Antoine Miquel - 1832 - Le condamné échappe au bourreau ?

Il est parfois arrivé que le condamné gagne quelque répit en s'extrayant des mains du bourreau et de ses aides. Cela tient au fait que le condamné possédait une force hors du commun, décuplée par la perspective de subir la peine de mort.

Nous avons quelques rares exemples de ces cas ( avec certitude ).

Par contre , en voici un, sujet à caution, censé s'être produit dans le CANTAL (15).

Source : « Chronique de la quinzaine », Revue des deux mondes 14 août 1832.


 « Une mort violente, une effroyable exécution dont les journaux ont à peine parlé. On devait dernièrement excécuté à Saint-Flour un nommé Miquel, condamné comme parricide; mais au moment où les bourreaux le viennent prendre afin de le mener à l'échafaud, cet homme, défendant sa vie en désespéré, se dégage de leurs mains, les met en fuite et se barricade dans une cour de la prison. On va chercher le procureur du  Roi , qui survient avec la force armée, et ce malheureux qui se révolte contre la hache, est bientôt traqué comme un loup derrière sa barricade.

On pouvait alors bien aisèment le tuer, ce n'était pas une grâce, mais c'était de l'humanité, c'était un supplice légal et public de moins. Mais non pas. La justice ne s'y prend point de cette façon. Notre ingénieux magistrat fait alors casser à coups de fusils les jambes du pauvre diable que l'on transporte ensuite à l'échafaud sur lequel on l'achève conformément à la loi. Que vous semble de cet expédient ?
Ne le trouvez-vous pas merveilleux ?

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Dans sa thèse de doctorat en droit, Sylvie Lapalus mentionne qu'il na pas été recensé à cette date d'exécution dans le Cantal, ni même dans les deux années précédentes.

Alors ?

Gabriel Miquel, condamné à mort par la cour d'assises du Cantal le 16 mai 1832 : les conditions de sa mort demandent vérification. Je pense qu'il a bien été guillotiné (la grâce, c'était plutôt rare sous Louis-Philippe).

Ah, Sywann, même Lapalus qui n'a pas trouvé trace de Miquel, décidémént on ne peut se fier qu'à vous, je vais lui retirer son titre de docteur en droit, elle l'a bien mérité.

Personnellement, je ne mets pas en doute la « Revue des deux mondes », mais il faut quand même s'assurer d'autres sources concordantes avec la revue.

Si je devais être exécutée, je ferais en sorte de mourir le plus rapidement possible : chaque seconde "gagnée" serait, à mon sens, une souffrance supplémentaire.

La peine de mort est une abomination. Si elle a été abolie en France, il reste encore des combats à mener dans le monde.

Adelayde

Adelayde a écrit:

Si je devais être exécutée, je ferais en sorte de mourir le plus rapidement possible : chaque seconde "gagnée" serait, à mon sens, une souffrance supplémentaire.

La peine de mort est une abomination. Si elle a été abolie en France, il reste encore des combats à mener dans le monde.

Adelayde

Il reste effectivement beaucoup de combats à mener .. pour la faire rétablir partout dans le monde.

Ananke a écrit:

Il reste effectivement beaucoup de combats à mener .. pour la faire rétablir partout dans le monde.

Oui, mais en version moderne. Décollation au LASER : pas une goutte de sang par terre.

Bonsoir,
Est il arrivé qu'un condamné a mort est échappé à la guillotine?
Ou plus précisément, est il arrivé qu'un condamné est faussé compagnie a ses bourreaux?

Bonsoir à tous ! Je ne pense pas car on peut penser que , notamment lors des exécutions publiques, le service d'ordre devait etre là en nombre. Il en va de meme pour les exécutions à l'intérieur des maisons d'arrets.

Bonne soirée !

Une confortable majorité de condamnés après 1830 a réussi à fausser compagnie aux bourreaux et à la Veuve - en général on les appelait les "graciés" ... ce avec la complicité de leurs avocats coquins :cheers: et la complaisance navrante du chef de l'état du moment :farao: :rendeer:

En remontant dans le temps, quelques personnes se sont évadés comme le général-comte de La Valette (y-a-t'il eu consentement de l'administration ?) ou bien suicidés à la veille de leur exécution (le Girondin Valazé par exemple qui se poignarde alors qu'il allait passer à la toilette).

En cherchant j'ai trouvé avec google un site qui a l'air intéressant et que nombre de vous connaissent sans doute :

http://dan.lemoine.free.fr/genea/index.htm
http://dan.lemoine.free.fr/genea/guillotine/guillotinepied.htm
http://dan.lemoine.free.fr/genea/guillotine/Dscn0059.jpg

Le thèse de madame Lapalus qui avait été acceptée est donc refusée. Bien fait.