Bonjour,
Michel DEMOREST lui-même descendant d’exécuteur a réuni dans un CD « Les bourreaux et leur parentèle » toute une série de renseignements trouvés aux archives françaises relatives aux exécuteurs dont les noms ont été classés par ordre alphabétique. Il s’agit cependant là d’un matériel « brut » sans aucune vérification.
Je me suis beaucoup intéressé aux exécuteurs belges et je profite du temps que me laisse ma pension pour « mettre en musique » des recherches de quarante ans aux archives.
C’est ainsi que par exemple j’ai pu constater que l’auteur confondait BOUTQUIN Pierre exécuteur de Bruges, vieux et malade, et BOUTQUIN Pierre le fils de l’exécuteur de Bruxelles postulant malheureux du poste de Namur, issu d’une lignée collatérale et l’envoie par erreur en lieu et place de celui-ci exercer les fonctions d’exécuteur à Mende, en Lozère. On trouve en effet aux archives de Paris la nomination en date du 20 septembre 1797 (4e jour complémentaire de l’an V) de BOUTQUIN Pierre ancien aide exécuteur à Bruxelles, âgé de 23 ans, comme exécuteur des arrêts criminels du département de la Lozère, ainsi que le certificat médical et la demande de pension en date du 1 juin 1798 (13 Prairial de l’an VI) de BOUTQUIN Pierre, exécuteur à Bruges depuis 45 ans, âgé de 68 ans, atteint de paralysie suite à une congestion cérébrale. Il est indéniable que l’auteur avait pris pour l’autre.
Loin de moi l’idée de vouloir critiquer les recherches que ce dernier a faites. Les confusions sont d’ailleurs fréquentes dans les généalogies de bourreaux. On sait qu’aux siècles passés, on avait en effet la détestable habitude – pour le généalogiste - de donner aux enfants les prénoms de leurs pères, parrains et pour les filles mères ou marraines. De là une profusion de Pierre, Jean, François, Jean-François, François-Jean ….On imagine les quiproquos qui peuvent s’en suivre.