Alain Lamarre (Lamare)

Dans le cas Lamare, le scandale provient de ce qu’il était « un citoyen au dessus de tout soupçon. »
Le statut du 13 juillet 1972 auquel il était assujetti lors de l’affaire est sans ambigüité quant au destin de cet ex-militaire. Pour être plus exhaustif ce statut était complété par des décrets d’application internes aux trois armées et à la gendarmerie, ainsi que par des circulaires particulières à la gendarmerie. Cet ensemble de textes fait échec absolu à l’affirmation qu’on reprend ici et là (pour donner dans le sensationnel ?) pour soutenir que Lamare est toujours gendarme, qu’il perçoit une solde ou qu’une pension de retraite lui est servie.
La Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) a formellement indiqué que Lamare avait été rayé des contrôles de la gendarmerie et qu’il ne bénéficiait ni d’une solde, ni d’une solde de réforme, ni d’une pension de retraite. Cela est facile à vérifier en demandant un entretien avec la sous-direction du personnel de la DGGN.
Les faits remontant à 39 ans, il est très fortement probable qu’on prétexte un archivage du dossier... La gendarmerie a très mal vécu cette affaire.
Autre source : Le Service des pensions des armées (SPA) à La Rochelle pourra confirmer que Lamare est inscrit ou non sur le Grand Livre de la Dette Publique. Ce renseignement pourra être contrôlé auprès du Service des retraites de l’État à Nantes.
Cette argumentation s’appuie sur la pratique de la mise en œuvre du Statut général des militaires de 1972 et d’une impossibilité technique d’un dévoiement possible, vu le nombre d’acteurs de la chaîne juridique et administrative.
Une révélation éventuelle même tardive d’éléments du dossier ferait échec selon le cas, au secret de l’enquête, au secret médical ou au secret professionnel qui ne bénéficient d’aucune prescription dans le temps.
En conséquence, il semblerait approprié de rectifier le propos litigieux de tout texte, tendant à affirmer que Lamare est toujours gendarme et bénéficier d'une pension viagère de retraite. Ce serait le gage d’un bonne information.