les uns sur les autres, piétinés par des fugitifs dont les vêtements sont en feu. Des hommes frappent femmes et enfants de leur canne afin de se frayer un impossible passage. Dans le fond du bazar, un groupe de personnes tente de sortir une petite fenêtre, mais cette dernière est garnie de solides barreaux. Seuls un petit nombre de visiteurs se trouvant près des portes d'entrée s'échappent de cet enfer, mais certaines victimes vêtues de robes en mousseline continuent de brûler à l'extérieur du bâtiment.
Sainte Sophie…Dès le début, alors qu’elle pouvait encore fuir le brasier, la duchesse d’Alençon va faire preuve d’un incroyable courage. S’adressant à la jeune comtesse Mathilde d’Andiau, elle lui dira :
« Partez vite ! Ne vous occupez pas de moi. Je partirai la dernière… »En fait, la duchesse Sophie Charlotte d’Alençon ne parviendra pas à sortir de cet enfer. Elle va trouver la mort en compagnie de la comtesse de Beauchamp, quelle a tenu contre elle - jusqu’à la fin - de manière à lui masquer l’horrible vision des corps dévorés par les flammes… Sa dépouille sera retrouvée dans les décombres. Méconnaissable, le corps de la duchesse sera identifié grâce à ses éléments dentaires. Après une cérémonie religieuse, célébrée le 14 mai suivant en l’église Saint-Philippe du Roule, elle sera inhumée dans la Chapelle Royale des Orléans à Dreux (28). Relégué dans les caves de cette même chapelle, depuis 1910, le gisant de la duchesse d’Alençon sera restauré en avril 2012, à l’initiative de la Fondation Saint-Louis et la mairie de Dreux. Cette œuvre, longtemps jugée dérangeante, est désormais exposée au musé d’art et d’histoire Marcel Tessal, de cette ville.
Premiers secoursA 16 h 34, très exactement, l'alerte est donnée. Le Quartier Central des sapeurs-pompiers de Paris (ancêtre de l'actuel état-major de la BSPP) reçoit un appel du régisseur du Bazar de la Charité, lequel prévient qu'un feu important vient de se déclarer dans les locaux de cette exposition. Cinq minutes plus tard, les premiers secours du poste de pompiers situé au Palais de l'Industrie sont sur les lieux.
Un commerçant riverain du Bazar de la Charité, fera le récit suivant aux journalistes et policiers :
« Je me trouvais devant mon comptoir, quand j'aperçus tout à coup une immense colonne de flammes et de fumée s'élever du toit du Bazar. En même temps, des cris épouvantables, des hurlements n'ayant rien d'humain se firent entendre et me glacèrent d'effroi. Je me précipitai dans la rue, mais dans le peu de temps que je mis pour me rendre de mon comptoir à la porte de mon établissement, le bâtiment entier était en feu et brûlait comme une véritable torche. J'assistai alors au plus épouvantable spectacle que l'on puisse imaginer. Par l'étroite porte d'entrée on apercevait des femmes, des enfants, les vêtements en flammes, entassés dans un enchevêtrement inextricable, tous cherchant à sortir à la fois et cela au milieu des vociférations de bêtes fauves. Les personnes qui pouvaient s'arracher de cette fournaise couraient affolées dans la rue Jean Goujon, puis se roulaient dans les ruisseaux pour éteindre leurs vêtements. Les chapeaux des femmes flambaient sur les têtes de ces malheureuses. En un clin d’œil, tous les habitants de la rue accouraient avec des haches afin d'enfoncer la façade en planches du Bazar et sauver ainsi les pauvres gens. Mais la chaleur avait une telle intensité qu'il fut impossible d'approcher de cette fournaise, les plus braves durent reculer. On pensa alors à chercher des seaux et l'on se mit à faire la chaîne afin de lancer de l'eau sur la façade enflammée et pouvoir approcher de ce brasier, mais on dut encore reculer ».A l'heure du bilan...Comme l'indique le commissaire Prélat, les quatre postes de sapeurs-pompiers mis en place, parviennent progressivement à éteindre l'incendie. Après l'extinction du dernier foyer, pompiers, soldats du 28e régiment d'infanterie et employés des pompes funèbres fouillent les décombres à la recherches des victimes. Le bilan est très lourd, puisque 125 corps entièrement calcinés sont découverts sous les ruines, mais ce terrible incendie est également à l'origine de plus de 200 blessés dont certains très gravement atteints... Le lendemain à l'aube, policiers, militaires et pompiers fouillent les décombres. Ils rassemblent ainsi les objets et bijoux qui s'y trouvent, éléments importants pour l'identification des victimes. En cette occasion, le Préfet de police, M. Louis Lépine, présent sur les lieux, fait mettre en place un imposant cordon de sécurité autour du terrain car, comme dans toute situation de ce type, il convient de protéger les lieux contre les badauds et éventuellement les pillards. Une salle mortuaire est installée dans le Palais de l'Industrie (actuel Grand Palais) et deux médecins légistes, assistés de policiers, oeuvrent minutieusement afin de dresser un signalement aussi précis que possible à partir des restes calcinés dont certains sont méconnaissables. L'identification se fait sur une table dressée à l'aide de tréteaux et de planches. C'est en ce lieu que famille et amis viennent pour tenter de reconnaître les restes de leurs proches. Il est facile d'imaginer la détresse de ces pauvres gens devant un tel spectacle !
Enquête et suites judiciaires...Les causes de ce drame furent faciles à déterminer : une série d'imprudences. D'une part, tous les matériaux utilisés étaient inflammables, la salle de projection présentait un danger en raison des produits hautement volatils qui s'y trouvaient remisés, les issues de secours peu nombreuses et, surtout, inutilisables en pareil circonstance et, enfin, aucun service de pompiers n'était prévu. Les organisateurs, baron de Mackau en tête, passeront en jugement, l'autorité judiciaire visant des faits d'homicides par imprudence. Grégoire Bagrachow, aide-projectionniste, sera reconnu coupable de cet acte d’imprudence. Par un jugement en date du 24 août 1897, il est condamné à 8 mois d’emprisonnement et 200 francs d’amende pour des faits d’homicides par imprudence. Toutefois, en raison de sa bravoure attestée lors du sauvetage de victimes, le sursis lui est accordé. Par la suite, il se lancera dans des études techniques destinées à l’amélioration de la sécurité des appareils de projection, ce qui va donner naissance en 1898 au « Biographoscope populaire Bagrachow », une nouvelle machine dotées de lampes à incandescence et, l’année suivante, de plaques photographiques en remplacement des pellicules.
Vers une réglementation nationaleAu plan réglementation, s'agissant d'une réunion à caractère privée, aucune autorisation n'avait été demandée à la Préfecture de police. Cette formalité n'étant obligatoire à cette époque que pour les cérémonies et réunions publiques. En fait, comme l'explique le Préfet de police, le 10 mai 1897, devant les membres du Conseil municipal de Paris, la réglementation de sécurité alors en vigueur n'est applicable qu'aux seules salles de spectacles et théâtres parisiens. Le premier texte visant les établissements recevant du public voit sa mise en application que bien plus tard, s'agissant alors de l'ordonnance du Préfet de police du 1er janvier 1927, renforcée par un décret du 7 février 1941, rendant ces dispositions applicables à l'ensemble de la France.
Notre-Dame-de-la-ConsolationEn hommage aux martyrs du Bazar de la Charité, fut érigée, au cours de l'année 1900, à l'endroit même de ce drame, la chapelle d’expiation Notre-Dame de la Consolation. A cet effet, ce terrain de la rue Jean Goujon sera racheté à Michel Heine par le baron de Mackau. Une souscription sera lancée, à l’initiative du cardinal Richard, archevêque de Paris, pour financer l’achat de ce terrain. La première pierre est posée le 4 mai 1898 et la chapelle est inaugurée le 4 mai 1900 par ce même cardinal Richard. Cette chapelle expiatoire appartient à l’association du Mémorial du Bazar de la Charité, composée de descendants des victimes de ce terrible incendie. Elle fait l’objet, depuis le 19 février 1982, d’un classement au titre de monument historique. Elle est entièrement dédiée aux victimes et cent vingt-six noms y sont inscrits - en lettres d’or - sur six grandes plaques en marbre noir. De nos jours, bien des parisiens passent quotidiennement devant cet édifice religieux, sans se douter qu'il perpétue la mémoire des victimes de l’un des plus terribles incendies de Paris. Parmi les personnes disparues les plus en vue, on peut citer les comtesses de Luppé, de Horn, de Clermont, le général Munier, héros de la guerre de Crimée, mesdames Jacques Haussmann, Moreau-Nélaton... et, en tête, la jeune duchesse d'Alençon, née Sophie de Bavière, épouse de Ferdinand d'Orléans...
Un monument au cimetière du Père LachaiseUn arrêté préfectoral en date du 28 février 1899 octroie une gratuité de concession aux victimes de ce drame. La Ville de Paris a également fait élever un monument dans la 92e division du cimetière du Père Lachaise. Intitulé « Aux victimes non reconnues de l’incendie du Bazar de la Charité – 4 mai 1897 ». Ce monument est entretenu par la Ville de Paris.
sources iconographiques : Archives historiques de la Préfecture de Police de Paris et collection privée de l'auteur.Plan des lieux établi par le commissaire de police du quartier des Champs-Elysées