Jules-Henri Desfourneaux

Bon, ben finalement, j'étais en dédicace au Cultura de Saran (45) aujourd'hui, et "Desfourneaux, bourreau" est déjà disponible !

Congratulations

it's a pity -my french is very, very poor.
I have to wait for english version ;-)

ça y est enfin?

Chouette! Je le commande tout de suite.

Depuis le temps qu'on attendait:allez!je commande.

Reçu hier!

J'ai encore 5 tomes des "rois maudits" de Druon à lire avant, mais j'ai hâte, surtout qu'il y a des photos pour plonger encore plus facilement dans le récit.

Et une dédicace de Sylvain à notre regrettée Adelayde.

Bonjour à tous,
Je l'ai acheté samedi, lu samedi et relu lundi.
Cet ouvrage est tout simplement génial pour tous ceux qui s'intéressent au sujet.
Passionné de généalogie c'est à mon avis le meilleur ouvrage sur un exécuteur car Sylvain a su chercher et faire figurer ces détails.
BRAVO à lui et je recommande vivement l'achat.
Bien à vous
Laurent

Reçu aujourd'hui la bio de Desfourneaux.Je l'attaque dès que j'ai terminé un bouquin de S.Bourgoin sur Michel Fourniret.Pour l'instant,je l'ai juste feuilleté;il est plutôt imposant et m'a l'air fort bien documenté.Et
puis(cela est, j'en conviens,anecdotique pour beaucoup)j'ai enfin découvert les bobines des deux Englan raccourcis par papa Desfourneaux  à Beziers en 42.En qualité d' héraultais je suis forcément curieux des affaires qui ont ensanglanté mon département et qui,à fortiori,se sont terminées par une guillotinade.Bonne lecture à tous....

En ce qui concerne l'Hérault, ayant bénéficié d'une autorisation de consultation un peu tardive, j'ai également connaissance depuis une quinzaine de jours des visages inédits de Banos et Lancuentro, mais j'ai signé une clause de confidentialité qui m'interdit toute diffusion non autorisée - ainsi qu'avec la majorité des archives dans le cas où je n'ai pas utilisé les photos récupérées dans mon ouvrage.

Les photos de Prince, Fournial et Vève, elles, ont été publiées du temps de leurs crimes par Détective.

Au final, entre photos de presse de basse qualité, photos de Détective et photos des dossiers d'assises, je sais à quoi ressemblent environ 140 des patients de Desfourneaux sur 190.

Je vous joins un commentaire d'Evangeline Brunoy (https://www.facebook.com/evalitteraire/), qui a eu l'occasion de lire l'ouvrage, et dont l'avis m'a largement flatté :

"Lecture édifiante !
Retour sur "Desfourneaux Bourreau" de Sylvain Larue paru le 21 mars 2019 aux Éditions de Borée, 357 pages. Aussi sur ma page Eva Impressions littéraires :

J'ai très vite lu ce récit de la collection Histoire et Documents, très intriguée par ce sujet si délicat et presque tabou, bien que souvent traité auparavant, curieuse de cet homme qui fut l'antépénultième Monsieur de Paris, Exécuteur des Hautes Œuvres de la IVème République.

Bourreau ! Ce n'est pas rien : s'y accrochent toutes les images d'Épinal imaginées depuis la Révolution française et la fameuse guillotine qui aujourd'hui font encore frissonner. Cette fameuse Veuve au service de la République, raccourcissant tous les condamnés, criminels les plus vils, les plus monstrueux, les plus stupides ou suprêmement intelligents, charismatiques ou banals à pleurer, courageux face à la mort ou pathétiques de veulerie, tragiques ou horriblement caustiques voire cocasses, hommes ou femmes, (moins nombreuses, protégées injustement par leur sexe), de la fin de l'ancien Régime en passant par la période maudite de la collaboration où là, des résistants, ennemis des régimes pétainiste et nazi, furent suppliciés ainsi, au lieu d'être fusillés.

Comment peut-on envisager d'être bourreau ? Comment le devient-on ?
Comment y survit-on ?
Avec beaucoup de respect, de tact, d'élégance, s'appuyant sur une documentation impressionnante, après un travail énorme d'investigation sur place, dans tous les lieux concernés par cette fresque historique et intime, auprès des familles, ne privilégiant que les faits et rien qu'eux, sans se laisser aller à des suppositions bancales, rétablissant des vérités après tant de mensonges de la presse à sensation, de jaloux, de malveillants, se mettant au service de ce récit incroyable dans un style littéraire concis, net, sans concession, quelques fois franchement grinçant ou drôle, Sylvain Larue relève le défi. Le ton et l'équilibre entre documentaire et narration sont parfaits, ne négligez surtout pas les notes en bas de page ni les intitulés des nombreuses photographies.

Au delà du destin même de Jules Henri Desfourneaux, c'est toute la société française qui est décrite, analysée dans son fonctionnement pervers et hypocrite. On veut du sang, on veut la vengeance, on est pour la peine capitale et on imagine quoi ? Que cela se fera par l'opération du Saint Esprit ? On exige le carnage mais on hait le dispensateur de la mort, soudain considéré comme l'ouvrier des basses œuvres.

Remercions Me Badinter alors Garde des Sceaux et tous ceux qui ont œuvré pour l'abolition de la peine de mort par décapitation. Notre démocratie est sortie de la barbarie grâce à eux.... La vengeance œil pour œil ne pouvait perdurer... Bien sûr reste en filigrane la pensée contagieuse que peut-être certains criminels devraient être tués par la République, éliminés.... les plus monstrueux, les pédophiles par exemple également meurtriers de leurs petites victimes, les satyres ou vampires comme baptisés alors.... Oui, on pourrait l'envisager, mais non... Que serions-nous devenus ? Serions-nous vengés ? Me Badinter dans un reportage expliquait que la peine de mort, la vue de la guillotine n'avaient jamais dissuader un criminel d'agir. Que certains d'entre eux étaient même favorables à cette condamnation...

Quant au personnage de Jules Henri Desfourneaux dépeint ici le plus fidèlement possible, il m'a laissée pensive, triste. Une envie de lui dire de tout laisser tomber, que ce n'est pas une mission supportable. Très loin du bourreau cruel, sans empathie, sans moral, c'est un homme dans toute sa complexité qui nous est restitué au mieux, ses doutes, ses douleurs, ses drames, ses entêtements, ses actes incompréhensibles, impardonnables peut-être, sa lâcheté, son courage, ses petitesses, ses jalousies, ses coups de gueule contre un ministère et une administration qui au même titre que la population finalement le méprisent, lui manquent de respect.

L'organisation interne de l'équipe du bourreau et de ses aides, le système de cooptation des nouveaux membres dans le cercle familial ou le voisinage, l'histoire des générations de bourreaux depuis la Terreur, la description du matériel, de son perfectionnement, de son montage, de son entretien, du déroulement de tout le cérémonial entourant une exécution, tout, absolument tout vous est raconté en détails.
Les affaires criminelles les plus célèbres comme les plus oubliées sont rappelées, ravivées, la sévérité des peines n'est pas toujours adaptées à la gravité des actes, des innocents sont suppliciés à tort, et des grâces présidentielles sont octroyées sans que l'on comprenne pourquoi. La justice paraît jouer quelques fois aveuglément à la roulette russe.

Un texte passionnant, effarant, qui fait écho aujourd'hui à la situation gravissime de tout l'appareil judiciaire et la perte de notre égalité de droit et de la présomption d'innocence face aux tribunaux. Il interroge sur notre niveau de civilisation ou de barbarisme. N'oublions jamais les leçons du passé, n'obéissons pas aux ordres amoraux, contre nos idéaux, notre constitution.
Facile à écrire ! Un livre remarquable quoiqu'il en soit.

Quatrième de couverture :
" Ils étaient la face noire de la loi, des hommes aux fonctions taboues dont l'évocation relève encore de nos jours du scandale, près de quarante ans après l'abolition de la peine de mort.
Derniers maillons de la justice, les bourreaux ont toujours suscité la crainte et le mépris hypocrite de leurs concitoyens, pourtant en majorité fort peu hostiles au châtiment suprême.
Dans l'histoire contemporaine, Jules Henri Desfourneaux est probablement celui dont le souvenir est le plus oublié, car le plus honni. Issu d'une longue lignée d'exécuteurs, il devient, à l'aube de la Seconde Guerre mondiale, le successeur de son oncle et patron, le fameux Anatole Deibler.
Il sera le dernier bourreau de France à faire usage de la guillotine en public à l'entrée des prisons.
Indifférent - en apparence - à ses fonctions, entre l'exécution de dizaines de criminels ordinaires et quelques célèbres causes criminelles - dont Weidmann ou Petiot, serviteur trop docile, Desfourneaux mourra dans son lit en 1951.
Cette biographie est à la fois un rappel de l'existence atypique de cet homme banal et discret, et le souvenir d'une quarantaine d'années d'histoire criminelle, à l'époque pas si lointaine où, sous le ciel gris-rose de l'aube, des hommes se réunissaient pour voir une tête d'assassin tomber sous le couperet de la guillotine "au nom de la Justice française"...

Merci aux Éditions de Borée et à l'auteur pour sa dédicace."

Bonjour Sylvain.Concernant Banos et Lancuantro vous dites avoir dument signé une clause de confidentialité concernant la parution de leurs visage;est-ce à dire qu'il faut une autorisation spéciale qui permette cette parution et si oui,de qui doit elle émaner?
J'oubliais,il y a aussi la trombine d'Eychene (raccourci le même matin que les Englan)que j'aimerais bien voir un de ces jours,si c'est possible.Ceci dit: 140 portraits sur 190 c'est déjà un beau petit exploit!

Il y a tout un cheminement pour avoir ne serait-ce que l'autorisation de consulter les dossiers, et au final, s'il y a validation, c'est aux archives départementales que revient le soin de permettre ou pas la diffusion des images qu'ils contiennent. Certaines m'ont accordé d'utiliser dans mon livre leurs photos sans frais, d'autres m'ont fait payer.
Dans tous les cas de figure, j'ai du user d'autorisations spéciales et largement justifiées pour parvenir à mes fins, et on m'a clairement mentionné que diffuser les photos sur Internet sans autorisation expresse des archives, c'était à mes risques et périls si j'étais pris, donc, je préfère m'abstenir d'outrepasser ces règles histoire de ne pas me retrouver persona non grata lors d'éventuelles prochaines recherches aux archives...

Pour Eychenne, je crains que cela ne soit définitivement exclus. Les archives de l'Aude n'ont pas de dossier de procédure judiciaire de l'époque de Desfourneaux. Jamais remis par le Parquet, perdus, détruits ? Allez savoir !
Par chance pour moi, Détective avait publié le portrait de Raoul d'Hyon, ce qui fait qu'il ne manque qu'Eychenne parmi les suppliciés de Béziers de mon album photo.

Fichtre!Les archives départementales qui font payer des photos vieilles de plusieurs décennies;jamais je n'aurai pu imaginer un truc pareil!Tout fout le camp....

Livre commandé ce jour !

Bonsoir,
Je viens de finir le livre... 3 jours... captivant, passionnant... bravo, bravo et bravo...
Une suite est elle envisagée notamment sur la peine capitale pendant la seconde guerre mondiale ?
Sur le livre, je retiens une chose : la photo de la page 114 est très belle... on dirait des médecins de campagne...

Merci beaucoup, Pier !
Une suite ?
Ce serait difficile à envisager.
J'ai quelques idées de livres portant sur d'autres sujets que Desfourneaux - mais toujours sur la peine de mort, bien entendu...

https://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article1775#desfourneaux

This is the photo from 2008
The grave already then was very damaged
I wonder if the grave still exists......

Il est vrai que cette tombe est dans un état pitoyable.A moins qu'elle ait été rénovée depuis car le cliché date de 2008?N'existe t-il donc plus personne affiliée à la famille Desfourneaux qui puisse l'entretenir correctement?

Vous n'avez pas lu mon livre...
T-t-t-t.

Nemo a écrit:

Vous n'avez pas lu mon livre...
T-t-t-t.

Me too...I speak french very, very little

Then..... what about the tomb of Desfourneaux ????

Si,je suis en train de le lire ou plutôt de le dévorer,mais il ne me semble pas avoir lu quoi que ce soit sur la tombe de Desfourneaux.Mais bon,il doit me rester encore une centaine de pages avant de le terminer et ce qui est relatif à ce sujet doit s'y trouver....

Je vous taquine, Messieurs...

Même si au moins deux des petits-enfants de Desfourneaux sont en vie - ainsi que plusieurs arrière-petits-enfants -, aucun d'eux n'a été assez proche de lui pour se soucier de l'entretien de la tombe...
J'ai mis en illustration dans le livre une photo prise par mes soins en octobre dernier - elle est environ page 335. La tombe n'a pas changé, mais elle ne s'est pas encore effondrée.

Nemo a écrit:

Je vous taquine, Messieurs...

Même si au moins deux des petits-enfants de Desfourneaux sont en vie - ainsi que plusieurs arrière-petits-enfants -, aucun d'eux n'a été assez proche de lui pour se soucier de l'entretien de la tombe...
J'ai mis en illustration dans le livre une photo prise par mes soins en octobre dernier - elle est environ page 335. La tombe n'a pas changé, mais elle ne s'est pas encore effondrée.

Thank you

Je viens de terminer la bio de Desfourneaux. J'aurais aimé que cela ne finisse jamais tellement je l'ai trouvée captivante jusqu'au bout. J'ai aussi compris pourquoi il avait fallu à son auteur tout ce temps pour l'achever tant la somme de travail de recherche consacrée à ce bourreau, certes moins doué et charismatique que son illustre prédécesseur, est colossale. Comme Bernoud, je pense aussi que,dans le fond,Jules-Henri,était au final un brave homme. Allez, je veux aussi retenir de lui ces caresses et ces paroles adressées à un gentil matou un jour d’exécution du côté de Montbrison......

Merci, Mitchou !

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k45218315/f1.item

Je me joins au concert de louanges sur "Desfourneaux, bourreau". On y apprend des choses même lorsqu'on croit bien connaître le sujet , et pas seulement sur l'exécuteur, mais sur le fonctionnement de la peine de mort en général. Notamment sur la sombre période de l'Occupation, le tout dans un style fluide fort bien mené. On ne peut qu'espérer une suite, même s'il est vrai que Desfourneaux était le dernier exécuteur du XXe siècle a ne pas avoir "sa" biographie.