Bonjour,
J’aimerais apporter ici quelques précisions sur la carrière de Joseph DEIBLER grand’père d’Anatole.
Dans tous les livres consacrés à la famille DEIBLER, on mentionne que ce Joseph DEIBLER descendant d’une famille d’exécuteurs du Wurtemberg était arrivé à Lyon comme soldat de l’armée alliée d’occupation en 1815. L’intéressé préféra se fixer dans la région à Villeurbanne notamment où il exerça la profession de cultivateur. C’est d’ailleurs dans cette ville qu’il prit épouse en 1822, une couturière du nom de Marguerite BOYER.
Toujours selon ces divers ouvrages, c’est là qu’il fit la connaissance du bourreau de Lyon, Claude CHRETIEN qui habitait le même hameau et c’est par lui qu’il apprit qu’une place d’aide était vacante à Dijon. Ses affaires étant mauvaises, Il sollicita la place et fut embauché. C’est ainsi qu’il serait entré dans les autres œuvres.
Par un heureux concours de circonstances j’ai pu consulter – et mettre en ordre- les différents documents joints aux carnets d’Anatole DEIBLER vendus dernièrement chez DROUOT.
C’est ainsi que figure dans ces documents une attestation du Procureur de Roi près la Cour d’Assises de Mende, département de la Lozère datée du 19 octobre 1821 attestant « à qui il appartiendra que Joseph DOUBLER (sic) porteur du présent est venu à Mende, qu’il y a rempli le mandat pour lequel il était appelé et que protection doit lui être donnée pour son retour au Puy département de la Haute Loire ». (Il y eu effectivement une exécution à Mende le 19 octobre 1821 : Joseph CHAREYRE, 28 ans, tailleur, auteur d’un assassinat à St Eulalie (Ardèche).
L’intéressé était donc déjà aide de l’exécuteur de la Haute Loire en 1821 et sans doute aide de l’exécuteur du département du Rhône Claude CHRETIEN l’année suivante, (la profession de cultivateur figurant sur l’acte de mariage n’étant que l’habituel subterfuge destiné à masquer son appartenance aux hautes œuvres) d’où il fit mutation pour Dijon.
Il est dès lors facile de le suivre dans sa carrière : (toujours d’après les documents DEIBLER) :
1821 : aide exécuteur au Puy, département de la Haute Loire.
1822 : aide exécuteur à Lyon, département du Rhône.
1823-1824 : aide exécuteur à Dijon.
1824-1832 : aide exécuteur à Saintes, département des Charentes.
1833-1834 : aide exécuteur à Evreux, département de l’Eure.
1835-1836 : aide exécuteur à Gap, département des Hautes Alpes.
1837-1852 : exécuteur en chef à St Flour, rétrogradé en 1849 exécuteur-Adjoint suite réforme.
1853-1874 : exécuteur en chef de la Cour d’Appel de Rennes, Ille et Vilaine.