Les plots médiévaux de Croissy-sur-Seine - Yvelines

Bonjour Mercattore,

Ne servaient-ils pas à attacher les condamnés au bûcher lors de leur mise à mort ?

Justement, je ne sais pas. C'est pour cela que je poste la photo.

Je n'ai aucune idée.

peut être tout bêtement des meules ? pour le grain ?mais je ne vois pas le rapport avec la légende de la photo ! un socle pour un gibet ? la pendaison était courante , à l'époque ... ou alors , une base dans laquelle auraient été fixé les poteaux sur lesquels étaient attachés les condamnés au bûcher ? peut être y aurait il moyen de savoir en essayant de se renseigner de quelle région sont ces vestiges ...

j' ai retrouvé la commune. C'est Croissy-sur-Seine, dans les Yvelines.

Le site encyclopédique W........ ((pas bien fiable souvent) indique que ce sont des éléments de gibet, période Louis XIII/XIV.

Je vais voir si des gibets pouvaient comporter ce genre de pièces circulaires.

Pas grand chose sur les différente formes de gibets, à part celui de Montfaucon, à proximité de Paris.

c'est bien l'horreur dont victor hugo parlait dans " notre dame de paris " ?

Oui, C'est vrai, je crois qu'il même qu'il en a fait un dessin à l'encre ou approchant, mais je ne l'ai pas retrouvé.

probablement des montants de bois de section carrée venaient se loger dans ces rond de pierre , destinés à assurer la base ...quant à montfaucon ... beurk ! je crois me souvenir que victor hugo avait écrit que les corps restaient sur place longtemps avant d'être " balancés " dans une fosse commune ! ceci devant avoir un impact psychologique incontestable ... j'imagine que l'endroit devait être desert aux alentours ... affreux , ce truc !

Souvenez-vous de la « ballade des pendus » de Villon ...

Montfaucon, en service de la fin du XIIIe siècle jusqu'à 1760 environ, était le plus grand gibet de France : on pouvait y accrocher une soixantaine de corps. Rappelons que ce n'était pas un lieu de supplice à proprement parler (même si parfois, on y pendait des vivants, tels que Enguerrand de Marigny en 1315) mais ce qu'on appelle les "fourches patibulaires". On y mettait les cadavres des suppliciés jusqu'à complète putréfaction (même ceux des décapités, dans ce cas, on les suspendait par les aisselles).

Le gibet donc servait d'avertissement dissuasif au passant : la ville qui possédait ces "fourches" savait employer la haute justice.

Le nombre de piliers des gibets variait en fonction de l'importance du seigneur local : si le banneret n'avait droit qu'à deux piliers, le baron pouvait en avoir quatre, le comte six, le duc huit... Le roi pouvait bien sûr en posséder tant qu'il en voulait, d'où la construction de Montfaucon, en maçonnerie qui plus est, alors que la plupart des autres gibets étaient en bois.

L'endroit, loin d'être désert, pullulait de fripouilles : apparemment, la puanteur et la présence affreuse de ces cadavres ne dissuadait pas les malfrats de séjourner dans les lieux, dans les tavernes les plus mal famées de la région. En général, ceux qu'on croisait le plus souvent vivants à Montfaucon, on finissait par les retrouver à leur tour au gibet... François Villon, même s'il n'a pas été pendu, était de ceux-là.

Enfin, précisons qu'il y avait quand même un supplice qui avait lieu à Montfaucon jusqu'au XVIe siècle environ : pour éviter de pendre les voleuses (qui, en se débattant au bout de la corde en haut d'un échafaud, auraient pu faire profiter la foule du spectacle de leurs cuisses nues), on les conduisait discrètement à Montfaucon, on les liait de la tête aux pieds et on les enterrait vivantes.

Oui, de fait, Yan3030, je suis d'accord, c'est affreux.

Bien intéressant votre post, Sywan. D'après plusieurs auteurs, notamment Firmin Maillard, Montfaucon aurait possédé deux gibets (l'un après l'autre bien sûr, mais je ne peux, de mémoire, distinguer les périodes de chacun.

En ce qui concerne l'enfouissement vivant il a également été pratiqué sur des femmes, vers l'emplacement actuel de la place d'Italie (ex barrière de Fontainebleau) probablement jusqu'au XIVème siècle.

A cette époque, cet emplacement ne dépendait pas de la juridiction royale et c'est une juridiction religieuse qui condamnait ces femmes, comme nombre d'abbayes qui avaient le droit de justice dans cette région.

Ces pierres rondes ressemblent beaucoup à des meules.

Pourquoi faire tailler des pierres de cette forme, pour les utiliser comme base de piliers ?. Ce n'est pas très logique, puisque au départ la pierre débitée au passe-partout était carrée.

Cela représente beaucoup de travail (j'ai un ami tailleur de pierre) pour les mettre en forme.

De plus, une pierre carrée sera beaucoup plus stable comme base de pilier. Peut-être s'agit-il de meules usées de récupération dont on a détourné l'usage, ou bien encore une erreur d'interprétation ?

Vos explications paraissent non dénuées de fondement, Michel.
La forme circulaire est effectivement troublante


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CROISSY-SUR-SEINE


Situation : rue des TILLEULS.