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Forum consacré à l'étude historique et culturelle de la guillotine et des sujets connexes
 
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 Marie-Antoinette - 1793

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Gaëtane
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MessageSujet: Marie-Antoinette   Marie-Antoinette - 1793 - Page 4 EmptyLun 4 Fév 2013 - 15:43

Marie-Antoinette : le procès d'une reine.

De Raphaël Dargent, historien lorrain




http://www.amazon.fr/Marie-Antoinette-Le-proc%C3%A8s-dune-reine/dp/2733912313
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Adelayde
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MessageSujet: Marie-Antoinette à l'échafaud   Marie-Antoinette - 1793 - Page 4 EmptyJeu 14 Mar 2013 - 14:02


Marie-Antoinette à l'échafaud



Marie-Antoinette - 1793 - Page 4 8557419942_f7a1c86c76_b

_________________
"L’art est le cordon ombilical qui nous rattache au divin" - Nikolaus Harnoncourt
(Note du forum:Adelayde, notre administratrice, est décédée le 1er mars 2018 Marie-Antoinette - 1793 - Page 4 741545 )
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MessageSujet: Re: Marie-Antoinette - 1793   Marie-Antoinette - 1793 - Page 4 EmptyJeu 14 Mar 2013 - 14:23

Quel couperet fantaisiste Shocked
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MessageSujet: Re: Marie-Antoinette - 1793   Marie-Antoinette - 1793 - Page 4 EmptyVen 15 Mar 2013 - 15:57

Hobbi a écrit:
Quel couperet fantaisiste Shocked

Modèle de couperet dit "dent de requin"......... Marie-Antoinette - 1793 - Page 4 3745994467
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Hobbi
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MessageSujet: Re: Marie-Antoinette - 1793   Marie-Antoinette - 1793 - Page 4 EmptySam 16 Mar 2013 - 14:15

Coupe-Coupe a écrit:
Hobbi a écrit:
Quel couperet fantaisiste Shocked

Modèle de couperet dit "dent de requin"......... Marie-Antoinette - 1793 - Page 4 3745994467

Le couperet avait une dent contre Marie Antoinette Laughing
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MessageSujet: Re: Marie-Antoinette - 1793   Marie-Antoinette - 1793 - Page 4 EmptyDim 26 Mai 2013 - 20:20

Marie-Antoinette - 1793 - Page 4 Rivfran9
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MessageSujet: Re: Marie-Antoinette - 1793   Marie-Antoinette - 1793 - Page 4 EmptyDim 26 Mai 2013 - 22:26

Marie-Antoinette - 1793 - Page 4 Rivfranb
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MessageSujet: Re: Marie-Antoinette - 1793   Marie-Antoinette - 1793 - Page 4 EmptyMar 28 Mai 2013 - 17:51

Une singulière version sur la mort de Marie-Antoinette !

Quotidien LE TEMPS :

Parmi les plus pathétiques documents que l'on a pu voir, ces jours-ci, à cette belle exposition que la Bibliothèque nationale consacre à la Révolution française, figure une pièce célèbre et particulièrement émouvante le dessin de David, représentant la reine Marie-Antoinette sur la charrette qui la mène à l'échafaud. Férocement républicain, le peintre, qui avait déjà voté la mort du Roi, s'était placé, chez des amis, à une fenêtre de la rue Saint-Honoré, ce matin du 16 octobre 1793, afin de voir commodément s'écouler sous ses yeux le lent et tragique cortège.

D'une plume atroce, il en a saisi l'essentiel raide, les mains liées, tournant le dos à l'attelage dans cette marche à reculons vers la mort, la malheureuse Marie-Antoinette est vêtue d'une camisole blanche, coiffée d'un bonnet d'où s'échappent, sur la nuque déjà préparée, les mèches grises, coupées court. On avait redouté l'effet sur la foule d'une victime en habits de deuil. La tête est droite, le regard fixe, un pli rude abaisse le coin de la bouche de quel dur coup d'oeil l'artiste a saisi et rendu ce trait Impossible de ne pas penser à lui autant qu'à elle, devant cette hallucinante image, si dépourvue de pitié, d'émotion.

On sent que sa main n'a pas tremblé on lui en veut de ce dessin, autant qu'aux juges du Tribunal, aux bourreaux du Temple et de cette Conciergerie, où, quelques heures auparavant, la condamnée a griffonné, sur son pauvre Office de la Providence, l'adieu suprême :
« Mon Dieu, ayez pitié de moi ! Mes yeux n'ont plus de larmes pour pleurer pour vous, mes pauvres enfants adieu, adieu Marie-Antoinette. » On a vu aussi, rue de Richelieu, cette relique et sur la vitre qui la protège, peu de cœurs humains, j' imagine, ont pu rester indifférents...
Parlant si haut à l'imagination, ces divers débris d'un grand drame évoquent avec une intensité douloureuse l'atmosphère de ces jours de haine et de sang, qui déshonore la Révolution et l'humanité avec elle...

J'étais dans cette disposition de curiosité angoissée quand le hasard me fit tomber, l'autre semaine, entre lés mains le premier tome des Fragments de l'Histoire de ma vie[ /i], du prince de Ligne, qu'on vient enfin de publier in [i]ex tenso (car nous ne possédions, jusqu'ici que des extraits de ces mémoire, les plus jolis, les plus spirituels de ceux que le dix-huitième siècle a laissés). Or, parmi ces pages inédites, je trouve ces trop brèves lignes, chargées, aux yeux de qui sait lire, d'une si singulière affirmation : « La Reine d'à-présent, la femme de Louis XVIII, m'a assuré que la malheureuse et belle Reine était morte dans la charrette, ayant fini ses jours en chemin pour l'échafaud… »

Vous avez bien lu : d'après sa propre belle-sœur, Marie-Antoinette, ne serait pas morte sur l'échafaud, mais avant, et Sanson n'aurait guillotiné que son cadavre. Si étonnant qu'il apparaisse, le renseignement est de poids. Ligne, qui le rapporte, est un témoin digne de foi, et le fidèle respect qu'il a toujours manifesté pour la mémoire- de la Reine interdit de penser qu'il a pu accueillir avec légèreté une anecdote de ce genre.
L'on ne doit pas mettre davantage en doute la confidence qu'il en reçut de la bouche royale qui la lui fit preuve au moins qu'à tort ou à raison, dans la famille des Bourbons, l'anecdote, à cette date était acceptée.

Quelle valeur a-t-elle aujourd'hui ?
C'est ce que j'ai tenté de savoir, sans parvenir toutefois à la moindre certitude. Les récits officiels de l'exécution ne disent naturellement rien qui permette de croire autre chose que la version classique la Reine guillotinée vivante. Les innombrables estampes populaires qui répandirent par le monde la représentation du crime n'ont aucune valeur documentaire, toutes faites-après coup et de chic.

Le dessin de David prouve seulement que Marie- Antoinette vivait encore au moment où elle passa devant le peintre. Mais dans l'immense foule qui assista au drame, sur la place de la Révolution, il ne s'est pas trouvé un seul témoin pour enregistrer le plus menu détail susceptible de laisser croire que la condamnée ait eu l'ombre d'une défaillance. Ceux qui ont relaté la scène sont d'accord, au contraire, pour signaler son attitude courageuse et fière, son arrogance, assurent ses ignobles ennemis. Elle est descendue toute seule de la charrette, « avec légèreté et promptitude », — et quoiqu'elle eût les mains liées, est montée seule sur l'échafaud, sans accepter l'aide que lui offrait Sanson « A la bravade, dit un témoin, avec un air plus calme et plus tranquille encore qu'en sortant de la prison. »

Les ultimes préparatifs ont duré, rapporte le même témoin (Rouy), quatre minutes ; bien long moment pour que cent mille spectateurs n'aient rien vu, si la Reine avait alors cessé de vivre. Car il aurait fallu la soutenir et la porter et personne n'a rien observé de semblable. Comme, d'autre part, il est évident que tous les curieux qui se pressaient à ce hideux spectacle n'étaient pas uniquement des ennemis de la Reine et qu'il s'est très certainement trouvé parmi eux soit des républicains qui réprouvaient cette inutile exécution, soit des fidèles de l'ancien régime, pleins d'une sympathie épouvantée pour la pauvre femme, on ne comprendrait pas que nul de ceux-là n'eût consigné cette défaillance ou cette syncope, si elle a réellement eu lieu. De même qu'il eût été impossible de ne pas la voir, l'effet d'horreur accrue n'aurait pas manqué d'être exploité, autant dans le pays qu'à l'étranger, par les adversaires de la Terreur.

L'assertion du prince de Ligne a cependant été émise, et même imprimée, sous la Restauration, dans un ouvrage que j'ai sous les yeux : Mémoires secrets et universels des malheurs et de la mort de la Reine de France, par Lafont d'Aussonne. Voici ce que nous y lisons :
« Après une heure de marche et d'indignités, la charrette arriva dans la rue Royale. Entre les deux pavillons du Garde-Meuble de la Couronne, la Reine comprit que l'affreux voyage touchait à son terme. Ses lèvres s'agitèrent, parce qu'elle recommandait son âme à Dieu.
Tournant sa tête avec dignité, elle dirigea son regard vers les chevaux de la Renommée, et l'infâme échafaud s'offrit à ses yeux! Ses yeux, aussitôt, se fermèrent. La pâleur de la mort couvrit son visage sa tête retomba sur sa poitrine. Elle avait cessé d'exister.
Une apoplexie foudroyante termina les jours de la Reine et ce fut son triste cadavre, et non pas Elle-même, que les républicains portèrent sur l'échafaud. »

Ceci donnerait à penser, si l'auteur de cette révélation était un témoin digne de foi. Témoin de la scène, d'abord, il ne le fût pas et l'eût-il été, il l'eût dit. Son ouvrage fourmille au surplus d'erreurs manifestes et qui ont été démontrées. Les Goncourt, qui s'en sont servis et le citent dans leur Histoire de Marie-Antoinette, n'ont même pas relevé le passage que l'on vient de lire, preuve qu'ils n'y' attachaient aucune importance.

Mais plus près de nous, M. G. Lenotre, toujours si averti de tous les détails de notre histoire révolutionnaire, groupant dans son livre, La captivité et la Mort de Marie-Antoinette, les relations des témoins oculaires, n'a pas manqué de signaler, « entre autres énormités », l'assertion de Lafont d'Aussonne, « ex-prêtre, aujourd'hui fabricant de bleu de Prusse » et il remarqué que ce « peu scrupuleux historien » n'a pas pris la peine de justifier son récit par la moindre note.

Que conclure de tout ceci, et pour revenir la petite phrase du prince de Ligne, qu'en faut-il croire ? Sa bonne foi n'est pas en question celle de la reine Louise pas davantage. On peut supposer qu'à l'époque où elle confia sa croyance au prince, elle était demeurée sous l'impression d'un racontar analogue celui de Lafont d'Aussonne, rendu admissible par ce que l'on savait de l'état physique de Marie-Antoinette dans les derniers temps de sa captivité.

Lafont d'Aussonne ne compte pas et nous ne rapportons ici cette extraordinaire assurance que parce que l'autorité du prince de Ligne peut lui donner quelque crédit. Nul ne semble encore y avoir prêté attention. Mais on aimerait qu'un historien l'examinât et nous fournît ses réflexions sur ce sujet. Quoique je me sois surtout attaché à poser ici le problème, je serais surpris cependant si elles ne concluaient pas dans le sens que j'ai cru pouvoir indiquer.

Emile Henriot

(source : gallica.bnf.fr)

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MessageSujet: Re: Marie-Antoinette - 1793   Marie-Antoinette - 1793 - Page 4 EmptySam 3 Aoû 2013 - 4:47

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MessageSujet: Caricature ...   Marie-Antoinette - 1793 - Page 4 EmptyMar 3 Déc 2013 - 20:59

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MessageSujet: Le confesseur de Marie Antoinette   Marie-Antoinette - 1793 - Page 4 EmptyMer 2 Avr 2014 - 21:48


M. MAGNIN, CONFESSEUR DE MARIE-ANTOINETTE

I

Au temps où M. Lothringer exerçait son ministère à la Conciergerie et y ramenait à Dieu bien des condamnés, un drame, appelé à rester célèbre entre tous, s'y est déroulé et, chose étrange, celui qui était, en fait, l'aumônier officiel du Tribunal révolutionnaire n'y a pas été mêlé. D'autres que lui ont eu l'honneur d'apporter les consolations suprêmes à Marie-Antoinette.

L'histoire des secours religieux donnés à la Reine est si extraordinaire que, bien des fois, on l'a traitée de roman ; ceux, cependant, qui l'ont racontée paraissent dignes de foi, et le prêtre, qui aurait été, en la circonstance, l'envoyé de Dieu, mourut entouré d'une telle vénération qu'on hésite à mettre en doute le récit qu'il a couvert de son autorité. En suivant ce récit nous évoquerons l'étonnante aventure...

Marie-Antoinette, déférée au Tribunal révolutionnaire, a été ramenée à la Conciergerie, le 2 août 1793, à deux heures du matin ; elle laissait au Temple ses enfants et Madame Élisabeth, qu'elle ne devait plus revoir. Dès cet instant son sort était fixé et il n'y avait plus d'illusion à se faire : à plus ou moins bref délai, elle subirait le même sort que Louis XVI.

Dans les milieux royalistes on savait l'immense joie qu'avait été pour le Roi l'assistance à ses derniers moments d'un prêtre insermenté... Maintenant, on n'osait songer à pareil bonheur pour la Reine : seuls, les jureurs pouvaient encore se montrer, — et combien timidement ! — les réfractaires, pourchassés, étaient contraints à une retraite absolue, risquant la mort à chaque instant... Malgré tout, certains attendaient un miracle de la Providence, faisaient même des neuvaines dans ce but... Nul ne se doutait que le miracle allait se réaliser.

La Reine a été enfermée dans l'ancienne chambre du Conseil qui, avant elle, était occupée par Custine, — une pièce du rez-de-chaussée, assez vaste, ne recevant le jour que d'une fenêtre basse, presque au niveau de la cour des femmes.

Le lendemain de cette incarcération, le 3 août, M. Emery est, à son tour, transféré à la Conciergerie, venant des Carmes ; tout de suite, il apprend la présence de Marie-Antoinette et ne tarde pas à pouvoir correspondre avec elle : s'il ne trouve pas le moyen de l'approcher, il parvient du moins à lui faire remettre un billet laconique, ainsi conçu :

«Préparez-vous à recevoir l'absolution ; aujourd'hui, à minuit, je serai devant votre porte et je prononcerai sur vous les paroles sacramentelles...»

À l'heure dite, en effet, le prêtre peut descendre de sa chambre, située à l'étage supérieur, s'approcher du cachot de la Reine et, à travers la porte, l'entendre soupirer, s'entretenir quelques instants avec elle, lui donner enfin l'absolution, — après quoi il s'éloigne, sans être inquiété.

La chose, sans doute, semble étrange, mais le supérieur de Saint-Sulpice, à la parole duquel on doit ajouter foi, racontera lui-même, plus tard, ce ministère, et nous verrons du reste de quelles libertés très grandes il jouissait dans les geôles où il devait passer.

Nul cependant, au dehors, ne soupçonnait que le sacrement de la Pénitence eût été, si opportunément, apporté à la détenue, de l'intérieur même de la prison. De pieux fidèles songeaient, de leur côté, à lui obtenir ce réconfort, peut-être aussi celui, plus précieux encore, de la Sainte Eucharistie.

Ici entrent en scène Mlle Fouché et l'abbé Magnin, — deux figures comme on en trouve seulement dans les périodes de profond bouleversement social.

II

Ancien directeur au petit séminaire d'Autun, M. Magnin, alors âgé d'une trentaine d'années, s'était réfugié à Paris, après avoir refusé le serment, et avait trouvé asile chez Mlle Fouché, une orléanaise d'excellente famille, qui habitait avec sa sœur, rue des Arcis, presque en face l'église Saint-Merri, — dans ce vieux quartier où survit tant de passé et qui disparaît peu à peu, maintenant, sous la pioche des démolisseurs.

Aussi pieuses que royalistes, ces saintes filles ne cessaient de se dévouer pour les deux causes qui leur étaient chères et, au péril de leur vie, elles secouraient prêtres réfractaires et aristocrates traqués, les cachant, les hébergeant, les aidant à fuir.

Pour exercer son ministère, M. Magnin avait entièrement transformé sa personnalité : on ne le connaissait plus que sous le nom de citoyen Charles, — un bon patriote, fripier de son état, qui parcourait, sans souci de la police, les rues de la capitale, en achetant et vendant de vieux habits : ainsi pénétrait-il aisément dans les demeures chrétiennes où, impatiemment attendu, il apportait les sacrements ; la Conciergerie elle-même lui avait ouvert ses portes : sans méfiance, à moins que ce ne fût grâce à une certaine complicité, on l'y laissait circuler, sous prétexte de pratiquer son commerce auprès des détenus. Cette circonstance allait donner à Mlle Fouché l'idée d'introduire le prêtre auprès de Marie-Antoinette.

La sainte fille était, comme tant d'autres autorisée à visiter parfois des prisonniers, parents ou amis, et elle s'était liée avec les concierge Richard, — braves gens au demeurant, malgré les fonctions qu'ils occupaient, compatissants à leurs pensionnaires, disposés à leur rendre service et à alléger leur peine.

À cette date, le régime des maisons de détention n'était pas encore bien sévère et, pour la Reine seulement, on s'était avisé d'un surcroit de précautions, inusité jusqu'alors : jour et nuit des gendarmes veillaient sur elle, deux ne quittaient jamais sa cellule, strictement verrouillée, où, seuls, avaient le droit de pénétrer les commissaires de la Commune, le concierge, son épouse, leur servante, Rosalie Lamorlière, et une autre femme chargée spécialement des soins à donner à la prisonnière.

Un jour, — vraisemblablement dans la seconde quinzaine d'août, — Mlle Fouché, sa visite terminée, reste à bavarder avec Richard. Brusquement, elle demande au geôlier :

— Ne me serait-il pas permis de voir la Reine ?

Un «non» absolu est la première réponse, mais la demoiselle insiste :

— Impossible ! absolument impossible ! répète Richard.

Au son de la voix, cependant, la requérante «croit entendre que cet arrêt n'est pas définitif», que, par quelque moyen, ce «non» pourrait bien devenir un «oui», — et, tentatrice, elle présente à l'homme quelques pièces d'or apportées à cet effet.

À cette vue, le courage du concierge faiblit : très bas, après s'être assuré que nul n'écoute, il murmure :

— Écoutez-moi bien !... Quatre gendarmes sont préposés à la garde de la prisonnière... Il y en a deux qui sont des diables, deux autres sont de bons enfants. Ils se relèvent à minuit... Venez à minuit et demi, et nous verrons...

Mlle Fouché n'en demande pas davantage. Radieuse, elle rentre rue Saint-Merri et annonce la grande nouvelle à M. Magnin :

— Je parviendrai auprès de la Reine !

À l'heure dite, l'intrépide femme court au rendez-vous ; le prêtre a tenu à l'accompagner, car les nuits du Paris révolutionnaire ne sont pas sûres et fréquentes sont les patrouilles qui, impitoyablement, arrêtent les promeneurs.

Sans encombre pourtant, tous deux arrivent au pont au Change, au bout duquel, à droite, les tours de l'Horloge, de César, d'Argent et Bonbec dressent leurs silhouettes sinistres. Par la rue de la Barillerie, ils pénètrent dans le Palais : Richard a tenu parole ; il ouvre la porte de la geôle et, silencieusement, Mlle Fouché, seule, y entre.

À pas de loup, — car tout semble dormir dans l'immense bâtisse, — elle suit le concierge : les guichets successifs sont franchis, un couloir humide est parcouru, à l'extrémité duquel un huis bas apparait, chargé de serrures et de verrous.

C'est là qu'est enfermée la Reine.

Celle-ci a certainement été avertie, car elle ne paraît pas surprise en apercevant cette inconnue qui vient près d'elle, à pareille heure... Mlle Fouché, au premier instant, est muette d'émotion : Marie-Antoinette a gardé toute sa majesté, malgré ses cheveux blanchis, ses joues creuses, son teint flétri, et elle paraît aussi à son aise qu'à Versailles, dans le cadre de ce réduit où les murs de pierre grise suintent, où il n'y a comme mobilier qu'un lit de sangle, un vieux fauteuil de paille, deux chaises, une petite table, une cuvette de propreté et où, pour toute tenture, on ne voit que le rideau qui sépare la malheureuse de ses deux gendarmes.

Au bout d'un moment, la visiteuse reprend ses esprits. Aussi simplement que possible, elle dit les motifs qui amènent là une Française, une chrétienne ; elle offre quelques provisions qu'elle a apportées ; elle va, pour donner confiance, jusqu'à proposer de manger la première... La Reine, cependant, reste impassible, ne répond rien, refuse d'accepter quoi que ce soit.

À la fin seulement, comme la bonne fille, avant de se retirer, demande la permission de revenir, une réponse glaciale tombe des lèvres décharnées :

— Comme vous voudrez !...

Dehors, sortie de la Conciergerie, Mlle Fouché retrouve M. Magnin qui l'attend dans un coin obscur de la cour de Mai. Ensemble, dans la nuit, ils rentrent vite rue Saint-Merri.

Bientôt la tentative est renouvelée... Cette fois encore, Mlle Fouché seule est introduite auprès de Marie-Antoinette... Dans l'intervalle, celle-ci a réfléchi, a été touchée des accents de la visiteuse, a repoussé les soupçons qui l'avaient d'abord effleurée. Son accueil est moins froid, presque aimable. Mlle Fouché se hasarde alors à brusquer les choses :

— Madame, dit-elle, la disposition des esprits est telle qu'il ne vous est plus permis de concevoir la moindre espérance. La religion seule peut vous offrir ses dernières consolations, et c'est pour vous les procurer que j'ai osé me présenter devant vous. Si vous acceptez ce que je vous propose, j'ai la confiance de vous mettre en rapport avec un prêtre catholique non assermenté. Que Votre Majesté daigne me répondre, je ne négligerai rien pour la servir.

L'effet de ces paroles est immédiat : la Reine se jette dans les bras de Mlle Fouché, l'embrasse, lui dit sa gratitude... Une appréhension, toutefois, lui vient :

— Vous connaissez donc un prêtre qui ne soit pas jureur ?

Rassurée sur ce point, Marie-Antoinette n'exprime plus que sa joie : il est entendu que, la prochaine fois, M. Magnin viendra. Il est même convenu que, si l'ecclésiastique déplaisait, un simple signe suffirait, et il se retirerait.

La difficulté maintenant est de faire passer le prêtre... Il est connu de Richard, puisqu'il vient journellement à la prison pour son soi-disant commerce de vieux habits, mais c'est une bien autre chose de l'introduire auprès de celle qui ne doit voir nul étranger...

À force d'insister, à l'aide aussi certainement d'argent sonnant et trébuchant, Mlle Fouché finit pas persuader le digne concierge... Que M. Magnin se présente, il sera admis.

Quelques jours plus tard, c'est chose faite : la Reine causera avec le prêtre pendant une heure et demie... L'entretien s'achèvera sur des larmes «de bonheur et de reconnaissance».

III

Cette première rencontre s'est si bien passée que Richard n'élève plus aucune objection à ce qu'elle se renouvelle : à plusieurs reprises, M. Magnin peut donc revoir la Reine, la confesser, lui donner même la Sainte Communion ; Mlle Fouché, de son côté, continue ses visites, apportant à la détenue des fruits, du pain de seigle, des friandises, du linge fin qui remplacera la toile grossière fournie par la Nation.

Quelques royalistes sûrs, Mme de Quélen, mère du futur archevêque de Paris, notamment, ont été mis dans la confidence et chargent la messagère d'offrir des robes à Marie-Antoinette : on y renonce seulement dans la crainte d'attirer l'attention des commissaires qui, chaque jour, pénètrent dans le cachot. Les sœurs de la Charité de Saint-Roch, la supérieure, sœur Julie, et son assistante, sœur Jeanne, feront seulement accepter à l'ex-souveraine des jarretières en élastique et des bas très chauds en filoselle de soie grise fourrés, — car, dans l'affreux cachot, le froid, malgré la saison, est glacial...

La Reine serait heureuse de profiter de ces intermédiaires pour envoyer de ses nouvelles à ceux qui lui sont chers, mais elle n'ose pas écrire, car, si sa lettre était découverte, ce serait sûrement la mort pour son détenteur...

Elle retrouve cependant un petit coffret d'ébène qui, par inadvertance, a échappé aux perquisitions successives ; ce coffret renferme une tasse de porcelaine avec des bords en argent ; une nuit, elle le confie à Mlle Fouché, en lui disant :

— Remettez, s'il vous est possible, ce dernier souvenir à Madame Royale ; et si ces temps malheureux ne vous permettent pas de le faire parvenir à ma fille, je vous donne cette tasse, gardez-la, en mémoire de moi.

C'est alors, au début de septembre, que se produit un événement qui semble devoir mettre fin à ces visites si consolantes.

Le 3 septembre, un gentilhomme, M. de Rougeville, a été introduit auprès de la Reine, par l'officier municipal Michonis ; au cours de l'entrevue, il a négligemment laissé tomber un œillet, au cœur duquel était dissimulé un billet, où il donnait de vagues indications pour une évasion éventuelle ; Marie-Antoinette y a répondu par quelques mots tracés avec la pointe d'une aiguille sur un bout de papier.

Le gendarme Gilbert, à qui la pauvre femme a cru pouvoir se fier, l'a trahie ; l'affaire prend vite d'énormes proportions, le Comité de Sûreté générale y voit un grave complot ; à défaut de Rougeville insaisissable, Michonis et le ménage Richard sont arrêtés, un nouveau geôlier est mis à la Conciergerie, la surveillance se resserre, et la Reine, le 11 septembre, est transférée dans un autre cachot, plus profondément caché au cœur de la geôle, — une pièce minuscule, dont on a bardé la porte d'un système perfectionné de serrures et de verrous, et dont on a bouché presque hermétiquement les ouvertures, ne laissant subsister qu'un soupirail grillagé.

Quand Mlle Fouché et M. Magnin reviennent, espérant, comme à l'ordinaire, pénétrer auprès de la prisonnière, ils apprennent avec désespoir les changements survenus... Comment, désormais, continuer les chères visites ?

Dieu merci, le nouveau concierge, un nommé Brault, qui occupait précédemment le même emploi à la Force, n'est guère plus terrible que Richard : lui aussi est connu de Mlle Fouché ; elle n'a pas de peine à le mettre dans le secret et à le persuader de fermer les yeux, à l'exemple de son prédécesseur... Les entretiens peuvent donc reprendre sans tarder.

Grâce à Mlle Fouché, le geôlier se laisse attendrir en faveur de Marie-Antoinette ; comme elle lui montre combien la nouvelle cellule est plus humide que la dernière, il court chercher, dans un coin de grenier, une vieille tenture défraîchie, et il la cloue sur les parois ; quand les commissaires s'en aperçoivent, prêts à se fâcher, il leur répond :

— Citoyens, je réponds sur ma tête de la prisonnière... On pourrait, en parlant d'une voix haute, faire parvenir quelques phrases jusqu'à elle et recevoir ses réponses ; ce grossier tapis s'y opposera...

C'est alors que Mlle Fouché conçoit le projet de procurer à la Reine le bonheur d'assister à une messe célébrée dans son cachot... Après quelques velléités de résistance, Brault y consent :

— Tranquillisez-vous, lui dit-elle, il ne faut vous mettre en peine que de me faire avoir deux petits chandeliers ; nous aurons soin de tout le reste...

Les prêtres, à cette époque, obligés d'officier n'importe où et forcés de réduire au strict nécessaire les objets du culte, possédaient de minuscules calices d'argent ou d'étain se démontant, de minces missels in-18, des pierres d'autel portatives, juste assez larges pour recevoir le pied du vase sacré : tout cela se renfermait dans un sac à ouvrage et pouvait aisément être dissimulé dans une poche... M. Magnin s'en chargera et Mlle Fouché apportera une chasuble de simple taffetas, quelques linges d'autel, l'eau, le vin et deux bougies.

La Reine est prévenue ainsi que les deux gendarmes qui la gardent ; ceux-ci, les nommés Lamarche et Prud'homme, sont connus comme très sûrs, — de braves gens que la discipline et les nécessités de l'heure obligent à remplir un service pour lequel ils ne sont pas faits, et qui restent attachés à une religion désormais proscrite : non seulement ils fermeront les yeux, mais ils prendront part, avec joie, à une cérémonie dont, depuis trop longtemps, ils sont privés.

La Conciergerie voit donc, cette nuit-là, se dérouler le plus inattendu des spectacles, un spectacle qui, s'ils pouvaient le soupçonner, ferait écumer de rage les Hébert, les Chaumette, les Chabot, les Clootz, les Momoro, ces fous qui croient abolies à jamais les croyances du passé.

La petite table de bois blanc à été transformée en autel, deux lumières tremblotantes éclairent la face pâle du prêtre, dont la voix va faire descendre Notre-Seigneur dans l'hostie ; derrière, perdus dans l'ombre, Marie-Antoinette, Mlle Fouché, les deux soldats sont agenouillés suivant, sans en rien perdre, les gestes et les paroles liturgiques, puis, quand arrive l'instant de la communion, la Reine, la première, s'approche de la Sainte Table, puis, c'est le tour de Mlle Fouché et, les derniers, très humblement, les gendarmes reçoivent leur Dieu.

Nul ne s'en est douté, les voûtes du cachot garderont leur secret, et, la cérémonie finie, tandis que M. Magnin et sa compagne regagnent leur logis, Marie-Antoinette, restée seule avec ses gardiens, aura de longues heures pour prier Celui qui lui donnera la force de gravir, jusqu'au bout, son calvaire.

IV

Octobre est venu... M. Magnin, tombé gravement malade, a dû interrompre ses visites à la geôle. Mlle Fouché a pu cependant obtenir de Brault qu'un prêtre vendéen, M. Cholet, fût autorisé à le remplacer ; à deux reprises, celui-ci a apporté la communion à la Reine ; le 12, il l'a vue pour la dernière fois... À cette date, la sainte fille, qui a tant fait pout consoler la détenue, est partie pour Orléans où l'appelaient des affaires de famille.

Brusquement, presque sans qu'on s'y attende, le surlendemain 14, à huit heures du matin, le procès commence, — ce procès parfois ridicule, souvent odieux, toujours tragique, dont tant de récits ont retracé la physionomie.

Sur la sellette du Tribunal révolutionnaire, l'accusée est redevenue souveraine : dans sa simple robe noire, sous le bonnet de linon, que recouvre en partie le voile de deuil et d'où s'échappent les mèches de ses cheveux blanchis, elle se montrera la vraie fille de Marie-Thérèse, la veuve pleine de majesté de Louis XVI ; malgré son épuisement elle a repris toute son énergie, jamais sa présence d'esprit n'a été plus grande : elle a riposte à tout, et ne peut être prise en défaut par le président Hermann, piètre robin sans envergure.

Son seul souci est de ne rien dire qui puisse charger ceux qui lui ont été fidèles, et quand Hébert lance contre elle d'ignobles accusations, elle ne leur oppose qu'un silence suprêmement dédaigneux, puis, comme un juré insiste, elle répond sur un tel ton que l'assistance entière en est ébranlée ; elle n'écoute même pas le réquisitoire emphatique de Fouquier-Tinville ; elle ne sortira de cette attitude indifférente que pour remercier, avec une effusion émue, Chauveau-Lagarde de l'effort qu'il a fait pour la sauver.

Après quarante-quatre heures de débats presque ininterrompus, au terme de la seconde nuit, le mercredi 16 octobre, le verdict inexorable est rendu, après quoi la Reine est ramenée à la Conciergerie... Triomphant, le juré Trinchard peut écrire à son frère ce joyeux billet qu'ont conservé les Archives et dont nous rectifions seulement l'orthographe fantaisiste :

«Je t'apprends, mon frere, que j'ai été un des jurés qui ont jugé la bête féroce qui a dévoré une grande partie de la République, celle que l'on qualifiait ci-devant de reine.»

La «bête féroce», pendant ce temps, se prépare à la mort... Mlle Fouché, qui doit précisément rentrer aujourd'hui d'Orléans et ignore tout du drame, n'a plus, depuis quelques jours, donné signe de vie ; M. Magnin, encore malade, n'a pas reparu ; M. Cholet lui-même s'est heurté sans doute aux consignes plus sévères.

Marie-Antoinette est donc, à juste titre, en droit de se croire abandonnée, et cela expliquerait le passage de son «testament», sur lequel on se base pour affirmer qu'elle n'a communiqué avec aucun prêtre réfractaire ; on peut penser aussi qu'elle l'écrivit, sachant qu'il serait lu, et voulant qu'aucun soupçon n'effleurât ceux qui s'étaient dévoués pour elle.

Malgré l'interdiction donnée, Brault, une fois de plus, s'est laissé fléchir et a consenti à donner à la condamnée du papier, une plume, de l'encre et un peu de lumière.

À l'instant de quitter ce monde, la pensée de l'infortunée s'en va vers ceux qu'elle laisse derrière elle : son fils, sa fille, Madame Élisabeth ; c'est à celle-ci qu'elle adresse ses suprêmes recommandations, lettre sublime, pleine de sérénité, où elle formule, en ces termes, sa foi, sa contrition, son espérance :

«...Je meurs dans la religion catholique, apostolique et romaine, dans celle de mes pères, dans celle où j'ai été élevée et que j'ai toujours professée, n'ayant aucune consolation spirituelle à attendre, ne sachant pas s'il existe encore ici des prêtres de cette religion, et même le lieu où je suis les exposerait trop, s'ils y entraient une fois.

«Je demande sincèrement pardon à Dieu de toutes les fautes que j'ai pu commettre depuis que j'existe. J'espère que, dans Sa bonté, Il voudra bien recevoir mes derniers vœux, ainsi que ceux que je fais depuis longtemps pour qu'Il veuille bien recevoir mon âme dans Sa miséricorde et Sa bonté.»

Et, après des adieux déchirants, elle terminait sur cette protestation de catholique fidèle :

«Comme je ne suis pas libre dans mes actions, on m'amènera peut-être un prêtre, mais je proteste ici que je ne lui dirai pas un mot et que je le traiterai comme un être absolument étranger...»

De fait, elle a à peine achevé sa lettre que M. Girard, le vicaire épiscopal de Gobel, se fait annoncer.

— Voilà, dit le geôlier, un curé de Paris qui demande si vous voulez vous confesser.

— On entend la Reine murmurer tout bas :

— Un curé de Paris !... il n'y en a guère...

Le prêtre s'est avancé ; il la salue et, respectueusement, lui offre ses services :

— Voulez-vous, Madame, que je vous accompagne ?

Elle n'ose le repousser brutalement et répond :

— Comme vous voudrez, Monsieur.

Mais, malgré l'insistance de l'aumônier, elle refuse absolument le sacrement de Pénitence qu'il lui offre.

L'ancien curé de Saint-Landry ne peut se résigner à cet échec ; espérant encore la convaincre, il imagine cet argument :

— Mais, Madame, que dira-t-on, lorsqu'on saura que vous avez refusé les secours de la Religion dans ces suprêmes moments ?

La riposte est immédiate :

— Vous direz aux personnes qui vous en parleront que la miséricorde de Dieu y a pourvu !

Et elle lui tourne le dos... Voyant qu'il est inutile d'insister, M. Girard se retire.

Quelques heures vont encore s'écouler avant le grand départ. Marie-Antoinette prendra un peu de repos, acceptera un bol de bouillon que lui apportera Rosalie Lamorlière, puis, aidée de celle-ci, elle changera de linge et revêtira un déshabillé blanc, en se dissimulant de son mieux derrière son lit, pour n'être pas vue de l'officier de gendarmerie qui, depuis la condamnation, ne l'a pas quittée et refuse de se détourner pendant cette toiletté.

Elle jette encore sur ses épaules un fichu de mousseline, noue une faveur à son poignet, ôte les barbes noires qui recouvrent son bonnet de linon et, dans un dernier geste de coquetterie, lisse ses pauvres boucles décolorées.

Depuis cinq heures, le rappel est battu dans Paris, mais, au fin fond de cette geôle, aucun bruit ne pénètre ; dehors, pourtant, autour du Palais, sur le parcours que doit suivre le cortège, sur la place de la Révolution, la force armée est sur pied, comme neuf mois auparavant, pour Louis XVI.

À onze heures seulement, la Reine sortira du greffe, où le bourreau a coupé ses cheveux et lié ses mains ; à la place habituelle, dans la cour de Mai, la charrette attend ; la victime y monte avec Sanson et ses aides, et M. Girard s'installe à ses côtés.

Fidèle à sa promesse, elle ne lui adressera pas la parole pendant tout le trajet, et c'est vainement qu'il lui fera ses exhortations. Assise très droite sur la, banquette, — telle que David la représentera dans son saisissant croquis, pris d'une fenêtre de la rue Saint-Honoré, — elle ira vers l'échafaud, impassible, très pâle, les pommettes seulement un peu rouges, les yeux secs, — ses pauvres yeux qui ont tant pleuré, injectés de sang, aux cils immobiles et roides.

Elle semble ne rien voir, — même pas le Christ d'ivoire que le prêtre élève devant elle... À peine un tressaillement anime-t-il ses traits, quand elle aperçoit la guillotine et, sur la gauche, les Tuileries, qui évoquent pour elle tant de souvenirs.

À midi un quart précis sa tête tombera, et, suivant le rite journalier, l'exécuteur la montrera au peuple, aux acclamations répétées de «Vive la République ! vive la Liberté !»

Son corps sera déposé, comme celui de Louis XVI, au cimetière de la Madeleine, et quand, le 18 janvier 1815, on en fera l'exhumation, on le reconnaîtra à quelques débris de vêtements, aux bas et aux jarretières élastiques qui avaient, suivant le récit de M. Magnin, été donnés par les sœurs de la Charité de Saint-Roch.

V

M. Magnin passera le reste de la Terreur sans être inquiété. Nous le retrouverons bientôt, toujours marchand d'habits, continuant son dangereux apostolat dans Paris, assistant les prisonniers, accompagnant secrètement les condamnés à la guillotine : il poussera même l'habileté, afin de mieux faciliter ses démarches, jusqu'à se faire passer pour le fiancé de la fille d'un geôlier. Il ne cessera pas un jour de dire la messe ; il la célébrera ici ou là, dans l'appartement de pieux fidèles heureux d'obtenir cet honneur, dans la chapelle des Dames Anglaises de la rue des Fossés-Saint-Victor, où le culte sera maintenu pendant toute la Terreur, souvent enfin, rue Neuve-des-Capucines, dans une maison où logeait le fameux jacobin Gracchus Babeuf.

Il lui arrivera là, certain jour, — s'il faut en croire une tradition de sa famille — une étrange aventure. Tous les assistants étaient déjà réunis, habitants du logis ou voisins accourus, et M. Magnin, revêtu de ses ornements, n'attendait plus que le servant de messe pour monter à l'autel...

Comme cet homme tardait à arriver, on chargea un enfant de l'aller chercher à l'étage inférieur... Le petit se trompa de porte et frappa chez Babeuf.

— Tout le monde est là-haut, lui dit-il, on vous attend... Venez servir la messe !

Babeuf, sans un mot, se leva, suivit le messager, pénétra dans la chapelle improvisée et alla s'agenouiller auprès du prêtre.

On imagine aisément la frayeur des assistants en reconnaissant le farouche sans-culotte et leur stupeur en le voyant répondre, comme s'il n'avait jamais fait que cela de toute sa vie, aux prières dont M. Magnin, sans paraître ému, commençait la récitation.

La messe terminée, les fidèles n'osaient sortir, s'attendant à un esclandre de la part de Babeuf ; ils ne s'y décidèrent, tout tremblants, qu'en voyant l'homme aider le prêtre à retirer ses ornements.

«Quand ils furent seuls, racontait encore, ces dernières années, une petite nièce de M. Magnin, Babeuf dit à mon grand-oncle de n'avoir aucune inquiétude. Il garderait toujours le silence sur la scène dont il venait d'être le témoin. Comme l'ecclésiastique lui disait sa surprise d'avoir constaté qu'il avait parfaitement servi la messe, celui-ci lui apprit qu'il avait été enfant de chœur dans son enfance... La conversation se poursuivit encore un long moment, mais, de la suite, mon grand-oncle n'a jamais rien répété...»

M. Magnin, à la fin de la Terreur, se réfugia à Versailles. Il avait, jusque-là, continué à habiter chez Mlle Fouché, et il lui arrivait de se promener avec elle ; une fois qu'ils passaient ensemble sur les quais, elle aperçut de loin, venant à leur rencontre, un homme mince, élégamment vêtu, et la vieille demoiselle, repoussant son compagnon, lui murmura :

— Éloignez-vous !... voici Robespierre auprès du pont...

Puis elle s'avança négligemment, en faisant mine d'examiner les livres étalés en plein air sur le parapet.

Le dictateur, qui la connaissait, l'aborda et lui demanda si elle cherchait quelque chose.

— Non, dit-elle, je regarde si rien ne me tenterait... Alors Robespierre se mit aussi à examiner les volumes; ayant trouvé un ouvrage en trois tomes, intitulé : Le Printemps d'une jolie femme, il l'acheta et en fit cadeau à Mlle Fouché, en ajoutant :

- Tenez ! cela vous conviendra tout à fait.

La plaisanterie était d'un goût douteux, car la personne était rien moins que jolie, mais Robespierre ne dédaignait pas parfois de railler... Ils se dirent au revoir et reprirent chacun leur promenade. M. Magnin ne rejoignit qu'un peu plus loin Mlle Fouché.

Attaché à la paroisse de Saint-Roch, après la Révolution, le prêtre devra, en 1816, à la protection de la duchesse d'Angoulême, de devenir curé de Saint-Germain-l'Auxerrois, qui était la paroisse de la Cour. La princesse avait su, dès 1804, le rôle joué par lui auprès de sa mère, et elle avait reçu alors, par l'intermédiaire de la princesse de Tarente, la tasse qu'avait pieusement conservée Mlle Fouché.

Ce ne sera qu'en 1824 qu'une brochure du comte de Robiano divulguera, d'après les souvenirs de Mlle Fouché, encore existante à cette date, l'histoire qu'on vient de lire ; pris à parti par un ancien confrère dévoyé, Lafont d'Aussonne, traité de menteur, accusé d'avoir tout imaginé, M. Magnin se vit contraint de sortir de la réserve qu'il s'était imposée jusqu'alors.

Une longue déclaration, très circonstanciée, fut écrite par lui en 1825 et présentée à Charles X, à la Dauphine et à l'archevêque de Paris ; en même temps, du haut de la chaire, à l'issue des vêpres, il protesta contre les imputations dont il était l'objet, rapporta les faits, puis, «se tournant vers l'autel, éleva les mains et affirma devant Dieu que tout ce qu'il venait de dire était la pure vérité».

Vénéré dans sa paroisse, M. Magnin devait conserver sa cure jusqu'en 1837 : en opposition avec le gouvernement de Juillet, il donna, à ce moment, sa démission, pour permettre la réouverture de son église, fermée depuis février 1831, à la suite de troubles suscités par un service célébré à la mémoire du duc de Berry. Il mourra, très vert encore, presque sans infirmités, le 12 janvier 1843, à l'âge de quatre-vingt-trois ans, instituant comme légataire universelle la société des Missions Étrangères. Ses obsèques seront célébrées à Saint-Germain-l'Auxerrois et suivies par une foule de fidèles attachés à leur ancien pasteur.

Son portrait est encore conservé dans la sacristie de la vieille église parisienne, et, en voyant cette belle tête ascétique, encadrée de cheveux blancs, tout éclairée de grands yeux profonds qui regardent très droit, on ne peut croire qu'un tel prêtre ait été un imposteur.

Le souvenir de la messe, dite en octobre 1793 à la Conciergerie, est perpétué par un tableau, datant de la Restauration et conservé, à la prison même, dans la salle des Girondins...

Ajoutons enfin que, suivant Lenôtre, les deux gendarmes, Lamarche et Prud'homme, ayant communié avec Marie-Antoinette, auraient été condamnés à mort par la Commission militaire, après l'insurrection de prairial an II (mai 1795).

Nous ignorons à quelle date disparut Mlle Fouché.

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MessageSujet: Marie-Antoinette - de Versailles à l'échafaud    Marie-Antoinette - 1793 - Page 4 EmptyMer 4 Juin 2014 - 18:05

Marie-Antoinette - de Versailles à l'échafaud :

https://www.dailymotion.com/video/xq77u7_marie-antoinette-de-versailles-a-l-echafaud_school

Bonne écoute !    queen

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MessageSujet: Re: Marie-Antoinette - 1793   Marie-Antoinette - 1793 - Page 4 EmptyDim 17 Aoû 2014 - 20:14

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MessageSujet: Re: Marie-Antoinette - 1793   Marie-Antoinette - 1793 - Page 4 EmptyMar 28 Oct 2014 - 20:44

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MessageSujet: Re: Marie-Antoinette - 1793   Marie-Antoinette - 1793 - Page 4 EmptyMar 28 Oct 2014 - 20:53

David dessinant Marie-Antoinette conduite à l'échafaud : une très belle découverte, Piotr  queen

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MessageSujet: Médaille   Marie-Antoinette - 1793 - Page 4 EmptyLun 17 Nov 2014 - 22:21

Une médaille relative à l'exécution, récemment vendue chez CGB (numismate rue Vivienne à Paris):

http://www.cgb.fr/marie-antoinette-reine-de-france-medaille-br-48-mort-de-la-reine-marie-antoinette,v19_1139,a.html

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MessageSujet: Re: Marie-Antoinette - 1793   Marie-Antoinette - 1793 - Page 4 EmptyMer 28 Jan 2015 - 21:17

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MessageSujet: Re: Marie-Antoinette - 1793   Marie-Antoinette - 1793 - Page 4 EmptyMer 28 Jan 2015 - 22:24

Curieux.
Sur la médaille ,le nez me plait moins que sur lepostsuivant? Marie-Antoinette - 1793 - Page 4 532989
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MessageSujet: Re: Marie-Antoinette - 1793   Marie-Antoinette - 1793 - Page 4 EmptySam 7 Fév 2015 - 20:38

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MessageSujet: Re: Marie-Antoinette - 1793   Marie-Antoinette - 1793 - Page 4 EmptyMar 28 Avr 2015 - 16:44

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MessageSujet: Re: Marie-Antoinette - 1793   Marie-Antoinette - 1793 - Page 4 EmptyVen 17 Juil 2015 - 22:36

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MessageSujet: Re: Marie-Antoinette - 1793   Marie-Antoinette - 1793 - Page 4 EmptyMer 14 Oct 2015 - 6:05

Moulage de Marie-Antoinette ( Aussi peut servir à Meryl Streep )  Marie-Antoinette - 1793 - Page 4 472784


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MessageSujet: Visage Marie-Antoinette   Marie-Antoinette - 1793 - Page 4 EmptyJeu 15 Oct 2015 - 15:33

Ce moulage de la tête de Marie-Antoinette relève sans nul doute de la supercherie car le visage qu'il représente est à des années lumière du visage réel de la reine dont on peut se faire une idée précise en admirant les magnifiques et fidèles tableaux qu'a fait d’elle Elisabeth Vigée-Lebrun,la plus talentueuse et la plus célèbres portraitiste de son temps.D'ailleurs,Marie-Antoinette,pourtant très exigeante appréciait beaucoup cette artiste et se montrait fort satisfaite de son travail pictural.Par ailleurs,la reine avait un front haut et légèrement bombé que l'on ne retrouve absolument pas sur cette représentation.
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MessageSujet: Re: Marie-Antoinette - 1793   Marie-Antoinette - 1793 - Page 4 EmptyMer 11 Nov 2015 - 9:10

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