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| Mais quelle force ont-ils ! | |
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+10Jourdan coupe tête fouche Titus_Pibrac piotr L'Abbé Cane CARNIFEX CHANTAL Nemo cosmos marini 14 participants | |
Auteur | Message |
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CHANTAL Bourreau départemental
Nombre de messages : 290 Age : 56 Localisation : Rotselaar - Belgique Emploi : secrétaire d'un avocat Date d'inscription : 30/07/2007
| Sujet: Re: Mais quelle force ont-ils ! Ven 15 Fév 2008 - 7:26 | |
| Bien merci pour ce compte-rendu ! Très intéressant ! :cheers: | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Mais quelle force ont-ils ! Ven 15 Fév 2008 - 10:02 | |
| Je prépare un autre post, cela demande un peu de temps pour la mise en page. Ce soir, peut être, ou demain au plus tard. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Mais quelle force ont-ils ! Ven 15 Fév 2008 - 10:33 | |
| Oui, je la connais Dédé, mais il y a parfois un tri à faire, et un réaménagement du texte, sans en rien le dénaturer, pour le post. Enfin, je procède comme cela, à ma nanière. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Mais quelle force ont-ils ! Ven 15 Fév 2008 - 11:30 | |
| Pour certaines choses, Dédé, je suis fainéant, pour la vaisselle par exemple, mais je me force, ma femme n'est pas ma boniche... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Mais quelle force ont-ils ! Ven 15 Fév 2008 - 12:58 | |
| SUITE DES SOUVENIRS DE L'ABBÉ MOREAU. INTERVENTION DE L'EXÉCUTEUR. ____________________________________________________________________________________
Les plus violents sont matés dès qu'ils entrent à la Grande-Roquette. Ils comprennent que le temps de la pose est fini et que c'est le cercueil qui s'entr'ouvre. Quand on vint chercher Verger, l'assassin de Monseigneur Sibour, il se mit d'abord à plaisanter :
« Oui, je vous connais tous, dit-il aux assistants, vous venez voir quel effet cela me fera. Soyez sans inquiétude, je connais l'Empereur, il ne me laissera pas exécuter. » Tout le monde était consterné. L'abbé Hugon s'approcha de lui : « Voyons, mon cher ami, votre dernière heure est arrivée, il faudrait songer à votre âme. » « Un instant, monsieur l'abbé, je suis prêtre comme vous, et je connais toutes ces formules. » L'heure cependant avançait et l'on ne savait quel parti prendre. L'air insouciant de Verger, ses bravades paralysaient tout le monde. Tout d'un coup, soit qu'il ait compris, soit qu'il ait été frappé de folie, il s'écria « Ah ! ça, mais c'est donc vrai ! Et puis vous croyez que je vais aller tranquillement à l'échafaud ? Vous m'y conduirez de force. » Et, se cramponnant à son lit, il regarda les assistants de l'air d'un homme décidé à se faire mettre en pièces plutôt que d'avancer.
« Voyons, messieurs » s'écria-t-il tout d'un coup, joignant les mains, se jetant à genoux devant les agents « Vous qui êtes décorés, qui approchez l'Empereur ». Peut-être avait-il reconnu M. de Nieuwerkerke qu'on avait laissé entrer allez trouver l'Empereur. « Dites-lui que je ne veux pas mourir. Qu'il me gracie. » A ce moment, des agents se jetèrent sur lui. Une lutte épouvantable s'engagea. Le directeur, M. de Lasalle, se sentant défaillir, quitta la cellule. Verger se cramponnait aux agents, au lit, à ]a porte. C'était horrible. Il rugissait. Le greffier, M. Brandereth, actuellement directeur de la prison des Jeunes-Détenus, eut l'heureuse inspiration d'aller chercher le bourreau. Heidenrech était un colosse sa haute taille,ses cheveux blancstaillés en brosse, ses favoris courts, ses lèvres et son menton soigneusement rasés lui donnaient l'air d'un officier en retraite. Quand il pénétra dans la cellule, la lutte était effrayante.
« Eh bien Verger, lui dit-il lentement, le fixant de son œil clair, il parait que vous ne voulez pas venir de bonne volonté, nous allons donc vous em mener de force ? » Verger regarda cet homme en tremblant. Il eut peur et se laissa garrotter; puis, sans dire un mot, il le suivit. On le conduisit à l'avant-greffe pour la toilette. « Oh mon Dieu, s'écria-t-il », en se tordant sur le tabouret où il était assis « est-ce triste de mourir sans parents, sans amis, abandonné de tous.» « Verger, lui dit aussitôt l'abbé Hugon, tous vos amis ne vous abandonnent pas » et, lui montrant le crucifix : « En voici Un qui pense à vous, qui vous aime,'qui vous attend, le reconnaissez-vous ? » Et Verger, prenant le crucifix, l'approcha de ses lèvres. « C'est bien, lui dit l'aumônier, je vois que vous m'avez compris. » Et, l'attirant doucement dans un coin de l'avant-greffe, il lui donna l'absolution. ____________________________________________________________________________________
NOTE : Monseigneur SIBOUR, archevêque de Paris, fut poignardé mortellement le 03-01-1857, en l'église `Saint-Étienne-du-mont, au cours d'une messe de procession, par Jean-Louis Verger, 31ans, prêtre interdit* de SERRIS, petite paroisse de Seine-et-Marne.
* Les sources sont contradictoires.
Verger fut exécuté le 30-01-1857. Sa grâce fut refusée par Napoléon III.
L'affaire n'avait pas " traînée ". |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Mais quelle force ont-ils ! Sam 16 Fév 2008 - 14:53 | |
| UN CAS INTÉRESSANT : ÉMILE HENRY.
Henry, auteur de plusieurs attentats à la bombe, fut exécuté le 21-05-1894 devant la prison de la grande-Roquette, par Louis DEIBLER.
En apercevant la guillotine, il eut un mouvement de révolte devant la mort.
L'homme politique et écrivain Maurice BARRÈS, qui assistait avec un ami à l'exécution, dira à celui-ci en voyant le comportement de Henry : « Le malheureux essaie d'imposer son orgueil de cérébral à ses membres de pauvre enfant . »
Après une inhumation provisoire au carré des suppliciés du cimetière parisien d'Ivry-sur-Seine, la dépouille de Henry fut transportée à l'École de Médecine où elle fut autopsiée , sans accord de la famille.
Le docteur Benoit, Médecin légiste, déclara à ses élèves après la fin de son autopsie :
« Cet homme était en quelque sorte mort avant que le couperet de la guillotine ne fasse sa besogne. Le coeur était en systole absolue, c'est à dire dans l'état de syncope profonde. Je ne veux pas dire qu'il est mort de peur - nous ne saurons jamais ce que pense un cond amné à la minute ultime - mais c'est L'ÉMOTION qui l'a tuée, avant M. Deibler. » ______________________________________________________________________ Source principale : « L'ÉPOPÉE DE LA RÉVOLTE » de Gilbert GUILLEMINAULT et André MAHÉ - Editions DENOËL - 1963 - Inhumation (provisoire) de Émile HENRY au cimetière parisien d'Yvry-sur-Seine (Val-de-Marne) le 21 mai 1894.
Dernière édition par mercattore le Dim 19 Oct 2008 - 19:48, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Mais quelle force ont-ils ! Sam 16 Fév 2008 - 18:56 | |
| Bonsoir, Mercattore ! Votre post est très intéressant : Toujours d'après Maurice Barrès, le couperet aurait ébréché le menton d'Emile Henry...Je crois avoir mentionné ce fait sur le forum, mais n'arrive pas à retrouver où Si Louis Deibler n'a exécuté qu'une "poupée de chiffons" , comme le laisse à penser le rapport du Dr. Benoît cité par vos soins, cela s'explique.En plus, toujours d'après M. Barrès, E. Henry serait mort puceau, mais cet état ne justifie pas une systole absolue... Bonne soirée. |
| | | piotr Charles-Henri Sanson
Nombre de messages : 2989 Localisation : Poland Emploi : MD-but I'm not working in prison ;-) Date d'inscription : 07/02/2006
| Sujet: Re: Mais quelle force ont-ils ! Sam 16 Fév 2008 - 19:24 | |
| - pierrepoint a écrit:
- Bonsoir, Mercattore !
Votre post est très intéressant : Toujours d'après Maurice Barrès, le couperet aurait ébréché le menton d'Emile Henry...Je crois avoir mentionné ce fait sur le forum, mais n'arrive pas à retrouver où Si Louis Deibler n'a exécuté qu'une "poupée de chiffons" , comme le laisse à penser le rapport du Dr. Benoît cité par vos soins, cela s'explique.En plus, toujours d'après M. Barrès, E. Henry serait mort puceau, mais cet état ne justifie pas une systole absolue... Bonne soirée. The death before the execution when the adrenergic system is extremaly excited is possible.So called sudden cardiac death in mechanisme of VF(ventricular fibrilation) but such conlusion as " systole absolute myocardium" in authopsy= death after the execution is nonsense. | |
| | | CHANTAL Bourreau départemental
Nombre de messages : 290 Age : 56 Localisation : Rotselaar - Belgique Emploi : secrétaire d'un avocat Date d'inscription : 30/07/2007
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: Mais quelle force ont-ils ! Dim 17 Fév 2008 - 19:30 | |
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| | | CHANTAL Bourreau départemental
Nombre de messages : 290 Age : 56 Localisation : Rotselaar - Belgique Emploi : secrétaire d'un avocat Date d'inscription : 30/07/2007
| Sujet: Re: Mais quelle force ont-ils ! Dim 17 Fév 2008 - 19:39 | |
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| | | Invité Invité
| | | | piotr Charles-Henri Sanson
Nombre de messages : 2989 Localisation : Poland Emploi : MD-but I'm not working in prison ;-) Date d'inscription : 07/02/2006
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: Mais quelle force ont-ils ! Sam 23 Fév 2008 - 19:18 | |
| Bonsoir à toute l'équipe ! Lisant cet après-midi un ouvrage sur les blessés de la guerre de 14/18, suis tombé sur les constatations d'un médecin militaire qui avait autopsié des corps en parfait état, sans blessure aucune, et dont les organes internes ne montraient aucun signe de " concussion ", pour utiliser ses propres termes...Sa conclusion : Mort par stress poussé à l'extrême. L'un des frères Martin ne dit pas autre chose dans ses souvenirs, mais je ne sais plus où j'ai trouvé cette constatation, peut-être dans G. Jaeger Bon week-end |
| | | CARNIFEX Monsieur de Paris
Nombre de messages : 1848 Age : 53 Localisation : Angers(Maine et Loire) Emploi : Justice Date d'inscription : 20/02/2006
| Sujet: Re: Mais quelle force ont-ils ! Mar 26 Fév 2008 - 13:18 | |
| Je crois avoir déjà lu quelque part que la seule chute de la demi lunette sur le cou du condamné provoquait chez certains un stress tel (par confusion avec la chute de la lame) qu'il en résultait la mort par crise cardiaque, un bref instant avant la chute du couperet fatal.
Il faut imaginer la tension fabuleuse qui doit habiter le condamné, les pulsations cardiaques étant portées à leur paroxysme. Dès lors, un stress supplémentaire devait être fatal à certains. _________________ Potius mori quam foedari
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| | | marini Bourreau de village
Nombre de messages : 89 Age : 75 Localisation : Lot et Garonne Emploi : Avocat Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: Re: Mais quelle force ont-ils ! Mar 26 Fév 2008 - 18:45 | |
| Dans la plupart des cas, la chute de la lunette et du couperet sont séparés de moins d'une seconde. Je crois avoir lu que Deibler (A) déclenchait les deux en même temps. Chevalier aurait indiqué faire de même d'un seul bras : le coude pour la lunette et la main pour le couperet. Alors .... | |
| | | CHANTAL Bourreau départemental
Nombre de messages : 290 Age : 56 Localisation : Rotselaar - Belgique Emploi : secrétaire d'un avocat Date d'inscription : 30/07/2007
| Sujet: Re: Mais quelle force ont-ils ! Mer 27 Fév 2008 - 8:19 | |
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| | | CARNIFEX Monsieur de Paris
Nombre de messages : 1848 Age : 53 Localisation : Angers(Maine et Loire) Emploi : Justice Date d'inscription : 20/02/2006
| Sujet: Re: Mais quelle force ont-ils ! Mer 27 Fév 2008 - 12:33 | |
| Sans compter ces récits de condamnés dont la chevelure virait au gris en une seule nuit, à cause de la peur. Je me suis toujours demandé si cela était possible. _________________ Potius mori quam foedari
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Mais quelle force ont-ils ! Mer 27 Fév 2008 - 19:14 | |
| - marini a écrit:
- Dans la plupart des cas, la chute de la lunette et du couperet sont séparés de moins d'une seconde. Je crois avoir lu que Deibler (A) déclenchait les deux en même temps. Chevalier aurait indiqué faire de même d'un seul bras : le coude pour la lunette et la main pour le couperet. Alors ....
Bonsoir à toute l'équipe !S'il est vrai que feu le Grand Anatole déclenchait la demi-lunette,puis le couperet de manière quasi-simultanée et de la main droite (Le fameux " Coup de Main" ), je suis plus que sceptique sur les vantardises de Chevalier, qui n'a officié que 2 fois comme Chef...Avons-nous des sources ? En plus, au plan ergonomique, je viens d'essayer de faire le test avec une poignée de porte (bec-de-cane) un peu rétive, ce n'est pas gagné d'avance, puisqu'il s'agit par définition du coude droit et de la main droite...Par contre,il y a eu des cas avérés où la chute de la demi-lunette supérieure assommait le patient, d'où son surnom de "casse-tête" parmi les serviteurs de la Bécane :affraid:Bonne soirée |
| | | Nemo Fondateur
Nombre de messages : 2002 Age : 42 Date d'inscription : 27/01/2006
| Sujet: Re: Mais quelle force ont-ils ! Mer 27 Fév 2008 - 19:42 | |
| Si on en croit Meyssonnier, Chevalier n'a jamais rien dit de tel, c'est une connerie infaisable et dangereuse : appuyer le déclic de la lunette avec le coude, c'est risquer de glisser et que la lunette ne tombe pas ! _________________ "Les humains, pour la plupart, ne se doutent de rien, sans envie ni besoin de savoir, ça leur va comme ça, ils croient avoir de l'emprise sur les choses. - Mh... pourquoi en avoir fait un secret ? Ils peuvent comprendre, ils sont intelligents... - Une personne, sûrement, mais en foule, on est cons, on panique comme une horde d'animaux, et tu le sais."
| |
| | | Titus_Pibrac Monsieur de Paris
Nombre de messages : 652 Age : 58 Localisation : Italie, Venise Emploi : Ingénieur Date d'inscription : 23/05/2008
| Sujet: Re: Mais quelle force ont-ils ! Jeu 29 Mai 2008 - 22:56 | |
| Les responsables de l'exécution du roi Charles Ier d'Angleterre avaient prévu tout un système de cordes et de piquets pour attacher le roi au cas où il se serait débattu sur l'échafaud lors de son exécution.
Ce qui fu^t inutile comme tout un chacun le sait, Charles donnant lui-me^me au bourreau - le fils de Milady selon Dumas - l'ordre de couper en prononçant le mot "Remember".
Idem pour sa grand-mère exécutée un peu plus de 50 ans plus to^t de 2 coups de hache. [Mais je ne sais pas si la vingtaine de condamnés complices de Babington a trouvé la force de résister à leur exécution.]
Idem pour Louis XVI. Beaucoup de gens - dont nombre de diplomates - ont relaté son exécution et on sait qu'il est mort très courageusement.
Il est vrai qu'en général les politiques tenaient bon, conservant jusqu'au bout une grande dignité, sauvant la face. Pour les rois une question de préparation.
En lisant les mémoires de Charles Sanson, on appréhendait pour certains groupes de condamnés - tels que Danton et ses amis - des réactions violentes - qui étaient alors consignés au bourreau un par un pour la toilette.
Souvent sous la révolution les gens étaient stoiques - on se souvient de Malesherbe glissant sur l'escalier en sortant de prison pour monter dans la charette - et disant que c'était un mauvais présage et qu'il ne serait pas sorti s'il avait été romain.
Assez étonnant de voir la passivité des victimes à cette époque.
Pour les droits communs plus tard, les comportements semblent varier de l'un à l'autre.
Il faut dire que comme dit Lord Lovat à David Balfour qui vient de lui répondre que son père aussi - de Lovat - a été décollé, "c'est une chose de mourir pour une grande cause, pour une affaire d'état, une autre pour un vulgaire crime minable qui n'intéresse personne." | |
| | | fouche Exécuteur cantonal
Nombre de messages : 153 Age : 56 Localisation : bourgogne Date d'inscription : 07/04/2008
| Sujet: Re: Mais quelle force ont-ils ! Lun 2 Juin 2008 - 23:04 | |
| Bonjour à tous
Très interessant sujet en vérité; je suis étonné que personne n'ait encore cité l'excellent livre de Victor HUGO: "Les derniers jours d'un condamné", qui me semble contenir une excellente analyse psychologique des pensées de l'homme qui va mourir.
Il décrit un sentiment d'angoisse totalement despotique qui semble anesthésier toute révolte, et littéralement "assomer" le patient, mais aussi un profond fatalisme, et parfois ( fugacement ) la volonté de faire "bonne figure". Lisez le c'est réellement passionant et, je pense très bien rendu.
C'est aussi, sur un autre plan, une description je pense très bien documentée sur le déroulement des exécutions dans les années 1825-1830, a PARIS, du temps de la place de grève et de l'échafaud.
Un dernier mot sur l'attitude des rois et reines, toujours décrites comme admirables: je pense qu'il s'agit tout simplement d'une question d'éducation et de sentiment religieux: les têtes couronnées ne mettaient jamais en doute leur Paradis et leur statut de martyr, et ne pouvaient envisager la moindre lâcheté, à tel point que ce conditionnement marchait jusqu'au bout. | |
| | | CHANTAL Bourreau départemental
Nombre de messages : 290 Age : 56 Localisation : Rotselaar - Belgique Emploi : secrétaire d'un avocat Date d'inscription : 30/07/2007
| | | | Titus_Pibrac Monsieur de Paris
Nombre de messages : 652 Age : 58 Localisation : Italie, Venise Emploi : Ingénieur Date d'inscription : 23/05/2008
| Sujet: Le juge Ti Mar 3 Juin 2008 - 12:24 | |
| Vous connaissez peut-e^tre une excellente série policière, le juge Ti, mandarin investigateur chinois, de Robert Van Gulik - reprise d'ailleurs par M. Le Normand et toute aussi bonne.
Ti est une sorte de Sherlock Holmes chinois. sauf qu'à la fin il est aussi juge et prononce les sentences qui vont jusqu'à la "mort lente" en cas de haute trahison [c'est un philosophe et un humaniste donc en général les assassins sont seulement décapités gra^ce aux atténuantes et à leurs antécédents si positifs].
La sentence est ensuite envoyé à Chang-Nam, capitale de la Chine à l'époque des Tangs - VIIème S. - pour confirmation par le bureau des sentences.
Les livres finissent souvent sur la place où ont lieu les exécutions - le juge en palanquin, suivi de tous les notables du coin vont faire acte de présence. Le - ou les - condamné(s) arrive, en riant jaune pour faire bonne figure. Le bourreau rigole comme le patient.
Van Gulik raconte que le polar est très diffus en Chine et que le chatiment des coupables est généralement décrit en détail alors qu'on y fait le plus souvent allusion dans les romans occidentaux (ceci-dit, au XIXème, Dumas a pas mal décrit nombre d'exécutions). | |
| | | Titus_Pibrac Monsieur de Paris
Nombre de messages : 652 Age : 58 Localisation : Italie, Venise Emploi : Ingénieur Date d'inscription : 23/05/2008
| Sujet: Re: Mais quelle force ont-ils ! Mar 3 Juin 2008 - 12:27 | |
| C'est vrai aussi qu'on oublie la dimension religieuse - disparue rapidement au XIXème en Europe si pas au XVIIIème.
Il parait que beaucoup de bons mots seraient apocryphes - du style "Tu montreras ma te^te au peuple ..." ?? | |
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