Ils étaient deux de la bande : Joseph
RENARD et un complice, Alexandre BRITANNICUS.
La photo est celle de la victime : le brigadier DORMOY.
Quant aux impacts de balles... vraisemblablement il y a eu mitraillage quand ils se sont enfuis en train. L'assassin, Joseph
RENARD La victime, le brigadier DORMOY
Rappelons brièvement cette tragique affaire.Dans la nuit du 30 au 31 janvier 1912, deux employés de la gare d'Orléans qui poursuivaient des cambrioleurs, le chef de gare M. Raymond et un laveur, furent blessés par eux à coup de revolvers. Les malfaiteurs, au nombre de deux, eurent ensuite le temps de prendre aux Aubrais un train qui les descendit à Angerville (Seine-et-Oise) où le brigadier de gendarmerie Dormoy et le gendarme Sinet se mirent à leur poursuite, à bicyclette.
Tous deux avaient dépassé Monerville, lorsqu'ils aperçurent de loin deux individus porteurs de valises et dont l'un allumait de temps à autre une lampe électrique pour reconnaître le chemin.
— Haut les mains ! cria le brigadier Dormoy.
Pour toute réponse, l'un des bandits braqua sa lampe sur les deux gendarmes. En même temps, les malfaiteurs firent feu de leurs revolvers à dix ou douze reprises.
Le brigadier, mortellement atteint, tomba entre les bras de Sinet, auquel il eut à peine la force de murmurer : « Mon pauvre Sinet, je suis bien touché. » Et il expira. Le gendarme Sinet essuya encore quelques coups de feu, sans être atteint.
Les bandits gagnèrent Etampes, où leur présence signalée donna lieu à une chasse mouvementée qui dura toute
la matinée.
A plusieur reprises des fusillades furent échangées à travers champs. Enfin, l'un des bandits fut tué au Petit-Saint-Maur. Mais, son camarade s'échappa encore et après une course échevelée, croyant avoir dépisté ses poursuivants, il allait prendre le train à la gare d'Etrechy, lorsque le gendarme Vérot, de Chamarande, se jeta sur lui et l'arrêta.
C'était Joseph
Renard : il prétendit d'abord se nommer Oscar Wild.
L'identité du second bandit, celui qui avait succombé, fut également des plus difficiles à établir. Longtemps, on crut qu'il s'appelait Alexandre Lebourg, déserteur. Mais ce dernier fut retrouvé et l'on finit par savoir que le bandit tué, était un autre déserteur, Alexandre Britannicus, anarchiste en relations avec la bande Bonnot.
Joseph
Renard, né à Iguerande (Saône-et-Loire), en 1885, était lui-même un insoumi, condamné pour ce fait à neuf mois de prison.
A l'audience de la cour d'assises, à Versailles,
Renard eut une attitude effacée.
Son interrogatoire ne fut guère qu'un long monologue du président, auquel il ne répondit que d'une voix à peine intelligible. Il reconnut tous les faits de l'accusation, mais il affirma toutefois n'avoir jamais visé les gendarmes. S'il tira, ce fut uniquement pour protéger sa fuite.
Il avoua également avoir fréquenté Garnier, Monier dit Simentoff, de concert avec qui il commit un cambriolage à Allais.
Source : http://www.angerville91.fr/r_dormoy/lpj18299.htm