Petite erreur dans le tableau des condamnés 1832-1869 : le nommé Pollet a vu son arrêt cassé et il a été rejugé à Melun en mars 1844.
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Nemo Fondateur
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Sujet: Re: P.A Pollet (Chartres, 1843) Mer 19 Mai 2021 - 2:24
Merci Sylvain ! Je tâcherai de corriger ça tôt - je suis en train d'ajouter des détails à plusieurs Palmarès en même temps, et c'est usant même si très réjouissant !
_________________ "Les humains, pour la plupart, ne se doutent de rien, sans envie ni besoin de savoir, ça leur va comme ça, ils croient avoir de l'emprise sur les choses. - Mh... pourquoi en avoir fait un secret ? Ils peuvent comprendre, ils sont intelligents... - Une personne, sûrement, mais en foule, on est cons, on panique comme une horde d'animaux, et tu le sais."
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Titange Exécuteur cantonal
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Sujet: Re: P.A Pollet (Chartres, 1843) Mer 19 Mai 2021 - 3:41
Parlant de palmarès, je crois que L'Archipel des forçats du très crédible Louis-José Barbançon devrait amener la Veuve à renommer Matapon, Tiver, Soupesale et Soares plutôt que Sobres son quatuor de décapités néo-calédonien du 25 septembre 1867.
- Très pointilleuses, les recherches de smic77230. Dignes d'éloges, d'autant plus qu'elles portent souvent sur des périodes de peu d'attrait pour la majorité des historiens, comme la Restauration par exemple, dans le vacuum entre Bonaparte et Juillet.
- Sur la foi de tel document officiel qu'il a retracé à propos de la Guyane j'ai changé en Delhomme le Delorme que j'avais auprès d'Isidore Hespel à Saint-Laurent-du-Maroni le 22 décembre 1923.
N'y a-t-il pas presque toujours des détails à régler pour qui se soucie d'exactitude ?
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Sujet: Re: P.A Pollet (Chartres, 1843) Mer 19 Mai 2021 - 12:02
Merci Sylvain et Titange
Le diable est dans les détails, paraît-il
Sylvain, comment as-tu trouvé l'exécution de Paul Gaillard à Mouzon dans les Ardennes en 1824 ? Un journal indique en effet un rejet de son pourvoi, mais sans donner la Cour à l'origine de sa condamnation comme c'est parfois le cas.
Nemo Fondateur
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Sujet: Re: P.A Pollet (Chartres, 1843) Mer 19 Mai 2021 - 12:16
Evidemment que si... Et le constater me donne envie de me pendre. La tâche d'établir les listes de condamnés est trop longue, trop épuisante, trop vaine.
Le souci majeur étant que la presse fait souvent des erreurs orthographiques concernant les noms, criminels comme victimes.
Pour parvenir à la vérité, cela implique de passer presque systématiquement par l'état-civil local, catégorie décès, à maîtriser le classement plus ou moins aléatoires des registres et des déclarations d'état-civil (je pense tout particulièrement aux AD76 : le créateur de leur site Internet mériterait d'être brûlé vif), à éplucher des pages et des pages avant de trouver le bon acte en déchiffrant des écritures manuscrites pas forcément toujours merveilleusement lisibles. La numérisation facilite la besogne en évitant au chercheur d'aller à l'autre bout de la France trouver les informations requises, mais elle a tendance à noircir les images et à rendre sa lecture moins aisée.
Les écrits anciens ne sont pas exempts d'erreurs : erreurs de lieux, de dates et autres imprécisions. La presse, oui, mais aussi les précédents ouvrages sur le sujet, se contentant de sources de deuxième main. Le livre "De Sanson à Deibler" est bourré d'inexactitudes. Certains ouvrages actuels aussi. Les statistiques de la justice également, quand elles ne comptent pas les condamnations à mort ayant été cassées au sein de leurs totaux. Les carnets de Deibler contiennent eux aussi des fautes. Il est difficile de savoir à qui et à quoi se fier.
Quand on prend un journal du Directoire qui évoque "on a exécuté aujourd'hui untel en place de Grève", l'information est-elle datée du jour de parution du journal ? De la veille ? De l'avant-veille, date à laquelle l'information a été reçue par la rédaction ? Alors on tâtonne, on fait mille recoupements, encore et encore, en sachant que la besogne ne sera jamais achevée, faute de temps, faute de moyens, faute de documentation fiable et accessible ayant survécu au temps, aux guerres... Par exemple, à Paris, il est rigoureusement impossible d'établir la liste totale des exécutions survenues du 10 thermidor à 1810, vu que l'état-civil et les archives judiciaires ont pris feu en 1871. L'Aisne est semble-t-il, dans la même veine, et sûrement d'autres départements. Quant à établir les listes complètes des condamnés d'outre-mer, à moins d'abord de se rendre aux ANOM pour un séjour d'au moins deux mois en trouvant un appartement à louer, puis de se rendre en Guyane, à la Réunion, en Nouvelle-Calédonie, à Tahiti, au Vietnam et autres pour compléter le tout...
PS : Pour l'exécution de 1824, je n'en sais rien... Je n'ai pas conservé tous les détails de mes recherches - et c'est sans doute un tort.
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Nemo Fondateur
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Sujet: Re: P.A Pollet (Chartres, 1843) Mer 19 Mai 2021 - 12:37
A bien y réfléchir, je pense que c'est par le biais de Geneanet.
Je tape le nom de la personne ainsi qu'une fourchette de dates entre lesquelles la mort aurait pu avoir lieu.
Il y a bien eu un Paul Gaillard de mentionné entre 1824 et 1825 : l'homme est précisé garçon meunier - comme dans l'article de presse -, et l'acte correspondant comprend le fait que c'est un greffier qui a déclaré le décès, et que la mort a eu lieu à midi, sans précision d'adresse.
Les conclusions s'imposent d'elles-mêmes.
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Sujet: Re: P.A Pollet (Chartres, 1843) Mer 19 Mai 2021 - 13:02
D'accord Sylvain, merci bien. Il est vrai que concernant certaines A.D, c'est parfois le parcours du combattant, ne serait-ce que pour arriver à la partie "Etat-civil" de leur site...
Nemo Fondateur
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Sujet: Re: P.A Pollet (Chartres, 1843) Mer 19 Mai 2021 - 14:02
J'ignore comment certaines entreprises d'informatique sont parvenues à trouver des clients assez sots pour trouver leurs produits dignes d'être achetés... De mémoire, la Seine-Maritime, l'Eure font partie de ceux qui ont les pires interfaces d'utilisation... Tableau à compléter...
Je me souviens d'un de mes anciens métiers, voici une dizaine d'années. Embauché par une société de prestation de services, j'étais en poste comme employé de reprographie dans un grand cabinet d'avocats. Nous avions comme interlocuteur un manager qui dépendait des avocats en question et qui, en leur nom, avait fait l'acquisition d'un logiciel qu'il estimait si exceptionnel qu'on était en droit de se demander comment nous avions fait pour vivre avant son invention. Il s'agissait d'un système de nettoyage de documents numérisés. En gros, on prenait un document scanné, et on supprimait petit à petit les tâches et autres macules - inévitables en cas de scan, poussières sur la vitre, etc... Système automatique, pensez-vous ? Pas du tout. C'était un travail manuel à effectuer sur ordinateur ; chaque macule devait être détourée par nos soins pour être supprimée. Temps approximatif : au minimum une minute par page, si d'aventure celle-ci n'était pas trop "sale". Les documents que nous aurions à traiter faisaient de 30 à 800 pages, peut-être même davantage en quelques cas d'exception. Et chaque semaine, nous en scannions en moyenne une cinquantaine. Je vous laisse calculer le temps requis pour utiliser ce logiciel sur chaque document, puis sur la totalité hebdomadaire. Vous y êtes ?
Bref, pendant des mois, moi et mon collègue/chef direct avons éludé la demande du manager de faire usage de son beau logiciel, ainsi que de notre responsable de bureau qui, en professionnelle dévouée (en esclave victime du syndrome de Stockholm), était toujours la première à se plier en quatre face aux demandes de nos clients, même les plus ineptes. Nous avions beau leur expliquer que pour assurer comme il fallait la besogne quotidienne, nous n'étions pas trop de deux - nous requérions souvent l'assistance de nos collègues des services généraux, lesquels assuraient les réparations en tout genre dans l'immeuble, pour nous prêter main-forte en cas de rush - mais nous parlions à des murs qui s'irritaient de notre manque de coopération. Un beau jour, on nous força tout bonnement la main. Je me retrouvai donc à assurer seul la reprographie une semaine durant - avec l'autorisation de demander de l'aide aux collègues précités si vraiment c'était nécessaire - tandis que mon chef était désormais planté devant un ordinateur installé où l'on avait pu - nous n'avions pas des murs extensibles, et nos photocopieurs prenaient déjà beaucoup de place - tous les jours, de 8h30 à 17h, à "nettoyer" des documents... Des dossiers juridiques en noir et blanc, des pages et des pages d'arguments, d'articles tirés du code pénal, de conclusions. Du texte, du texte, du texte. Des documents destinés à rester dans les archives du cabinet d'avocats. Non, ce n'était pas pour en faire une réutilisation immédiate ou pour une large diffusion. Ce nettoyage de ces pages de texte, c'était juste au cas où. Les macules, il fallait croire, auraient pu entraver la lecture de nos prestigieux juristes - lesquels, d'ailleurs, ignoraient jusqu'à l'existence de ce logiciel qu'on avait acheté pour eux et n'avaient par conséquent jamais manifesté le désir irrépressible de le posséder. J'ai fait de mon mieux, mais en cinq jours, nous nous sommes malgré tout retrouvés avec des retards jusqu'alors inhabituels pour l'impression et la reliure de documents, chose qui nous a été signifiée (reprochée) dès la deuxième semaine par l'un des avocats directeurs de la firme, en présence du manager et de notre responsable de bureau - lesquels, évidemment, laissaient entendre qu'ils ne comprenaient pas la cause de ces délais et que nous en étions obligatoirement les coupables. Mon chef et moi nous sommes fait un plaisir d'en fournir les raisons exactes, avec démonstration à l'appui. Et ce logiciel a été rangé dans un placard pour n'en plus jamais sortir.
La vérité, c'était que le manager avait la réputation bien établie d'être un homme à femmes, et que l'entreprise qui lui avait vendu cette hérésie numérique ne devait certainement pas l'ignorer : c'était, à ce qu'on m'a dit, une commerciale élégante et accorte qui était venue le convaincre de faire cet achat hyper-dispendieux - le prix était, de mémoire, à cinq chiffres (!) - sans doute à grand renfort de jolis bas de soie et d'un décolleté avantageux. Et ce cher manager, dont la réflexion se trouvait de toute évidence concentrée au niveau de l'épididyme, avait signé les yeux fermés pour un logiciel dont il s'était rendu compte, mais trop tard, qu'il était à la fois hors de prix, chronophage et surtout inutile.
Au fond, peut-être était-ce tout ce qu'il souhaitait : qu'on utilise le plus vite ce logiciel afin de confirmer qu'il ne servait à rien et qu'on puisse s'en débarrasser. Mais là, il aurait fallu nous mettre dans la confidence et après tout, nous n'étions que de simples petits ouvriers anonymes, nous n'avions pas à savoir ce genre de secrets peu honorables.
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CARNIFEX Monsieur de Paris
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Sujet: Re: P.A Pollet (Chartres, 1843) Mer 26 Mai 2021 - 13:21
Dit plus crûment: une pute pour le manager aurait coûté moins cher et emmerdé moins de monde.