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Forum consacré à l'étude historique et culturelle de la guillotine et des sujets connexes
 
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 Exécutions en Allemagne

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MessageSujet: Re: Exécutions en Allemagne   Exécutions en Allemagne - Page 3 EmptyJeu 8 Mai 2014 - 10:19

Article du dimanche 23 janvier 1938 dans l'Ouest-Eclair.

Executions en Allemagne à la Hache ? Exécutions en Allemagne - Page 3 534715: la précision du geste est de mise  Embarassed

Exécutions en Allemagne - Page 3 Proxy?method=R&ark=bpt6k661145h

PS : une petite mise à jour du palmarès  Question http://guillotine.voila.net/Palmares_Monde.html
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pier
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MessageSujet: Re: Exécutions en Allemagne   Exécutions en Allemagne - Page 3 EmptySam 10 Mai 2014 - 20:37

Boisdejustice a écrit:
L'une des rares photos d'une execution a la hache en Allemagne.  Execution du travailleur Polonais Anton Giepsz le 17 Avril 1885 dans la cour de la prison de Braunschweig.  Il avait 27 ans et avait assassine le mari de sa maitresse.  Elle l'a suivit sur l'echafaud mais sa mort n'a pas ete photographiee. L'executeur Reindel porte la longue barbe blanche. Photo postee par Piotr sur un autre forum.

Exécutions en Allemagne - Page 3 Brauns10

Bonsoir,

Quelqu'un peut il me dire ce qui se passe sur la seconde photo ? Je ne comprends pas trop... Est ce l'exécution en elle même ?
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pier
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MessageSujet: Re: Exécutions en Allemagne   Exécutions en Allemagne - Page 3 EmptySam 10 Mai 2014 - 21:09

Exécutions en Allemagne - Page 3 800px-12

Dans un première temps les exécutions ont lieu dans les "Centrale Hinrichtungsstelle".

Le rond double marque le lieu d'habitation du Bourreau.

Les militaires condamnes par les tribunaux militaires furent fusillées.Par contre a compter de 1943,les militaires condamnes sur le territoire du Reich,ne fussent plus fusillées mais décapites dans les Centrale Hinrichtungsstelle.

La mise a mort des gitans,juives etc. était affaire de SS.Il ne était pas rare que un défenseur d'un accuse juif ou gitan demande la peine de prison maximale pour son mandant, pour essayer de lui sauver la vie. Car un fois la peine de prison effectue, ils furent automatiquement récupérés par la SS.

Les bourreaux de plus connues :

Karl Groppler
1924 a 1937, a Munich, 130 exécutions avec la hache.

Wilhelm Reindel
Brandenburg

Alois Weiss
Prag

Friedrich Hehr
Hannovre

Gottlob Bordt
Posen

Fritz Witzka
Vienne

Karl Henschke
Koenigsberg

Alfred Roselieb
Halle

Johan Muehl
Cologne

Wilhelm Friedrich Roettger
Berlin,en 1943/44 il fait 1.399 exécutions,dont les condamnés du 20 juillet 1944.

Johann Reichhart
autrichien,bourreau dans la 8° génération,Entre 1924 et 1946,il exécute 3.008 personnes dont 59 par pendaison et 2.949 par décapitation.En mai 1946,il exécute 156 nazis condamne a la prison de Landsberg.
En vue du tribunal de Nuremberg,il forme le Master Sergeant John C. Woods dans l'art de pendaison.

Autres que les installations "fixes" dans les Centrale Hinrichtungsstelle, il a dix "commandos de bourreaux" mobiles,avec les guillotines démontables.Ces guillotines avent les mêmes données techniques que les fixes. D'un poids de 300 KG,avec 65 kg pour la lame.Le hauteur de chute de la lame était de 1,80 mètre à 2,10 mètre. La lame était affuté tous les 20 exécutions mais il était possible de faire entre 30 et 35 exécutions sans affutage.
Les bourreaux avaient un salaire de 3.000 marks annuelles fixes plus une prime de 65 marks par exécution.

Le tenue était : le haute de forme,que de pie,cravate,gants blanc. Pendant la guerre comme tenue suffit un tenue noir.
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pier
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MessageSujet: Re: Exécutions en Allemagne   Exécutions en Allemagne - Page 3 EmptySam 10 Mai 2014 - 21:15

Exécutions en Allemagne - Page 3 64654210

Le 14 octobre 1936, le chancelier du Reich Hitler ordonne que les exécutions civils par décapitation avec la guillotine,et plus
avec la hache qui était employée dans certains Lands .
Il y avait 25 guillotines ( Exclamation  Exclamation  Exclamation ) en activité et il fut décidé de l'achat de 20 guillotines suplémentaires ( Exécutions en Allemagne - Page 3 534715 ).

On ne chômait pas sous le 3e Reich...
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MessageSujet: Re: Exécutions en Allemagne   Exécutions en Allemagne - Page 3 EmptyDim 11 Mai 2014 - 13:02

pier a écrit:
Boisdejustice a écrit:
L'une des rares photos d'une execution a la hache en Allemagne.  Execution du travailleur Polonais Anton Giepsz le 17 Avril 1885 dans la cour de la prison de Braunschweig.  Il avait 27 ans et avait assassine le mari de sa maitresse.  Elle l'a suivit sur l'echafaud mais sa mort n'a pas ete photographiee. L'executeur Reindel porte la longue barbe blanche. Photo postee par Piotr sur un autre forum.

Exécutions en Allemagne - Page 3 Brauns10

Bonsoir,

Quelqu'un peut il me dire ce qui se passe sur la seconde photo ? Je ne comprends pas trop... Est ce l'exécution en elle même ?

La photo est floue à l'endroit en mouvement. C'est bien l'exécution en elle-même.
On voit les pieds du bourreau et le manche de la hache qui vient de s'abattre, ainsi que les mains du bourreau sur le manche de hache. Je pense que le bourreau avait retiré sa veste et était en chemise, ce qui expliquerait que ses bras apparaissent blancs.
Afin d'éviter que le condamné ne bouge il était attaché à l'horizontale sur une planche, un peu comme le condamné sur une guillotine.

Quant à l'homme de dos au 1er plan ce devait être le photographe, appelé comme ça car il est chargé de "tirer le portrait" du condamné, c'est-à dire de lui tenir la tête. Mais pour une exécution à la hache ça me parait encore plus dangereux que pour la guillotine. Je pense qu'il devait enlever ses mains au dernier moment.

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MessageSujet: Re: Exécutions en Allemagne   Exécutions en Allemagne - Page 3 EmptyDim 11 Mai 2014 - 14:03

C'est terrible. Le sang qui  gicle, la vision d horreur. Le photographe doit etre sur du bourreau... mon dieu. Depuis hier j'y pense. Et j'imagine la suite... terrible No 

itto aime ce message

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MessageSujet: Re: Exécutions en Allemagne   Exécutions en Allemagne - Page 3 EmptyDim 11 Mai 2014 - 20:02

Pour être gore, ça devait être gore, oui.  Exécutions en Allemagne - Page 3 878969 

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MessageSujet: Re: Exécutions en Allemagne   Exécutions en Allemagne - Page 3 EmptyJeu 12 Juin 2014 - 9:20

CARNIFEX a écrit:
pier a écrit:
Boisdejustice a écrit:
L'une des rares photos d'une execution a la hache en Allemagne.  Execution du travailleur Polonais Anton Giepsz le 17 Avril 1885 dans la cour de la prison de Braunschweig.  Il avait 27 ans et avait assassine le mari de sa maitresse.  Elle l'a suivit sur l'echafaud mais sa mort n'a pas ete photographiee. L'executeur Reindel porte la longue barbe blanche. Photo postee par Piotr sur un autre forum.

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Bonsoir,

Quelqu'un peut il me dire ce qui se passe sur la seconde photo ? Je ne comprends pas trop... Est ce l'exécution en elle même ?

La photo est floue à l'endroit en mouvement. C'est bien l'exécution en elle-même.
On voit les pieds du bourreau et le manche de la hache qui vient de s'abattre, ainsi que les mains du bourreau sur le manche de hache. Je pense que le bourreau avait retiré sa veste et était en chemise, ce qui expliquerait que ses bras apparaissent blancs.
Afin d'éviter que le condamné ne bouge il était attaché à l'horizontale sur une planche, un peu comme le condamné sur une guillotine.

Quant à l'homme de dos au 1er plan ce devait être le photographe, appelé comme ça car il est chargé de "tirer le portrait" du condamné, c'est-à dire de lui tenir la tête. Mais pour une exécution à la hache ça me parait encore plus dangereux que pour la guillotine. Je pense qu'il devait enlever ses mains au dernier moment.

Some thoughts for you (sorry, but in English).

In the second photo we see the moment the axe (richtbeil) falls. The executioner has removed his top hat and jacket and has given both to an assistant who holds them. But is the scharfrichter really the white-bearded man? Records of this execution say it was performed by "Vater" Friedrich Reindel. And the drawing in Le Petit Parisien shows Vater Reindel in 1891 with a long, white beard resembling the man in photo 1. Yet if you closely examine the photo, you will see a clear, steady profile of the white bearded man as one of the four holding Anton Giepsz to the bench. The white bearded man is not the blurred figure dropping the richbeil. The sharfrichter is the big man in the first photo at the edge of the scaffold, back to the camera, watching Giepsz. He wears the distinctive "zylinder" which indicates his status. His assistants are bare-headed including the man with the long white beard. This is a puzzle but perhaps the executioner is not a Reindel. Or possibly the sharfrichter later grew a white beard. But I doubt the white-bearded man in photo 1 is the scharfrichter. Vater Reindel did suffer from rheumatism and did give the task to assistants at times. Could it be his brother, Wilhelm?

In photo 2, we see one assistant pulls hard on a strap, thus holding Giepsz tight to the concave back of the block. The others press him to the "richtbank" (bench). They probably have strapped him too...the bench has two straps. His head and blood will go into in a large sand "bucket" (visible in photo 1 at the base of the richtblock). Also, Giepsz's head may have been secured by a leather stap but I doubt it. This was a practice but up to the Scharfrichter. Here he is having an assistant (the "photographer") stretch the neck, a dangerous practice. Giepsz's shirt is off...and we see the white material beneath the assistant's feet (left). Some other points in photo 2 are the open white cloth which covered the axe (on table). Giepz wears a strange, kind of an "apron" and his legs look bare. He also is hobbled with multiple loops of rope.

One of the assistants in this photo is Julius Krautz. Krautz eventually succeeded Reindel becoming the famous "sharfrichter aus Berlin." (Krautz lost this job when he kicked an assistant to death and then opened a successful pastry shop!) This photo shows how high the axe was raised and here it appears to have been swung with some forced, not just dropped.

These two photos were discovered in 1924 and given to Braunschweigischen Landesmuseum but not seem until
until 1939. They are the only known photos of a German axe execution.
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MessageSujet: Re: Exécutions en Allemagne   Exécutions en Allemagne - Page 3 EmptyJeu 12 Juin 2014 - 18:39

Exécutions en Allemagne - Page 3 348277 
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MessageSujet: Re: Exécutions en Allemagne   Exécutions en Allemagne - Page 3 EmptyLun 31 Aoû 2015 - 18:19

Exécutions en Allemagne - Page 3 20850019509_cc2f2486cf_z

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(Note du forum:Adelayde, notre administratrice, est décédée le 1er mars 2018 Exécutions en Allemagne - Page 3 741545 )
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guillaumet
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MessageSujet: guillotine en allemagne   Exécutions en Allemagne - Page 3 EmptyVen 24 Avr 2020 - 9:30

Bonjour à tous.
Après m’être intéressé aux exécuteurs belges, je poursuis mes recherches sur les exécuteurs allemands.
Je crois que l’article de Wolfgang KRUGER paru dans le livre « Kriminalchronik des dritten Reiches » va vous intéresser.

Le code pénal du Reich de mai 1871, qui pour les meurtres commis avec préméditation édictait la peine de mort, prévoyait la décapitation comme méthode d’exécution. Mais la manière dont cette exécution devait être faite était laissée au choix des différents états du Reich. Contrairement au royaume de Prusse, l’état le plus important, ainsi que dans toutes ses provinces, où on employait la hache, la plupart des autres états employaient déjà la Fallbeil, aussi connue sous le nom de guillotine. C’était le cas des grands états comme la Saxe, le Württemberg, la Bavière, Bade et le grand-duché de Hesse, comme des plus petits états comme la Saxe-Weimar-Eisenach, Saxe-Cobourg-Gotha, Oldenburg, Reus, branche aînée, et les villes libres de Lübeck, Brême, et Hambourg. Cette machine était devenue toujours plus populaire depuis le milieu du 19eme siècle : elle n’exigeait aucune force humaine, était nettement plus sûre que la hache ou l’épée.
Au temps de l’empire wilhelminien, c’était surtout la Prusse qui faisait usage de la peine de mort. Il y avait dans cet état, au cours des années 1880, plus d’exécutions chaque année que dans tous les autres états réunis. Ce n’est que dans les années vingt et sous la république de Weimar que le nombre des exécutions diminuèrent. Certes, il y avait encore de nombreuses condamnations à mort mais la plupart des cas, elles étaient commuées en détention à perpétuité. Il fut même question dans la seconde partie de la décade d’abolir la peine de mort dans le Reich allemand, notamment après l’exécution en 1926 dans le Mecklenburg-Strelitz d’un nommé JAKUBOWSKI, un ouvrier de ferme polonais qui s’avéra par après innocent. Il y eu encore en 1925 vingt-cinq exécutions, mais la fréquence diminua à quatorze en 1926, puis à six ; en 1928 on exécuta encore deux meurtriers. Pour la première fois l’année 1929 ne connut aucune exécution. La peine de mort était en pratique abolie. Cependant en 1930, un état mit fin au moratoire après l’échec de la réforme du code pénal. Le gouvernement conservateur du land de Württemberg fit exécuter un parricide. D’autres états suivirent cet exemple, la Prusse notamment, qui fit exécuter en 1931 le célèbre assassin en série Peter KÜRTEN. La Bavière, la Thuringe et Bade suivirent. Mais entre 1930 et 1932, les exécutions étaient encore exceptionnelles. En 1930, il n’y eu qu’une seule exécution, quatre en 1931 et 1932. Malgré le nombre grandissant de meurtres, spécialement de meurtres pour faciliter le vol, dus aux grosses tensions sociales, on employait encore la manière douce.
Le changement fut radical, lorsque, en janvier 1933, les Nationaux-Socialistes arrivèrent au pouvoir. Ils considéraient la peine de mort non seulement comme un moyen indispensable dans leur lutte contre la criminalité, mais également comme moyen de lutte contre l’ennemi intérieur. L’incendie du Reichstag en février 1933 leur facilita le rétablissement pratique de la peine de mort. En contradiction avec la pratique antérieure, le ministre président de Prusse et les Reichsstatthalter de quelques Länder, firent de nouveau exécuter les condamnations à mort. La peine de mort fut étendue à d’autres infractions comme le sabotage la haute et la trahison, l’incendie volontaire et les détériorations avec préméditations aux voies ferrées. En 1933, on vit 66 exécutions. Le nombre allait augmenter de façon constante dans les années suivantes, à l’exception de 1936. En même temps, la guillotine qui était encore employée dans quelques circonscriptions judiciaires de la Prusse fut remplacée par la hache, de telle façon que la Prusse, comme grand état, n’employa qu’une seule méthode d’exécution.
L’année même de la prise de pouvoir par les nazis, commencèrent des réflexions pour savoir si la hache qui était surtout employée en Prusse ne devait pas être remplacée par la guillotine. Beaucoup de juristes voyaient dans l’emploi de la hache un anachronisme qui n’était pas compatible avec la nouvelle Allemagne. On avait dans les états qui employaient la guillotine une bonne expérience. Le moyen d’exécution mécanique avait quelque avantage sur celui pratiqué à la main. Le secrétaire d’état au ministère de la justice de l’époque, Roland FREISLER défendait l’emploi de la hache : « le moyen d’exécution à la hache est le plus implanté en Allemagne. Mon avis est qu’on ne doit pas changer de direction. … La décapitation par la force humaine contient quelque chose d’antique, d’humain et de naturel … La guillotine a l’apparence de la mort sans âme et impersonnelle ». FREISLER n’était pas seul de son avis. D’autres juristes associaient toujours la guillotine à la révolution française et en général, comme pays voisin, la France était toujours considérée comme l’ennemi héréditaire de l’Allemagne.
Finalement la commission de droit pénal s’occupa de cette question et recommanda la Fallbeil comme seule méthode d’exécution dans l’ensemble du Reich. Cette mécanique était très sûre et n’exigeait que peu de force humaine. On pourrait donc l’utiliser avec efficience dans de nombreuses exécutions. La décision ultime dépendait du Führer et chancelier du Reich. Hitler, qui déjà depuis longtemps, avait marqué sa préférence pour la Fallbeil, se décida finalement le 14 octobre 1936 pour l’exécution par cette mécanique. Le docteur GÜRTNER ordonna dans une circulaire du 28 décembre 1936 à tous les Procureurs généraux du Reich d’employer à l’avenir la Fallbeil pour toutes les exécutions. Celles-ci devraient avoir lieu à l’avenir dans un petit nombre de prisons désignées, quasiment des centrales d’exécutions. L’augmentation constante du nombre de celles-ci rendait cette mesure nécessaire.
Depuis de nombreuses décennies, les exécutions avaient lieu selon la coutume au siège de la Cour d’Assises qui avait rendu le jugement. Cela signifiait que le bourreau et son appareil (guillotine ou hache et accessoires) devait effectuer le voyage jusque siège du tribunal afin d’accomplir son œuvre. Ses « outils » devaient être montés et démontés. Comme toutes les exécutions devaient être menées dans un plus grand secret qu’auparavant, celui-ci n’aurait pu être garanti dans le futur. L’arrivée de l’appareil démonté et son montage dans la cour de la prison auraient compromis la tenue de ce secret. Pour cette raison, le ministère de la justice du Reich décida de désigner certaines prisons comme sièges des exécutions compétentes pour une certaine région, A l’avenir les condamnations à mort suite aux jugements prononcés dans plusieurs arrondissements judiciaires composant une région seraient exécutées dans ces « centrales d’exécutions ».
La circulaire du 28 décembre 1936 précisait entr’autres :
1. La peine de mort sera dorénavant exécutée dans tout le territoire du Reich au moyen de la Fallbeil. Toutes les prescriptions antérieures ayant encore cours dans certains territoires sont abrogées.
2. Le transport de la guillotine ainsi que son montage compromettant le secret des exécutions, dans les régions où une centrale d’exécution n’est pas à disposition, les exécutions seront effectuées à l’avenir dans des endroits désignés, et notamment dans les prisons les plus proches pour autant que le tribunal de première instance compétent ait son siège dans la région indiquée.
Et afin que les exécutions soient effectuées le plus secrètement possible, la guillotine devait dans chaque centrale d’exécution être installée à demeure dans un bâtiment prévu à cet effet. En même temps, le ministère de la justice fit un inventaire de toutes les guillotines qui existaient encore sur le territoire du Reich. Dans les semaines suivantes, on procéda à des effets aux fins de savoir si on pouvait encore s’en servir. Le résultat fut plus ou moins décevant : Toutes avaient construites au milieu du 19eme siècle et n’étaient pas adaptées pour l’usage moderne qu’on voulait en faire bien qu’elles avaient été davantage utilisées dans les années passées. Techniquement, elles étaient le plus souvent inadaptées. A Cologne par exemple, se trouvait une guillotine qui datait de l’époque française. D’autres avaient déjà été remisées dans des magasins ou des musées. Les appareils qui été encore capables de fonctionner furent dans un premier temps révisées. En ce qui concerne les autres centrales d’exécution qui avaient été choisis comme sièges de la guillotine, le ministère de la justice décida de construire des appareils modernes sur base d’un même modèle. En conséquence, on construisit en 1937 et 1938 dans la prison de Berlin-Tegel plusieurs guillotines, qui étaient destinées en primeur aux nouvelles centrales d’exécutions de Breslau, Cologne, et Königsberg, où on avait jusqu’à présent décapités à la hache. Ces guillotines étaient de beaucoup plus basses que celles du 19eme siècle. Entre temps, les prisons qui étaient encore équipées des anciens appareils les utilisèrent jusqu’à ce qu’ils soient remplacés par les novelles guillotines construites.
Au milieu de l’année 1938, il y avait déjà onze centrales d’exécution en état de fonctionnement, notamment Königsberg, Breslau, Dresde, Weimar, Berlin-Plötzensee, Wolfenbüttel, Hambourg, Köln, Frankfurt an Main, Stuttgart et Munich. Leur nombre allait augmenter avec la guerre, non seulement par l’intégration des territoires conquis dans le reich mais également pour décharger les centrales d’exécution qui existaient déjà. Par exemple, furent installées des centrales d’exécution avec des guillotines installées à demeure dans les prisons de Halle an Saale (pour décharger Weimar et Wolfenbüttel), à Dortmund (pour décharger Cologne), à Kattowitz (pour décharger Breslau), à Prague (pour décharger Dresde). Pendant les années de guerre, ces centrales d’exécution servirent de plus en plus d’établissement d’assassinats de masse du régime. A Brandebourg, Berlin-Plötzensee, Munich, Halle, Dresde ou Vienne, des criminels de droits communs comme des détenus politiques furent exécutés à la chaîne. Dix exécutions ou plus le même jour n’étaient pas rares. En comparaison, les guillotinades de masse de la révolution française paraissaient anodines.

Le choix de la guillotine fut surtout justifiée par l’exécution à la hache en 1935 de deux femmes condamnées à mort pour espionnage, la baronne VON FALKENHAYN et son amie Renate VON NETZER méthode d’exécution qui déchaîna l’indignation à l’étranger.
Pour les amateurs, la hache ayant servi à cette exécution est exposée au Gerichtsmuseum de Rothenburg an den Tauber. Je l’ai vue, c’est assez impressionnant.
Une Fallbeil est exposée au Strafvollzugsmuseum de Ludwigsburg. C’est un modèle construit après la guerre.

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MessageSujet: Précisions   Exécutions en Allemagne - Page 3 EmptyDim 10 Mai 2020 - 17:34

Renate von Natzmer a travaillé au ministère allemand de la Défense et a eu accès aux fichiers les plus secrets. Comme Benita von Falkenhayn, elle était une pauvre comtesse, et elle fut facilement recrutée par Benita pour espionner le séduisant agent polonais : Jerzy Sosnowski.
Elle a donné des informations importantes, mais son plus gros scoop était trop grand pour que les Polonais la croient. Au lieu d'arrêter ses activités, Renate a eu une liaison avec l'agent, l'amant de Benita.
À son arrestation, Renate a fait des aveux complets. La veille de son exécution, elle a demandé un verre de vin. Le seul vin de toute la prison appartenait au bourreau, et sans le savoir, Renate a bu son dernier vin dans sa bouteille.
Le 18 février 1935 à 6 h 00, Renate attendait que les gardes viennent la chercher. Elle pouvait entendre la cloche de la mort sonner pour Benita. Après un court instant, il s'est arrêté et quelques minutes plus tard, il a recommencé - le temps était venu !
Alors que Renate entrait dans la cour de la prison, les traces de Benita avaient à peine été enlevées. Renates longs cheveux noirs avaient été coupés à mi-chemin. Elle marchait lentement comme dans son sommeil. La comtesse de 37 ans ressemblait à une poupée sans vie, son visage avait l'air de cire. alors qu'elle était attachée au bloc, elle poussa un faible soupir, le coup leur vint !
Ensuite, un tissu noir a été jeté sur son corps sans vie.

Exécutions en Allemagne - Page 3 Natzme10

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MessageSujet: Articles de Presse de l'époque - mardi 19 février 1935   Exécutions en Allemagne - Page 3 EmptyDim 10 Mai 2020 - 18:20

Articles de Presse de l'époque - mardi 19 février 1935

Le Figaro

Exécutions en Allemagne - Page 3 Le_fig10

L'Ouest Eclair


Exécutions en Allemagne - Page 3 L_oues10

La Croix (En deuxième page et tout tout petit...)

Exécutions en Allemagne - Page 3 La_cro11

L'Humanité


Pas une ligne...


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MessageSujet: Re: Exécutions en Allemagne   Exécutions en Allemagne - Page 3 EmptySam 20 Nov 2021 - 22:44

CARNIFEX a écrit:
Je pense que l'image du bourreau en tenue moyenâgeuse est une invention de journaliste. Exécutions en Allemagne - Page 3 571798

Pour attendre que la malheureuse soit épuisée de résister il a dû falloir attendre un bon bout de temps, durant lequel la malheureuse a eu le loisir de vivre sa terreur.  No
Cher collègue du forum ! Je suis complètement d'accord avec toi. Que n'imaginent ces journalistes, journalistes, pamphlétaires et troubadours qui errent dans la foule des badauds pendant l'exécution ! Et puis de tels dessins apparaissent, comme je l'ai découvert récemment. Il est présenté dans l'Illustrated Police News, la populaire édition anglaise de 1875. La forme d'un soldat est l'Allemagne. Et les vêtements du bourreau ne sont pas comme ceux du Père Noël)), seul un événement triste est l'exécution d'une femme. Qui a été condamné, et ne savait pas lire. Je lance un appel à tout le monde - quelqu'un peut-il aider à établir son identité ?Exécutions en Allemagne - Page 3 Origin10
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MessageSujet: Re: Exécutions en Allemagne   Exécutions en Allemagne - Page 3 EmptyDim 21 Nov 2021 - 23:20

L'affaire de l'empoisonneuse Christina Ruthardt et le scandale lié à son exécution
Christian Nanette Ruthardt (né le 11 août 1804 à Stuttgart ; 27 juin 1845 ibid.).
Le 27 juin 1845, Christine Ruthardt est exécutée publiquement par l'épée à Feuerbacher Heide, épouse du bijoutier Ed Ruthardt, et empoisonne son mari avec du poison à l'arsenic afin d'épouser un Anglais avec qui elle entretient une relation avant même le mariage. Christiane Ruthardt est une jeune femme au passé difficile. A 20 ans, elle découvre qu'elle est l'enfant d'une liaison extraconjugale. La veuve du capitaine Henrietta von Lechte et le médecin de la cour von Klein ont eu une fois un tête-à-tête romantique, mais le public n'était pas au courant du petit germe d'une connexion passionnée. C'est pourquoi Christiane Ruthardt apparaît sous de faux noms dans différentes familles d'accueil à Ludwigsburg. Elle était connue sous le nom de « Mayer, fille d'un danseur de Francfort ». Ainsi, pendant des années, elle gagna sa vie en tant que femme de chambre.400 florins (une petite fortune) lui furent légués par sa dernière maîtresse. Le bonheur semble parfait quand, en 1839, elle épouse le chercheur d'or de Stuttgart Eduard Ruthardt et déménage avec lui à Torstrasse à Stuttgart, mais son mari a dilapidé sa fortune. Il se considère comme un inventeur de génie, investit dans des livres et des voitures. Au bout d'un moment, elle a une petite fille. Mais son mari n'a en tête que ses inventions. La jeune famille se retrouve rapidement sur un tas de ruines. Les actifs hérités diminuent et la montagne de dettes ne cesse de croître. Christiane Ruthardt ne connaît aucune issue car le divorce est impossible. L'ancien code du mariage du Wurtemberg de 1689 rend la rupture juridique presque impossible. Ainsi, elle forge un plan sinistre. Six médecins plus tard, elle tente de commander de l'arsenic sous prétexte de lutter contre la peste des rats. Le poison devrait rendre les animaux inoffensifs, dit-elle aux médecins. Trois sur six prescrivent le remède à une jeune femme. Mais elle ne l'utilise pas contre les porteurs de peste animale, elle le mélange à la nourriture de son mari et à ses médicaments. Au printemps 1842, il se plaignit pour la première fois à son médecin de famille à Stuttgart, le Dr Wettiner, d'un « malaise prématuré, d'une humeur trouble et de maux d'estomac ». Le 24 avril, son état se dégrade rapidement : le médecin constate une inflammation aiguë de l'estomac, prescrit une poudre effervescente, applique des sangsues et conseille à sa femme de mettre de la pâte de moutarde sur le ventre de son mari. Les symptômes disparaîtront au bout de quelques jours seulement. Par la suite, Christiane Ruthardt a demandé à son médecin de famille de l'arsenic pour appâter les rats. Seulement qu'elle n'a pas dit au médecin de famille qu'elle n'utilisait pas ce remède pour l'empoisonnement des rats, elle l'a mélangé avec de la nourriture et des médicaments pour son mari. Les problèmes d'une jeune famille deviennent la zone environnante. L'un des médecins, proposant son aide à Christiane Rutardt, s'inquiète de la mauvaise santé du jeune homme. Il y a une bonne nouvelle le 9 mai. Selon le médecin, Eduard Rutardt, bien qu'il souffre de "gastrite persistante d'entérite muqueuse", est très affaibli par des diarrhées fréquentes et des vomissements sévères, mais peut-être que "la maladie, Dieu merci, passera". C'est probablement une trop bonne nouvelle pour une femme désespérée. Car le 10 mai, elle - prétendument désespérée - se précipite chez le médecin de famille et lui demande de rendre visite à son mari immédiatement, car "il est devenu très mauvais". Le Dr Voettiner trouve Ruthardt avec un visage creux, des membres froids et un ventre gonflé - et ne peut plus l'aider. A l'heure du déjeuner, Edward Rutardt décède le 11 mai 1844. Christiane Ruthardt est assise au chevet et est soutenue par sa belle-mère. Mais la veuve fait une impression étrange sur les étrangers, procédant immédiatement aux préparatifs des funérailles. Quatre heures après la mort de Ruthardt, sa femme est arrêtée. L'officier de police Gölz la livre directement au bureau du crime de Stuttgart. Le hasard a apporté la clarté à la véritable cause de la souffrance du jeune Ruthardt : la veille de la mort de Ruthardts, le diacre Hofacker a rendu visite, apportant une consolation à un homme gravement malade. Après cela, il a rencontré son beau-frère pour une promenade. Là, il lui raconte, ainsi qu'à sa femme, sa visite à Ruthardt. La femme du beau-frère se souvient d'un incident au domicile de son médecin de famille, le Dr Johann Wilhelm Camerer. Là, elle a rencontré Christian Ruthardt, qui prenait un laxatif ainsi qu'une portion d'arsenic blanc pour empoisonner les rats. La reconnaissance de la jeune épouse ne s'est pas fait attendre. Le 4 février 1844, elle est condamnée à mort. La demande de grâce de son avocat de Marbach (il a demandé un examen psychologique) sera rejetée. Le 23 juin, des milliers de personnes de Stuttgart font un pèlerinage à la lande de Feuerbach. Là, une jeune femme a été exécutée avec une épée.
Scandale après l'exécution.
Une série d'incidents scandaleux impliquant le cadavre de Christian Ruthardt est devenu connu sous le nom de « cas Ruthardt », ce qui a conduit à une discussion sur la façon de traiter les cadavres pour la dissection. Avant l'exécution de Christian, Ruthardt a demandé à enterrer son corps sur place, plutôt que de le remettre au service d'anatomie de Tübingen. Cette demande n'a pas été acceptée; à la place, le cercueil avec le corps a été confié à un transporteur pour le transport à Tubingen. Bien que le transport devait être escorté par deux gardes du village, le cercueil a apparemment été ouvert sans entrave à Dettenhausen, et le cadavre a été exposé devant les curieux. À son arrivée à Tübingen, le cercueil est resté librement disponible dans la cour d'anatomie pendant plusieurs heures. La tête de Christian Ruthardt a été retirée du cercueil et ses cheveux ont été enlevés. En juillet 1845, un article indigné parut dans l'Observer. En conséquence, le 18 juillet 1845, l'anatomiste Rösch fut congédié, à qui le cadavre aurait dû être livré ; En outre, un décret a été publié pour ne transporter les cadavres pour dissection que la nuit. En 1855, cette ordonnance fut remplacée par un arrêté pour le transport des morts dans des caisses fermées et en paille. En 1863, il a été décidé de ne pas financer le transport des biens des personnes exécutées ou décédées, et cette responsabilité a été transférée à la Fondation d'anatomie. En 1865, la Chambre des députés de Wurtemberg est finalement confrontée à l'annonce d'un enterrement ecclésiastique ou similaire de cadavres anatomiques. En réponse à la pétition, le député Oskar von Wächter, faisant clairement référence à l'affaire Ruthardt, a appelé à la dissection « correcte » des cadavres, ce qui augmenterait certainement le nombre de corps fournis volontairement. Les deux demandes ont été approuvées; Cependant, en conséquence, des difficultés importantes sont apparues dans la conduite des funérailles à l'église.(Les photos montrent un portrait de l'empoisonneuse Christian Ruthart et de son procès.)Exécutions en Allemagne - Page 3 Media_10
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MessageSujet: Re: Exécutions en Allemagne   Exécutions en Allemagne - Page 3 EmptyJeu 25 Nov 2021 - 20:33

Un article d'un magazine de police français sur l'une des exécutions en Allemagne :
Il est bien rare qu'en France, on conduise une femme à l'échafaud. Quelque fût le crime qu'on ait pu reprocher à beaucoup de femmes, elles ont toutes bénéficié au dernier moment d'une commutation de peine, qu'elles attendaient d'ailleurs depuis le jour de leur condamnation.

Les pays étrangers se laissent moins toucher par là pitié que nous ressentons si facilement pour des êtres soi-disant faibles, même quand ceux-ci sont des criminels; l'Allemagne n'hésite pas à appliquer la peine capitale aux femmes qui l'ont méritée.

Il y a deux ans, une exécution avait lieu en Prusse. Il vient d'y en avoir une seconde. Une couturière, Valesca Bunzel, qui avait assassiné dans sa demeure un vieillard de 90 ans, ancien employé des chemins de fer, nommé Karl Weiss et qui avait pillé sa maison, a eu la tête tranchée d'un coup de hache par le bourreau.

Selon la coutume, l'exécution eut lieu dans la cour de la prison. La terrible nouvelle lui fut annoncée près de quinze heures avant la marche à la mort. On introduisit auprès d'elle un chapelain et celui-ci l'exhorta de ses prières.
A six heures du matin, les autorités prirent possession de la condamnée et le funèbre cortège se mit en marche.
Une quinzaine de personnes assistaient à l'exécution. Soutenu par le chapelain, Valesca Bunzel, les mains liées derrière le dos, le corsage largement échancré, vint s'agenouiller devant le billot sur lequel le bourreau lui plaça la tête.
Puis, brandissant sa lourde hache, l'exécuteur la lui trancha d'un seul coup.

Des affiches placardées sur la porte de la prison annoncèrent au public que l'expiation avait eu lieu.  Exécutions en Allemagne - Page 3 _010

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MessageSujet: Re: Exécutions en Allemagne   Exécutions en Allemagne - Page 3 EmptyLun 14 Fév 2022 - 16:08

Journal "Œil de la police"
illustration sur d'autres exécutions tragiques en Allemagne
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MessageSujet: Re: Exécutions en Allemagne   Exécutions en Allemagne - Page 3 EmptyLun 14 Fév 2022 - 16:10

Adelayde a écrit:
Tragique exécution d'une femme en Allemagne

Exécutions en Allemagne - Page 3 6346773661_af784f5365_b

Dans la prison d'Insterburg, une femme, convaincue d'empoisonnement, devait être exécutée.
La malheureuse fut conduite au supplice seulement vêtue d'une jupe, le buste insuffisamment couvert par une blouse qui lui avait été jetée sur les épaules. C'est ainsi que, grelottante de froid, pleurant à chaudes larmes, elle écouta la lecture du jugement. Mais lorsque les aides du bourreau voulurent la saisir, elle eut comme une crise de folie et se jeta à terre en poussant des cris affreux
Pendant longtemps, elle opposa la résistance la plus acharnée ; finalement, les forces lui manquèrent. Les aides du bourreau en profitèrent pour lui lier les mains derrière le dos. On la coucha sur le billot, et le bourreau, énervé par cette scène, abattit sa hache avec une telle force que la lame, après avoir tranché la tête, resta fichée dans le billot.

Le Petit Journal illustré, 12 mars 1911
Journal "Œil de la police" illustration sur le même événement tragique
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MessageSujet: Re: Exécutions en Allemagne   Exécutions en Allemagne - Page 3 EmptyLun 14 Fév 2022 - 16:27

Journal "Œil de la police"
illustration sur d'autres exécutions tragiques en Allemagne
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MessageSujet: Christina Beckenbach 22 janvier 1844   Exécutions en Allemagne - Page 3 EmptyMar 15 Fév 2022 - 18:48

Le sort de Christina Beckenbach de Wilhelmsfeld - exécution par épée le 22 janvier 1844
(paraphrase libre des sources)

https://www.rnz.de/nachrichten/heidelberg_artikel,-letzte-hinrichtung-in-heidelberg-als-die-giftmoerderin-enthauptet-wurde-_arid,401330.html
https://www.uni-heidelberg.de/presse/meldungen/2018/m20181106_anatomisches-institut-praesentiert-sich-in-der-reihe-sammlung-des-monats.html


Le matin à 10 heures, elle devait être exécutée, Christina Beckenbach - l'assassin de son mari. Elle a traîtreusement tué son mari avec du poison de souris, cruel et maléfique.
Christina Beckenbach (née en 1816) vient de Wilhelmsfeld, un petit village près de Heidelberg, qui comptait environ 500 habitants à l'époque ; Presque tous étaient engagés dans l'agriculture. Elle n'a pas eu beaucoup de belles choses dans sa vie de 28 ans. Elle va rarement à l'école, car elle doit travailler chez elle dans les champs, comme c'était la coutume à l'époque (vers 1820). Elle était sans instruction, savait à peine lire et écrire et recevait peu de soutien de sa famille. À 17 ans, elle est tombée enceinte pour la première fois d'une liaison extraconjugale, suivie de trois autres enfants. Il est difficile d'imaginer l'humiliation qu'elle a dû endurer en tant que mère célibataire de nombreux enfants dans un si petit village que Wilhelmsfeld.
Et par conséquent, cela a été considéré comme de la chance lorsque le forestier veuf Georg Adam Beckenbach a pris Christina comme épouse et a également reconnu ses quatre enfants comme les siens.
22 janvier 1844 : « Christina Beckenbach, 28 ans, née Quick, qui était l'épouse d'un mari qui s'appelait Georg Adam et qui a été empoisonnée près d'un ruisseau en avril 1843, a été exécutée par l'épée par le bourreau Rettig de Ettlingen. Des milliers de personnes se sont jointes à ce spectacle."

LE CRIME

À l'automne 1842, la jeune femme épouse le veuf Adam Beckenbach, ainsi que ses fils. Cependant, la communauté conjugale était décrite comme incohérente par les voisins et les proches, c'est-à-dire sans demande du tribunal ou des pasteurs.
En avril 1843, le forestier mange sa soupe au lait aigre le matin et se met au travail. L'arsenic a commencé à agir et a ensuite été retrouvé près d'un grand chêne près de la Montagne Sainte, où il s'est plié en deux avec de graves convulsions, des contractions et est mort.
Cependant, sa femme Christina Beckenbach n'a été soupçonnée que parce qu'elle était si étrangement imperturbable lorsqu'elle a appris la mort brutale de son mari. Elle a été placée en garde à vue et immédiatement traduite en justice à Karlsruhe et - comme prévu - a été traduite en justice à Karlsruhe.

JUGEMENT ET EXÉCUTION

Le 13 octobre 1843, le tribunal grand-ducal la condamne à la décapitation à l'épée. Elle a reçu la composition spirituelle par l'intermédiaire de deux pasteurs de Heidelberg - et elle s'est profondément repentie de son acte. Sa dernière prière préférée qu'elle a envoyée au ciel était :
"Le Christ est ma vie, et la mort est ma victoire. Je vois le ciel ouvert."
Elle était précédée d'une escorte à l'église par deux pasteurs, ce qui, sans aucun doute, pourrait être qualifié de "lavage de cerveau religieux". Le clergé parlait de leur grand la culpabilité qu'elle s'est imposée. Maintenant, la seule façon de gérer cela - mais pas de survivre - est de vous repentir de votre honte du fond de votre cœur, de prier et de demander pardon à Dieu encore et encore...
Profondément bouleversée par ce qui s'était passé, la jeune femme accepta volontiers l'offre pénitentielle "de l'église - mais sinon à cette époque elle n'avait ni faveur humaine, ni même affection familiale. Elle se repentit tellement et se tourna vers son Dieu qu'elle fit un bon conclusion lorsqu'elle monta sur l'échafaud presque radieuse "convertie" - la tête haute.
Le fait qu'il aurait dû y avoir un complice ou même un deuxième participant à cet acte, comme Christina B. l'a brièvement mentionné, a été complètement manqué - par le tribunal, ainsi que par les pasteurs. Elle ne voulait plus en parler non plus ; mais elle était consciente de sa grande culpabilité et se repentit grandement.
Une question importante n'a jamais été posée ni posée : Pourquoi est-elle devenue un tueur de mari ?
Ni le tribunal de Karlsruhe, ni d'ailleurs les deux exécuteurs testamentaires, ne se sont intéressés ni à leur parcours ni à ce qui s'est passé avant cet acte terrible. Pour nous aujourd'hui, c'est complètement incompréhensible, mais alors, bien sûr, c'est absolument coutumier. C'était une femme de mauvaise réputation - avec quatre enfants illégitimes - et au lieu d'être reconnaissante à son mari de l'avoir élevée, elle l'a traîtreusement tué avec du poison de souris. Les conditions alors mauvaises dans le pays ont également eu leur effet et ont probablement aussi eu un certain effet sur cela - et bien sûr, la situation désespérée. Elle aurait déjà tenté d'inciter quelqu'un à tirer sur son mari auparavant. Quand rien n'en est sorti, elle, disent-ils, a agi elle-même - se disaient-ils. Il n'en a pas été question au tribunal.
"Des trois derniers jours du criminel Christina Beckenbach de Wilhelmsfeld" est le titre d'un petit message imprimé écrit par les prêtres évangéliques Dr. Kleinschmidt et Dean Sabel. Elle a ensuite été vendue pour six croiseurs, le produit était destiné au "meilleur de Les enfants de Beckenbach."
"Sous l'afflux d'une foule innombrable" - l'exécution a eu lieu, selon les prêtres qui ont aidé les condamnés avant la mort.

"Je me suis repentie de mon péché", avoue-t-elle en parlant de son enfant, né pendant une période de détention et décédé peu après sa naissance. Elle était frivole, allait rarement à l'école et n'apprenait rien. Elle confie ses quatre garçons à ses grands-parents : " Ils s'occuperont de mes enfants.... Quand ils seront adultes, qu'ils se souviennent de leur mère. " Le jour de l'exécution, le clergé a été témoin de leur pouvoir miraculeux et du pouvoir du ciel. . "Sans faiblesse, le forçat monta l'escalier de l'échafaud."
Modification de la loi sur l'exécution - les décapités sont désormais plus humains
En 1856, une loi a été adoptée à Baden, selon laquelle les décapitations à l'avenir devaient être effectuées à l'aide de la guillotine. Pour sauver l'esprit du public, des exécutions ont commencé à être effectuées à l'extérieur des murs de la prison.

CONSÉQUENCES.

Annulation de la méthode d'exécution par l'épée
Des discussions sur la question de savoir s'il serait préférable de procéder à des exécutions à l'exception du public et avec un "cas" se poursuivent depuis de nombreuses années. En 1826, le "meurtre par le peuple" d'un bourreau pratiquement expérimenté provoqua une grande indignation à Heidelberg. Même avec deux coups d'épée, il n'a pas réussi à séparer complètement la tête du tueur du corps - seul "l'assistant" d'Ettlingen a mis fin à l'affaire. Dans l'esprit des Lumières - à cette époque, il y avait une certaine résistance au meurtre pendant le nom de la loi. Néanmoins, Baden a continué à exécuter - dans le Grand-Duché de Baden jusqu'en 1856 également en public. La prévention du crime par la dissuasion était monnaie courante. Souvent des exécutions d'observations arteten à la règle des bonnes fêtes folkloriques. En outre, plusieurs milliers de personnes se sont entassées dans les prés et sur la place d'exécution, lorsque l'épouse meurtrière Christina y a été décapitée. Des hommes d'affaires et des commerçants intelligents proposaient des essais illustrés sur la vie et l'action du condamné.
Ainsi, en 1854, après l'exécution, la Gazette nationale de Baden fait l'éloge de l'interprète : "Le bourreau était remarquable par son calme et sa dextérité remarquables." De plus, les journalistes se sont prononcés contre "toute douce humanité qui ne veut pas montrer du sang au peuple, en particulier aux jeunes, et ne veut pas leur donner un exemple effrayant""
En 1856 - une loi fut alors adoptée à Baden, selon laquelle les décapitations à l'avenir devraient être effectuées à l'aide de la guillotine. Aussi, dans une large mesure, je voulais éloigner le public. En 1857, la "guillotine badoise" transportable est utilisée pour la première fois. En tant qu'outil totalement sûr pour l'exécution de la peine de mort, les journalistes ont désormais noté "la voiture dans l'affaire".

MON COMMENTAIRE EN TANT QUE REPORTER :

Ce qui est actuellement considéré comme un phénomène dégoûtant et barbare était auparavant considéré comme tout à fait ordinaire, et les questions d'une extrême importance dans les affaires étaient facilement négligées et non prises en compte, si seulement l'échafaud recevait au moins quelques sacrifices.

APPENDICE:
1. Gravure représentant une exécution.
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2. L'épée avec laquelle le condamné a probablement été exécuté.
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3. Sur la colonne cervicale disséquée, le coup d'épée oblique avec lequel Christina Beckenbach a été exécutée est encore visible. Mais pas cela, mais la caractéristique anatomique a incité les anatomistes de Heidelberg de l'époque à conserver les épines des exécutés comme une drogue. Parce qu'il présente une anatomie rare du haut du rachis : les côtes dites cervicales.

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MessageSujet: Emilie Zillmann, 5 novembre 1893   Exécutions en Allemagne - Page 3 EmptyDim 18 Sep 2022 - 13:23

L'exécution d'une femme dans une prison de Berlin.

Le 5 juillet, un jury berlinois a condamné à mort une femme, Emilie Zillmann, accusée d'avoir empoisonné son mari ; Dans la soirée du dimanche 5 novembre, le procureur de la Couronne a annoncé à la condamnée que sa demande de grâce avait été rejetée.
Quelques heures plus tard, l'exécution a eu lieu. En Allemagne, les exécutions se font à la hache ; le bourreau est vêtu d'un manteau noir et d'un grand chapeau, comme s'il allait assister à une cérémonie solennelle. En apprenant qu'elle devait payer pour son crime dans sa vie, Emilie Zillmann fondit en larmes; puis elle reprit son calme et marcha d'un pas ferme vers le block, où sa tête allait se calmer. Le pasteur protestant, qui l'aidait tout le temps, ne réussit pas à lui arracher un témoignage de repentance à l'heure fatidique.
La dernière toilette du forçat a été arrangée par l'un des assistants du bourreau : la robe était coupée large à l'arrière de la tête et ses cheveux étaient attachés à la couronne. Puis Emilie Zillmann fut conduite dans la cour de la prison où, les bras croisés sur le manche de sa terrible hache, l'attendait le bourreau. L'exécution se passa sans incident.

Un texte plus précis est indiqué dans la note.

Supplement Litteraire illustre du "Petit Parisien"  , 9 novembre 1893, №250

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MessageSujet: Exécution en Allemagne (1933)   Exécutions en Allemagne - Page 3 EmptyJeu 6 Oct 2022 - 18:47

"Le progrès de la Somme" du 04 novembre 1933 :

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