La guillotine du Caveau des oubliettes

Bonjour.
J'ai regarde hier soir une emission de la BBC, dont le sujet etait la salete des villes dans le passe. Et qu'avaient-on choisi ? Mais Paris bien sur!
On nous montra celui du pauvre Louis XVI, a l'hygiene inexistante, ou on ne se lavait pas, ou l'on vidait les pots de chambre par les fenetres mais ou l'on se parfumait et ou meme a Versailles, les animaux et les courtisans se soulagaient dans la Galerie des Glaces! La reine elle, passait un temps incroyable dans sa baignoire, et avait la jouissance d'un des premiers cabinets d'aisance... Tant et si bien que le bon peuple, malade, vivant dans la fange, se desalterant de l'eau putride de la Seine, avait de bonnes raisons de faire la Revolution.Je vous jure que je ne caricature rien. Ceci m'amene au sujet du post. Qui dit Revolution outre-Manche dit guillotine. On nous expliqua alors que grace a l'invention (!) du bon docteur, un progres humanitaire enorme avait ete fait par rapport a l'execution a l'epee, tous les citoyens etant egaux devant la mort, promis a la meme machine. Ceci est un scoop pour une chaine britannique...
Pour illustrer ceci, le reporter s'est rendu dans le lieu ou etait entrepose une de ces fameuses machines "authentiques", que j'ai donc vu en action.
Le type qui en expliquait le fonctionnement disait qu'elle n'avait pas servi depuis 150 ans... Au vu de ce reportage, cette machine semblait se porter comme un charme. En ce qui me concerne, tout en etant generalement client des programmes historiques de la BBC, j'avoue avoir peste en regardant celui-la. Paris etait une puanteur depuis belle lurette, et pas seulement sous Louis XVI. On nous disait que la capitale empestait sous la revolution a cause des charniers, ou les corps des guillotines etaitent laisses a pourrir. Ca empestait de toute facon , mais on avait coutume de jeter de la chaux vive pour accelerer la dissolution des cadavres, et il n'y avait pas de cadavres dans toutes les rues. Par contre, detail croustillant pour un programme anglais, l'auteur decerne une couronne de lauriers a ...Napoleon Ier, pour avoir pris en main l'assainissement de la capitale, et avoir fait construire des fontaines publiques en quantite pour eviter que les Parisiens ne s'abreuvent a l'eau de la Seine. Donc finalement, l'Ogre Corse avait quelques qualites? Quel dommage qu'un sujet aussi interessant ait ete traite avec la traditionnelle paire d'oeilleres cheres aux lecteurs du Sun. Que je sache, ca puait a Paris, mais Londres ne sentait pas la rose, et il a fallu attendre le XIX eme siecle pour que nos chers voisins realisent que le petit peuple crevait a Londres parceque l'eau etait infectee. C'est la decouverte d'une anguille pourrie dans une canalisation d'eau courante qui a ete le debut d'une prise de conscience pour la haute -bourgeoisie londonienne...

je regrette de ne point avoir vu cette émission, elle m'aurait fort intéressé , ceci dit, il est vrai que l’hygiène , et la disponibilité en eau potable n'etait pas le point positif des villes et ce depuis la fin de l'antiquité, par exemple à l'epoque du bas empire, Rome disposait de si je me souviens 1200 fontaines , et le romain de l'epoque disposait de 3 fois plus d'eau que son homologue actuel, c'est au moyen age que tout c'est dégradé , surtout apres la peste noire de 1347 1349 ,l'eau est devenu subitement suspecte , considéree comme vecteur de la maladie et c'est a partir de ce moment , et pour pas mal de temps que les bains publics, encore abondants au haut moyen age ont disparus , avec l'hygiene

Citation :

Tant et si bien que le bon peuple, malade, vivant dans la fange, se desalterant de l'eau putride de la Seine, avait de bonnes raisons de faire la Revolution.Je vous jure que je ne caricature rien.

Si si ! c'est la caricature habituelle qui n'est valable qu'à Paris. A la campagne, le bon peuple profitait de la rivière ou du puits.

A priori (voir les 2 sujets qui en parlent longuement sur le forum), la guillotine du caveau des Oubliettes est tout sauf authentique.
Bon, elle a été vendue maintenant et a quitté la France, n'en parlons plus.