Adelayde Admin
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| Sujet: Jérôme Géraud 'Paul' Aurusse - 1891 Jeu 10 Avr 2014 - 14:51 | |
| Jérôme Géraud 'Paul' Aurusse (Aurusse est désigné sous plusieurs prénoms) Les faitsGéraud "Paul" Aurusse. Tua à Saint-Magne le 20 mai 1891 les époux Barde et leur oncle Bregnet - dont il avait été le domestique -, puis mit le feu à la maison.
Condamnation : 10 août 1891 ; Exécution : 20 octobre 1891 à Bordeaux. Enfermé dans un dortoir avec onze codétenus. Réveil à cinq heures. Aucune émotion. Répond oui ou non aux questions posées. Se confesse, entend la messe, pleure un peu. Au greffe, prend un petit déjeuner, arrosé d'un carafon de rhum et terminé par trois cigarettes. Quand un gardien lui en propose une quatrième, sourit : "Je n'aurai pas le temps de la fumer." Place du Repos, on parvient difficilement à le positionner dans la lunette. Corps fourni à la faculté de médecine.
Source – Le site de Sylvain Larue /Nemo : http://guillotine.voila.net/Palmares1871_1977.html °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°° Le Petit Journal, n° 10 455 du 11 août 1891 °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°° Le Petit Journal, n° 10 526 du 21 octobre 1891 _________________ "L’art est le cordon ombilical qui nous rattache au divin" - Nikolaus Harnoncourt (Note du forum:Adelayde, notre administratrice, est décédée le 1er mars 2018 ) | |
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| Sujet: La Gironde Illustrée n° 46 du 1er novembre 1891 Dim 13 Avr 2014 - 13:54 | |
| _________________ "L’art est le cordon ombilical qui nous rattache au divin" - Nikolaus Harnoncourt (Note du forum:Adelayde, notre administratrice, est décédée le 1er mars 2018 ) | |
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Adelayde Admin
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| Sujet: Autres récits de l'exécution D'Aurusse Dim 27 Avr 2014 - 16:34 | |
| BORDEAUX. Ce matin a eu lieu l'exécution d'Aurusse, qui avait assassiné deux vieillards, les époux Barde, et leur oncle, Jean Bréguet, qui habitaient une ferme sur la route de Libourne. Aurusse avait mis le feu à la maison, après avoir accompli son crime, pour en faire disparaître les traces. Devant la cour d'assises, Aurusse s'était montré très calme, très maître de lui il avait donne avec une rare sérénité tous les détails de son forfait, dont le vol avait été le mobile. Il fut condamné à mort le 10 août dernier. Pas une minute, pendant une longue attente de soixante-dix jours, il n'avait douté de la clémence du chef de l'État à son égard. Il pensait obtenir sa grâce, parce que, pendant son service militaire, il avait, au Tonkin, montré une grande intrépidité. Il avait même réussi à sauver la vie d'un officier. – C'est drôle, disait-il dans sa prison, au Tonkin, j'en ai tué des masses et on voulait me décorer ici, j'en tue seulement trois et on veut me raccourcir. Aurusse a beaucoup écrit pendant son séjour en prison ; il a adressé à son défenseur des lettres curieuses, véritables mémoires sur des inventions dont il était l'auteur, avec croquis à l'appui. Il dormait et mangeait avec une tranquillité parfaite. M. Deibler était arrivé hier à Bordeaux, et, cette nuit, à une heure trois quarts, la sinistre machine était montée sur la place du Repos, où ont lieu généralement les exécutions capitales. Quand on est venu lui annoncer, dans sa cellule, que sa dernière heure était venue, Aurusse dormait paisiblement. Au premier mot, il s'est dressé sur son séant, les yeux hagards, puis s'est habillé lentement, en silence. L'aumônier lui a demandé s'il désirait entendre la messe il a fait un signe d'acquiescement. Le cortège s'est alors dirigé vers la chapelle. La messe a duré un quart d'heure à peine ; le condamné l'a entendue à genoux, le menton sur la poitrine. Par instants des frissons secouaient ses épaules. Les gardiens ont ensuite remis le condamné entre les mains de l'exécuteur. En ce moment, Aurusse est d'une pâleur extrême. On l'assied sur une chaise et on lui attache les mains derrière le dos en même temps qu'on lui met des entraves aux pieds. Aurusse fait entendre de sourds gémissements. Sa toilette terminée, il boit un verre de rhum, mange un morceau de pain et fume une cigarette. Soudain, la porte de la prison s'ouvre. Le condamné monte dans un fourgon, à côté de l'aumônier et de M. Deibler. 'La voiture, escortée par un peloton de gendarmes, se dirige vers la place du Repos, où une centaine de personnes seulement ont pu pénétrer. A six heures vingt-huit minutes, Aurusse, qui a repris sont son sang-froid, descend du fourgon. Deux aides le soutiennent. Il s'avance d'un pas assuré, la tête haute, vers l'échafaud. Il se précipite pour ainsi dire sur la bascule. Le couteau tombe aussitôt. Justice est faite.
Le Gaulois, n° 3 340 du 21 octobre 1891
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piotr Charles-Henri Sanson
Nombre de messages : 2989 Localisation : Poland Emploi : MD-but I'm not working in prison ;-) Date d'inscription : 07/02/2006
| Sujet: Re: Jérôme Géraud 'Paul' Aurusse - 1891 Dim 27 Déc 2015 - 22:45 | |
| http://www.cahiersdarchives.fr/index.php/21-publications/justice/63-les-periples-de-la-guillotine-a-bordeaux | |
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| Sujet: Re: Jérôme Géraud 'Paul' Aurusse - 1891 | |
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