Marcel Chevalier

Eh non, je le reconnais, je n'ai pas la science absolue en matière de guillotine et d'exécuteurs, mea culpa...

Bon, eh ben, il est plus que probable que les bourreaux sont définitivement devenus une partie de l'histoire passée.

Qu'il repose en paix.

On est très réactif sur le forum Guillotine... la date de décès de Marcel Chevalier vient d'être modifiée sur Wikipédia.

Je me suis permis de le faire dès que j'ai lu la nouvelle

Marcel CHEVALIER était le fils de Louis Ernest et d' Andrée Adrienne GARNIER.

Vincent a écrit:

Je me suis permis de le faire dès que j'ai lu la nouvelle

Par quel canal l'avez-vous su, svp. ?

Jourdan coupe tête a écrit:

Je vois que personne n'a encore donné l'information :

Marcel Chevalier est décédé le 8 octobre 2008, à 15 heures, à la clinique du Saint Coeur, 10bis rue Honoré de Balzac, à Vendôme (Eure-et-Loir).

Depuis plusieurs années il s'était retiré en région beauceronne, où il habitait un petit village d'environ 170 habitants.

R.I.P. Monsieur Marcel ....

cherchant quelques éventuelles infos sur marcel chevalier je suis "tombée"sur ce forum mon but était de vérifier que les quelques infos qu'une nièce de ce monsieur m'avaient données étaient exactes, je n'ai pas grand chose à vous donner si ce n'est que je connai un membre de sa famille qui détenait des écrits de cet oncle et va essayer de me les retrouver mais c'est pas gagné ayant perdu sa trace depuis que son père est décédé et peut être que ça n'intéresse pas grand monde ici,

Bienvenue sur le forum,

Je connaissais un peu Marcel Chevalier et sa famille.

Nous sommes tous intéressés par vos documents.

c'est un hasard de me trouver ici suite à une discussion sur un autre forum d'un illlustrateur de faits historique qui nous a soumis un croquis titré "la bascule à charlot" ayant discuté avec une de mes connaissances de ce membre de la famille peu ordinaire dont elle a un peu perdu la trace je me suis permis delui demander si elle avait d'autres infos elle se souvient de correspondance et éventuellement d'un livre mais c'est très vague.cherchant sur le net si ce qu'elle m'avait avancé correspondait à la réalité je suis tombée sur ce site et je me disait qu'éventuellement si je pouvais avoir quelques infos sur le sujet vu son lien de parenté assez proche celà pouvait vous intéresser tous moi j'avoue pas particulièrement, quoique un peu....
affaire à suivre

Bonjour Scorpionne et bienvenue

Pourrait-on voir ce croquis de "Bascule à Charlot" ?

cette image ne m'appartient pas elle est sur un forum de peinture

Il suffit de donner le lien du forum

forum peinture superart

Merci, j'ai bien trouve cette discussion sur le dessin de la "bascule a Charlot". Bien que les merites du dessin sont sur un autre plan, sur le plan historique la vue partielle de la veuve dans le dessin provient du modele "Carnavalet" (reproduction fantaisie d'une guillotine 1872) et non d'une machine 1792 qui conviendrait beaucoup mieux a l'epoque (1815)

1815 est le nom du forumeur et non l'époque à laquelle le dessin se rapporte

Pour la facilité, je suppose qu'il s'agit de :

http://www.superart.com/voir.htm?http://www.superart.com/Forum/forum.asp?FOR_ID=1

Oui c'est bien le forum mais il faut aller sur le sujet "dessins et pastels" et non "huile et acrylique" la discussion est sur la page 3.

Je me fiais aussi bien au pseudo de l'auteur qu'a ce commentaire qu'il a fait:

"Louis XVIII de retour aux Tuileries lors de la première restauration et ramenant avec lui les fantômes de la Terreur ?"

Donc l'annee 1815. La scene, en general, pourrait bien passer pour 1815.

Avec beaucoup de retard voici le document.

Transcription d'un entretien avec Marcel Chevalier, dernier exécuteur en chef des arrêts criminels par nomination en date du 01-10-1976 et pour une période de trois années (d'autres sources indiquent cependant la date du 29-09 pour sa nomination). La date de l'entretien n'est pas précisée. Enregistrement pris sur une station régionale de France-Bleue, en 2001, et faisant partie d'une série de cinq émissions intitulée « La peine de mort est abolie», produite par "l'Atelier du grand Sud-Ouest".
L'écoute de l'émission permet de penser que l'entretien a été d'une durée plus longue et donc écourté par un montage.




Marcel Chevalier (1921-2008)

Ambiance d'atelier, bruits de machines, l'entretien se déroulant dans un imprimerie de Montrouge ((commune limitrophe au XIVème arrdt de Paris) où travaille Marcel Chevalier. La voix de ce dernier est ferme, d'une tonalité assez puissante, avec une élocution assez rapide.

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— J'ai rien à dire, interdiction du ministère. Mais voyez vous, tout ça c'est interdit, on n'a pas le droit. Dire qu'on a pas le droit de se monter en public c'est complètement faux puisque je suis là, je travaille. Vous voyez qu'on est des hommes comme les autres, ça va pas plus loin au point de vue boulot, mais pour le restant on n'a qu'une chose à faire, c'est de se taire.

— Mais qu'est-ce que vous pensez de la peine de mort ?

— Rien du tout.

— Non, mais je veux dire, il faut la supprimer ou pas ?

— Moi, je ne suis qu'un homme qui obéit aux ordres.

— Oui, oui.

— Écoutez, si on a condamné un quatrième type à mort c'est que les gens en ont plein le cul des assassins, c'est tout. Parce que vous, un jour, même vous appelant Sanchez et étant où vous êtes, un soir, vous allez rentrer tard, vous vous ferez occire, et on trouvera des excuses à celui qui vous aura occis. Alors, qu'est ce que vous voulez qu'on y fasse. Moi, j'en ai rien à foutre, moi, je fais mon travail, comme je fais mon travail ici, la seule différence c'est que je travaille deux fois. Alors, ce que vous pourrez mettre dans votre machin c'est qu'on est pas des feignants, c'est tout.

Intermède........

— C'est un drôle de boulot à faire…

— Oui.

— Et croyez-moi, c'est déjà dur pour nous.

— Exactement.

— Et on aime bien qu'on nous fiche la paix et croyez moi, pour nous, c'est pas le Lido, hein, Les gens ont l'air d'en avoir marre, ils condamnent à mort maintenant, c'est qu'ils en ont peut-être marre, ils veulent que ça change, je sais pas, on verra, seul l'avenir nous le dira.

— Comment ça se passe quand on vous prévient ?

— Ben, on attend. De toute façon, quand on sait qu'un assassin est condamné on sait qu'on sera appelé un jour.

— Mais, il y en à quatre là, maintenant…

— Hé bien, on sera appelé quatre fois, si ça se fait.

— Oui.

— Si ça se fait.

— Vous êtes prévenu longtemps à l'avance ?

— Un jour, vous le saurez, quand tout ça sera terminé. Si un jour ça se termine, hé bien vous saurez comment ça se passe et vous verrez que ce sont des choses très simples, enfin si on peut dire, très simples pour des choses très compliquées, mais ce sont des choses qui se font comme toute fonction.

— Mais de toute façon on pourrait pas faire le métier de bourreau si on était contre la peine de mort.

— Ici, voyez vous, vous avez des gens qui sont contre la peine de mort uniquement parce que c'est moi qui l'applique et parce que je travaille avec eux. Ils sont jaloux. C'est de la jalousie, c'est tout. On va chercher des tas de trucs, comprenez- vous, mais si c'était pas moi ils diraient : « mais il faut leur couper la tête à tous». C'est pourquoi on ne peut pas tirer une conclusion de cette affaire.

— Bien sûr, bien sûr.

— Vous savez, les gens c'est comme ça. Bon, allez…

— Ok. Au revoir.

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Exécutions effectuées par Marcel Chevalier en qualité d'exécuteur en chef :

— Douai (Nord) : Jérôme Carrein, le 23-06-1977.

— Marseille (Bouches-du-Rhône) : Hamida Djandoubi, le 10-09-1977. Dernière exécution capitale avant l'abolition de la peine de mort.

Un grand merci. C'est très intéressant et glaçant à la fois par l'absence de réflexion sur la portée et la nature de l'acte du bourreau. Pour lui exécuter un homme est un geste comme un autre. Pire c'est une routine.

Il a le "mérite" d'être clair, de dire ce que d'autres exécuteurs n'ont pas dit, ou peu.

mercattore a écrit:

Il a le "mérite" d'être clair, de dire ce que d'autres exécuteurs n'ont pas dit, ou peu.

C'est parfaitement édifiant en tout cas.Un travail comme un autre.
Mr Chevalier a tout dit.

petite lucarne a écrit:

Un grand merci. C'est très intéressant et glaçant à la fois par l'absence de réflexion sur la portée et la nature de l'acte du bourreau. Pour lui exécuter un homme est un geste comme un autre. Pire c'est une routine.

ce type,il fait froid dans le dos quand meme...

Les exécuteurs n'ont pas tous eu la capacité à exprimer un point de vue philosophique.

Personnellement, j'ai apprécié le récit de Fernand Meyssonnier dans son livre (" Paroles de bourreau ; témoignage unique d'un exécuteur des arrêts criminels") où il aborde ce sujet avec franchise, et où l'on voit que malgré tout un exécuteur est un homme comme un autre, dans la vie de tous les jours.

Un livre à lire, si ce n'est déjà fait.

Une interview de Meyssonnier, retrouvée sur le net:

https://www.dailymotion.com/video/x16cyn_meyssonier_news

" Là-bas si j'y suis ", une émission de Daniel Mermet consacrée à Fernand Meyssonnier. On entre dans le vif du sujet après la diffusion des appels sur le répondeur.

http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=630&var_recherche=parole+de+bourreau

ou

http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1001&var_recherche=parole+de+bourreau

Bonne écoute !

quand hamida djandoubi partait pour la guillotinne,on lui a donner une cigarette,puis il en a demander une deuxieme,a la fin de la deuxieme il en a demander une troisieme,on peut comprendre qu'il n'etait pas pressé,marcel chevalier n'y tenant plus d'impatience,c'est enervé et c'est mis a crier,ca suffit maintenant il avait qu'a y penser avant!!les paroles d'un homme de coeur!J'AIME PAS CE TYPE