Jozef Witkowski - Szczepan Kazmierowski - 1923

Jozef Witkowski et Szczepan Kazmierowski 29 et 27 ans, Polonais.

Le 28 octobre 1922, à Soxey, près de Longwy, tuent à coups de revolver dans la tête le grand-père Hippolyte Pierson, 74 ans. Le fermier Edmond Pierson, atteint à la colonne vertébrale, devient définitivement handicapé, de même que sa fille, Marie, 8 ans. Mme Pierson est blessée à l'épaule et frappée à coups de crosse quand elle cherche à s'enfuir. Croyaient en leur grâce. A la nouvelle, Kazmierowski fond en larmes. Witkowski s'agenouille et prie. Ils écrivant à leur famille, et Kazmierowski dit "On ne devrait pas nous tuer. Nous allons cesser de vivre, mais ceux que nous aimons continueront à souffrir." Après la messe, Witkowski part le premier, blême et en balbutiant. Kazmierowski va à la guillotine sans rien dire.
Condamnés le 27 avril 1923 ; exécutés à Nancy le 7 septembre 1923 (5h35, 5h37).

Source : l’excellent site de Sylvain Larue
http://guillotine.voila.net/Palmares1871_1977.html

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Les Polonais assassins de Soxey seront exécutés ce matin à Nancy

Nancy, 6 septembre (dép. Petit Parisien.)
Les bois de justice viennent d’arriver à Nancy pour l’exécution de deux Polonais : Witkovski et Kazmierovski, condamnés à mort le 30 avril dernier.
On se souvient que, dans la soirée du 26 octobre dernier, ces deux bandits, pénétrant revolver au poing dans la ferme de Soxey exploitée par les époux Pierson, avaient dirigé une fusillade sur les membres de cette famille, réunis pour le repas du soir. M. Pierson père fut tué ; son fils et sa petite-fille, grièvement blessés, sont restés infirmes.

Le Petit Parisien, n° 16 992 du 7 septembre 1923

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La double exécution de Nancy

Nancy, 7 septembre (dép. Petit Parisien.)
Les deux trimardeurs polonais Witkovski et Kazmierowski viennent de payer de leur tête l'horrible crime qu'ils commirent, en octobre dernier, à la ferme Pierson, à Soxey, près de Longwy.
Quand, à quatre heures trente-cinq, M. Chabrier, substitut du procureur général, accompagné des avocats, pénétra dans la cellule des condamnés, ceux-ci dormaient à poings fermés et il fallut les secouer pour les réveiller. Ils comprirent que leur dernière heure avait sonné.

- Mais je n'ai tué qu'un homme, dit Witkovski, pourquoi en guillotiner deux ? Kazmierowski, lui, en revint à son système de défense :
- Je n'ai tué personne, dit-il c'était au bagne qu'il fallait m'envoyer !
Les deux condamnés se confessèrent à un prêtre polonais, venu de Strasbourg, et acceptèrent d'entendre la messe ; toutefois, ils ne communièrent pas, ayant affirmé qu'ils ne se sentaient pas « assez justes ». Ils demandèrent ensuite à écrire à leur famille et, dans cette dernière lettre, témoignèrent de profonds sentiments de repentir.
A cinq heures trente, Witkovski apparut sur le seuil de da prison et, d'un pas assuré, marcha l'échafaud. Deux minutes plus tard, Kazmierowski, dont l'attitude s'était raffermie, fut, à son tour, poussé sur la bascule on l'entendit crier une dernière fois : « Pardon ! », tandis que dans la foule, retenue au loin par la troupe et la gendarmerie mobile, quelques applaudissements se faisaient entendre.

Le Petit Parisien, n° 16 993 du 8 septembre 1923