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 Commissaire Gustave Macé : « Mon premier crime »

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MessageSujet: Commissaire Gustave Macé : « Mon premier crime »   Commissaire Gustave Macé : « Mon premier crime » EmptyJeu 15 Fév 2024 - 14:44


Commissaire Gustave Macé : « Mon premier crime » Mace_p10

Gustave Macé (1835-1904).

Livre du commissaire Gustave Macé : Mon premier crime

- Cette enquête du commissaire Macé aurait été digne de Sherlock Holmes, d'Hercule Poirot, ou du commissaire Maigret. Mais là, elle est véridique. Seize ans après les faits, le déroulement et le dénouement complet de cette affaire ont été dévoilés par ce livre. Il aurait pu s’intituler aussi : « Le coup de la carafe ». Etrange bouquin où le commissaire côtoie l’assassin, avant de le confondre par une astucieuse démonstration.

- Début de l’affaire : En Décembre 1868 des débris humains sont retrouvés dans différents quartiers de Paris, repêchés dans la Seine, le canal Saint-Martin, et dans un égout de la rue Jacob. Le commissaire de police du quartier Odéon (6ème arrdt), Gustave Macé, commence son enquête. Mais l’action de la justice sera éteinte après  l’arrestation de l’assassin .

Carrière, abrégée, de Gustave Macé :
- Avril 1853 : nommé  inspecteur de la police municipale de Paris.
- En 1857 : secrétaire de commissariat de banlieue.
- En 1858 : secrétaire suppléant des commissariats de Paris.
1862 : nommé officier de paix de la ville de Paris, chargé de la police
municipale du 10ème arrdt.
- Décembre 1867 : nommé commissaire de police du quartier Odéon.
- Octobre 1870 : démis de ses fonctions
- 15 février 1879 : nommé chef de la Sûreté parisienne (police de sûreté) où il restera 5 ans.
Meurt le 21 mars 1904, à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne).

Pendant de nombreuses années la confusion a été souvent faite entre la police de sûreté et la Sûreté générale. La police de sûreté était une police judiciaire, placé sous les ordres directs du chef de la police municipale.
La sûreté générale était une police politique, son chef  relevant de l’autorité du ministère de l’Intérieur. Elle fut créé en juin 1853 et rattachée à la Préfecture de police en 1869. En septembre 1870 elle retrouve son autonomie, mais la reperd en février 1874 pour être de nouveau rattachée à la Préfecture de police jusqu’en février 1876.
En mars 1903 une loi l'intègre définitivement au ministère de l'Intérieur, (direction de la Sûreté générale, qui devient la Direction générale de la Sureté nationale, en 1934, suite à la réforme qui suivit l'affaire Stavisky.

Ouvrages de Gustave Macé.
Les titres avec l’indication GAL sont consultables sur gallica.bnf.fr.

— La police parisienne - Mon premier crime. Bibliothèque Charpentier et Cie, Paris, 1885. 326 pages (p.)    
— La police parisienne Un joli monde. Editeur G. Charpentier et Cie, Paris. 1887. 347p. GAL.
— La police parisienne - Gibier de Saint-Lazare. Charpentier et Cie, Paris.1888. 310p. + long index des noms cités.  GAL.
Mes lundis en prison. G. Charpentier et Cie, Paris ,1889. 415 p.
— La police parisienne - Le vilain monde - Les dépeceurs de cadavres - Gibier de Saint-Lazare. A la Librairie Illustrée, 1889. L’édition de 1889 comporte 864 pages et 107 gravures sur bois. Première édition en 1885, détails inconnus.
Mon musée criminel. G. Charpentier et Cie, Paris, 1890. 242p. + long index des noms cités. GAL.
— Crimes passionnels - Un cent-garde. Bibliothèque Charpentier et éditions Fasquelle, Paris, 1893. 382p.
(l’ouvrage traite de l’affaire Victor Prévost, gardien de la paix,  surnommé le « boucher de la Chapelle », guillotiné le 19 janvier 1880, devant la Grande Roquette (dépôt des condamnés). Première exécution parisienne de Louis Deibler).

Commissaire Gustave Macé : « Mon premier crime » Prevos15

Imagerie populaire.

—  Crimes impunis. Editions Fasquelle, Paris.1897. 318p. GAL
—  Aventuriers de génie. Editions Fasquelle, Paris,1902. 316 p. + long index des noms cités. GAL.
—. Femmes criminelles. Editions Fasquelle, Paris, 1904. 381p.


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MessageSujet: Re: Commissaire Gustave Macé : « Mon premier crime »   Commissaire Gustave Macé : « Mon premier crime » EmptyVen 16 Fév 2024 - 0:15


Dans son livre A quoi jouent les enfants du bourreau (Julliard éditeur,1959, 195p.) le romancier Armand Lanoux fait allusion au livre du commissaire Macé.

« C’est au cours de cette heureuse année (note : 1868) qu'un officier de police de trente ans fut amené à s'intéresser à divers débris recueillis dans la Seine, le canal Saint-Martin et les égouts de la rive gauche.
On chercherait en vain dans les gazettes du temps le récit détaillé de cette aventure. Quelques lignes par-ci, par-là, voilà tout.
 
  Certes, l’exploitation journalistique du  « grand crime » n'était pas encore inventée, mais ceci ne suffit pas à expliquer ce silence, définitivement établi car les archives de police furent brûlées lors des incendies de mai 1871, et nous ne saurions rien de cette tragédie aux accents de mélo si l'un des acteurs n'avait laissé ses mémoires.
Certes, le commissaire Gustave Macé n'a pas tout dit, mais ses écrits demeurent la seule source où l'on puisse chercher les éléments de ce drame exemplaire de mouchards et de roussins. »


- Dans son livre, le commissaire Macé ne donne pas le véritable nom de l’assassin-dépeceur qu’il nomme Voirbo. Le nom véritable est probablement Beauvoir, Pierre, de son prénom, tailleur, agent de renseignements pour la police politique.
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MessageSujet: Re: Commissaire Gustave Macé : « Mon premier crime »   Commissaire Gustave Macé : « Mon premier crime » EmptyLun 19 Fév 2024 - 9:54



La très curieuse fin du livre Mon premier  crime !.

Le commissaire Macé se trouve au cimetière du Père-Lachaise en compagnie des parents de l’assassin-dépeceur. Il regarde plus attentivement le visage du père (père naturel) :
« Je le fixai un instant. Sa figure ne m’était pas inconnue; je voulais me rappeler où je l'avais vu. Il comprit ma pensée, car Il me dit :
Ne cherchez pas, monsieur le Commissaire. Voici dans quelles circonstances vous m'avez connu :  
Vous étiez alors secrétaire au Contrôle général de la Préfecture de police... et, par ordre du ministre de la Justice, votre chef, M. Nusse, avait été chargé de faire sur mon compte une enquête, à la suite de laquelle j'ai été révoqué de mon emploi.

— Je me souviens... Vous étiez l'exécuteur adjoint des hautes-œuvres de la ville de…..
Oui, monsieur.
— Et maintenant ?
Maintenant... maintenant.. je suis l’un des aides du bourreau de Paris (1)
— Ah ! je comprends enfin l'expression de terreur de Voirbo, lorsqu'il m'a fait connaître qu'un jour, dans un mouvement de colère, vous lui auriez dit, en lui montrant le poing : « Toi  ! tu ne périras que de ma main!... »
Et cette fatale prédiction pouvait se réaliser. Heureusement qu'il a préféré se rayer lui-même du nombre des vivants.

(1) La scène se déroulant en 1869, le père naturel était donc l’un des aides de Jean-François Heindenreich, exécuteur à cette époque, et le premier à utiliser la Veuve, place de la Roquette (décembre 1851, exécution de Joseph Humblot).
A remarquer : Le commissaire Macé occulte le nom de la ville de province où exerça le père naturel ?

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MessageSujet: Re: Commissaire Gustave Macé : « Mon premier crime »   Commissaire Gustave Macé : « Mon premier crime » EmptyMer 6 Mar 2024 - 8:00

Comment l’assassin-dépeceur Voirbot fut confondu par Le coup de le Carafe

Le commissaire Macé se trouve dans la chambre de Voirbo qui est présent. L’homme nie toujours. Le commissaire se saisit d’une carafe emplie d’eau et expose :

« Il existe dans cette pièce une pente sensible allant de la fenêtre à l'alcôve. Si un cadavre a été dépecé ici, et qu'il y ait eu écoulement abondant de sang, ce sang suivant la déclivité naturelle du sol, a dû se diriger vers le lit et former une mare. Je vais jeter sur les carreaux, dans les espaces vides de la pièce, le contenu de cette carafe. L’eau suivra le même trajet que le sang, et là où elle s'arrêtera, nous trouverons les preuves matérielles du crime.
La carafe sera l'accessoire révélateur.

  Je répandis sur le sol, de chaque côté de la table, c'est-à-dire entre la commode et la cheminée, l'eau contenue dans la carafe. Aussitôt se formèrent des rigoles, suivant en zig-zag une direction commune; on aurait dit autant de couleuvres cherchant toutes un même refuge.

  Comme je l'avais prévu, ce fut sous le lit, près de la cloison, qu’elles se réunirent et formèrent une mare immobile.
  Le lit tiré, je fis éponger l'eau, et à l'endroit où elle s'était arrêtée, M. Roussel, entrepreneur de maçonnerie, rue Guénégaud, enleva une dizaine de carreaux autour et au-dessous desquels on voyait du sang desséché.

  Les écoulements sanglants ayant stationné sur ce point s'étaient peu à peu infiltrés entre les carreaux. La quantité de sang dont on voyait les traces, démontrait que le cadavre avait été dépecé alors qu'il était encore chaud.
  Je fis enlever des carreaux sur divers autres points de la chambre, il n'existait dessous rien d'anormal.

  M. Roussel mit dans un sac, que je scellai séance tenante, les carreaux et le plâtre rougi, puis le tout fut envoyé au laboratoire de chimie des Arts-et-Métiers pour y être soumis à une expertise légale.

De ces constatations, il paraissait résulter que le corps de Rodasse avait été dépecé dans l'espace compris entre la table et l'établi.
   Dans le cabinet noir, situé  gauche de l'alcôve et contigu à la chambre de M. Barta, je remarquai, sur le coté droit, l'absence d'un large morceau de papier de tapisserie bleu, de même nature et de même dimension que celui déposé à la Morgue dans lequel on avait trouvé un débris de chair humaine. »


Note : A la suite de cette démonstration l’assassin-dépeceur avoua.


Commissaire Gustave Macé : « Mon premier crime » Chambr10

La chambre où fut dépecé la victime.
(Document de l’auteur)

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MessageSujet: Re: Commissaire Gustave Macé : « Mon premier crime »   Commissaire Gustave Macé : « Mon premier crime » EmptyMer 6 Mar 2024 - 11:44

Commissaire Gustave Macé : « Mon premier crime » Police14

Agents du service de Sûreté de Paris (ou police de Sûreté) en 1876.


A cette époque, ces agents étaient placés sous les ordres directs du chef de la police municipale qui en référait ensuite au préfet de police de Paris.
Le commissaire Macé demandera avec insistance, sans obtenir satisfaction, leur rattachement direct au préfet de police. Il ne fut réalisé qu’en 1887.
Au début de sa création officielle, en 1832, le service de Sûreté comptait 31 employés (chef et gradés compris)) dont 21 inspecteurs. Lui était adjoint 14 indicateurs de l’ancienne brigade du célèbre Vidocq.
En 1848, le service était porté à 150. Il fluctua ensuite, à la baisse et à la hausse pour atteindre au début de 1879 le chiffre de 250. Il s’accrut ensuite et en 1884 l’effectif atteignait plus de 300 personnes.

Le service de Sûreté se trouva successivement, 6, rue Petite Saint-Anne (sous Vidocq - rue disparue - dans l’île de la Cité), rue de Jérusalem (rue disparue - dans l’Ile de la cité), 7, quai de l’horloge (dans Ile de la Cité), 36, quai des Orfèvres (île de la Cité). Il perdura jusqu’en 1913, date de création de la Direction de la police judiciaire par le préfet de police Célestin Hénnion). Un service central de Sûreté y fut intégré.

Commissaire Gustave Macé : « Mon premier crime » 36_36_10

Le 36

En 2017, la Direction de la police judiciaire est transféré, en grande partie, à la porte de Clichy, Paris 17ème, quartier des Batignoles, 36, rue du Bastion des Orfèvres).
- Il est certain que les policiers préféraient leur 36 quai des Orfèvres, et son quartier, au quartier des Batignoles et le nouveau siège de la PJ.

« J’avais une carte d’identité, un livret de famille même, mais pas d’argent, pas de domicile. Cela suffisait pour être inculpé de vagabondage. Les flics m’ont embarqué, d’abord au poste de police, ensuite au dépôt de la tour Pointue quai des Orfèvres où, en compagnie d’autres clochards, j’ai eu droit aune douche au savon noir. »

Extrait de La vache enragée, de Léo Malet (souvenirs).
1988. Editions Hoebeke. 240 pages.


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Commissaire Gustave Macé : « Mon premier crime » Porte_12

Une page est tournée. Porte de Clichy.

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MessageSujet: Re: Commissaire Gustave Macé : « Mon premier crime »   Commissaire Gustave Macé : « Mon premier crime » EmptyMer 6 Mar 2024 - 18:30

Merci Mercattore, j'aime beaucoup ce genre de sujet, la façon dont vous le présentez tient plus du photo-reportage de qualité que d'un simple résumé de livre. La présentation est très soignée et donne envie de poursuivre sa lecture. J'apprécie également le fait que vous citiez des sources et des suggestions de lecture qui permettent d'approfondir le sujet si on le souhaite. Le support photographique est d'une grande qualité et donne vie à votre travail.
Il est évident qu'il y a des heures de boulot derrière ces articles, merci de partager votre travail, personnellement je vous lis avec grand plaisir! Commissaire Gustave Macé : « Mon premier crime » 348277

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