ROGIS Louis

Bonjour,
Je viens de trouver par hasard un article sur Louis ROGIS, beau frère d'Anatole DEIBLER. Il s'agit des souvenirs et confidences de Léon CALMEL dit " Père coupe en deux" qui fut charretier des fourgons transportant la guillotine de M. DEIBLER. Il est écrit que Louis ROGIS était "un bon gros rigolo, large comme une futaille, puissant comme un boeuf. Il ficelait un supplicié comme un saucisson d'Arles. Sa spécialité était de basculer les condamnés. D'un croc en jambe et d'un coup de poing dans le entre, il enfournait le patient. Les 2 bottes secrètes de Louis ROGIS estomaquaient le condamné qui perdait tout contrôle.

ROGIS Louis né à Mons en Belgique le 05-04-1865 et décédé à Boulogne Billancourt le 07-02-1930.

Ce n'est pas la première fois que je lis ces propos au sujet de la technique particulière qu'employait le père Rogis pour neutraliser un client d'Anatole mais je me demande si cela relève de la réalité ou de la légende....

il y allait quand même fort le gars

"Paris-Midi", d'où est extrait cet article, est quand même un sacré canard, tout comme "Paris-Soir"... J'en veux pour preuve cet article du 8 janvier 1932, écrit par Pierre Lazareff sur Anatole Deibler :

"Les bois de justice lui appartiennent. Il les range soigneusement dans son garage à côté de sa petite automobile qui lui sert pour promener ses enfants le dimanche."

Les journalistes ont toujours eu tendance à broder sur les faits faute de pouvoir obtenir la vérité de la bouche des exécuteurs.

Acte de naissance de Louis "Gros Louis" ROGIS (1865-1930)

https://i.servimg.com/u/f61/20/14/19/97/etat_c13.jpg

Non, désormais, tous sont décédés.

merci Nemo pour votre reponse

https://gw.geneanet.org/jpbov55?lang=en&n=rogis&oc=0&p=louis

Citation :

Sa spécialité était de basculer les condamnés. D'un croc en jambe et d'un coup de poing dans le entre, il enfournait le patient. Les 2 bottes secrètes de Louis ROGIS estomaquaient le condamné qui perdait tout contrôle.

Les journalistes de l'époque brodaient beaucoup et pouvaient décrire avec maints détails un évènement auquel il n'avaient pas même assisté.
La véracité de telles pratiques me parait discutable.
A cette époque les exécutions étaient publiques et je doute que ce genre de techniques n'aient jamais provoqué de scandale (on en aurait la trace). Les rares fois ou l'exécution s'est mal passée le bourreau et ses aides ont du craindre d'être lynchés par la foule. Je doute fort qu'un aide se permette de rajouter à l'horreur du condamné.

Par ailleurs je n'en vois pas l'intérêt ou la pertinence. La bascule est maintenue verticale à l'approche du condamné. Avec un coup dans le ventre celui ci devait se plier en deux au lieu de rester bien droit et donc rendre plus compliqué "l'enfournage"

VOus avez raison, le coup de poing n'était pas tolérable. Les exécuteurs pouvaient faire preuve de violence envers le condamné s'il était particulièrement violent, mais les occasions étaient exceptionnelles et largement mentionnées (Laprade, Cipière). Il y a aussi une volonté nette - et ce jusqu'au bout - d'exagération des faits afin d'en accentuer l'horreur : c'est le même état d'esprit qui fit raconter à Gilles Perrault qu'on avait donné une manchette sur la nuque de Ranucci... Il était cependant dur de pouvoir remarquer avec une netteté absolue les gestes des exécuteurs, vu la vitesse de l'opération et l'obscurité encore bien présente.
Ceci étant, à bien y réfléchir, je ne saurais être absolument formel sur le croc en jambe. Il est possible qu'un mouvement de trébuchage précipitait plus facilement le condamné sur la bascule.