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 Fusillés et non pas guillotinés

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MessageSujet: Fusillés et non pas guillotinés   Fusillés et non pas guillotinés EmptyJeu 12 Mar 2009 - 19:46

J’ai retrouvé dans mes fiches le récit d’une exécution plutôt discrète. Je n’ai pas spécialement approfondi cette histoire. Néanmoins, on peut s’interroger sur les raisons pour lesquelles les condamnés n’ont pas été guillotinés. Un court article, découpé dans la presse, indique :

« Paris 30 août 1919. Ce matin à 6h15 au lieu lit « la caponière de Vincennes » ont été passés par les armes Moujot et Claudius, dit Janin, conducteurs de convois automobiles, condamnés à mort pour l’assassinat à Paris de Louise Cormier dont ils avaient découpé le cadavre. Au moment où l’on entrait dans la cellule de Moujot pour le réveiller, celui-ci déjà prévenu par le bruit, s’était embusqué derrière la porte et a tenté d’assommer le gardien avec une barre de fer. Il a été immédiatement désarmé. Les deux condamnés ont refusé de se laisser bander les yeux et sont tombés ensemble à 6h15. »
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MessageSujet: Re: Fusillés et non pas guillotinés   Fusillés et non pas guillotinés EmptyJeu 12 Mar 2009 - 21:57

Ceux sont probablement des militaires executes pour crimes de droit commun avant que ces crimes ne fussent punis par la guillotine.

J'ai plusieurs photos de condamnes a mort militaires fusilles en 1917 et 1918 pour assassinats.
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MessageSujet: Re: Fusillés et non pas guillotinés   Fusillés et non pas guillotinés EmptyJeu 12 Mar 2009 - 23:16

C'est ce je pensais aussi. Mais s'agit-il de militaires ?
Deibler avait noté dans ses papiers : "Depuis 1912, les militaires en dehors du service sont exécutés par la guillotine au lieu de la fusillade."
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MessageSujet: Re: Fusillés et non pas guillotinés   Fusillés et non pas guillotinés EmptyVen 13 Mar 2009 - 0:39

Philibert Margottin est un soldat et ne figure pas au Palmares d'Anatole... donc il fut fusille...

Aurait-on put faire exception a la regle de temps en temps?

Il vrai que Tisseau et Nolot furent guillotines en 1912 et un nombre de soldats furent guillotines apres la guerre (Tranquet, Cuisinier, Perrot, Ballyet, Sternat, Patte et Vigneau, juste dans la periode 1918-1922) et meme deux pendant la guerre (Celestin 1917 et Flaguais 1918)

J'ai vu au moins 4 ou 5 photos d'assassins en uniforme "executes" (sans precision comment) entre 1916 et 1918 au Musee de la Police (comme celle ci-dessous) mais ne figurant pas au palmares Deibler donc probablement fusilles.

Fusillés et non pas guillotinés Margottin1917
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MessageSujet: Re: Fusillés et non pas guillotinés   Fusillés et non pas guillotinés EmptyVen 13 Mar 2009 - 7:43

Bonjour à tous !
Jourdan, pouvez-vous savoir par vos archives quelle était la juridiction qui les a condamnés ? Si ce n'est pas une Cour d'Assises, je crois que le problème est alors résolu...
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britte
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MessageSujet: Re: Fusillés et non pas guillotinés   Fusillés et non pas guillotinés EmptyMer 18 Mar 2009 - 22:06

j'ai lu qu'en temps de guerre, il était difficile de faire "voyager " les bois de justice ... et les bourreaux et qu'il arrivait que l'on fusille les condamnés , c'est arrivé à Douai notamment.
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Titus_Pibrac
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MessageSujet: Re: Fusillés et non pas guillotinés   Fusillés et non pas guillotinés EmptyJeu 19 Mar 2009 - 0:02

Vous observerez que la guerre était finie depuis quelques mois en 1919 et que de toute façon la bécane voyageait y compris pendant la guerre (cf. l'exécution belge).
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MessageSujet: Re: Fusillés et non pas guillotinés   Fusillés et non pas guillotinés EmptyJeu 19 Mar 2009 - 8:02

britte a écrit:
j'ai lu qu'en temps de guerre, il était difficile de faire "voyager " les bois de justice ... et les bourreaux et qu'il arrivait que l'on fusille les condamnés , c'est arrivé à Douai notamment.
Ai examiné le Palmarès 1914/1918.On ne trouve effectivement aucune exécution dans les territoires occupés par les Allemands ( L'Alsace-Lorraine étant un cas différent, qui a son propre Palmarès )...Pouvez-vous nous en dire plus, car les Cours d'Assises devaient bien fonctionner dans les territoires occupés.Par contre, quid de la composition des pelotons d'exécution ? Troupes d'occupation ?
Notre expert Niavlys a peut-être des lumières ?
Bonne journée.
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Titus_Pibrac
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MessageSujet: Re: Fusillés et non pas guillotinés   Fusillés et non pas guillotinés EmptyVen 20 Mar 2009 - 17:11

Je ne suis pas su^r qu'il y ait eu des cours d'assise dans les territoires occupés entre 1914 et 1918.

Pluto^t des cours martiales ayant compétence sur les crimes et délits civils. Et c'était par la force des choses les troupes d'occupation qui devaient fusiller.

Est-ce que je me trompe ?? Wink
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MessageSujet: Re: Fusillés et non pas guillotinés   Fusillés et non pas guillotinés EmptySam 21 Mar 2009 - 10:17

britte a écrit:
j'ai lu qu'en temps de guerre, il était difficile de faire "voyager " les bois de justice ... et les bourreaux et qu'il arrivait que l'on fusille les condamnés , c'est arrivé à Douai notamment.
Bonjour à tous !
Britte, votre remarque est tout à fait pertinente si on l'applique à la guerre mondiale...La " bécane " a cessé de voyager après le débarquement, peut-être que Desfourneaux avait gardé un mauvais souvenir de son expédition à Coutances sous les bombardements de Juin 1940 affraid
La première exécution par fusillade eut donc lieu à Douai le 16/06/1944, si on consulte le Palmarès, et ce mode d'exécution perdura, sauf à Paris, jusqu'en Avril 1947...Par contre, quid des pelotons d'exécution en zone occupée ? Avant le débarquement, La machine et les exécuteurs semblaient se déplacer sans contraintes, sauf en Août et Septembre 1940, où on dut faire appel à l'équipe d'Alger et à sa machine pour deux condamnés ( Nîmes et Lyon ).
Bonne journée.
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MessageSujet: Re: Fusillés et non pas guillotinés   Fusillés et non pas guillotinés EmptySam 21 Mar 2009 - 10:22

Titus_Pibrac a écrit:
Je ne suis pas su^r qu'il y ait eu des cours d'assise dans les territoires occupés entre 1914 et 1918.

Pluto^t des cours martiales ayant compétence sur les crimes et délits civils. Et c'était par la force des choses les troupes d'occupation qui devaient fusiller.

Est-ce que je me trompe ?? Wink
Intéressant problème !
Normalement, la cour martiale ne traite pas d'affaires civiles...A moins que les Allemands aient importé leur propre Code Pénal, ce qu'ils n'ont pas fait entre 1940 et 1944 Question
Lançons un appel aux érudits du forum 🐘
Bonne journée.
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MessageSujet: Re: Fusillés et non pas guillotinés   Fusillés et non pas guillotinés EmptyDim 22 Mar 2009 - 22:02

Oh ce que j'en dis c'est que les Allemands devaient régler ces problèmes de manière accéléré - avec une cours de justice rapide et sans appel. Cela me semble du bon sens pour une puissance occupante où qu'elle soit de ne pas trop s'empe^trer dans des problèmes très locaux et sans intére^t pour elle tout en maintenant un ordre assez dur par la force des choses.

Il y a peut-e^tre là matière à écrire quelques bons polars du type le "Lieutenant Schmidt enque^teur spécial" ...

Pouvez-vous m'éclairer sur ce point mon cher Pierpoint - de la justice sous l'occupation allemande pendant la 1ère GM - et pourquoi pas la 2ème GM tant que vous y e^tes ...
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MessageSujet: Re: Fusillés et non pas guillotinés   Fusillés et non pas guillotinés EmptyDim 22 Mar 2009 - 22:03

Mon dernier post est seulement d'intére^t et non pour plaisanter sur le sujet. Smile Smile Smile Smile Smile :cheers:
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MessageSujet: Re: Fusillés et non pas guillotinés   Fusillés et non pas guillotinés EmptyLun 23 Mar 2009 - 8:28

Titus_Pibrac a écrit:
Mon dernier post est seulement d'intére^t et non pour plaisanter sur le sujet. Smile Smile Smile Smile Smile :cheers:
C'est bien comme ça que je l'avais compris, mon cher Titus Exclamation
Vous tiendrai au courant...
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MessageSujet: Re: Fusillés et non pas guillotinés   Fusillés et non pas guillotinés EmptyLun 23 Mar 2009 - 21:14

Mais aussi sans doute pas mal de crimes ont du passer inaperçu pendant ces périodes troubles, l'occupant ne cherchant pas à comprendre les crapuleries des occupés entre eux. No
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MessageSujet: Re: Fusillés et non pas guillotinés   Fusillés et non pas guillotinés EmptyMar 9 Juin 2009 - 1:10

Sa photo anthropometrique porte directement la date du 20.5.17. Cela doit correspondre a la date ou il a ete arrete et photographie donc il semble qu'il a du commettre son crime avant cette date?

La photo de Camille Pygmalion porte la date 6.7.17. La notation sous sa photo indique qu'il a ete execute a Paris le 6 Juillet 1917, la meme date que la photo. Sur les photos des autres executes de Paris la date sur la photo precede la date d'execution d'au moins 8 a 10 mois et souvent plus. Je crois que vous avez raison... Il n'a pas ete execute en Juillet 1917 et donc il pourrait tres bien avoir ete gracie.

Savez vous s'ils ont ete arretes ensemble ou pas? Cela pourrait expliquer pourquoi leurs photos ont ete prises a un mois et demi d'ecart.
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MessageSujet: Deux voltigeurs fusillés pour assassinat   Fusillés et non pas guillotinés EmptyMer 9 Déc 2009 - 23:11

Le 29 décembre 1866, les nommés Jean-Antoine Ciosi, voltigeur au 2ème régiment de la garde impériale, et Jean-Baptiste Agostini, voltigeur au 3ème régiment de ladite garde, furent condamnés à la peine de mort pour crime d'assassinat commis à Champerret.

Les condamnés furent extraits le 20 janvier 1867, à six heures du matin, de la Maison de justice militaire, et conduits dans une voiture cellulaire du train des équipages militaires escortée par cinquante gendarmes à cheval, jusqu'à la butte du Polygone. Sur ce point, et conformément aux usages militaires en pareils cas, se trouvaient réunis : Le 2ème et le 3ème régiment de voltigeurs auxquels appartenaient les deux condamnés. Ces régiments tenaient la droite de toutes les troupes. Les autres troupes appartenant à l'armée de Paris, se composaient d'une compagnie par bataillon de tous les régiments d'infanterie, garde impériale et ligne; d'un escadron par régiment de cavalerie; de cent hommes par régiment d'artillerie et de toute la garnison de Vincennes.

Toutes les troupes, en grande tenue, étaient rangées en bataille, en face du Polygone, à dix mètres duquel se tenaient les deux pelotons d'exécution, composés de quatre sergents, quatre caporaux, quatre soldats des 2ème et 3ème de voltigeurs. Deux adjudants chargés de donner le signal du feu les commandaient. Ces pelotons d'exécution avaient chargé leurs armes sous les yeux des adjudants dans la cour intérieure du fort, et on leur avait donné lecture d'un ordre du général portant : « Qu'il s'agissait pour eux d'un devoir militaire et d'un devoir d'humanité; qu'ils devaient accomplir sans hésitation et sans faiblesse la grave et sévère mission de la justice confiée à leur énergie.»

Le sinistre cortége allait au petit trot, et les troupes qui l'avaient précédé avaient, sur leur parcours, attiré l'attention de la population parisienne, qui s'était portée en masse à Vincennes. Mais des soldats, placés de distance en distance le long de la lisière du bois,empêchaient les curieux d'approcher. Pendant le trajet, Ciosi ne cessait de fumer, et, regarant par la lucarne de la voiture, il disait à l'abbé Baron: « Nous approchons. » Agostini était triste et répondait à peine aux paroles de consolation que prononçait l'abbé Forestier. M. le général Soumain, suivi de son état-major, est arrivé à huit heures dans la vaste plaine du Polygone. Les troupes se sont déployées et ont formé les trois côtés d'un grand carré fermé dans sa quatrième partie par le polygône. La voiture cellulaire est arrivée à huit heures.

Aussitôt un roulement de tambour s'est fait entendre sur toute la ligne. Les condamnés, soutenus par les gendarmes, et assistés par les aumôniers Forestier et Baron, sont descendus et se sont placés debout en face des pelotons d'exécution. Le greffier du conseil de guerre a lu à haute voix le jugement de condamnation qu'il a terminé en disant :
« Ce jugement est exécutoire; que justice soit faite ».

Usant du droit que lui confère l'article 90 du Code de justice militaire, le général avait ordonné qu'il ne serait pas procédé à la dégradation. Les aumôniers et les gendarmes ont voulu bander les yeux des patients. Agostini s'est laissé faire; Ciosi a refusé le bandeau. Puis ils se sont agenouillés auprès de deux poteaux. Agostini s'est évanoui; des soldats ont été obligés de le lier au poteau. Ciosi regardait froidement. Pauvre Agostini! disait-il. Enfin les deux adjudants ont fait avec leur épée deux signes silencieux qui signifiaient : Apprêtez armes ! Joue ! Feu! s'est fait entendre. Ciosi est tombé sur la face. Agostini s'est affaissé lié au poteau.

Près de leurs cadavres se sont aussitôt approchés deux chirurgiens, puis deux caporaux chargés de donner le coup de grâce. Mais les chirurgiens ont reconnu que la mort ayant été foudroyante pour Ciosi, il était inutile de lui donner ce coup, qui se tire ordinairement dans l'oreille. Agostini seul l'a reçu, son corps remuant encore au moment où les médecins l'ont visité. Devant les corps sanglants des suppliciés ont défilé, au son de leur musique, toutes les troupes présentes: dix mille hommes environ.
Ciosi et Agostini ont été inhumés au cimetière de Vincennes.


— Source : Anonyme. « Peines, Tortures, et Supplices », P. Lebigre-Duquesne, Librairie. Paris. 1868.
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MessageSujet: CALUIRE : Un caporal Fusillé pour meurtre   Fusillés et non pas guillotinés EmptySam 31 Juil 2010 - 17:09

Le caporal Ahmed ben Mohamed, du 5ème tirailleurs marocains, a été fusillé ce matin au fort de Montessuy, à Lyon.
Il avait condamné en août 1931 pour avoir, le 7 décembre 1930, au camp de Valbonne, poussé par la rancune et en état d'ivresse, tué à coups de révolver l'adjudant Laxague, puis blessé grièvement son camarade Ben Tabar et Mme cartier, femme d'un sous-officier.
On avait retrouvé Ahmed, le matin, râlant dans un fossé du camp ayant tenté de se faire sauter la cervelle. Ahmed avait pu guérir de sa blessure, mais il avait perdu presque complètent la vue.

Il fut réveillé ce matin à 5h.30. Le lieutenant-colonel Grosdevaut, commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, qu'entouraient le capitaine Holf-Gaillard, du 9ème cuirassiers et le commandant Dejnel, juge d'instruction, déclara au condamné :
« Ahmed, votre pourvoi est rejeté, ayez du courage. »
Sans répondre,le tirailleur s'habilla. Comme il avait manifesté le désir de se convertir sans indiquer à quelle religion le commandant Bel, chargé des préparatifs de l'exécution avait amené un prêtre des missions de Syrie, l'abbé Mallot, le muezzin Belhaj ben Ali, enfin un marabout, venu de Valence. Ahmed voulut s'entretenir avec eux, puis il prit place dans une voiture sanitaire en compagnie de l'abbé Mallot et de Maître Quaire, son avocat.

A 6 heures, le cortège partait de la prison de Montluc et gagnait le fort de Montessuy. Là, des détachements du 5ème tirailleurs de Bourg, du 28ème tirailleurs tunisiens, du 5ème dragons portés, du 99ème d'infanterie, formaient le carré, l'arme au pied. Le condamné, qui murmurait des prières musulmanes, se laissa tranquillement attaché au poteau. Il ne voulut pas garder le bandeau qu'on avait placée sur ses yeux. Les trompettes avaient sonné Aux champs, le peloton s'avança à six pas du poteau. Un commandement bref dans l'air glacial, une courte salve et l'homme s'écroula. L'adjudant qui avait commandé le peloton s'approcha alors et, à bout portant, de son révolver, donna le coup de grâce.
Puis les troupes défilèrent devant la dépouille du tirailleur.


27 décembre 1931.

Fusillés et non pas guillotinés 800px-10
2012-04-09 par Adelayde

Entrée du fort de Montessuy, à Caluire (banlieue de Lyon).
(première décade du XXème siècle).
Aujourd'hui, reconverti en parc de loisirs.









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MessageSujet: Re: Fusillés et non pas guillotinés   Fusillés et non pas guillotinés EmptyMer 6 Avr 2011 - 15:51

Désolé de réveiller un si vieux sujet, mais bon...

En fait, Philibert Margottin, à 22 ans, était un soldat particulièrement rebelle. Déserteur à quatre reprises, il parvient lors d'une tentative d'arrestation le 18 mai 1917 à frapper le gendarme qui l'a attrapé, et à s'enfuir. Rebelote le 6 juin : il assomme d'un coup de bouteille l'agent venu l'appréhender.

Evadé de prison en compagnie d'un autre déserteur, Camille Pygmalion, 18 ans, ils se rendent le 5 juillet dans un café de Bobigny. Leur allure suscite les soupçons de deux gendarmes qui leur demandent leurs papiers... Margottin, sous des allures dociles, accepte de suivre les policiers, puis sort un pistolet et tire deux balles dans le visage du gendarme Ramade.

Le commissariat de Pantin lance une chasse à l'homme dans les rues de la ville : le brigadier Billon est abattu d'une balle dans le ventre, et le gendarme Boussedayac de deux balles dans la tête. Cinq autres représentants de l'ordre sont plus ou moins gravement blessés.

Tous deux sont condamnés à mort par le deuxième conseil de guerre, le 04 décembre 1917.

Pygmalion voit sa peine commuée en raison de son âge.
Margottin est fusillé le 18 février 1918 à Vincennes.

_________________
"Les humains, pour la plupart, ne se doutent de rien, sans envie ni besoin de savoir, ça leur va comme ça, ils croient avoir de l'emprise sur les choses.
- Mh... pourquoi en avoir fait un secret ? Ils peuvent comprendre, ils sont intelligents...
- Une personne, sûrement, mais en foule, on est cons, on panique comme une horde d'animaux, et tu le sais."
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MessageSujet: Re: Fusillés et non pas guillotinés   Fusillés et non pas guillotinés EmptyMer 6 Avr 2011 - 23:16

Bonjour à tous,

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k566445m.image

Citation :
Une exécution à Vincennes

Ce matin, a été passé par les armes, à Vincennes, le soldat Philibert Margottin, âgé de vingt-deux ans, originaire de Montceau-les-Mines.

Philibert Margottin avait été, en juillet dernier, le héros d'une aventure tragique, qui s'était déroulée dans la banlieue Nord.
Arrêté comme déserteur à Bobigny - c'était sa quatrième évasion - Margottin, en compagnie de son camarade Pygmalion, à peine Agé de dix-huit ans, déserteur comme lui, avait feint de se laisser emmener docilement. Mais, à peine en route, le bandit blessait de deux balles à la figure le gendarme Hamada, et prenait la fuite avec son complice. Et alors avait commencé, dans la direction de Pantin et dans les rues de cette localité, une véritable chasse à l'homme, au cours de laquelle Margottin tua d'une balle au ventre le brigadier de police Billon, blessant les sous-brigadiers Forêt et Pétrez, les agents Bougrin et Dubail. atteignant encore de deux balles à la tête le gendarme Boussedayne. Ce dernier ne devait pas survivre à ses blessures.
Devant le conseil de guerre, Margottin avoua son forfait sans détour. A l'unanimité, il fut condamné à mort, ainsi que son second, Pygmalion. Hier, ce dernier a vu sa peine commuée en celle des travaux forces à perpétuité.


Dernière édition par Benny le Lun 11 Avr 2011 - 20:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Camille Pygmalion - Philibert Margottin   Fusillés et non pas guillotinés EmptyLun 11 Avr 2011 - 12:49

Camille Pygmalion, complice de Philibert Margottin

Fusillés et non pas guillotinés 5609026389_94c33f26f4_o

Quelques articles de presse

Les meurtriers du brigadier Billon et du gendarme Boussedayne condamnés à mort

Philibert Margottin et Camille Pygmalion, les deux déserteurs qui, le 5 juillet dernier, à Pantin, tuèrent le brigadier de gendarmerie Billon et blessèrent neuf autres agents ou gendarmes, ont été jugés, hier, par le deuxième conseil de guerre.
Margottin a vingt-deux ans. Il est originaire de Montceau-les-Mines. Depuis la guerre il a déserté quatre fois. Arrêté le 18 mai, il terrassa le gendarme qui lui avait mis la main au collet et s'enfuit. Repris le 6 juin, il assomma d'un coup de bouteille un agent qui le conduisait et tenta d'ameuter la foule en prétendant qu'on voulait le passer à tabac et en criant Vive la Révolution ! » Mis en prison à son corps, il réussit à s'évader, et, le 5 juillet, en compagnie de Pygmalion, autre déserteur, presque un gamin qui n'a pas dépassé dix-huit ans, il était attablé dans un débit de vin de la route des Petits-Ponts, à Bobigny, quand deux gendarmes, frappés de leur mine débraillée, leur demandèrent leurs papiers.
Emmenez-nous, si ça vous plait, répondit Margottin qui fit mine de suivre docilement.
Mais, à peine en route, le dangereux bandit sortait un pistolet à répétition et blessait le gendarme Ramade de deux balles au visage. L'autre gendarme s'élança à la poursuite de Margottin et de Pygmalion, qui détalaient. Le commissaire de Pantin, prévenu aussitôt, lança tout son personnel disponible aux trousses des deux malfaiteurs. Alors commença à travers les rues de Pantin une chasse qui ne devait pas tarder à devenir tragiquement sanglante. Armé de son pistolet et aidé de Pygmalion qui, à mesure, lui passait des cartouches, Margottin, dès qu'un agent le serrait de trop près, faisait feu. Rue Deligny, il tua d'une balle au ventre le brigadier Billon. Puis il cassa le bras droit au sous-brigadier Foret, la jambe gauche au sous-brigadier Pétrez, blessa au ventre les agents Bougrix et Duhail ; enfin, de deux balles à la tête, le gendarme Boussedayne, mort depuis de ses blessures.
Gendarmes et agents n'osaient, eux, se servir de leurs armes, par crainte d'atteindre quelqu'un dans la foule, composée en grande partie d'enfants sortant de l'école, et qui, ne se rendant pas compte de ce qui se passait, semblait plutôt portée à prendre le parti des deux bandits.
Rue Vaucanson, cependant, un sergent de ville réussit à saisir Margottin qui, d'un dernier effort, tenta de se dégager en lui assénant sur la tête un coup do la crosse de son pistolet.
Pygmalion, lui, courait toujours. Mais, rue du Centre, il alla donner dans un impasse, où, se voyant cerné, il se rendit.
A l'audience, seul Pygmalion a tenté de discuter certains détails de cette scène tragique, tandis que Margottin avouait tout.
Quatre-vingt-huit questions étaient posées au conseil. À l'unanimité, il répondit affirmativement sur toutes et l'unanimité, comme l'avait requis le capitaine Montel, il condamna à la peine de mort Margottin et Pygmalion, que défendaient M° Edmond Bloch et Valude.
Le Petit Parisien, n° 14 911 du 5 décembre 1917


L’assassinat du brigadier Billon

La chambre criminelle de la cour de cassation, sur réquisition de M. l'avocat général Delrieu, a rejeté, hier, les pourvois des déserteurs Pygmalion et Margotin, condamnés à mort, le 4 décembre dernier, par le conseil de guerre, pour avoir, à Pantin, assassiné le brigadier de gendarmerie Billon et le gendarme Boussebayre.
Le Petit Parisien, n° 14 955 du 18 janvier 1918


Double Dégradation militaire

Ce matin, dans la cour de la prison du Cherche-Midi. a en lieu la dégradation militaire de Guignot, condamné aux travaux forcés à perpétuité, et celle de Pygmalion, condamné à mort et gracié.
On se rappelle que ce dernier, avec Philibert Margotin, fusillé le 18 février, avait blessé mortellement plusieurs agents à Bobigny, le 5 juillet dernier.
La Presse, n° 9 316 du 16 mars 1918
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Benny
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MessageSujet: Re: Fusillés et non pas guillotinés   Fusillés et non pas guillotinés EmptyLun 11 Avr 2011 - 20:40

Il y a une erreur dans la légende de la photo.
Je pense qu'il s'agit de l'histoire de date dont parle Boisdejustice, le message d'avant ayant disparu (sans doute avec la photo).
D'ailleurs cette date est la même que sous la photo de Margottin indiqué comme exécuté le 05/07/17 alors qu'il dut fusillé le 18/02/18. Je ne sais pas qui a écrit l'inscription mais il confond "arrêté et "exécuté".
Citation :
A l'unanimité, il fut condamné à mort, ainsi que son second, Pygmalion. Hier, ce dernier a vu sa peine commuée en celle des travaux forces à perpétuité.
Citation :
Pygmalion voit sa peine commuée en raison de son âge.

Également :
Citation :
Philibert Margottin et Camille Pygmalion, les deux déserteurs qui, le 5 juillet dernier, à Pantin, tuèrent le brigadier de gendarmerie Billon
Meurtrier le 05/07, exécuté le 06/07.


Dernière édition par Benny le Mar 21 Juin 2011 - 23:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Camille Pygmalion - Philibert Margottin   Fusillés et non pas guillotinés EmptyLun 11 Avr 2011 - 21:04

Bonsoir Benny,

Les annotations portées sur les photos d’archives conservées au musée de la Préfecture de police comportent pas mal d’erreurs, d’où l’intérêt de se reporter aux articles de presse de l’époque. Camille Pygmalion est bien le complice du Phillibert Margottin dont parle Bois de justice dans un post du 13 mars. Le parcours meurtrier de ces deux soldats est retracé dans Le Petit Parisien du 5 décembre 1917.
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MessageSujet: Jean Revel - Une exécution   Fusillés et non pas guillotinés EmptyMar 21 Juin 2011 - 20:26

L’Exécution se passe en Normandie ; l’armée est en débandade. Le « calva » fait des ravages… Une altercation dont fut témoin le narrateur, alors sergent…

http://www.litteratureaudio.com/livre-audio-gratuit-mp3/revel-jean-une-execution.html

Bonne écoute... Fusillés et non pas guillotinés 123465 Crying or Very sad
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MessageSujet: Exécution de Lagrée le 21 août 1916   Fusillés et non pas guillotinés EmptyJeu 1 Mai 2014 - 18:50

Article de l'Ouest-Eclair du mardi 22 août 1916

Exécution (peloton d'exécution) à Rennes le lundi 21 août 1916.

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