Peine de mort en Chine

Je ne suis pas su^r que le supplice du parricide dure très longtemps, au plus une minute si les bourreaux sont vigoureux et décidés. Avec l'ouverture de la cage thoracique, il doit y avoir une telle hémorragie que le condamné perd conscience immédiatement et probablement meurt dans les trente secondes.

Notez qu'on a scié aussi des Français et surtout des collaborateurs espagnols pro-français pendant la guerre de libération d'Espagne entre 1809 et 1814.

Pour cela, mon cher Titus, il faudrait peut-être l'avoir expérimentè sur soi !

C'est une bonne déclaration mais on est loin de la mort lente chère aux lecteurs du Juge Tee (Van Gulik et successeurs) ...

La répression contre les excès de vitesse à Pékin : têtes de chauffeurs ayant contrevenu à l'injonction de limite de vitesse indiquée sur le panneau. Année 1928.

Par Archange - 03/12/2011

Quoi, déjà des radars à l'époque ?

http://paperspast.natlib.govt.nz/cgi-bin/paperspast?a=d&cl=search&d=EP19100707.2.43&srpos=6&e=-------10--1----0china+guillotine-all

Un reportage très fort d'une chaîne britannique sur la peine de mort en Chine où tout est objet de commerce , en particulier les organes des personnes exécutées.

https://www.youtube.com/watch?v=vQoJ1SJ29g0

Là-bas les hôpitaux sont construits à côté des prisons.

No comment.



Nos amis avocats noterons que 95 à 99% (si j'ai bien lu) des accusés risquant la peine de mort sont déclarés coupables et exécutés.

...Et juste après cette interview l'avocat a été arrêté...et l'on n'a plus jamais entendu parler de lui...

CARNIFEX a écrit:

Là-bas les hôpitaux sont construits à côté des prisons.

No comment.



Nos amis avocats noterons que 95 à 99% (si j'ai bien lu) des accusés risquant la peine de mort sont déclarés coupables et exécutés.

...Et juste après cette interview l'avocat a été arrêté...et l'on n'a plus jamais entendu parler de lui...

99, 9 % ! Sans entrer sans un débat politique , on peut légitimement s'interroger sur le discours de certains dirigeants occidentaux ( dont le nôtre !) qui s'extasient sans cesse sur les progrès de la Chine. Ce régime hyper-répressif n'a pas changé d'un pouce quant à sa vision des droits humains, réduits à rien . comme en témoigne ce documentaire.

Bill, nous savons bien que la compromission des occidentaux (et autres) avec la chine est du à l'énorme marché du "bussiness" que représente ce pays.
La première banque chinoise vient de s'installer en France. L'échiquier se met en place avec le premier pion.

Voyage à travers la Mongolie et la Chine.


Par Archange - 03/12/2011


L'officier-médecin, Pavel PIASSETSKY (1843-1919)


Par Archange - 03/12/2011


En mars 1874, le gouvernement russe envoya en Chine une mission composée du docteur Pavel Piassetsky, de l'officier d'état-major Sosnovsky et du topographe-photographe Boïarsky. Cette mission avait principalement pour but l'étude de la situation économique de l'empire chinois et surtout de son commerce avec la Russie. Le docteur Piassetsky y participa en tant que dessinateur et taxidermiste. Ce voyage dura 18 mois (fin, mi-octobre 1875).
Après son retour en Russie, Pavel Piassetsky fit publier son récit de ce long périple. En 1883, la Librairie Hachette et Cie l'édita dans une traduction française, illustré par 90 gravures, dont 62 planches hors-texte, d'après les croquis de l'auteur (564 pages).

Le tracé du voyage


Par Archange - 03/12/2011



Par Archange - 03/12/2011


Dessin, d'après nature, du docteur Piassetsky, représentant la singulière vue qui se présenta à lui pendant qu'il marchait sur le chemin de Pei-Fei-Sian à Tzing-Tchoou. Ces deux têtes en cage, pendues à un arbre, étaient celles de deux bandits qui avaient tué deux marchands pour les dévaliser. Condamnés à mort et décapités, leurs têtes furent placées dans ces paniers et accrochées à l'endroit où les marchands avaient été assassinés. Chose curieuse, la vue de ces deux têtes tranchées ne fit aucun effet sur le docteur Piassetsky.

On peut lire cette relation avec le lien qui suit (au petit chapitre intitulé : "Cages à tête".

Lien très intéressant, permettant de lire des extraits de ce livre, avec des gravures (combats de grillons - jeu très apprécié - lavage du sable aurifère etc.).
Il permet également de lire ce livre dans son intégralité, avec système de loupe pour faciliter sa lecture, et même de le télécharger :

http://www.chineancienne.fr/19e-s/piassetsky-voyage-%C3%A0-travers-la-mongolie-et-la-chine/

L'exécution de Zheng Minsheng, ce docteur qui avait tué huit enfants dans une école par dépit amoureux.

La Chine retire 13 crimes de la liste de ceux passibles de la peine de mort. Il n'en reste que 55, et un 56e pourrait bientôt être rajouté.

Le cas de Niu Yuqiang, condamné à mort en 1984 pour avoir brisé une vitre chez un particulier avant de voir sa peine commuée en prison à vie, est emblématique de l'abus de pouvoir auquel mène le souci de ne pas faire perdre la face aux autorités chinoises.

Face à des abus aussi manifestes, comment peut-on défendre la peine de mort ?

Trois travailleurs expatriés philippins avaient accepté de charier des kilos de drogues en lieu et place des trafiquants, moyennant finance. Ils se sont fait prendre par la police chinoise. Jugés, condamnés à mort, ils vont être exécutés le 30 mars par injection létale.

Les exécutions en Chine ne font d'habitude pas l'objet d'une publicité particulière. La mort d'un Chinois n'est pas sensée intéresser l'étranger...

Comme prévu, les trois passeurs philippins ont été exécutés le 30 mars.

Le gouvernement de Manille a beau dire qu'il a tout essayé pour faire commuer leur peine, il n'a pas les moyens d'interférer avec une affaire judiciaire chinoise, et il n'a manifestement pas envie de se mettre son puissant voisin à dos. Cela explique peut-être la retenue de ses interventions. Cela justifie aussi que ce soient des Organisations Non Gouvernementales qui prennent le relais, mais elles n'ont pas plus de moyens d'action en Chine, sauf à attirer l'attention des médias sur des cas. Dans le cas de la Chine, c'est un peu lancer un oeuf sur un rocher...

Le procès et la condamnation à mort de Yao Xiajin sont emblématiques de ce qui se passe en Chine : d'un côté, il y a un code pénal inflexible et qui prévoit qu'un grand nombre de crimes et délits sont passibles de la peine de mort, d'une part, et qui dénie aux accusés tout droit à des circonstances atténuantes (seul le crime compte, pas son contexte), d'autre part. Et d'un autre côté, il y a une véritable vindicte populaire qui poursuit sur Internet les accusés de leur désir de mort (parfois sans raison, même si ce n'est pas le cas dans l'affaire Yao).

La vie humaine vaut peu de chose dans l'Empire du Milieu... Cela vaut aussi bien pour Zhang Miao (la victime) que pour Yao Xiajin.

C'est sûr qu'en Chine il ne fait pas bon d'aller à l'encontre de la loi qui est ultra sévère.
Si les médias s'en mêlent ainsi que les bloggeurs, ça déchaîne les passions.
M'enfin, il avait quand même poignardée à huit reprises cette pauvre femme qu'il avait renversée en voiture.
Tout ça pour ne pas qu'elle parle et le dénonce

Elie Köpter a écrit:

(...)M'enfin, il avait quand même poignardée à huit reprises cette pauvre femme qu'il avait renversée en voiture. Tout ça pour ne pas qu'elle parle et le dénonce

Il l'a tuée parce qu'elle avait lu sa plaque minéralogique et parce qu'il pressentait qu'il serait condamné s'il y avait un procès, rien que parce qu'elle était pauvre et lui l'était moins. Argument de peu de poids, certes, pour justifier un omeurtre, mais qui donne un aperçu de ce qu'est la justice chinoise : une justice de classe. Indirectement, Yao a dit qu'en Chine on condamne les gens d'abord pour ce qu'ils sont, pas pour ce qu'ils font.

Ce qui ne paraît pas dans l'article que je citais, c'est la réaction disproportionnée des internautes, notamment sur Baidu : quand l'avocat de la défense a commencé à plaider la cause de son client (ce qui est nécessaire, quoi que l'on pense de ce qu'avait fait Yao Jiaxin), ils ont effectué un véritable tir de barrage par microblog interposé pour expliquer que la justice devait suivre l'avis du plus grand nombre au lieu de chercher à dire le droit.

Plus grand nombre qui n'avait connaissance des faits que par les microblogs et qui appelait à la mort depuis le début de l'affaire, et qui s'insurgeait contre le fait que les parents de l'accusé puissent chercher un arrangement "parce qu'ils sont riches" (ce qui n'était pas précisément le cas, mais qu'importe ?), ce qui semble a posteriori justifier les craintes de Yao Jiaxin.

On peut lire par exemple sur les blogs chinois : "La majorité des citoyens chinois se réjouissent de voir que le système judiciaire chinois n'a pas protégé la classe supérieure et n'a pas ignoré le ressentiment populaire. Mais il y a toujours des gens qui s'inquiètent que le premier jugement (la condamnation à mort, note) ne pourrait servir qu'à calmer les esprits et que Yao pourrait être condamné moins sévèrement lors des jugements ultérieurs."

Ceci dit, je n'inverse pas les rôles et ne cherche pas à faire passer l'assassin pour la victime, hein !

"Dura lex, sed lex", ça se dit comment en chinois ?

Tout à fait d'accord avec ce que vous avez cité plus haut Arnold.
Je voulais juste signifier au lecteur éventuel de votre post que ce jeune chinois avait commis un crime complètement stupide.
Il est sûr que si cela c'était passé en occident, il se serait peut-être arrêté pour la secourir, dans le sens ou il ne risquerait pratiquement pas grand chose pour l'avoir renversée...Quoique certains s'enfuient laissant agonir leur victime sur le bas côté de la route.
Mais dans l'empire du milieu, on ne plaisante avec rien. Les avocats de la défense partent toujours avec un sacré handicap.

L'affaire Yao Xiajin n'est pas finie : le condamné fait appel (et change d'avocat).

Il ne faudrait peut-être pas donner de trop mauvaises idées pour punir nos élites corrompues...

Arnold a écrit:

L'affaire Yao Xiajin n'est pas finie : le condamné fait appel (et change d'avocat).

Bon, eh bien si, c'est GAME OVER pour Yao Xiajin. Son appel a été rejeté. Il ne lui reste normalement que quelques jours à vivre, s'il n'est pas déjà mort. La Chine communique parfois sur les condamnations, mais jamais sur les exécutions. Peut-être celle-là fera du bruit sur la toile...

Arnold a écrit:

[...] Il ne lui reste normalement que quelques jours à vivre, s'il n'est pas déjà mort. La Chine communique parfois sur les condamnations, mais jamais sur les exécutions. Peut-être celle-là fera du bruit sur la toile...

Exceptionnellement, la Chine a officiellement communiqué sur l'exécution de Yao Jiaxin ce mardi 7 juin : agence Xinhua (Chine Nouvelle), Quotidien du Peuple, China Daily, CCTV (qui a même diffusé les images de sa sortie de cellule quelques minutes avant son exécution...)

D'après la presse anglaise, qui a largement relayé l'info (BBC News, Daily Telegraph, Daily Mirror, etc.) il aurait "probablement" été exécuté par injection - mais l'info n'est pas donnée par les medias chinois, sauf peut-être la TV.
Fin de partition...