Guillotine luxembourgeoise

Je viens eu surfant sur le site de trouver dans la rubrique "Condamnés à mort- était-ce douloureux?" une photo présentée par Boisdejustice et prise elle aussi à la verticale (en contre plongée pour être précis) montrant la lame à la verticale et où il écrit que cela fait une drôle d'impression, et bien c'est exactement ce que j'ai ressenti lors de la prise de la photo que l'on peut voir à la page précédente de cette rubrique...
Pour celles et ceux qui auraient un doute, je les invite à essayer...

Détail de l'assemblage d'une entretoise avec un montant.
La marque visible pouvait-elle servir à ne pas se tromper lors du montage?

D'autres marques de l'autre côté

Cette vielle union boulonnée, en bois, fatiguée et fisurée, est toute une belle relique. Merçi.

Citation :

En ce qui me concerne, j'opterais plus pour un sac probablement en cuir (pour des raisons d'étanchéité) car je ne comprends pas pourquoi il y aurait un rideau alors qu'après l'éxécution, ils n'hésitaient pas à montrer la tête du supplicié aux spectateurs et dans ce cas, la seule chose que ce rideau aurait empêcher, c'est de voir la tête tomber... n'oublions pas que le sang giclant du cou est arrêté par le couperet et coule par terre.
Ceci me semble plus logique mais ce ne sont que des suppositions...

Je suis d'accord mais le devis de Schmidt parle bien d'un rideau, et l'idee du fabricant (un rideau pour masquer un spectacle horrible) pouvait bien etre defaite par la realitee du bourreau appele par les spectateurs a leurs montrer la tete coupee des condamnes.
Il en fut de meme jusqu'au 20eme siecle ou on cachait le "spectacle" avec un paravent et une grande malle en osier, faisant "disparaitre" toute trace du mort en moins de 2 secondes. Obrecht rapporte que vers 1930 l'aide Guyot avait saissi la tete d'un condamne a mort par les cheveux pour la montrer aux spectateurs.

Bien sur les deux solutions sont possibles, mais il va sans doute être difficile de connaître l'exacte vérité.
Mais dans tous les cas, les crochets servaient à accrocher un arceau et le fait que ce soit un sac ou un rideau qui y soit accroché n'a finalement qu'un intérêt secondaire... mais certes intéressant.
Si dans mes lectures actuelles où je pourrais par hasard croiser la réponse, je ne manquerai pas de la partager avec tous les membres du forum.

Boisdejustice a écrit:

Citation :

En ce qui me concerne, j'opterais plus pour un sac probablement en cuir (pour des raisons d'étanchéité) car je ne comprends pas pourquoi il y aurait un rideau alors qu'après l'éxécution, ils n'hésitaient pas à montrer la tête du supplicié aux spectateurs et dans ce cas, la seule chose que ce rideau aurait empêcher, c'est de voir la tête tomber... n'oublions pas que le sang giclant du cou est arrêté par le couperet et coule par terre.
Ceci me semble plus logique mais ce ne sont que des suppositions...

Je suis d'accord mais le devis de Schmidt parle bien d'un rideau, et l'idee du fabricant (un rideau pour masquer un spectacle horrible) pouvait bien etre defaite par la realitee du bourreau appele par les spectateurs a leurs montrer la tete coupee des condamnes.
Il en fut de meme jusqu'au 20eme siecle ou on cachait le "spectacle" avec un paravent et une grande malle en osier, faisant "disparaitre" toute trace du mort en moins de 2 secondes. Obrecht rapporte que vers 1930 l'aide Guyot avait saissi la tete d'un condamne a mort par les cheveux pour la montrer aux spectateurs.

Bonsoir à toute l'équipe !
Cette histoire rapportée par Obrecht dans le "Carnet Noir" me paraît plus que fantaisiste
Je mets un post dans "Ces messieurs du petit matin " ...

Citation :

C’est un très bel exemplaire d’un modèle « Schmidt »
Elle pourrait appartenir à une série de neuf « machines à décapiter » commandée par le ministère de la justice, à la fin de 1795, pour les « départements réunis ». Le couteau, par exemple, est identique au dessin fourni aux ateliers de ferronnerie, en frimaire An IV (novembre 1795). Les archives précisent qu'il s'agit d'une lame d'acier, d’un poids de 20,520 livres (environ 8 ou 9 kilos), mesurant 10 p. 9 l. (env. 29 cm) de large, 17 p. 8 l. (env. 47,8 cm) d'un côté et 11 p. (env. 30 cm) de l’autre. Son épaisseur est d’environ 6 lignes (1,35 cm). Elle est percée de trois trous carrés (positionnés comme sur la photo). Le mouton, quant à lui, parait moins authentique. Le bois à l’air plus neuf et il ne possède aucun système pour le maintenir en place. Selon le cahier des charges de 1795 il devait être " en bois choisi dur et solide avec languette par les bouts (…) et 4 roulettes de cuivre pour empêcher le frottement

Bonjou Jourdan, je me permets de vous reposer ma question: dans quel ouvrage avez-vous obtenu ces détails du cahier des charges concernant les lames de guillotine des modèles Schmidt???

Désolé, je n'avais pas vu cette question.
Toutes ces informations sont inédites et proviennent, soit d'archives personnelles, soit des Archives Nationales (fonds du Ministère de la Justice).

Merci pour votre réponse.
Je dois bien dire qu'elle ne m'aide pas beaucoup... mais s'il ne s'agit pas d'un livre bien défini, on ne peut pas l'inventer.

Dans un message précédent, vous disiez venir au Lux au mois d'août, si vous souhaitez des renseignements supplémentaires, n'hésitez pas à me le faire savoir.

Malheureusement il n’existe pas, à ma connaissance, un ouvrage très documenté sur l’histoire de la guillotine. Surtout en ce qui concerne les aspects techniques. Cela fait longtemps que je m'intéresse à cette machine et je ne désespère pas, un jour, de publier la somme de mes recherches. En attendant, je prépare un article sur la guillotine de Draguignan qui devrait paraître, à la fin de l’année, dans une revue savante. J’espère aussi mettre en ligne, sur mon blog, différents papiers sur le même sujet.
Par ailleurs, dans les années 1981-1983, en collaboration avec Alain Atten, ancien conservateur des Archives de Luxembourg, j’ai effectué d’intenses investigations sur les bourreaux luxembourgeois.
Vous connaissez sans doute le remarquable ouvrage de Tony Jungblut, Das henkerbuch (paru en 1953 et rédigé en luxembourgeois) qui est consacré à cette profession. Je ne l’ai pas actuellement sous la main et je ne me souviens pas si l’on y parle de la guillotine luxembourgeoise.
Je compte en effet me rendre au Luxembourg à la fin de ce mois. Mais, grâce à vos très belles photos, je n’aurai plus besoin de photographier la machine à décapiter que vous avez eu la gentillesse de nous faire mieux connaître.

Bonjour Jourdan, non je ne connais pas le livre de Tony Jungblut mais après quelques recherches sur des sites de livres anciens belge, luxembourgeois, allemand, français et autres, je suis arrivé à la conclusion qu'il est actuellement introuvable.
En revanche, j'ai acquis il y a quelques temps le livre d'Alfred Lefort: "Histoire du département des forêts" tome 1 (il n'y a jamais eu de tome 2) datant de 1905 et où il est fait mention de la guillotine mais je n'ai pas encore trouvé le temps de le lire...

Bonsoir Michael,

En effet, la guillotine est actuellement exposée au musée de la ville de Luxembourg depuis le 10 juillet et sera visible jusqu'au 28 mars 2010.
Elle est actuellement exposée dans le hall d'entrée et donc visible sans devoir acquitter les droits d'entrée de l'exposition.
Il s'agit de l'exposition "Mord und Totschlag" traduite en français par: "Crimes de sang".
J'ai pour ma part, visité l'exposition et je peux dire que celle-ci est réellement intéressante.
Cette exposition relate des crimes commis au Luxembourg mai aussi des faits divers ayant défrayés la chronique voici de nombreuses années et l'évolution des méthodes d'investigations au fil des années. Mais pour ceux qui seraient intéressés, je les invite à visiter cette exposition(dans la limite des possibilités, les USA sont bien sur un peu éloigné de la vieille Europe)
Pour ce qui nous intéresse plus dans le cadre de ce forum, hormis la guillotine, on peut aussi voir une épée de justice.
Je (re)transmets le lien de l'exposition: http://www.mord-und-totschlag.info/
J'espère avoir ainsi répondu à votre interrogation.

YEGG a écrit:

Voici la lame vue du dessous avec les cales bloquant sa chute.
Je peux dire qu'en prenant la photo, alors que je savais bien que je ne risquais rien, j'étais tout de même impressionné d'être à la verticale de la lame...

Et qu'est-ce qui retient les cales ?

YEGG a écrit:

Je viens eu surfant sur le site de trouver dans la rubrique "Condamnés à mort- était-ce douloureux?" une photo présentée par Boisdejustice et prise elle aussi à la verticale (en contre plongée pour être précis) montrant la lame à la verticale et où il écrit que cela fait une drôle d'impression, et bien c'est exactement ce que j'ai ressenti lors de la prise de la photo que l'on peut voir à la page précédente de cette rubrique...
Pour celles et ceux qui auraient un doute, je les invite à essayer...

Voir la photo me suffit !
Si j'ai l'occasion de voir une guillotine en vrai je resterais à distance...

Cher BrunoJohn, je constate que vous êtes quelqu'un de prudent mais les cales sont vissées ou clouées (je ne sais plus) et de plus le mouton est retenu par une tige métallique lui même fixé au chapiteau.
De plus, lorsque j'ai vu la machine, je ne me suis pas précipité sous la lame