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 Les exécuteurs lorrains

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2 participants
AuteurMessage
smic77230
Monsieur de Paris
smic77230


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MessageSujet: Les exécuteurs lorrains   Les exécuteurs lorrains EmptySam 5 Oct 2024 - 17:51

https://www.agam-06.com/wp-content/uploads/2022/12/Bulletin-60.pdf

Peut-être, Sylvain, y trouveras-tu quelques infos intéressantes.

Nemo aime ce message

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Nemo
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Nemo


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MessageSujet: Re: Les exécuteurs lorrains   Les exécuteurs lorrains EmptyLun 7 Oct 2024 - 0:59

Je te remercie !!!

Je vais compléter cet écrit :

Pierre Emmanuel Desfourneaux est bien resté exécuteur de la Moselle, puis de la cour d'appel de Metz, du 1er janvier 1833 à 1871. La date exacte manque - la Moselle est un des rares départements où je n'ai pu consulter le dossier sur les exécuteurs (pour une question d'entretien), mais vu son âge, je suppose qu'il fit partie des premiers réformés, avertis à la mi-avril et touchant leurs derniers gages un mois après, entre le 14 et le 18 mai. Il partira loger à Bar-le-Duc, où il décédera le 17 juillet 1872.

Lors du rétablissement des postes d'adjoints, au cours du second semestre 1853, il a d'abord été assisté par Pierre Parisot , né en 1801. Ce dernier avait été aide à Nancy jusqu'au 1er janvier 1833, et puis était resté sur les listes de secours du ministère de la justice vingt ans durant. Le 17 novembre 1853, Parisot est titularisé, mais ce n'est que très bref.

Dans la cour d'appel voisine de Nancy, depuis le 19 août 1853, c'est Jacques Denis Baroux qui occupe les fonctions d'adjoint
(cf.  https://histoiresdebourreaux.blogspot.com/2009/05/jacques-baroux-premier-executeur-en.html).

Baroux est entré dans la fonction en août 1842, comme adjoint à Alger auprès de Charles André Wolf. Sans doute il n'apprécie pas le climat du Maghreb : le 2 juillet 1847, il permute avec Nicolas Wolf, adjoint du Calvados, et part s'installer à Caen. Moins de deux ans plus tard, suite à la loi du 9 mars 1849, il est réformé le 1er mai. Mais peu après, dans la Meuse, Simon Hippolyte Desmorest est réformé pour raison d'âge et de santé (il a 67 ans), ce qui laisse une place disponible à Saint-Mihiel. Le 4 août 1849, Baroux deviendra par conséquent le dernier des bourreaux de la Meuse, avant d'être transféré à Nancy, aux côtés de Mathias Spirkel, en poste depuis 1847.

Parisot, lui, ressent le mal du pays et écrit donc à son homologue : verrait-il un inconvénient à permuter pour la seconde fois de sa carrière ? Baroux ne s'y oppose pas : le 28 janvier 1854, c'est donc chose faite. Parisot repart exercer dans sa ville natale, et Baroux vient loger à Metz.

Baroux restera en Moselle jusqu'à la suppression de son poste, courant 1871. Il mourra le 17 mai 1899 à Paris, dans le 18e arrondissement.

Parisot, lui, démissionnera vers 1860 (date inconnue), et cédera sa place à son fils, Tobie, né en 1836. L'aîné des Parisot meurt à Nancy le 10 mai 1861 (son acte de décès précise bien qu'il est, à cette date, exécuteur en retraite), mais son rejeton ne lui survit guère : à peine cinq ans. Le 16 mai 1866, Tobie trépasse à son tour, à 29 ans.

Même s'il n'existe aucune loi le confirmant, d'après mes recherches, il semble certain que face à la baisse incroyable du nombre d'exécutions capitales en France (6 en 1864), à compter de 1865, en cas de décès ou de fin de contrat, par démission ou révocation, les postes d'exécuteurs ne furent plus pourvus.
Sans aide, Mathias Spirke devrait solliciter à chaque déplacement l'assistance de ses confrères messins, mais jamais pareille situation ne devait se produire,  la dernière exécution en la cour d'appel ayant eu lieu le 25 avril 1865.

Rien ne permet d'en être sûr, mais ce fut l'un de ces hommes, Spirkel, Desfourneaux ou Baroux, qui partit en 1868 et 1869 à Colmar et Ensisheim, prêter main-forte aux exécuteurs de Colmar. pour leurs deux dernières "prestations".

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"Les humains, pour la plupart, ne se doutent de rien, sans envie ni besoin de savoir, ça leur va comme ça, ils croient avoir de l'emprise sur les choses.
- Mh... pourquoi en avoir fait un secret ? Ils peuvent comprendre, ils sont intelligents...
- Une personne, sûrement, mais en foule, on est cons, on panique comme une horde d'animaux, et tu le sais."

CARNIFEX, smic77230 et Topaz aiment ce message

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