Cherchez l'erreur

Sur cette gravure de l'exécution du Roi il y a des rambardes et le panier est au-dessous de l'échafaud, deux differences avec celle du sujet ci-dessus. Quel des deux considérez vous qu'est le dessin plus fidèle?

Sur votre gravure, Javier, les aides du bourreau ont l'air de finir de préparer la bécane et le roi va peut-être s'adresser à la foule, ou bien il a fini de s'adresser à la foule, en tous cas les deux mains sont liées et les nombreuses gravures qui représentent le roi s'adressant à la foule le représentent les bras « libres ».

Soit le roi a fini de parler et les aides-bourreau l'attachent, soit il va commencer à parler et alors les aides le détachent.

Très jolie carte,Javier,

Vous êtes un as de la composition artistique, vous avez du talent.

A la fin du mois, si le destin le veut...

Cherchez l'erreur:

[quote="mercattore"]

Exécution de LOUIS XVI.
quote]

Je dirais :

1 : la Guillotine n'a pas de jambes de forces
2 : D'après ce que j'ai lu dans le livre 'le Métier de Bourreau' de Jacques Delarue, la tringle de déclenchement de la chute du couperet n'aurait seulement fait son apparition en avril 1793, soit deux mois après l'exécution du roi.

Bonjour,

Pour pinailler un peu, sur la gravure couleur, on ne voit pas les rainures de la lunette, et on se demande si celles du couperet ne sont pas placees devant, soit en premier par rapport au condamne.
Sur la gravure en noir et blanc, outre l'aspect assez schematique de la machine, on voit un hussard caracoller au pied de l'echafaud, la pelisse sur l'epaule , comme a une revue, et affuble d'un shako qui n'est apparu que sous le Consulat, chez les hussards, chasseurs a cheval et artilleurs, mais bon , c'es un de mes dadas!
Par contre je ne connaissais pas le detail de l'apparition de la tringle, mais j'ai du l'oublier car j'ai achete le "Delarue " des sa sortie en 1979.

mercattore a écrit:

Très jolie carte,Javier,

Vous êtes un as de la composition artistique, vous avez du talent.

A la fin du mois, si le destin le veut...

Si vous partez en vacances, profitez-en bien et revenez nous tout bronzé !

Bonjour Henri,
Sur la gravure en noir et blanc, apart les erreurs que vouz citez, et que je n'oserais discuter, j'avais aperçu un autre.
Sur la partie centrale de la façade longue du bâtiment on compte les treize colonnes marquées en rouge:



Il y a seulement douze comme on voit sur cette photo:




Et sur la façade de la Rue Royale il y a aussi un autre erreur.

La lame de la guillotine est presque carree et il lui manque la lunette superieure?

Oui, la lame semble être assez informe et on ne voit pas la lunette.
Je crois qu'il y a aussi d'autres choses mais plus difficiles à quantifier. Par example, si le plan du cadre de la guillotine est
perpendiculaire au plan de la rambarde, la distance entre les montants de la guillotine devrait être moindre ou presque nulle.
Et les tambourinaires et les artilleurs, ne sont-ils pas trop petits en rapport aux cavaliers du centre?

Bien vu Javier. C'est d'autant plus curieux que cette gravure est du XIXeme siecle, et pas de l'epoque de la revolution. Mais ile me semble qu'elle a ete inspiree par une image de l'epoque d'origine, reproduite d'ailleurs dans ces pages, mais gravee/dessinee par un meilleur artiste.

Eh bien .c'est vous qui l'avez donnee, Javier, dans la page trois de cette serie.

Oui, une gravure très jolie que j'avais posté aussi dans la deuxième page du sujet: - ART POPULAIRE - GRAVURES - LITOGRAPHIES - BD

Voyez l'erreur.

C'est le mouton de la guillotine de Saigon.

Elle comporte un renfort rivete a l' arriere de la lame avec sept rivets que l'on peut distinguer sur la photo. Ce detail ne se trouve pas sur toutes les autres guillotines Berger. A mon avis cette machine date de 1930 (La derniere guillotine construite par Deibler?). Il semble que la lame est legerement affutee sur la face avant ce qui n'est pas la norme, donc quelques anomalies de construction.

Bonsoir Michael,
Vous avez vu plus de choses que moi sur la photo. Bien que j'avais vu les rivets, je n'aurais pu faire un commentaire comme le votre. La seule chose anormal que j'avais aperçu est celle de l'affûtage.
Vous avez de bonnes raisons pour fabriquer les meilleures modèles de guillotine!

Merci pour le compliment. Je connais quelques personnes qui s'y connaissent plus que moi sur la guillotine mais heureusement ils ne fabriquent pas de modeles eux memes

Merçi bien Michael. Une photo précieuse!

Celle-ci est vraiment pas mal dans la série "cherchez l(es) erreur(s)"!!!
(j'aurais pt'être du la mettre dans "la machine dans l'imaginaire" )

A vous de jouer!

L'échafaud (en 1880 ?), la forme générale de la bécane (beurk !), l'emplacement et la foule (entre les deux prisons de la Roquette ?)...

Bonjour,

J'ai cette gravure sur une revue, mais sans Légende.
D'où tenez vous ce document, svp, ?
Dans tous les cas, comme l'écrit Sywan, tout est faux dans la légende.

J'ai l'impression que c'est une illustration sans relation avec une exécution ayant réellement eu lieu.

Gourdon de Genouillac, H. Paris à Travers les Siècles ; Histoire nationale de Paris et des Parisiens depuis la fondation de Lutèce jusqu’à nos jours (1881-1882).
Paris : F. Roy, éditeur, 185 rue Saint-Antoine, 1882, vol. V, p. 433.

La 1ère gravure que vous avez postée sur les piloris de Paris est tirée de ce même bouquin. C'est pas mal, avec de nombreuses anecdotes et gravures sur les crimes et châtiments à Paris à différentes époques, comme l'exécution d'une truie sur la place de Grève

Je pense également que la gravure n'a rien à voir avec sa légende ni avec quelque exécution. C'est une version un peu "idéalisée", pas du tout réaliste, mais que je trouve tout de même jolie.

Sans parler de la tête de la veuve: vous avez trouvé la présence anachronique de l'échafaud, l'emplacement douteux supposé devant la Roquette; je pensais aussi aux bicornes des gardes (en 1880?)

Oui, exact, j'avais trouvé aussi que cette gravure était pas mal réussie.

Je connais le titre de ce livre, mais ne l'ai jamais lu.

Il est vrai qu'il y a des milliers de bouquins sur la capitale et aujourd'hui cela revient cher, le temps béni est révolu.

PS : Je me demande si cette gravure n'est pas un bois gravé, technique malheureusement très peu pratiquée de nos jours.

Les bicornes des Gendarmes ne me semblent pas errones. On les voit ici sur la photo de Pierre Vaillat en 1897. Il n'ont disparus qu'en 1904 d'apres mes recherches et furent introduit sous le Second Empire.