La bande à Bonnot - 1912-1913

Bonjour a tous, tout d'abord nouvelle sur ce forum je salue la qualité des documents et informations apportés par les menbres,

J'ai lu le livre de William CARUCHET "ils ont tué BONNOT" où se basant sur des archives policières il étaye la thèse selon laquelle BONNOT, GARNIER et VALET ont été délibérement achevés alors qu'ils auraint pu etre pris vivants...

Dans ce livre l'auteur publie de nombreux extraits issus de textes ecrits par CAILLEMIN et GARNIER or je ne retrouve pas de documents qui reprennent la totalité de leurs témoignages.

J'ai bien entendu parler de mémoires de Raymond la science (dont j'ai lu de rares extraits), ou de lettres envoyées par GARNIER , mais je ne trouve rien de complet, cela aiderai pourtant a avoir une idée de l'état d'esprit des intéressés dont on a on a si souvent parlé a leur place.

Bonjour,

Il faudrait avoir le point de vue de Bernard Weis, on ne le voit pas sur le site en ce moment mais il doit venir de temps à autre. D'autres internautes sont probablement aptes aussi à vous fournir des éclaircissements.
Avez-vous consulté les sites consacrés au mouvement anarchiste ? Il y là aussi matière à obtenir des renseignements, et probablement les plus fiables et les plus complets.

Voici un lien qui publie des écrits de Garnier : http://k.mouhoubi.free.fr/monblog/?p=707

http://rebellyon.info/L-epopee-de-LA-BANDE-A-BONNOT.html
Intéressant.

Une mise au point sur les archives policières achetées par Caruchet.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:Octave_Garnier

Merci pour vos liens, je connaissai le blog mais mon navigateur ne veut pas l'ouvrir je n'ai donc jamais pu en voir le contenu
L'article Rebellyon est très intéressant
Les sites anarchistes proposent des bios succintes ou des citations mais hélas pas de texte intégral (pour peu qu'il en existe...)

Encore merci pour votre aide, je continu mes fouilles...

la strega a écrit:

Les sites anarchistes proposent des bios succintes ou des citations mais hélas pas de texte intégral (pour peu qu'il en existe...)

D'accord avec vous pour les bios et cie mais ce que je voulais dire est qu'il vous faudrait les contacter, car en général ils répondent. Voir aussi leur librairie, rue Amelot, Paris XIème, Publico, je crois (à vérifier), un coup de bigophone à la boutique peut donner des résultats.

Dans mon message précédent ma phrase sur rebellyon a été coupée c'est très intéressant mais principalement extrait du livre caruchet
Le lien wiki parle d'un dossier judiciaire jamais ouvert au public, ça c'est encore plus intéressant peut etre qu'un jour seront publiées des informations inédites on peut rever
Je vais tenter de voir de manière plus approfondie du coté des anarchistes je vous tiendrai au courant si j'en sais plus, en tout cas encore merci de vos infos

Voila ce que j'ai trouvé pour GARNIER, texte retrouvé sur lui lors du siège de Nogent, longtemps attribué a Raymond CALLEMIN , mais a la lecture les informations recoupent plus avec la vie de GARNIER

http://infokiosques.net/spip.php?article358

Pour CALLEMIN c'est plus compliqué on parle bien de mémoires rédigées a la Santé et donné a son avocat peu avant d'etre guillotiné mais je n'ai rien trouvé d'exhaustif, je persévère, en attendant un court extrait qui donne quelques explications évasives:

http://www.magasinpittoresque.be/dossiers/le-journal/Notes-de-Raymond-la-Science-01.htm

Bonne pioche avec ces liens.

Ici les écrits de Callemin sont plus longs, mais il manque encore huit pages.
Pour les lire, descendez très bas dans le site.
http://raforum.apinc.org/bibliolib/HTML/Maitron-Ravachol.html

"Pourquoi j'ai tué" est en fait un ecrit d'Octave GARNIER mais qu'on a attribué pendant longtemps a CALLEMIN, c'est le meme texte que j'ai mis dans le premier lien.

Par contre je ne savai pas qu'il y avait encore 8 pages de ce texte...c'est pour ça que ce genre d'affaire est passionnante , on en apprend tous les jours!
Le site est très intéressant notament en ce qui concerne le point de vue des Anars sur les actes des bandits tragiques, les sentiments sont plus que partagés...

Merci encore pour votre aide mais les ecrits de Raymond la science sont décidément bien difficiles a trouver...

la strega a écrit:

"Pourquoi j'ai tué" est en fait un ecrit d'Octave GARNIER mais qu'on a attribué pendant longtemps a CALLEMIN, c'est le meme texte que j'ai mis dans le premier lien.

Oui, ce sont bien les écrits de Garnier, même Jean Maitron s'était laissé abusé par une fausse indication notée à la PP.

Quant aux écrits de Callemin, la librairie Publico ne m'a pas fourni d'utiles renseignements. Ont-ils vraiment été publiés ?
C'est à voir.

Octave Garnier.







19 mars 1912. Lettre d'Octave Garnier au juge d'intruction Gilbert, au chef de la Sûreté Guichard, avec en finale un pied-de-nez à M. Alphonse Bertillon.

Le petit mot a l'attention de BERTILLON m'a bien fait rire je l'avoue...
Ils ne manquaient pas d'humour ces garçons...
Vous avez trouvé ça sur le site de la collection ZOUMMEROFF? c'est une mine d'or sur l'affaire.
De mon coté toujours rien pour les mémoires de CAILLEMIN,mais j'ai appris que d' autres condamnés de la bande avaient laissé des notes a titre de "mémoires" ce serait intéressant de confronter tous ces textes,
http://www.auction.fr/FR/vente_livres_autographes/v7937_boisgirard_et_associes/l977405_affaire_bonnot_suite_de_13_albums_.html

De meme que les auditions du procès pour lesquelles là aussi je n'ai rien trouvé de complet...
Je vous tiens au courant dès que j'en sais plus, Bon weekend

Là question demeure : les textes ont-ils été édités ? C'est un jeu de piste difficile à solutionner.

Dimanche, 7 avril 1912, sept heures du matin. 48 rue de la Tour d'Auvergne (IXème arrdt).

* Arrestation de Raymond Callemin . Hebergé par son ami Pierre Jourdan, Callemin s'apprêtait à prendre son vélo dans la cour de l'immeuble, quand des policiers, sous la direction du commissaire Guichard, chef de la Sûreté, l'ont cueilli. A droite de Callemin, Jourdan. Raymond la science a-t-il été dénoncé ? C'est probable. Dans son livre « La bande à Bonnot », Bernard Thomas fait allusion à l'amie de Callemin, Louise, qui vivait avec lui chez Jourdan et mentionne qu'elle n'a jamais été inquiétée par la police, ce qui parait effectivement plutôt singulier.

* Pour voir une photo peu connue de Raymond Callemin après son arrestation, voir le post de Bernard Weis du 6 septembre : https://guillotine.1fr1.net/les-condamnes-a-mort-f2/la-bande-a-bonnot-t258.htm



2012-04-05 par Adelayde

Pierre Jourdan Il sera condamné à 18 mois de prison au procès de la bande).




2012-04-05 par Adelayde

M. Xavier Guichard, chef de la Sûreté.

Un papier virulent de l'écrivain et polémiste Léon BLOY (1846-1917) en faveur de Jules Bonnot :
http://www.paperblog.fr/1351023/la-mort-de-jules-bonnot-par-leon-bloy/

Plan partiel de la ville d'Ivry-sur-Seine.

Depuis longtemps, il se dit à Ivry que Jules Bonnot après avoir tué le sous-chef de la Sûreté, M. Jouin, le matin du mercredi 24 avril 1912, s'était enfui par des jardins et des petites voies, et notamment par un sentier que l'on surnommera ultérieurement, Sentier de la Liberté en souvenir de cet évènement (selon certains). Bonnot avait tué M. Jouin, le matin du mercredi 24 avril 1912, chez Antoine Gauzy, qu'il l'hébergait, mais je ne trouve plus trace de l'adresse exacte de ce dernier à Ivry. Dans son livre « La bande à Bonnot » (qui contient plusieurs erreurs), Bernard Thomas indique que Bonnot s'était enfui d'abord par la ruelle de Bossets, (en réalité, ruelle des Bossettes) puis parvint à l'entrée de la rue des Grands-Corps (en réalité, rue des grands Gords, devenue rue Louis Bertrand en 1945). Le tracé du sentier de la liberté, existe toujours sur l'actuel plan d'Ivry. La lettre A, sur ce dernier, indique son emplacement, derrière la rue Louis Bertrand.
Pour essayer de dénouer tout cela, qui donc a gardé trace de l'adresse exacte d'Antoine Gauzy, à Ivry-sur-Seine ?

Le sous directeur de la Sûreté, M. Jouin est donc tué par Bonnot au 1er étage de l'appartement du commerçant Antoine Gauzy qui tient également au rez-de-chaussée de ce petit immeuble ((63 rue de Paris) un magasin de tissus, au " Hall Populaire d'Ivry " (la rue de Paris est devenue l'avenue Maurice Thorez). Gauzy est arrêté et emmené à la sûreté de Paris.

Antoine Gauzy.

Malmené par la foule à Ivry, lors de son arrestation,
il se fera de nouveau "arrangé" par M. Guichard, chef de la Sûreté,
dès son arrivée à Paris.


LA FUITE DE BONNOT APRÈS LE MEUTRE DE M. JOUIN.

Sur le petit plan ci-dessus, on peut voir le trajet parcouru par Bonnot après sa descente par la fenêtre de l'appartement de la voisine d'Antoine Gauzy, sa réception sur le toit et dans une cour.

— Crapahutant à travers les petits jardins qui bordent l'allée centrale fléchée , il franchit ensuite le mur fermant l'extrémité de cette allée et rejoint le sentier des Bossettes (devenue la rue René Villars). Traversant des jardins, brisant des clotûres, il court à perdre haleine à travers le Petit-Ivry. Remontant vers l'est il est aperçu par Mme Lepert, sente des Vignes (devenue la rue Antoine Thomas), et rejoint la rue Marceau où son passage est signalé. Son but est de rejoindre Paris, clairement visible avec ses hautes fortifications édifiées sous Louis-Philippe.

Est

Nord — Sud

Ouest

On peut voir ici sur la carte actuelle ci-dessus, le cheminement de la fuite de Bonnot. L'emplacement de l'immeuble où habite Gauzy est localisé par 4 petits ronds, en face du débouché de la rue Barbès (en bas de la carte et à sa gauche). Bonnot progresse vers l'est , mais sans cohérence, traversant ou longeant selon les obstacles, le sentier des Bossettes, (rue René Villars) , le sentier des Grands Gords (rue Louis Bertrand), la sente des Vignes (rue Antoine Thomas) , pour aboutir rue Marceau, voie plus importante qu'il peut suivre en direction des fortifications de Paris.

Étonnamment, 100 ans après ces faits, le secteur par lequel Bonnot s'est enfui est toujours en partie végétalisé, malgré l'urbanisation.

— Le franchissement des fortifications étant impossible, il ne reste pour Bonnot que leur contournement par les voies du chemin de fer Orléans-Paris, mais des obstacles empêchent d'y accéder et le passage d'un homme seul, présente l'inconvénient de le faire facilement repérer. Le meilleur passage pour Bonnot est donc l'une des portes de Paris où se trouve [b] l'octroi (douane), organisme chargé de contrôler les marchandises entrant dans Paris. En fait, c'est le passage le plus sûr. Se trouvant sans bagages (à part son pétard) Bonnot a peu de risques de se voir contrôler par les agents de l'octroi, surtout si d'autres personnes à pied franchissent l'entrée en même temps que lui. La porte la plus proche est celle de Vitry , qui donne accès au XIIIème arrondissement.

La Porte de Vitry, à l'époque de Bonnot. Une des entrées de communication entre Paris et la commune d'Ivry. A l'extrême droite, on distingue des agents de l'octroi. Vue prise intra-muros. C'est logiquement par cette porte que Bonnot a du passer pour entrer dans Paris où l'on perd sa trace jusqu'au dimanche 28 avril, à Choisy-le-Roi, chez le garagiste Dubois.
— Après son passage par la Porte-de-Vitry, Bonnot peut accéder au populeux quartier « Maison-Blanche », et par la rue de Patay parvenir au quartier de « la Gare », très populeux, où l'on peut passer facilement inaperçu. Il a donc pu emprunter ce trajet ou, mais en allant plus à l'ouest, donc avec l'inconvénient de ne pas pénétrer tout de suite dans Paris, longer le boulevard militaire (devenu, en partie, le bd Masséna) jusqu'à la porte d'Italie et de là prendre l'avenue d'Italie, voie très fréquentée menant à la place d'Italie qui dessert de nombreuses avenues, partant dans toutes les directions. Mais le trajet le plus rationnel, le plus logique, qu'ai pu emprunter Bonnot parait être celui du « droit devant », c'est à dire par la rue de Patay.

L'entrée permettant l'accès à Paris est localisé sur cette carte actuelle par 6 petits ronds, à l'extrémité de l'avenue de la Porte-de-Vitry. En face (au nord), la rue de Patay, qui s'ouvre devant Bonnot. A gauche (à l'ouest), la route qui mène à la Porte-d'Italie.
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Les fortifications de Paris édifiées sous Louis-Philippe (1845). La hauteur des remparts est d'environ 10 mètres. Leur démolition commença en 1919 et dura de nombreuses années. Extra-muros, toute construction y était interdite sur une profondeur de 250 mètres. Vues prises extra-muros.

Les diverses fortifications de Paris. En vert, celles édifiées sous Louis-Philippe et existantes encore à l'époque de Bonnot.

Porte-d'Italie. L'octroi, à l'époque de Bonnot. Une des entrées de communication entre Paris (XIIIIème) et les communes d'Ivry et du Kremlin-Bicêtre. Pour l'octroi, c'est l'un des accès les plus importants du sud de Paris en trafic de marchandises, avec la Porte-d'Orléans. Ultérieurement, elle donnera accès à la mémorable nationale 7. Vue prise extra-muros.


Choisy-le-Roi. Dimanche, 28 avril. Le garagiste Dubois est abattu.

Choisy-le-Roi. Dimanche 28 avril. Le garage de Dubois, refuge de Bonnot.
C'est la fin pour celui-ci.

* Bernard Thomas dans son livre « La bande à Bonnot» (à la fin du procès de la bande, le verdict est prononcé) :
« Gauzy, le soldeur d'Ivry, parce que M. Jouin est mort chez lui et qu'il a hébergé Bonnot est condamné à dix-huit mois. Il ne vivra pas vieux. Remis en liberté le 8 juillet 1913, il ouvre un nouveau magasin de soldes avenue d'Ivry. Quelques jours plus tard, il croisera un nommé Mazoyer, ex-inspecteur de la Sûreté, chassé de la police pour détournement de fonds et devenu indic, qui lui demandera de travailler pour lui. Gauzy se mettra en colère et traitera l'ex-inspecteur de «mouchard» et de «casserole». On a beau avoir été vidé de la « maison », ce sont des choses qu'on ne supporte pas. Gauzy, sous les yeux de son frère prendra trois balles dans le ventre et en mourra. »

* Le hic est que Antoine Gauzy est décédé à l'âge de 83 ans, en 1963, soit cinquante ans après cette pseudo mort.
Dans le même livre de Bernard Thomas, sur Anatole Deibler :

« Exécuteur des hautes-oeuvres, de père en fils, successeur de Louis-Stanislas, exerça son métier du 14 janvier 1899 au 2 février 1936...

Les principales sources concernant la bande à Bonnot, journaux, livres, revues etc. mentionnent que ce dernier a été mis à la fosse commune du cimetière de Bagneux après son autopsie. Un lecteur du remarquable site de Philippe Landru : http://www.landrucimetieres.fr/spip/, indique cependant que Bonnot serait inhumé dans la sépulture de la famille Thoreau-Cottes (mais sans cité de source) située dans la 17ème division du cimetière de Bagneux.
L'inconvénient est que Philippe Landru n'a pas trouvé trace de cette sépulture, que le renseignement dudit lecteur date de 1an et demi et qu'il ne s'est pas manifesté depuis ce temps.
Il est possible que J. Bonnot ait été exhumé pour être inhumé à une autre place, mais le fait que Philippe Landru n'a pas retrouvé la sépulture Thureau-Cotes limite sérieusement l'affirmation de ce lecteur. A suivre...

Excellent, Javier. Gracias.

Voilà , depuis peu de temps je suis passsionnée par l'affaire de la bande à Bonnot et je suis tombée sur votre conversation avec toutes les explications et les photos .

Est ce qu'il serait possible d'avoir les photos de la reconstitution du braquage de chantilly avec André Soudy ?
Ou alors d'autre photos d'André Soudy ?
Je vous remercie tous d'avance :afro: !

Les huit petits ronds sur le plan indiquent le secteur où était dressée la guillotine.
Comme indiqué dans le post de JAVIER , des mesures de sécurité de grande ampleur avaient été prises :

Barrages établis à la hauteur des boulevards :
1°) de Port-Royal
2°) Saint jacques
3°) Arago
et à hauteur de la rue de la Santé.

Le Service d'ordre est composé :
— D'agents de police des 1er - 2e - 6e - 12e - 13e - 14e et 15e arrondissements de Paris
— De la garde républicaine à pied
— De la garde républicaine à cheval.

En outre, de nombreux inspecteurs du service de la Sûreté sont désséminés en de nombreux endroits.

sont placées en réserve :
— Agents de police
— Garde-municipaux.

Aux endroits suivants :
— Place Denfert-Rochereau
— Place de l'Observatoire
— Carrefour Saint-Jacques.

Bonjour a tous!

Je suis nouveau sur le forum et heureux d'avoir trouvé ici tant d'information sur la bande tragique.

Je m'interesse aux lieux où les principales actions de l'histoire se sont deroulées.

J'ai pu retrouver grace au forum les lieux du siège du pavillon de Nogent, de la fuite a Ivry mais quelqu'un pourait il me dire où se trouvait le garage Dubois à Choisy?

Les lieux ont du beaucoup changé mais il me serait interessant de les retrouver.

Merci.