Peine de mort au Japon

Deux exécutions au Japon

ACTU du 27 décembre 2018

Le Japon a exécuté Keizo Kawamura, 60 ans, et Hiroya Suemori, 67 ans, qui avaient été condamnés à mort pour un crime commis en 1988.

Ces exécutions portent à 15 le nombre d'exécutions capitales au Japon pour l'année 2018 sachant qu'il y avait eu 2 exécutions capitales en 2010, 7 en 2012, 8 en 2013, 3 en 2014, 3 en 2015, 3 en 2016 et 4 en 2017.

exécution à l'aube de deux condamnés à mort

Par AFP , publié le 02/08/2019


Tokyo - Deux condamnés à mort ont été exécutés vendredi à l'aube au Japon, a annoncé le ministre de la Justice, les premiers à être conduits à la potence cette année après quinze l'an passé.


"J'ai ordonné l'exécution de leur peine après mûre réflexion", a justifié Takashi Yamashita lors d'une conférence de presse. C'est lui qui a signé les indispensables ordres d'exécution.

Yasunori Suzuki (50 ans) et Koichi Shoji (64 ans) ont été jugés coupables des meurtres de respectivement trois et deux femmes en 2004 et 2001, selon les détails donnés par les médias. Ils ont été pendus après avoir été prévenus au tout dernier moment.

Il s'agit des premières pendaisons au Japon cette année, alors que plus de 100 condamnés à la peine capitale attendent, parfois depuis des décennies, dans les couloirs de la mort. La loi dit pourtant qu'ils doivent être exécutés dans les six mois suivant la confirmation de leur sentence de mort, ce qui en pratique n'est quasiment jamais appliqué.

Il y a tout juste un an, en juillet 2018, avaient été pendus en deux sessions les 13 membres condamnés à la peine capitale de la secte Aum, impliquée dans un attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo en 1995.

Cette série de pendaisons (sept le 6 juillet et six le 26 juillet 2018) avait suscité la stupeur auprès des abolitionnistes, de par le nombre et aussi du fait qu'une partie des condamnés attendaient encore un jugement concernant une demande de révision de procès.

Au Japon, le débat sur la peine capitale n'est pas très audible, le gouvernement arguant qu'il n'a pas lieu d'être puisque, selon les sondages, 80% de la population est pour.  

Toutefois, ces données mériteraient d'être nuancées, explique Mai Sato, chercheuse à l'Institut de recherche pour la politique criminelle à Londres, une telle majorité s'expliquant selon elle par l'omerta qui entoure le système.


Amts

Takahashi Oden (高橋 お伝) (1848 - 31 janvier 1879)

La geisha qui a tué son "amant" et l'a mutilé au nom de l'amour, la femme la plus meurtrière du Japon s'appelait Takahashi Oden (高橋 お伝). Son cas s'est fait connaître dans toutes les îles de l'archipel magique, le pays du Soleil Levant. Elle était l'une des femmes assassines les plus notoires de l'ère Meiji, une Dokufu mortelle ("femme empoisonnée") qui s'est avérée aussi brutale que ses actions.
Réécriture gratuite de la source :

https://new.qq.com/omn/20200513/20200513A0COWA00.html

La vie et les crimes.

Takahashi Oden a grandi dans un petit village. Les conditions de vie de sa famille sont mauvaises depuis qu'il est enfant. Quand elle avait 14 ans, elle s'est mariée (On dirait une ancienne enfant mariée). Cependant, en l'espace de deux ans, son mari est soudainement tombé malade et est décédé peu de temps après. Par conséquent, Takahashi s'est remarié, mais, malheureusement, ce mari a également souffert d'une maladie et est décédé d'une maladie incurable.
Pour cette raison, tout le monde dans le village croyait que Takahashi Ajuan était une sorcière et elle a empoisonné son mari. A cette époque, Auden n'avait que 19 ans. A cette époque, afin de soigner la maladie de son mari, elle travaillait également comme domestique. Il était même une concubine pour les riches. Comment une personne aussi gentille a-t-elle pu alors se transformer en une « femme vénéneuse » ?
Oden semblait être la femme parfaite pour le jeune Naminosuke, mais leur mariage s'est avéré plus désastreux que n'importe quelle histoire d'horreur que vous pouvez imaginer. Jeune couple en proie aux nouveaux vices occidentaux qui envahissaient le Pays du Soleil Levant, elle et son mari sont tombés dans le vice du jeu. Après cela, tout est allé directement à l'égout. Pauvre et sans accès à l'hygiène, le mari d'Oden a contracté la lèpre. La médecine n'était pas bon marché à l'époque, et afin de payer ses dépenses, elle a décidé de travailler comme prostituée sur les quais du port de Yokohama afin de gagner suffisamment d'argent pour maintenir son mari en vie. Cependant, il n'a pas réussi à sortir. En raison de l'étrangeté de la situation, certaines personnes ont affirmé qu'elle l'avait en fait tué avec du poison.
Après la mort de son mari, Oden a continué à gagner sa vie grâce à la prostitution jusqu'à ce qu'elle rencontre un humble voleur nommé Ogawa Ichitaro, qui l'a induite en erreur, lui a tourné la tête et l'a convaincue de voler l'un de ses riches clients. Par une paisible nuit d'octobre 1876, après avoir rencontré son client, elle attendit que l'homme s'endorme et lui trancha tranquillement la gorge. Mais elle n'a pas vraiment reçu beaucoup d'argent de sa part. Dans une tentative de dissimuler son crime, elle a écrit une fausse note de suicide et l'a placée sur le cadavre de son client. Cependant, la police japonaise a pu suivre ses actions et la forcer à subir son procès. Le 9 septembre 1877, elle est arrêtée, soupçonnée de meurtre et de vol. Après son arrestation, elle a déclaré que sa victime, Yoshizo Goto, s'était tranché la gorge parce qu'il se considérait comme un ennemi de sa sœur (Kataki). Cependant, le rapport médical et les témoignages des personnes intéressées ont confirmé le fait du crime et, finalement, elle a avoué. Les interrogatoires et l'enquête ont été achevés le 23 octobre 1877 et elle a été autorisée à parler avec Ichitaro.

EXÉCUTION.

Après un long procès qui a duré près de deux ans, elle a été condamnée à mort par décapitation.
31 janvier 1879 - Selon le verdict du tribunal de district de Tokyo, exécution à la prison d'Ichigaya. Il a été décapité par le frère cadet de Yoshiaki (Ishiro) Yamada, membre de la huitième génération d'artistes.
Le jour de son exécution, deux ans et demi après le meurtre de son client, elle marcha stoïquement vers la mort jusqu'au dernier moment. Elle a ensuite perdu son sang-froid et a supplié ses ravisseurs de rencontrer son méchant préféré Ichitaro dans une crise digne d'un adolescent pleurnichard. Jusqu'à sa dernière minute, elle a crié le nom de son amant criminel. Dans l'intention de prendre le contrôle d'Oden, le bourreau a sorti son épée et l'a passée autour de son cou pour la calmer avant ses dernières secondes sur Terre. Cependant, elle a bougé violemment et a poignardé l'arrière de sa tête avec la lame, saignant abondamment et pleurant de douleur. A la vue de ce spectacle terrible, le bourreau a dû la jeter à terre et lui couper la tête de son corps d'un coup rapide. Néanmoins, le bourreau n'était pas satisfait de l'exécution, car il ne pouvait pas décapiter la condamnée d'un seul coup. Pour la famille d'interprètes "asaemon", c'était considéré comme une honte, selon les concepts de l'époque, "le signe de la famille est brisé par une performance infructueuse". Le corps de la femme exécutée a été autopsié par le médecin militaire Kaoru Osanai (le père de Kaoru Osanai) au cinquième hôpital du département de la police métropolitaine, et une partie de ses organes (génitaux) a été conservée au poste d'assainissement expérimental, puis envoyée au Tokyo Ecole universitaire. La médecine et l'hôpital militaire de Tokyo pendant la guerre Les détails de cet événement sont inconnus. Après un examen médico-légal, elle a été enterrée au cimetière de Kozukahara Hokkuin. La tombe est à côté de la tombe de Naojiro Kataoka et Nezumi Kozo Jirokichi-Kisaburo avec une main.

CONSÉQUENCES.

La scène était si désagréable et nauséabonde qu'après cet incident Les autorités japonaises ont complètement interdit la décapitation et ont cédé la place à la pendaison comme méthode d'exécution plus fiable. Cependant, bien que les autorités aient fait de leur mieux pour rendre le cas de la mort d'O-Den moins tristement célèbre, il semblait qu'à l'époque les médecins voulaient voir de quoi était faite une femme dangereuse. Leur zèle les a amenés à ouvrir le cadavre d'O-Den lors de l'autopsie, et en plus, ils ont décidé de conserver ses organes féminins dans du formaldéhyde. Les orgues sont restés en solution et ont même été exposés dans le cadre d'une exposition organisée par le gouvernement métropolitain de Tokyo après la Seconde Guerre mondiale.
Ses parties intimes, cependant, n'étaient pas la seule chose que les Japonais retenaient. Au moment de son autopsie, les gens étaient déjà obsédés par l'affaire de ce dokufu mortel, et les dramaturges tokyoïtes se sont emparés de son histoire et ont décidé d'en faire une pièce tragique de Kabuki. Comme ce type de théâtre était un jeu pour tous les hommes, c'est en fait l'acteur Kikugoro V, l'une des célèbres onnagata (interprètes féminines) de la ville, qui a eu l'honneur d'incarner le rôle du meurtrier Oden.

Suite à la présentation dramatique de l'histoire d'Oden dans une pièce de théâtre, son histoire a été traduite à l'écran deux fois. Tout d'abord, c'était un film réalisé par Nobuo Nakagawa appelé "Dokufu Takahashi Oden" traduit en anglais par "Wicked Woman". Nakagawa développe l'intrigue et au lieu de dépeindre la femme comme une meurtrière, il la dépeint héroïquement comme une mère aimante qui doit soutenir sa fille et son deuxième mariage dans un thriller mortel rempli de vice et de romance. Segoro Nishimura a ensuite utilisé son histoire comme source d'inspiration pour le film Koyama, or a Crimson Night's Dream (1983), un drame érotique qui tourne autour de son histoire, la dépeignant comme une victime des circonstances qui a commis des crimes uniquement pour soutenir son mari.

MON COMMENTAIRE EN TANT QUE NARRATEUR :
Ils disent "Cherchez une femme!" dans le même cas crapuleux on voudrait s'exclamer "Cherchez un homme !" La femme criminelle est restée fidèle à son homme sans valeur jusqu'au dernier moment, et il « en est sorti indemne ».

Annexe : exécution du procès pour crime et autopsie de Takahashi O-Den, scènes de films consacrés à la vie, aux crimes et à la punition de Takahashi Oden.

1. Portraits d'un criminel. Crime et jugement.








2. La scène de l'exécution et de l'autopsie de la criminelle exécutée.




3. Portrait d'un bourreau probable. quartier du cimetière, où se trouve la tombe de la femme exécutée.





4. Un rapport d'autopsie décrivant les caractéristiques de l'anatomie.





5. Images de films basés sur ce qui s'est passé.

cheveux non coupés=boucherie assurée.

CARNIFEX a écrit:

cheveux non coupés=boucherie assurée.

En fait, ça passera très bien. Terriblement bien (pour l’avoir fait sur cibles)

ça dépend de quels côtés sont placés les cheveux.

Les cuirassiers de l'Empire portaient du crin de cheval sur leur casque afin de gêner l'action d'un coup de sabre.

Ici les cheveux sont placés du bon côté.
Les cheveux / crins de cheval vont protéger le guerrier des « coups à plat » des réactions de défenses.
Cependant, dans le cas d’une exécution, le coup sera maîtrisé et sera cisaillant.
L’angle du sabre japonais, sa courbure, la prolongation de la courbure par les bras, le maintient strict du monobloc bras/sabre pendant la coupe, les épaules comme axe de rotation du monobloc, génèrent une coupe cisaillant (le sabre glisse sur les chaires). La vitesse de la pointe sera aussi rapide qu’une balle de fusil.
D’ailleurs une guillotine moderne devra s’inspirer de ce principe…
Le plus difficile pour l’exécuteur sera de laisser 10% non coupé, puis de les trancher dans l’instant d’après pour ne pas faire sauter la tête trop loin…

Et pour avoir pratiquer la coupe sur cible cœur bambou, ça passe net avec une effrayante facilité et si peu de force.
La femme sur la photo offre sa tête et permet de faire une coupe idéale, la plus facile qui soit.

Reconstitution d'une pendaison au Japon.
Je ne connais pas l'origine de ce document, on dirait un extrait de film qui date un peu.

Alecto a écrit:

Reconstitution d'une pendaison au Japon.
Je ne connais pas l'origine de ce document, on dirait un extrait de film qui date un peu.

Très intéressant comme documentaire. Reconstitution, mais somme toute réaliste et crédible.
On voit que la méthode employée importe peu : le procédé des derniers instants du condamné se ressemble partout.

Détail culturel qui m'a interpellée, ce film montre un condamné chrétien, alors que cette foi ne dépasse pas les 1-1.5% au Japon.