"L’art est le cordon ombilical qui nous rattache au divin" - Nikolaus Harnoncourt
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Sujet: Re: La prison de la Santé Ven 10 Juil 2015 - 21:51
L’entrée de la Santé. Au fond, les paniers à salade
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Sujet: Re: La prison de la Santé Ven 10 Juil 2015 - 22:13
L'entrée des parloirs
Un détenu vu de dos au parloir
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Sujet: Re: La prison de la Santé Sam 11 Juil 2015 - 15:38
Les fourgons cellulaires dans la cour d’entrée
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Sujet: Léon Lacombe Sam 11 Juil 2015 - 15:54
PREMIÈRES ÉVASIONS
Photographie anthropométrique, 1911
LÉON LACOMBE dit "LEONTOU", "LE CHIEN " Né le 12 avril 1885 à Aubin (Aveyron) - se suicide le 5 avril 1913
Fils d’un mineur et d’une trieuse de charbon de Decazeville, Léon Lacombe avait connu une enfance misérable et avait dû commencer à travailler très jeune. Révolté et devenu anarchiste il ne trouva bientôt plus de travail dans la région qu’il dut quitter à la suite d’un vol chez un cultivateur.
Militant individualiste en région parisienne, Léon Lacombe était recherché au début des années 1910 pour plusieurs meurtres et actions illégalistes. Ses papiers furent retrouvés par la police lors d’une perquisition à Asnières au domicile d’André De Bläsus et d’Anna Mahé.
Le 14 septembre 1912 avec trois autres compagnons il était interpellé en gare des Aubrais pour infraction à la police des chemins de fer. Il parvenait à s’enfuir, abattait le contrôleur qui le poursuivait et s’enfuyait sur la bicyclette de sa victime.
Le 1er novembre 1912 avec trois autres anarchistes il cambriolait le bureau de poste de Bezons (Seine-et-Oise) où le receveur était tué. Il se serait ensuite réfugié dans les locaux du journal L’Idée libre, passage de Clichy à Paris où son camarade Jules Erlebach dit Ducret avec lequel il avait préparé le cambriolage, officiait comme relieur et libraire. La police effectuait une perquisition le 8 novembre dans ces locaux, arrêtait trois personnes mais ne trouvait pas Lacombe.
Dans la nuit du 3 au 4 décembre 1912, se sentant traqué, il séquestrait Jules Erlebach, persuadé que ce dernier était un indicateur de police et l’avait trahi. Après l’avoir interrogé une partie de la nuit, il lui tirait une balle dans la gorge, le blessant très grièvement. Erlebach décédera des suites de cette blessure le 12 janvier 1913.
Léon Lacombe fut arrêté le 11 mars 1913 devant une baraque de lutteur lors d’une fête au Boulevard de la Villette. Il était porteur d’une bombe et de détonateurs. Lors de son interrogatoire il aurait reconnu l’attaque du bureau de poste de Bezons qu’il déclara avoir préparé avec Erlebach.
Incarcéré à la prison de la Santé, il parvenait le 5 avril lors d’une promenade à grimper sur le toit de la prison. Après avoir jeté des tuiles sur les gardiens et avoir parlementé avec son avocat Me Boucheron qui avait été appelé, il se précipita dans le vide après lui avoir dit adieu et avoir crié "Vive l’anarchie". Selon Le Journal de Genève, Lacombe avait déclaré à l’un de ses gardiens : "Vous ne m’aurez pas comme vous le croyez. Quand mon heure sera venue, je saurai disparaître. On ne me conduira pas à la guillotine".
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Sujet: Re: La prison de la Santé Mer 18 Nov 2015 - 14:49
Démolition / rénovation de la prison de la Santé. Impressionnant !
https://instagram.com/p/-OgdOFBPoG/
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Sébastien Aide non qualifié
Nombre de messages : 12 Age : 42 Date d'inscription : 07/02/2015
Sujet: Visite de la Prison de la Santé Mer 30 Mar 2016 - 20:16
Bonsoir, Je ne sais pas si ceci peut intéresser, le lien vous emmène vers une visite complète de la prison de la Santé à Paris.
Vous y trouverez entre autres des photos qui ont un lien direct avec la vie d'un condamne à mort et les derniers endroits qu'ils (elles?) veronts.
Perso j'ai trouvé cette visite assez intéressante. Bonne soirée les raccourcis! (pour la blague)
Le lien vers la gallerie photo: https://criminocorpus.org/fr/musee/la-maison-darret-de-la-sante-une-prison-dans-paris/scenes-de-la-vie-carcerale/?start=0
Lien vers la visite virtuel de la Santé: https://criminocorpus.org/fr/musee/la-sante/rez-de-chaussee
Sébastien Aide non qualifié
Nombre de messages : 12 Age : 42 Date d'inscription : 07/02/2015
Sujet: Re: La prison de la Santé Mer 30 Mar 2016 - 20:19
J'ai également trouvé ce site tres interessant: https://criminocorpus.org/fr/recherche/?q=guillotine
Detail:
Présentation de la plateforme Criminocorpus Criminocorpus est une plateforme francophone de publication scientifique en ligne sur l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Elle est composée de trois sites liés :
la PLATEFORME (ici) propose des instruments de recherche, des chronologies, des documents sources, des expositions, des liens directs aux articles de la revue hypermédia et du blog. la REVUE hypermédia. Francophone et plurilingue, elle publie des articles rassemblés en dossiers thématiques sur le portail revues.org le BLOG présente l’actualité de l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Il accueille également les travaux d'équipes de recherche (Grhis-Justice, Corpus justice, ANR Sciencepeine...) Criminocorpus est présent sur Facebook et Twitter
La plateforme Criminocorpus est éditée depuis septembre 2015 par le CLAMOR. Centre pour les humanités numériques et l'histoire de la justice (UMS 3726 CNRS - ministère de la Justice)
Filomatic Monsieur de Paris
Nombre de messages : 898 Age : 61 Localisation : 102 Dijon-Longvic Emploi : Spécialiste Cascadeur. Date d'inscription : 06/07/2012
Sujet: L'insalubrité de la Santé Sam 26 Nov 2016 - 19:40
Visitez la Santé, sans aller comme criminels....
Commencez le Tour ici : http://www.francetvinfo.fr/skin/projects/html/prison-sante/
Adelayde Admin
Nombre de messages : 5716 Localisation : Pays d'Arles Date d'inscription : 02/03/2009
Sujet: Re: La prison de la Santé Sam 26 Nov 2016 - 21:19
Impressionnant...
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CARNIFEX Admin
Nombre de messages : 1747 Age : 51 Localisation : Angers(Maine et Loire) Emploi : Justice Date d'inscription : 20/02/2006
Sujet: Re: La prison de la Santé Dim 27 Nov 2016 - 18:01
Effectivement.
Surtout celle-ci:
Merci pour cette trouvaille, Filomatic!
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mercattore Exécuteur cantonal
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Sujet: Re: La prison de la Santé Jeu 28 Mar 2019 - 15:18
[quote="Invité"]
8 mai 1978. Évasion de Jacques Mesrine, François Besse et Carman Rives. Ce dernier vient d’être abattu par un gardien. Il git à l’angle des rues de la Santé et Jean Dolent (au pied du personnage central). (On remarque une plaque en mémoire de dix-huit résistants communistes exécutés dans la prison de 1941 à 1944, neuf par la guillotine, neuf par fusillade).
Replacement d'image disparue
Dernière édition par mercattore le Mer 3 Avr 2019 - 12:02, édité 5 fois
mercattore Exécuteur cantonal
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Sujet: Re: La prison de la Santé Jeu 28 Mar 2019 - 15:34
[quote="Invité"]
Vue aérienne de la prison (2010. Document Boris Horvat / AFP).
Replacement d'image disparue
Grand ovale noir : Entrée de la Santé (rue de la Santé) Petit ovale : parage où s'effectuaient "publiquement" les exécutions capitales, bd Arago.
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mercattore Exécuteur cantonal
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Sujet: Re: La prison de la Santé Mer 3 Avr 2019 - 12:29
Les exécutions capitales à la Santé (1909-1972)
1909-1939. Elles se déroulèrent à l’extérieur de la Santé. Trajet du condamné (dans une voiture de l'exécuteur) : de la rue de la Santé au boulevard Arago. Guillotine positionnée sur le trottoir bordant le mur nord de l’enceinte de la Santé, face au jardin de la congrégation des sœurs de Saint-Joseph-de-Cluny. PREMIERE : Georges Duchemin, le 5 août 1909. Exécuteur : Anatole Deibler DERNIERE: Max Bloch, le 02 juin 1939 Exécuteur : Henri Desfourneaux. Nombre d’exécutions sur le bd Arago (du 05 août 1909 au 02 juin 1939) : 37. Dont 36 par Anatole Deibler et 1 par Henri Desfourneaux.
A gauche, bien visible, le jardin des sœurs de Cluny. Les exécutions se déroulaient en face. A partir de la rue Messier, compter un vingtaine d’arbres en descendant le bd Arago. La guillotine n’a jamais été installée au coin du bd Arago et de la rue de la Santé, comme on le lit encore trop souvent, l’emplacement aurait été inapproprié. L’emplacement face au jardin des sœurs offrait une situation bien « meilleure », pas de constructions inopportunes en vis-à-vis.
1940-1972. Elle se déroulèrent à l’intérieur de la Santé (cour d’honneur)
PREMIERE : Paul et Marcel Vocoret (frères), le 15 mars 1940. Exécuteur : Henri Desfourneaux. DERNIERE : Roger Bontems, Claude Buffet, le 28 novembre 1972. Exécuteur : André Obrecht. Nombre d’exécutions(du 15 novembre1940 au 28 novembre 1972) : 54. Dont 35, par Henri Desfourneaux et 19 par André Obrecht.
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Sujet: Re: La prison de la Santé Ven 2 Aoû 2019 - 22:07
Reprise du post du 29 novembre 2014 - L'image avait disparu.
Les évasions de la Santé par le franchissement du mur d’enceinte :
En plus de celles de Spiller et du trio Mesrine - Besse - Rives, vues précédement, il faut ajouter celle de Robert Biard, 29 ans, et Fernand Spenberger, 31 ans, réalisée en commun, le 1er mai 1939. A l’aide d’une échelle et d’une corde, ils franchirent le mur sud de l’enceinte (rue Jean Dolent). Biard fut repris vingt-quatre heures après dans le quartier de Grenelle et conduit au commissariat du quartier Plaisance (XIVème). Quant à Spenberger, il s’est évanoui dans la nature. Les deux hommes avaient fait appel de leur condamnation, ils n’étaient donc que prévenus et portaient des vêtements civils, ce qui leur facilita la tâche pour évoluer dans Paris après leur évasion. Le directeur de la Santé déclara ensuite que les évadés avaient bénéficié de complicité extérieure. Il semble pourtant que ce n’était pas les cas. Logique d’un directeur qui essayait de se dédouaner d’une responsabilité dans l’organisation et l’administration de son établissement, quelque peu relâchées parfois.
René Biard, après son arrestation, dans le commissariat de la rue Boyer-Barret, quartier Plaisance.
mercattore Exécuteur cantonal
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Sujet: Re: La prison de la Santé Ven 2 Aoû 2019 - 23:08
Mur sud de la Santé, rue Jean Dolent, franchi par René Biard et Spenberger (ou Sparenberg ?)
piotr Monsieur de Paris
Nombre de messages : 2773 Localisation : Poland Emploi : MD-but I'm not working in prison ;-) Date d'inscription : 07/02/2006
Sujet: Prison Sante and site of the executions Sam 10 Aoû 2019 - 6:15
mercattore Exécuteur cantonal
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Sujet: Re: La prison de la Santé Ven 27 Mai 2022 - 22:21
Les évasions de la Santé. Deux ajouts :
18 mai 1948. Joseph Madeleine Subterfuge. Sortie par la grande porte. Sa compagne lui apporta des accessoires pour se grimer. - Il était le frère de Bernard Madeleine, dont les anciens se souviendront peut-être. Longtemps, Bernard Madeleine fit parler de lui, avec ses multiples braquages et ses évasions. Il passa la moitié de sa vie (46ans) en prison. En 1982, en Belgique, sa participation à un hold-up, avec prise d’otages, fut un fiasco. Les participants se firent cueillir à cause d’une bévue de l’un des leurs. Dans ce hold-up se trouvait Michel Houdart, que l’on a connu ici, il s’était exprimé sur le site, il y a quelques années. Suite à ce hold-up Michel Houdart fut condamné à mort par la justice belge, peine commuée en perpétuité. Il réussit à s’évader et revint en France, reprenant ses activités de « mauvais garçon ». Bernard Madeleine prit 15ans de prison.
- 31 janvier 1962. Alain Bougrenet de La Tochnaye. Subterfuge. Sortie par la grande porte. Un familier lui apporta de quoi se grimer. Il participa à l'attentat contre le général de Gaulle, au Petit-Clamart (Hauts-de-Seine - 92), le 22 août 1962. Condamné à mort par la Cour militaire de justice le 4 mars 1963. Peine commuée en perpétuité. Grâce accordée en 1968.
La cour de la Santé au temps de Joseph Deliaux Photographie de Charles Marville, photographe officiel de la ville de Paris.
Joseph Deliaux. Compléments et rectifications. Né le 03-01-1853 à Paris (3ème). Parcours judiciaire mouvementé. 26-12-1871. Condamné à dix ans de travaux forcé par la cour d’assises de la Seine (vols avec escalade et effraction dans un édifice, la nuit et conjointement). Centrale de Clairvaux (Aube - 10). Evasion. Reprit. Maison d’arrêt, Paris14ème, dite prison de la Santé. 14-15 avril 1872. Evasion.
Le directeur de la Santé de l’époque expliquait : Après avoir scié des barreaux de la fenêtre de sa cellule avec une grande tige de fer de son lit, il s'était laissé glissé le long du mur extérieur avec une corde faite avec sa chemise coupée en lanières. Il s'était alors retrouvé dans un préau sur lequel donnait une bouche d'égout : il en avait soulevé le couvercle de fonte, à l'aide de la tige de fer déjà mentionnée, s'était introduit à l'intérieur et avait marché vers la grille le séparant de l'égout de la ville. Il avait alors écarté les barreaux de cette grille, toujours avec son levier en fer, et s'était trouvé bientôt dans l'égout collecteur d'où il lui avait été facile de prendre le large.
La cavale ne dure que deux mois. Reprit le 8 juin par les agents de la sureté. 17-07-1872. Condamné à un an de prison pour évasion de la Santé, avec bris, les 14-15 avril 1872. 12-08-1872. Condamné à douze ans de travaux forcés par la Cour d’assises de la Seine (tentative de vols, la nuit, conjointement, dans une maison habitée, à l’aide de fausse clef et d’effraction dans un édifice, en 1871). 21-12-1872. Condamné à vingt ans de travaux forcés, par la cour d’assises de la Seine (complice de vol, la nuit, conjointement, dans une maison habitée, à l’aide d’effraction dans un édifice, en juin 1872).
En attente de partance pour le bagne de la Nouvelle-Calédonie.
01-08-1873. Détaché de la chaîne. 03-08-1873. Embarqué pour la Nouvelle-Calédonie à bord de la frégate la Garonne. [03-12-1875[/b]. Condamné à cinq ans de travaux forcés par le conseil de guerre de la Nouvelle-Calédonie pour évasion. 05-10-1875. Evasion. Reprit deux jours après. 20-12-1878. S’évade de Bourail. Les archives nationales d’outre-mer ne mentionnent pas qu’il ait été reprit. On remarque que son évasion a eu lieu dans cette région de Bourail où règnent encore des troubles dus à la grande révolte canaque de 1878. Cela a-t’il facilité son évasion ? Pendant cette période très troublée a-t’il trouvé la mort ? Est-il resté en Nouvelle-Calédonie ? A-t’il pu gagner un autre pays ? Ou regagner la France ?