Rémy Danvers - 1909

Voilà une photo que j'ai fait paraître dans mon second livre, et je n'avais jamais pensé à la mettre en bonne qualité sur le forum, alors...



Michael, si ça te botte de la récupérer pour ta page History... go on !

Merci Sylvain... Je venais de trouver cette photo sur le net la semaine derniere ainsi qu'une photo de l'execution de Fabre a Nevers (Guillotine demontee)

La photo de Danvers m'a surpris car il y a peu de photos prises avec le condamne sur la bascule (Valence 1909, Weidmann, Senegal, et ?)

Et Baillet en 1891...

Une photo qui figure dans "Tueurs en série de France", excessivement mal cadrée, mais assez originale. Par contre, je ne possède pas l'original.

Voilà, je l'ai prise dans un livre, d'où sa qualité médiocre, mais je pense que c'est suffisant pour se faire une idée. Il existe une seconde photo de cette exécution - que j'ai prise également -, où l'on voit sortir le condamné, mais elle est floue, et la guillotine n'y figure pas.

Et celle-ci, que j'avais déjà mise, je sais, mais que j'aime bien : date imprécise, mais exécution entre 1890 et 1925, forcément... Nous sommes à Nancy.

Et deux autres images de l'exécution de Weidmann.

Et une autre, au même endroit, celle de Landru (enfin, semble-t-il).

très belle série sylvain
BRAVO

Je reproduits sur mon blog le récit de l'exécution fait dans les pages du Figaro

http://cpascans.canalblog.com/archives/2009/01/27/index.html

Extraits:

Le 1e février 1908. apprenant que ses patrons avaient réuni une petite somme, il tua d' abord Donat d'un coup de fusil, puis malgré les supplications de la femme qui implorait à genoux sa pitié, il la tua également. Ceci fait, il empaqueta les cadavres dans une toile d'emballage et il les portait au Rhône pour les y jeter lorsqu'il fut surpris et arrêté. Il fut condamné le 29 juillet à la peine capitale.

Comme à Bethune la guillotine avait été dressée tout près de la porte de la prison à gauche, entre le mur et un des grands arbres qui ombragent la place. De cette façon, le condamné, qui, en sortant, regarde tout naturellement on face de lui, ne voit rien et n'aperçoit l'instrument fatal qu'au moment où on le plaque sur la planche à bascule.

II est sept heures, la grande porte de la prison s'ouvre. Les magistrats sortent les premiers. Puis apparaissent le greffier, l'abbé Perbel et le condamné soutenu par deux aides. Danvers est livide, ses yeux effarés semblent chercher dans le lointain quelque chose d'inconnu. L'abbé Perbet l'embrasse; les deux aides le font brusquement tourner sur place et le poussent sur la bascule. Deibler tire fortement la tête pour bien l'engager avant de rabattre la lunette. Puis on entend un coup sourd et la tête tombe. L'exécution a duré trente secondes. A ce moment, des fenêtres qui donnent sur la place et des toits sur lesquels, malgré le temps brumeux et le vent glacial, sont grimpés obstinés curieux, partent quelques coups de sifflets. Mais ils n'ont aucun écho.

La suite sur le blog.

La photo de l'execution trouvee par Sywan:

Je mets celle-ci, celle de Sywan ayant disparue. D'autre part, les Archives nationales mentionnent comme date d'exécution le 26, comme l'indique également LE PALMARÈS.

J'ajoute que la carte publiée par mercattore est actuellement en vente sur le site delcampe.net :
http://www.delcampe.net/list.php?language=F&searchString=GUILLOTINE&searchMode=all&searchTldCountry=net&cat=0&searchInDescription=N
au prix de 100 € (malgré son état) !!!
Au cas où il y aurait des amateurs...

Et il y en a d'autres.

Tapez "guillotine" dans le moteur de recherche de Delcampe et vous aurez environ 150 objets trouvés (cartes postales, pin's, sous-bock)

http://www.delcampe.net/list.php?language=F&searchString=guillotine&searchMode=all&searchTldCountry=net&cat=0&searchInDescription=N

http://query.nytimes.com/mem/archive-free/pdf?res=9F07E3DB1031E733A25754C2A9679C946897D6CF

Dès que la décision de M. Fallières eut été rendue en ce qui concerne Danvers, le parquet général fut avisé et prit des mesures en vue de l'exécution. Dans l'après-midi, les bois de justice quittaient le hangar de la rue de la Folie-Regnault. La rapidité avec laquelle s'opéra ce déplacement de la « Veuve », et la discrétion dont il fut entouré empêcha toute affluence de spectateurs er toute manifestation. Seuls, des gamins qui sortaient de l'école et quelques passants y assistèrent.

Quatre heures venaient de sonner. Un groupe d'enfants de l'école communale de la rue de la Folie-Regnault prenaient leurs ébats sur la chaussée, lorsqu'un homme, tenant par la bride un cheval noir, s'arrêta devant la petite maison bien connue dans le quartier. C'était un des cochers de M. Robillard, le camionneur de la rue de Belleville — qui loue ses chevaux à M. Deibler — et « Fend l'Air » , une bête à la robe sombre, que retient de préférence le bourreau. Les gosses cessèrent de crier et de courir pour regarder. Le cocher ouvrit la porte cochère et pénétra dans la cour avec « Fend l'Air » qu'il attela à la voiture de l'exécuteur des hautes-oeuvres. Trois minutes plus tard, le véhicule venait se ranger dans la rue, entouré des bambins silencieux, un peu effrayés. La porte ayant été refermée à double tour, le cocher monta sur son siège et cita sur les guides.
— Hue ! Fend l'Air ! cria-t-il. L'animal partit au trot. La voiture gagna la rue de la Roquette et prit le chemin de la gare de Lyon.

Par la rampe de Bercy, le véhicule arriva au quai aux chevaux. Des employés de la gare et un des aides de M. Deibler attendaient. On détela « Fend l'Air ». Après avoir été mesuré, le fourgon fut hissé sur le « truc F. 3656 ». Des hommes d'équipes, un peu gouailleurs, l'assurèrent au moyen de grosses cordes. Ensuite, ils se retirèrent, laissant le « colis » — comme ils disent en riant — à la garde de leurs collègues travaillant dans cette partie de la gare. Les bois de justice ne devaient quitter Paris pour Carpentras que par le train des messageries de Nice, partant de Paris à 1h.10 du matin. Le treuil demeura exposé à la curiosité des employés de la gare, qui nombreux, vinrent l'examiner durant toute la soirée.

Vers minuit et demi enfin, le treuil au lugubre chargement fut déplacé : une machine électrique vint le prendre. Abandonnant le quai aux Chevaux — discret garage — il traversa la gare d'un bout à l'autre, sous l'oeil indifférent des voyageurs, qui voyant passer cette vilaine voiture au vernis éraillé , aux roues boueuses, étaient loin de se douter qu'elle contenait les bois de justice. On accrocha le truc T. 3656, au convoi en partance, derrière un wagon du même genre transportant une magnifique limousine, et à l'heure précise, le train s'ébranla filant vers le midi. A Avignon, les bois de justice seront détachés du convoi, et bifurqueront vers Carpentras, où ils n'arriveront que lundi dans l'après-midi.

(24 janvier 1909).

Intéressant. Merci pour ce récit Mercattore.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k568954p.r=deibler.langFR

http://query.nytimes.com/mem/archive-free/pdf?res=F00D12FA3B5512738DDDAE0A94D9405B898CF1D3

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k563133r.r=guillotine.langEN

Article de l'Ouest-Eclair, du mercredi 27 janvier 1909.

Article trop trop long : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6420573

A noté que Deibler fut menacé...

Article de l'O-E, du jeudi 28 janvier 1909.