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 Bruno Hauptmann - 1936 (mort de Charles Lindbergh junior)

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Adelayde
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MessageSujet: Bruno Hauptmann - 1936 (mort de Charles Lindbergh junior)   Bruno Hauptmann - 1936 (mort de Charles Lindbergh junior) EmptyMar 22 Sep 2015 - 16:30

Bruno Hauptmann - Enlèvement et mort de Charles Lindbergh junior

Pierre Bellemare a consacré un Dossier extraordinaire à cette affaire :

- Première partie :
https://www.youtube.com/watch?v=udZoRrRm9HI

- Seconde partie :
https://www.youtube.com/watch?v=FVOlSj1N1as

Bonne écoute.   Crying or Very sad

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(Note du forum:Adelayde, notre administratrice, est décédée le 1er mars 2018 Bruno Hauptmann - 1936 (mort de Charles Lindbergh junior) 741545 )
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MessageSujet: Re: Bruno Hauptmann - 1936 (mort de Charles Lindbergh junior)   Bruno Hauptmann - 1936 (mort de Charles Lindbergh junior) EmptyMer 23 Sep 2015 - 16:00

LES PRINCIPAUX ACTEURS DU DRAME

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Charles Lindbergh et son épouse Anne Morrow




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Charles Jr, leur bébé




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Bruno Hauptmann, le (ou un des) ravisseur(s) du bébé

+++++++

Bruno Hauptmann - 1936 (mort de Charles Lindbergh junior) 21640390642_1d0a1468c6_z

La découverte du corps du bébé

+++++++

Un documentaire de la série "Affaires criminelles" retrace l’affaire :

https://www.youtube.com/watch?v=iA_2wJ_mseM&feature=endscreen&NR=1

Bonne écoute.   Crying or Very sad

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MessageSujet: Re: Bruno Hauptmann - 1936 (mort de Charles Lindbergh junior)   Bruno Hauptmann - 1936 (mort de Charles Lindbergh junior) EmptyMar 29 Sep 2015 - 19:05

LE KIDNAPPING DU BÉBÉ LINDBERGH

En cette fin des années 1920, un monomoteur léger s’apprête à décoller sur la piste de l’aéroport de Roosevelt, à Long-Island, aux États-Unis. Ce qui est extraordinaire, c’est sa destination : Paris. Il s’élance pour traverser l’Atlantique, rien que ça. A bord, il y a un jeune homme de vingt-cinq ans, qui en paraît moins, avec son regard perdu et ses cheveux en broussaille. C’est un fou ! murmurent quelques témoins qui le voient disparaître à l’horizon … Nous sommes le 20 mai 1927. Il est sept heures du matin. Un peu plus de trente-trois heures plus tard, ce jeune téméraire atterrit au Bourget. Charles Lindbergh vient d’entrer dans l’Histoire, grâce à cet exploit, il devient une légende vivante dans son pays, l’homme le plus populaire de son époque. Mais, hélas, cinq ans plus tard, un terrible drame l’attend, un autre rendez-vous avec l’Histoire …

Quand le vainqueur de l’Atlantique rentre au pays, l’enthousiasme des Américains devient du délire. Et quand, en mai 1929, Lindbergh épouse la fille d’un ancien ambassadeur, Ann Morrow, c’est un événement national…

Nous sommes le 1er mars 1932, dans les environs de Princeton (New Jersey). Il fait nuit noire, le sol détrempé est parsemé de flaques d’eau, quand un homme pénètre à l’aide d’une échelle, par la fenêtre ouverte du premier étage d’une maison. L’intrus kidnappe un bébé âgé de vingt mois, laissant derrière lui une demande de rançon. Ce manoir impressionnant avec ses sept chambres à coucher et ses quatre salles de bain, rien qu’au premier étage, est la demeure de Charles Lindbergh et de son épouse Ann Morrow. Le couple représente à l’époque, le symbole du bonheur de la famille américaine idéale, avec leur enfant le petit Charles Lindbergh Jr. Mais ce bonheur durera à peine deux ans.

Tout le monde se souvient, le temps où avec son avion le « Spirit Of St Louis », Charles Lindbergh réussit la première traversée de l’Atlantique en solitaire, sans escale. D’origine suédoise, grand, élégant avec ses incroyables cheveux dorés et son teint clair, son charisme et son talent sont toujours autant adulés par tout un peuple. La nouvelle de l’enlèvement du petit Charles Jr, fait l’effet d’une bombe partout dans le monde. Le soir du rapt, vers sept heures, la nurse, Betty Gow, une anglaise de vingt-sept ans, baigne le bébé. Elle va le coucher, elle l’embrasse et quitte la chambre. A huit heures, Betty revient. Le bébé dort paisiblement. Elle s’aperçoit que la fenêtre n’est pas fermée. Elle essaye de la pousser, mais elle n’y parvient pas. Comme il ne fait pas froid, elle la laisse entrebâillée. Vers dix heures du soir, la nurse retourne faire un tour dans la chambre du bébé. Le lit est vide … Betty Gow ne s’inquiète pas, pensant que la mère l’a pris avec elle. Elle frappe à la chambre de Mme Lindbergh. Mais le bébé n’est pas là. Très inquiètes, les deux femmes se précipitent en courant dans le bureau du colonel. C’est donc lui qui a le bébé. Elles entrent : Lindbergh est seul, en train d’écrire à son bureau.
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Une campagne sans précédent lance dès lors, tout un pays, sur les traces de l’enfant kidnappé. Une remise de rançon qui s’élève à 50.000 dollars sera versé. Le président des Etats-Unis Herbert Hoover, ordonne à la police de tous les États, de se lancer à la recherche du kidnappeur. Rien que dans le voisinage du lieu du drame, 15.000 policiers seront à pied d’œuvre.
Les autorités essaieront d’établir un contact avec l’auteur du rapt, par le biais des petites annonces dans les journaux. Malheureusement, cette initiative aura des conséquences plutôt néfastes, sur le bon déroulement de l’enquête. En effet, de nombreuses fausses pistes seront quotidiennement examinées, ralentissant du même coup, les progrès de la traque.
Nous sommes le 8 mars, une semaine après l’enlèvement, les Lindbergh n’ont toujours pas pu établir le contact avec les ravisseurs. Désespérés, se rendant compte que chaque journée qui passe est une chance de moins de revoir l’enfant vivant, le couple publie dans la presse une déclaration angoissée :

« Nous désirons, Mme Lindbergh et moi, entrer en contact direct avec les ravisseurs de notre enfant. Nous prions instamment ceux qui le détiennent de nommer un représentant afin qu’il puisse rencontrer une personne venue de notre part et agréée par eux, en un endroit qu’ils désigneront ». Charles Lindbergh.

Le 12 mai, le bébé est retrouvé mort dans les bois, à deux miles seulement de la maison des Lindbergh, par un camionneur. L’autopsie révélera que l’enfant a été assassiné très peu de temps après son enlèvement. Les premières constatations médicales ne font qu’ajouter à l’horreur. L’enfant a un enfoncement de la boîte crânienne, causé par un choc très violent qui a causé la mort. Il a été tué dans le bois où on l’a découvert, ou bien il est mort accidentellement dans la chute causée par l’échelle au moment du kidnapping. Dès l’annonce de cet assassinat, l’opinion publique est bouleversée. Dans tout le pays, c’est un cri de révolte, de haine, de vengeance … Quant à la police, elle n’espère qu’une chose désormais, que les billets de la rançon dont les numéros ont été relevés, seront mis au plus vite en circulation. Le corps étant  découvert, la police va pouvoir maintenant agir vite. Tant que la vie de l’enfant semblait en jeu, elle était contrainte à la prudence; ce n’est plus le cas.

Le premier élément nouveau survient début juin 1932, avec l’apparition, un par un, des billets de la rançon. Le ravisseur est quelqu’un de prudent, il les lâchent au compte-gouttes. Un détail frappe pourtant les policiers : la plupart des banques qui signalent les billets de la rançon, sont situées à New York dans le Bronx. Et puis l‘année 1933 se passe : toujours rien. Lindbergh et sa femme, brisés, abandonnent la belle villa de Hopewell qui devait être le nid de leur bonheur. Le 15 septembre 1934, un homme s’arrête chez un pompiste du Bronx pour faire le plein. Il paye avec un billet de dix dollars. C’est un certificat-or. Comme le pompiste lui fait remarquer que théoriquement les certificats-or n’ont plus cours, l’homme réplique :

Plus cours ? T’en fais pas. J’en ai encore une bonne pile chez moi !

L’individu n’a pas l’air commode et le pompiste n’insiste pas. Mais il note le numéro de la voiture et remet le billet à la police. Il fait partie de la rançon.
Il faut préciser, que jusqu’à la grande crise de 1929 une partie des billets américains étaient convertibles en or; on les appelait « certificats-or ». N’importe qui pouvait aller à la banque et demander en échange la somme d’or correspondante. Mais en 1933, pour redresser l’économie, le gouvernement décide de renoncer à la convertibilité en or. Dès lors, les certificats-or, n’ont en théorie plus cours et doivent être changés contre des billets convertibles. Mais en 1934, de nombreux américains tentaient encore d‘écouler chez les commerçants ces fameux « certificats-or », à l’exemple de cet homme, client du pompiste.
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La police n’a aucun mal a identifier l’automobiliste. Il s’appelle Bruno Hauptmann, il habite 22e Rue dans le quartier du Bronx. C’est un menuisier d’origine allemande. Après une filature de quatre jours qui ne donne rien, la police se décide à l’arrêter et cet allemand devient du jour au lendemain l’homme le plus célèbre des Etats-Unis.
Bruno Richard Hauptmann fut soldat dans l’armée allemande pendant la Première Guerre Mondiale. Après le conflit, incapable de trouver du travail, il dévalise trois maisons et vole deux femmes au cours d’une attaque à main armée. Il sera pris et condamné à cinq ans de réclusion. A sa libération, il tente à plusieurs reprises d’émigrer aux Etats-Unis. Pour sa troisième tentative en 1923, il utilise un déguisement et de faux papiers et réussit à entrer dans le pays…

Le procès s’ouvre le 2 janvier 1935 à Flemington dans le New Jersey. Plus de douze cents journalistes s’entassent dans la petite ville. La foule surchauffée s’agglutine dans la salle trop petite pour contenir tout le monde. Le premier témoin est madame Lindbergh. Quand on la prie de reconnaître les pièces à conviction, dont le pyjama de laine de l’enfant, Mme Lindbergh s’évanouit. C’est au tour de Charles Lindbergh de se diriger à la barre. Il répète le récit de sa femme sur les circonstances de l’enlèvement. Quand il aborde la remise de la rançon, il était près du professeur Condon, l’homme chargé de remettre la rançon au ravisseur. Lindbergh décrit le trajet nocturne dans les rues désertes de New York, l’arrivée au cimetière. C’est alors qu’il entend dans le lointain :
Par ici, professeur !

Le procureur se tourne vers Lindbergh et lui demande :
Avez-vous entendu cette voix depuis ?
Oui, je l’ai entendue.
A qui appartient-elle ?
C’est la voix de Bruno Hauptmann.


La déposition de Charles Lindbergh laisse une impression considérable sur l’assemblée, mais pourtant, ce n’est rien en comparaison de celle qui va suivre. Celle de l’unique personne qui ait parlé au ravisseur, le témoin numéro un …
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Comme tout le monde, le professeur Condon a été indigné par l’enlèvement du bébé Lindbergh. Et lui aussi, il veut faire quelque chose. Il va trouver le journal de son quartier, le « Bronx Home News », et se dit prêt à servir d’intermédiaire avec les ravisseurs. On peut imaginer la réaction amusée des journalistes, mais ces derniers passent tout de même sa déclaration en première page le lendemain. Le jour même de la publication, le professeur reçoit une réponse. Lindbergh est sceptique, le vieux professeur ne fait pas sérieux. L’aviateur pose alors une question qu’il sait décisive. Sur sa demande, la police n’a pas révélé à la presse un détail qui ne peut s’inventer.

Et lorsque vous avez reçu une réponse, c’était signé comment ?
Ce n’était pas vraiment une signature. En bas, il y avait un cercle bleu et un cercle rouge, avec trois trous au milieu …
La même marque que sur la demande de rançon adressée quelques semaines plus tôt à la famille Lindbergh au moment du rapt.

Le professeur dépose le 9 janvier au procès. Il relate avec précision l’entrevue du cimetière.  Le procureur l’interroge :
Quel était cet homme avec lequel vous vous êtes entretenu au moment de la remise de rançon ?
C’est Bruno Haumptmann, présent dans cette salle.


Le verdict est rendu le 13 février 1935 après onze heures de délibération. Bruno Hauptmann est reconnu coupable de crime avec préméditation et condamné à mort.

Hauptmann fut exécuté le 03 avril 1936, sur la chaise électrique surnommée « la vieille fumante ». Jusqu’au bout, il proclama son innocence. Ses obsèques furent religieuses et privées. Un condamné à mort n’ayant pas droit aux États-Unis à des obsèques publiques.

Hauptmann était bien coupable. Cela ne fait aucun doute aujourd’hui. Mais était-il le seul coupable ? Il est malheureusement probable qu’on ne le saura jamais. Pourtant, à l’époque, dès les premières heures de l’enquête, la police s’orienta d’abord vers le personnel des Lindbergh. Car il lui semblait évident que le ravisseur avait eu un complice dans la place. Sinon, comment Hauptmann aurait-il connu la chambre du bébé, et surtout comment aurait-il su qu’il était là cette nuit ? Mais Lindbergh est sûr de son personnel et il défend qu’on l’interroge. Cette attitude curieuse lui sera beaucoup reprochée par la suite et elle alimentera bien des suppositions …

Cette tragédie américaine a inspiré plusieurs auteurs dont la célèbre romancière anglaise Agatha Christie, souvenez-vous ! Avec l’affaire Armstrong elle évoque ce terrible fait divers, dans son très célèbre roman « Le Crime de l’Orient-Express ».
La télévision américaine s’est aussi emparée de cette célèbre affaire, avec un film produit par la HBO en 1996, « Le Crime du Siècle » de Mark Rydell avec Stephen Rea dans le rôle de Hauptmann au côté d’Isabella Rossellini.
Enfin, c’est sous les traits de James Stewart que fut incarné au cinéma, le célèbre aviateur américain Charles Lindbergh, dans un film de 1957 et réalisé par le grand Billy Wilder.

L’affaire Lindbergh fut appelée en son temps « L’enlèvement du siècle » et reste encore de nos jours, une des tragédies les plus marquantes dans le monde du crime.

https://noirsuspense.wordpress.com/2013/09/08/les-affaires-celebres-19/

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