La petite inconnue de l'autoroute A10

http://www.leprogres.fr/france-monde/2012/09/24/25-ans-apres-la-mort-d-une-fillette-la-justice-lance-un-appel-a-temoin

Triste Humanité !

Vingt-cinq ans après, ce sera bien difficile.
Curieux, qu'aucun signalement de la disparition de la fillette n'ait été signalé !

Source : Europe 1

La justice a lancé un nouvel appel à témoins, 26 ans après la mort d'une fillette.

Son corps martyrisé avait été retrouvé enveloppé dans une couverture, au bord de l'autoroute A10 en plein coeur de l'été 1987. 25 ans plus tard, les enquêteurs n'ont toujours pas réussi à identifier la fillette battue à mort. Lundi, la justice a lancé un appel à témoins dans l'espoir d'obtenir de nouvelles informations qui permettraient de faire avancer l'enquête.

L'enquête toujours en cours

"Vingt-cinq ans après, on compte toujours sur un remords d'un membre de la famille, mais aussi sur un témoin qui à l'époque des faits n'aurait pas fait le lien avec la disparition", a justifié la procureure de la République de Blois, Dominique Puechmaille. "Un dossier n'est jamais clos. Nous aimerions connaître la satisfaction d'identifier cette enfant et de trouver ses meurtriers", a ajouté la magistrate.

Le cadavre de la petite-fille avait été découvert le 11 août 1987, par des employés de la société d'autoroute Cofiroute à 15 kilomètres de Blois. L'autopsie révèle qu'elle est morte de maltraitances prolongées : son corps présentait des traces de coups, de fractures anciennes, de brûlures - notamment au fer à repasser - et même des morsures - son téton gauche avait été arraché avec les dents.

Un travail de fourmi

Les enquêteurs font des vérifications dans 66.000 écoles, interrogent toutes les assistantes sociales de France et 6.000 médecins, distribuent des dizaines de milliers de portraits-robot de la fillette. Malgré tous leurs efforts, la fillette n'a jamais été identifiée. Les médecins ont seulement évalué son âge entre 3 et 5 ans et indiqué qu'elle était de type méditerranéen. Un détail qui a longtemps laissé penser aux gendarmes qu'elle avait été abandonnée là par sa famille qui descendait vers le Maghreb.

En 1993, le corps de la petite fille a été exhumé afin d'effectuer des prélèvements qui ont permis d'isoler un ADN partiel - confirmant l'origine maghrébine de la victime. De nouvelles analyses scientifiques des scellés conservés depuis 1987 ont également permis d'isoler deux empreintes ADN, celles du père et de la mère de l'enfant. Mais elles ne correspondent à aucune personne fichée en France et en Europe.

Quelques pistes à explorer

En réexaminant tous les témoignages et les indices prélevés à l'époque, les enquêteurs ont pu écarter des fausses pistes. Des particules de peinture et des grains de sable ont notamment permis de déterminer que la victime habitait dans la région. Selon la procureure "la fillette résidait (...) dans un secteur compris entre Oucques, Marchenoir, Ouzouer-le-Marché, Meung-sur-Loire et Blois".

"Une chose est sûre, l'enfant vivait dans des conditions précaires. Elle et sa famille sont restées inconnues des services éducatifs, médicaux, sociaux. L'enquête doit continuer, le moindre détail peut avoir une vraie importance", a indiqué la magistrate.

Toutes les personnes susceptibles d'apporter une information ou un témoignage sur cette affaire peuvent appeler gratuitement le 06.46.17.05.59 ou envoyer un message à enfant-a10-tgi-blois@justice.fr

Cette pauvre fillette a dû être martyrisée par ses parents qui avaient dû fuir hors de France mais où...? Ce n'étaient sûrement pas des Français... Pauvre fillette qui a eu une vie très courte et n'avait pas connu le bonheur d'enfant ! Sûrement des parents meurtriers, ah ! ils doivent couler une vie tranquille !
Heureusement cette pauvre fillette a sa petite tombe :

Je me rappelle qu'en cette année là, j'avais vu cette affiche un peu partout, surtout aux portes des magasins et dans les transports....

Sujet initié par l’Inconnu du Rhône en avril 2013.

Trente ans après ce drame ( 1987) l’Identification de la petite inconnue de l’autoroute A 10 a été réussie.
Elle se nomme Inass Touloub, née au Maroc, troisième enfant d’une fratrie de sept.
Depuis le début de cette affaire, la gendarmerie, la magistrature, avaient  à coeur de résoudre cette énigme. Ce sont les ADN, et la chance, qui ont permis cette réussite. Sans cette technique, mise au point par les anglais, cette affaire serait probablement restée sans suite.

Après la découverte du corps, la gendarmerie conservera dans de très bonnes conditions les vêtements et la couverture ayant servi à enrouler le corps d’Inass.
Au fil du temps, plusieurs non-lieux seront prononcés.  

Les ADN

A différentes époques des ADN seront recherchés, et par divers laboratoires..
- 1993. Le corps d’Inass est exhumé pour des recherches d’ADN. La méthode classique, dite nucléaire, ne donne pas de résultat. Alors une recherche par la méthode ADN de séquençage mitochondrial * , venue des USA, est effectuée. C’est une méthode complexe, donnant un résultat moins complet que la méthode classique. Un ADN partiel en sort (méthode également employée dans l’affaire Elodie Kulik)

2007. Le délai de prescription va se terminer cette année. A cette époque il était de dix ans (il passera à vingt ans en 1997).
Demande de recherches d’ADN sur la couverture. Trois ADN complets sont trouvés. Leur entrée dans le fichier FNAEG (Fichier national  automatisé  des empreintes génétiques centralisant les ADN et mis en service en 1998) est un échec.

2012. Le dossier est relancé.

2016. Un homme de 33 ans, Anouar.T est impliqué dans une affaire de rixe. Son ADN est prélevé et enregistré dans le fichier FNAEG.

2017. Décembre.  Anouar T. est arrêté. Son ADN avait fait bingo dans le fichier FNAEG.
Il est l’un des frères de la petit Inass. Alors, la pelote va pouvoir se dérouler. Une longue enquête très discrète va permettre d’identifier le milieu familial dans lequel vivait Inass,.

Juin 2018. Les parents (divorcés depuis 2010) sont arrêtés. Ils sont mis en garde à vue, et en examen. Ils se rejettent la responsabilité de la mort de leur fille. La mère déclarera ne pas avoir eu de lien maternelle avec Inass. Cette grossesse aurait été mal venue, pendant une période où la mère aurait été psychologiquement fragilisée, après un retour du Maroc. C’est le père qui s’est débarrassé du petit corps, le jetant dans un fossé longeant la barrière de sécurité de l’autoroute A10.
Ils sont placés en détention provisoire.
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Juin 2019. Le père est libéré (il se dit innocent de la mort de la petite) et la mère un an après, pour raison de santé. Elle est assignée à résidence, avec astreinte du port d’un bracelet électronique.
Aujourd’hui l’instruction est terminée. Un procès est en attente.

AUDIO  - L’heure du crime - RTL : https://www.youtube.com/watch?v=8QNf-YcX9Jw
9 février 2021
44.13

Ca, c'est une affaire passionnante ! Merci, Mercattore !
Je serai curieux de suivre le procès quand celui-ci aura lieu.
Il est juste regrettable que les analyses ADN soient si coûteuses et que les conditions de conservations de certains dossiers - ou plutôt des pièces à conviction - si aléatoires, car je pense que plus d'une affaire restée mystérieuse trouverait sa conclusion même trente ou quarante ans plus tard...
Espérons qu'on ne fasse que progresser en la matière.

Bonsoir Némo,

Terrible affaire.
D'après l'un des journalistes, interviewé dans l'AUDIO Face au crime, les enfants se porteraient partie civile. Il est précisé qu'ils soutiennent les parents. Je ne comprends pas bien.

Au fil des ans, je renonce peu à peu à comprendre la façon de penser des gens.
Tout ce qui suit n'est que conjecture.
J'imagine que ces gosses n'ont pas eu assez de liens affectifs avec leur sœur pour que sa mort leur soit un déchirement véritable.
Au vu d'affaires se finissant sur l'échafaud, il n'est pas rare qu'au sein d'une fratrie, les enfants épargnés par les parents deviennent indifférents au sort de leur frère ou sœur maltraité(e). Pas vraiment complices...
La pauvrette semblait être la seule méprisée par leur mère, alors elle a peut-être été irréprochable avec eux, d'où leur défense.
C'est stupide, mais au fond plausible.

https://www.youtube.com/watch?v=f4QKVVjUexU

21mn.54. Mis en ligne le 06/10/2021.

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Il y a un mois, le procureur de Blois a annoncé que le parquet avait requis le renvoi des parents devant la cour d'assises du Loir-

et-cher. La mère est accusée de « meurtre aggravé sur mineure de moins de quinze ans », le père de « complicité de meurtre

aggravé ».

Si le juge d'instruction donnait suite aux réquisitions une audience se tiendrait en 2023, sous réserve de « l'exercice de

recours  possible » Une expertise médicale effectuée sur le petit corps d'inass en Septembre 2021  a révélé de nombreuses

blessures ayant entraîné des lésions osseuses, notamment aux membres supérieurs.