Exécutions en Arabie saoudite

Mais, dans ce pays, l'avenir reste désespérément bouché !

Et vlan ! un grand coup de sabre vient de couper en deux un Soudanais qui officiait comme magicien en Arabie Saoudite.

Je me suis toujours dit que le charlatanisme faisait perdre la tête, mais j'étais loin d'imaginer qu'il était si grave (si menaçant ?) qu'on puisse tuer quelqu'un pour ça.

Il a été condamné pour sorcellerie.

Apparemment, comme le souligne l'article, la sorcellerie est plus vue comme une menace dans ce pays...

On n'arrête ni le gibet ni le sabreur : en Arabie Saoudite, pas moins de quinze personnes (hommes et femmes, pas de jaloux) ont été pendues ou décapitées en une douzaine de jours.

C'est mieux que le permis à points : en Arabie Saoudite, on décapite les chauffards (quand il s'avère qu'ils ont délibérément usé de leur véhicule dans le but de tuer, faut-il le préciser).

C'est la 66e exécution dans ce pays.

Nos chauffards peuvent continuer à tuer, ils sont pénards ils ne risquent que 7 ans. (Peine maxi infligée à ce jour en France).

Un Saoudien a été décapité avant-hier.

Il avait été reconnu coupable de trafic de drogues avec récidive.
Son cas n'intéresse pas grand-monde (peut être parce qu'il n'a été connu que top tard).

Est-ce la clôture des comptes en fin d'année qui a poussé les autorités saoudiennes à procéder à cinq exécutions en une seule semaine ?

A moins que ce ne soit pour les droits de la femme en Arabie Saoudite : les cinq suppliciés avaient apparemment été reconnus coupables du même crime de viol aggravé.

!

michel-j a écrit:

Si la menace d'une peine identique pesait sur les artisans des systèmes judiciaires (...) je pense que les "erreurs judiciaires" seraient infiniment moins nombreuses. Certains magistrats ne seraient pas autorisés à faire n'importe quoi sous couvert du respect de la procédure...

Pourquoi la peine de mort dissuaderait-elle l'erreur judiciaire ?
Elle ne dissuade même pas du crime...

michel-j a écrit:

Maintenant, lorsqu'aucun doute ne peut exister (c'est surtout cette notion sur laquelle il convient de rester cristalisé), épargner la vie de futures petites victimes en puissance de prédateurs que l'on sait pertinemment inamendables... fond de perversité ou pas, j'assume; leur élimination pure et simple ne me choque pas. (...)

Et pourquoi limiter ça aux pédophiles ?
Tuer des personnes âgées est-il moins condamnable, selon vous ? Au nom de quoi ?
Et où s'arrêter ?


Mais on s'écarte du fil sur l'Arabie saoudite, là.

Un trafiquant d'herbes interdites par le prophète a été décapité en Arabie Saoudite vendredi dernier.

C'est la neuvième tête qui tombe au sens propre depuis le début 2012.

4,5 têtes / mois : l'année 2012 démarre en dessous de la moyenne 2011 (environ 6 têtes / mois).

Cette fois, c'est un importateur de pilules narcotiques interdites qui a perdu la tête.
Avec cette 10e exécution en 9 semaines, la moyenne 2012 repasse au-dessus de 1 sabré / semaine.

Les exécutions en Arabie ont toujours lieu le vendredi, jour du saigneur seigneur.

Celà fait vraiment froid dans le dos, surtout quant on sait que les deux méthodes ont des risques de ratés...surtout le sabre.

Le bourreau breton a écrit:

Celà fait vraiment froid dans le dos, surtout quant on sait que les deux méthodes ont des risques de ratés...surtout le sabre.

Peut-être, pour faire passer la pilule, lui a-t-on fait ingurgiter quelques-unes des siennes avant de l'expédier dans l'au-delà ? Cela couperait court au procès en barbarie.

Ce qui frappe, et c'est le cas de le dire , c'est que le bourreau semble avoir un grand tour de main pour détacher une tête d'un seul coup de sabre:

http://www.bestgore.com/beheading/close-up-video-beheading-by-sword-saudi-arabia/

Les corps sont quelques fois exposés:

http://www.bestgore.com/beheading/decapitated-body-suspended-display-saudi-arabia/

Avis partagé, Titus : ce bourreau est l'Amadeus du sabre !

Très impressionnant de voir une décapitation réelle, au sabre qui plus est...mais je suis relativement étonné du peu de projections de sang résultant de la décollation...

Et bien si, on voit un jet de sang et une sorte de tache noire par terre.
Notez que le film est réputé clandestin - probablement réalisé avec un téléphone portable.

Vous noterez aussi que le patient est toiletté, chemise échancrée et rabattue, comme s'il allait passé sur la Veuve.
A se demander si on lui coupe les cheveux.

On recoud ensuite la tete au cou après coup.

Dans l'article de wikipédia sur la guillotine il y a une explication sur le fait que le sang puisse jaillir non immédiatement mais un certain temps après la décollation, au chapitre "l"hémorragie du décapité", ça vaut ce que ça vaut mais je trouve ça intéressant.

La pénurie de bourreau pousse à passer du sabre au pelonton d'exécution.
Le célébre Al Beshi ne s'en plaint pas et explique qu'il est aussi familier avec les armes à feu qu'avec ses sabres.

http://world.time.com/2013/03/11/a-lack-of-swordsmen-may-lead-saudis-to-abolish-beheadings/

http://www.ibtimes.co.uk/articles/446605/20130315/saudi-arabia-execution-beheading-firing-squad-hiring.htm


A Saudi Arabian executioner who is employed by the state to behead criminals has said he is not worried about the move to execution by firing squad.

Saudi Arabia, which is being visited by Prince Charles and Camilla, is facing a shortage of trained swordsmen to carry out the beheadings and is replacing the traditional method of execution with firing squads.

The shortage of swordsmen has led to confusion and there have been cases of the executioner turning up late to a public beheading.

Seven men were publicly executed recently by a firing squad in the city of Abha for armed robbery. Two of them were believed to be under 18 when the offence took place, making their deaths a breach of international law.


Although firing squads look likely to be used more, Saudi's top swordsman Muhammad Saad al-Beshi said he would not be out of the job as he knows how to use a gun and a sword.

Swordsmen miss first time

He told the Saudi Gazette: "I taught my son the ins and outs of the work because many neglect learning the skills needed for the job."

Ali Reda, a forensic doctor at Jeddah Health Affairs, backed the move to firing squad because, he said many swordsmen miss their target the first time, meaning the condemned person has to be struck several times before decaptitation is achieved.

Beshi said he developed a desire to be an official beheader after working at a prison in Taif. He has since put hundreds to death.

On his first kill, in 1998, he said: "The criminal was tied and blindfolded. With one stroke of the sword I severed his head. It rolled metres away.

"It doesn't matter to me [how many people I kill every day]; Two, four, 10 - as long as I'm doing God's will, it doesn't matter. I am very proud to do God's work."

Revoila Al Bashi au travail, en janvier 2013:

https://www.youtube.com/watch?v=sTqO3jshilw

3 minutes 40 à attendre la mort! C'est long, comparé aux 30 secondes de la guillotine...

Je suis bien d'accord.
C'est du sadisme, pour ne pas dire plus.
On dirait qu'il lui donne des conseils ou lui demande pardon (ça se faisait aussi en France sous l'Ancien Régime, quand le bourreau faisait une exécution politique sur un personnage haut placé, qui aurait des amis, des descendants, qui resteraient et voulait se ménager le futur - mais en Arabie Saoudite avec une pauvre fille ceylanaise, mineure au moment des faits, et dont on ne connait pas la culpabilité, qui compte comme le deux de pique ...) Cela donne à méditer.