Le plus jeune et le plus âgé des condamnés exécutés en France

Quelqu'un peut m'indiquer l'âge du plus jeune condamné ayant était exécuté (en France). Je sais c'est un peu con comme question.... et pour continuer sur la lancée, du plus âgé... et si il y a une "anecdote" sur l'exécution.
Mais non, j'ai pas l'esprit tordu....
Merci
Robert13

Fondateur Nombre de messages : 2002 Age : 42 Date d'inscription : 27/01/2006

Je crois avoir lu que le condamné le plus jeune exécuté l'a été en 1794 et qu'il avait 13 ou 14 ans. C'était mentionné dans le livre de Martin Monestier "Peines de mort".
Sinon, au XXe siècle, le plus jeune condamné à mort exécuté fut André Vitel, qui eut la tête tranchée par Jules-Henri Desfourneaux le 02 mai 1939 à Rouen, vingt jours avant son 18e anniversaire.

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"Les humains, pour la plupart, ne se doutent de rien, sans envie ni besoin de savoir, ça leur va comme ça, ils croient avoir de l'emprise sur les choses.
- Mh... pourquoi en avoir fait un secret ? Ils peuvent comprendre, ils sont intelligents...
- Une personne, sûrement, mais en foule, on est cons, on panique comme une horde d'animaux, et tu le sais."

Fondateur Nombre de messages : 2002 Age : 42 Date d'inscription : 27/01/2006

En ce qui concerne les plus âgés, c'est encore pendant la révolution qu'il faut chercher. Je crois avoir lu toujours dans l'ouvrage de Martin Monestier qu'un vieillard de 90 ans passés avait mis la tête à la fenêtre pendant la terreur.

Dans des cas plus récents :

Avinain, décapité en 1867, avait 68 ans.
En 1899, François Damoiseau, qui fut le premier exécuté de Deibler, avait 65 ans, si je ne me trompe pas.
Jules Desfourneaux guillotina le père Englan, 61 ans, à Béziers en 1942, et Joseph Lasquellec en 1947 à Nantes, mourut au même âge.

Sinon, parmi les derniers condamnés à mort (non exécutés), Jean Portais, condamné à Bordeaux en 1977, avait 68 ou 69 ans.

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"Les humains, pour la plupart, ne se doutent de rien, sans envie ni besoin de savoir, ça leur va comme ça, ils croient avoir de l'emprise sur les choses.
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Fondateur Nombre de messages : 2002 Age : 42 Date d'inscription : 27/01/2006

97 ans. Ridicule. Décidément, pour en arriver à de telles extrémités, l'homme est fondamentalement con.

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"Les humains, pour la plupart, ne se doutent de rien, sans envie ni besoin de savoir, ça leur va comme ça, ils croient avoir de l'emprise sur les choses.
- Mh... pourquoi en avoir fait un secret ? Ils peuvent comprendre, ils sont intelligents...
- Une personne, sûrement, mais en foule, on est cons, on panique comme une horde d'animaux, et tu le sais."

En effet guillotiné à.... 97 ans , je confirme l'homme est vraiment con.

Je suis vraiment surpris pour le plus jeune, apparement il etait mineur il avait pas 18 ans et en plus cela est pas bien vieux (1939)
Je croyais qu'on exécutait pas les mineurs en France !!!

Par contre en 1794 guillotiné à 13 ou 14 ans.... alors la aussi je trouve que c'est incroyable!! mais c'etait une autre époque.

:-(
The story of Walerjan Wrobel............
http://www.stiftung-denkmal.de/jugendwebsite/r_pdf/walerjan_eng.pdf

On a exécuté très jeune sous la Terreur.

Exécuter des mineurs de moins de 18 ans en France ?

Je crois me souvenir que Princip, le tuer de l'archiduc-héritier d'Autriche à Sarajevo - et dont le meurtre déclancha la 1ère guerre mondiale - ne fut pas exécuté mais mis en prison car encore mineur - moins de 18 ans (ou 21 ans) au moment des faits.

Ci-joint un lien sur Davinain, un vieillard (pour l'époque)...
http://ybmessager.free.fr/docs/navouezjamais.html

Invité

Albert Jeantroux, exécuté devant la Roquette, en1890, avait 17 ans,

Je note que les Habsbourg étaient beaucoup plus libéraux au sujet de la peine de mort que notre IIIème Répu.

Un jour Triboulet, le fou de François Ier, raconta au roi que des malintentionnés à son égard l'avait menacé de mort. François 1er intervient et dit : "Ne crains rien, si quelqu'un osait porter la main sur toi, je le ferais pendre dans le quart d'heure qui suit.". A quoi Triboulet répond : "Ah Cousin (il appelait le roi ainsi), ne pourriez-vous pas, je vous prie, le faire pendre un quart d'heure avant qu'il m'étripe.".

Sujet: On guillotine aussi les vieillards Dim 25 Sep 2011 - 22:45

Jacques BOULANGER, guillotiné à Moulins le 21 août 1867, avait 74 ans au moment de sa mort.

niavlys1980 a écrit:: Jacques BOULANGER, guillotiné à Moulins le 21 août 1867, avait 74 ans au moment de sa mort.

Soixante-quatorze ans, ce n'est pas jeune... Quatorze ans ? Smile

Le sujet couvre aussi bien les executes les plus jeunes que les plus ages.
Je crois qu'il s'agit bien d'un vieillard de 74 ans qui a ete guillotine... Je comprend que sous la terreur ou toutes sortes d'infractions triviales menaient a la guillotine il y avait des executions de jeunes et de vieux simplement a cause de leur paroles ou leurs sympaties... Mais en 1867 sous Napoleon III? Q'avait-il fait, ce pauvre monsieur?

Dernière édition par niavlys1980 le Mar 27 Sep 2011 - 23:22, édité 1 fois

Bonjour Michael,

En fait, le nommé BOULANGER avait été condamné en 1843 aux travaux forcés à perpétuité par la Cour d'assises de la Creuse, pour tentative d'assassinat sur son beau-père. Grâcié après 20 ans de bagne, il s'est alors fixé sur la commune de Nocq, où il est né. Dans la soirée du 29 mars 1867, il se présenta chez des connaissances, les frères sabotiers Louis et Antoine SARRASSAT, dans leur maison isolée de Mesples. Profitant de ce que la servante était partie faire à souper, il les frappa l'un et l'autre d'un coup de hâche, et tenta de faire subir le même sort à la domestique, qui réussit à s'enfuir pour donner l'alerte. Louis est mort quelques heures après le crime, son frère Antoine a survécu à ses blessures. Quand à BOULANGER, il fut arrêté peu après, jugé et condamné à mort le 11 juillet. Napoléon III, qui avait fait preuve de clémence une première fois quatre ans plus tôt, a cette fois-ci laissé la justice suivre son cours.

Voilà pour le résumé Wink

Boisdejustice a écrit:: Le sujet couvre aussi bien les executes les plus jeunes que les plus ages.
Je crois qu'il s'agit bien d'un vieillard de 74 ans qui a ete guillotine... Je comprend que sous la terreur ou toutes sortes d'infractions triviales menaient a la guillotine il y avait des executions de jeunes et de vieux simplement a cause de leur paroles ou leurs sympaties... Mais en 1867 sous Napoleon III? Q'avait-il fait, ce pauvre monsieur?

C'est exact, Bois de justice

Le plus jeune et le plus âgé des condamnés exécutés en France 472784

Je modifie donc le titre du sujet : "Le plus jeune et le plus âgé des condamnés exécutés" plutôt que "Le plus jeune condamné exécuté".

Jean Dubois , le plus jeune guillotiné à Bordeaux

Il a fallu attendre 1989 pour que la Convention internationale des droits de l'enfant adoptée dans le cadre de l'ONU interdise la peine de mort pour les infractions commises par des personnes âgées de moins de dix-huit ans.
A Bordeaux, un jeune garçon, probablement faible d'esprit, est guillotiné le 18 juin 1840. Il a 17 ans.

Le 23 novembre 1839, au matin, un enfant de 12 ans entre dans une maison du village de Pontet, dépendant de Cartelègue, petite commune viticole située au nord de Blaye. Il a la mâchoire facturée et le visage ensanglanté. Il raconte que sa famille a été victime d'une agression dans la nuit. Bien qu'il ait reçu un coup de barre de fer qui l'a assommé il a pu apercevoir un voleur fouillant l'armoire de la chambre des parents. Dans la maison familiale on retrouve les corps de Jacques Arnaud Faurien, son épouse Marie et leur fille Jeanne, âgée de 9 ans. Tous trois ont été assassinés à l'aide d'une pince monseigneur.

Les soupçons des gendarmes se portent rapidement sur un des anciens domestiques : Jean Dubois. Il nie tout et dénonce trois autres ouvriers. Il se défend mal. Les deux enfants survivants le reconnaissent formellement. L'un deux précise même qu'il a crié, en l'attrapant : " Ah ! Gredin, tu ne m'échapperas pas !"

Jean Dubois est petit, il a le front bas et une barbe naissante. Il est né le 3 mars 1823 à Saint Barthélémy, près de Montpon en Dordogne. Il est donc âgé d'un peu plus de 16 ans le jour du crime.

Il avait rencontré son employeur deux mois plus tôt et lui donnait satisfaction. Deux jours avant le crime un incendie s'était déclaré dans une grange. L'épouse, méfiante, n'avait pas quitté sa maison de crainte d'être volée.

Le procès s'ouvre le 4 juin 1840 devant la cour d'assises de Bordeaux. L'affaire est vite expédiée. Malgré la plaidoirie de son avocat Me Worms, Dubois est condamné à la peine capitale pour incendie, assassinat, tentative d'assassinat et vol qualifié. Sur le jugement les mots "17 ans révolus" (1) sont bien marqués, comme si la cour voulait se justifier par avance d'envoyer un enfant à la mort.

L’échafaud est monté place d'Aquitaine (2) dans la nuit du 18 juin 1840. A 5 heures, dans sa cellule du fort du Ha, le greffier vient lui signifier le rejet de son pourvoi. Il ne comprend pas ce qu’on lui dit. Il rit quand on lui enlève ses fers. Il explique comment il attrape les souris, la principale occupation de sa détention. Il veut donner son bonnet grec, mais personne n'en veut. Il a un peu d’argent et demande à ce qu’il soit distribué aux prisonniers les plus pauvres. Il boit un verre de liqueur. Il n’oppose aucune résistance et baisse la tête tranquillement pour qu’on lui coupe les cheveux.

Le jour se lève. Les rues de Bordeaux sont encombrées. Malgré l’heure matinale, les gamins sont nombreux à suivre le funèbre cortège qui mène au lieu du supplice.

Il semble que les préparatifs aient duré longtemps, comme pour prolonger son agonie. Il monte avec résignation à l’échafaud ; pourtant ses larmes coulent abondamment. L’abbé Promis, le fidèle aumônier des prisons, pleure avec lui.

Le greffier de la Cour constate que "l'exécuteur des arrêts criminels avait amené, sous l'escorte de la gendarmerie, le nommé Jean Dubois, condamné à la peine capitale, et lui avait tranché la tête sur un échafaud dressé à cet effet. Cette exécution a eu lieu à six heures trente-cinq minutes du matin "(1). Le cadavre est aussitôt transporté au cimetière.

Le courrier de Bordeaux ajoute : "Dubois est mort comme il a vécu, dans une sorte d’abrutissement" (3)

C'est le plus jeune guillotiné à Bordeaux et certainement l'un des plus jeunes en France.

Par D.Salmon
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1. Archives départementales de la Gironde. 2 U 862. 4 M 233
2. Aujourd'hui place de la Victoire
3. Le courrier de Bordeaux. Bibliothèque de Bordeaux.

http://www.cahiersdarchives.fr/publications/justice/justice_crimecartelegue.htm

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(Note du forum:Adelayde, notre administratrice, est décédée le 1er mars 2018 Le plus jeune et le plus âgé des condamnés exécutés en France 741545

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Sujet: Jeunes criminels Jeu 8 Sep 2016 - 21:48

bonsoir je suis nouveau sur se forum. j ai parcourut le site de sylvain larue palmarès des exécutions et j ai remarqué qu il y avait beaucoup de très jeunes gens exécuté qu es qui poussait les jeunes a commettre des crimes aussi horrible soit il.

Bonjour Scintille et bienvenue. Very Happy

Peut-être est-ce dû au manque de sagesse. Wink

En tout cas, il y a des criminels de tous les âges et il y en aura toujours.

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Potius mori quam foedari

Par une volonté de jouer les gros durs aussi (Vivier ,Rapin )

Ils sont jeunes, il est vrai, mais aux âmes mal nées
la noirceur n'attend pas le nombre des années... Le plus jeune et le plus âgé des condamnés exécutés en France 472784

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