Titus_Pibrac Monsieur de Paris
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| Sujet: Poésie de Mancini Ven 16 Oct 2009 - 12:27 | |
| Le dernier duc de Nevers - Mr. de Mancini -, membre de l'Académie Française écrivit dans un petit poéme son expérience face à la guillotine: Il s'agit en fait de Louis Jules Barbon MAZARINI-MANCINI - arrière petit neveu du Cardinal Jules de Mazarin qui avait racheté ce titre à la famille italo-française des Gonzague de Mantoue (voir le Bossu de Paul Féval) - né en 1716, fils de Philippe-Jules-François MANCINI et de Marie-Anne SPINOLA (autre grande famille italienne de Gènes).
En 1730 (à 14 ans) il épouse Hélène-Angélique-Françoise PHELIPPAUX de PONT-CHARTRAIN, soeur du ministre MAUREPAS..
Militaire de 1734 à 1742. Il entre à l'Académie française en 1742 (à 26 ans - ce qui fait penser à Jean Sarkozy - la valeur n'attend pas le nombre des Années comme disait Corneille - mais il faut dire à sa défense qu'on faisait une carrière bcp plus jeune qu'aujourd'hui au XVIIIème et aussi qu'on mourrait beaucoup plus to^t). Ambassadeur à Rome en 1749, en mission diplomatique à Berlin en 1746, à Londres en 1762. Il succède à son père à la tête du gouvernement du duché en 1769. Il y acquiert un réputation de libéralisme et de générosité. Il semble que ses intendants et feudataires avaient des pratiques moins libérales [cette tradition ne s'est pas perdue], si on se réfère à ce qu'en dit le Comte Beugnot dans ses Mémoires Il est appelé au Conseil du roi en 1787 par Loménie de Brienne. [Apparemment plus par politesse - on ne comprend pas son ro^le.] Arrêté sous la Terreur, le 13 septembre 1793, il est incarcéré aux Carmes. Dépouillé de son château ducal de Nevers, qui a été mis à sac, de ses forêts d'Entrains et de Donzy, il avait assez d'esprit pour s'estimer heureux d'avoir conservé sa tête (les gens du XVIIIème avaient un grand sens de l'humour - e.g.: le procureur Fouquier-Tinville - qui survécut mal au XIXème - l'humour et pas Fouquier). J'ai perdu ma fortune entière Ou s'il m'en reste, ce n'est guère Je suis mal mis et mal nourri Ahi ! Povero Mancini ! Mais je n'ai plus regrets, ni peines, Zulmé m'a donné pour étrennes Les deux beaux écrans que voici : Ah ! Ah ! Trop heureux Mancini ! J'ai vu de près la guillotine Mon sort avait méchante mine Et j'en avais quelques soucis Ahi ! Povero Mancini ! Mais je n'ai pas monté l'échelle Et dans le quartier de Grenelle Je suis reçu, je suis chéri ! Ah ! Ah ! Trop heureux Mancini ! | Il est libéré (complétement ruiné) le 8 octobre 1794, après la chute de Robespierre. Il travailla alors à la publication de ses oeuvres littéraires (8 volumes, dont 2 de fables) et mourut à Paris le 20 février 1798 à l'âge de 82 ans, en dédiant son dernier poème à son médecin. Cf: http://pagesperso-orange.fr/pierre.collenot/Issards_fr/personna/personnages.htm | |
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