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Forum consacré à l'étude historique et culturelle de la guillotine et des sujets connexes
 
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 La bande à Bonnot - 1912-1913

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MessageSujet: Re: La bande à Bonnot - 1912-1913   La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 EmptyMar 26 Oct 2010 - 22:16

CHANTAL a écrit:
Dans les livres concernant la célèbre bande, on parle continuellement du lorgnon de Callemin. Quelqu'un aurait-il une photo de lui, portant ce fameux lorgnon ? Personnellement, je n'en connais aucune.... Question

Dans l'ouvrage de Victor Méric, "Les bandits tragiques", lors de leur retour piteu chez Victor et Rirette, rue Fessart, Callemin fait lui même mention de ses "bésycles" qui aident à le reconnaitre et des yeux de "diamant noir" de Garnier... mais il est vrai qu'il a sans doute eu la coquetterie de ne jamais se faire photographier avec.

Ah !... Pour les amateurs, le livre rarissime de Méric est consultable en ligne sur le site Gallica de la BNF.
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MessageSujet: Re: La bande à Bonnot - 1912-1913   La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 EmptyMar 26 Oct 2010 - 22:27

Michel, si on on veut le bouquin, il est ressorti au printemps 2010, éditions le Flibustier. 10 à 11 euros chez Priceminister + le port. Autrement l'original est trouvable à 30 euros mais c'est vrai, il n'est pas très courant.
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MessageSujet: Re: La bande à Bonnot - 1912-1913   La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 EmptyMar 26 Oct 2010 - 23:52

Il y a aussi sur Gallica "Un peu de l'âme des bandits ", plus rare que le bouquin de Méric.
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MessageSujet: Inhumation de Bonnot   La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 EmptyDim 31 Oct 2010 - 17:31

Michel a dégotté un document de première...

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La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 6431367889_7b0a57a30b_z

Source : Le Petit Journal.


La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 6431368281_4d07b86d56

Voila l'allée du cimetière à ce jour :
2011-11-30 par Archange

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testou
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MessageSujet: no du petit journal   La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 EmptySam 26 Fév 2011 - 9:57

bonjour
references du no du petit journal???
merci
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jihem
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MessageSujet: Re: La bande à Bonnot - 1912-1913   La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 EmptySam 26 Fév 2011 - 10:13

Pourquoi l'endroit de leur sépulture est il marqué de croix de fer ? (ou très teutonnes en tout cas...) ?
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Adelayde
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MessageSujet: Re: La bande à Bonnot - 1912-1913   La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 EmptySam 26 Fév 2011 - 13:42

jihem a écrit:
Pourquoi l'endroit de leur sépulture est il marqué de croix de fer ? (ou très teutonnes en tout cas...) ?
Bonjour Jihem,

Ce sont des croix de Malte qui marquent l'endroit des sépultures.


La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 5478883000_7ed842b443_m

http://www.google.fr/imgres?imgurl=http://luluetlili.l.u.pic.centerblog.net/lyrz63tv.jpg&imgrefurl=http://luluetlili.centerblog.net/6583203-Croix-de-Malte-patch&usg=__IXSxNR0nN-XySs9ZN457feW71Fo=&h=567&w=568&sz=154&hl=fr&start=2&zoom=1&itbs=1&tbnid=pP8xHAG4lPkBoM:&tbnh=134&tbnw=134&prev=/images%3Fq%3Dcroix%2Bde%2Bmalte%26hl%3Dfr%26client%3Dfirefox-a%26rls%3Dorg.mozilla:fr:official%26gbv%3D2%26tbs%3Disch:1&ei=t_JoTa_pF4234AaBx8HiCQ
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jihem
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MessageSujet: Re: La bande à Bonnot - 1912-1913   La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 EmptySam 26 Fév 2011 - 13:50

Curieux. D'ou vient cet usage pour des tombes telles que celles ci ?
Je connais les croix pattées, dont celles de l'ordre de Malte, parfois présentes sur des sépultures liées à la franc maçonnerie, mais leur dessin est plus angulaire.
A moins qu'une organisation liée à l'Ordre ne se soit chargée de ces enterrements ?
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MessageSujet: Re: La bande à Bonnot - 1912-1913   La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 EmptyDim 20 Mar 2011 - 7:15

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k564321j.r=guillotine.langFR
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MessageSujet: la bande à Bonnot   La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 EmptyJeu 14 Avr 2011 - 12:48

nouveau sur le site je suis époustouflé par la mine de document sur la bande à Bonnot.
J'étais juste en train de chercher des infos via google et je suis "tombé" par hasard sur "GUILLOTINE" où je me suis inscrit aussi vite.
Une de mes "petite cousine" agée de 89 ans m'a raconté que la Bonnot et sa bande serait venu dans la Somme dans un petit village "Ytres" pour un enterrement d'une personne de sa famille, c'était au moment des grèves du canal du nord, l'armée était présente pour protéger les infrastructures contre les grèvistes. Ils seraient resté quelque temps dans le village pour aider les grèvistes dans leurs actions.
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MessageSujet: Re: La bande à Bonnot - 1912-1913   La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 EmptyJeu 14 Avr 2011 - 13:00

Bonjour nitro62124 et bienvenue sur le forum. Very Happy

Il y a effectivement une mine d'infos sur ce forum (pas grâce à moi malheureusement; je suis plus lecteur assidu qu'autre chose) grâce à bon nombre de "pointures" comme Piotr, Mercattore, Jourdan, Boisdejustice et tant d'autres que je remercie au passage.

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MessageSujet: Re: La bande à Bonnot - 1912-1913   La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 EmptyJeu 5 Mai 2011 - 16:54

La fin, très bizarre, du film La bande à Bonnot, de Philippe Fourastié (1968) : http://wn.com/Capture_du_Bandit_Bonnot_à_Choisy-Le-Roi_28_Avril_1912

Dans ce film Bonnot meurt à Nogent-sur-Marne ! Marie Vuillemin soutient le siège avec lui et Garnier. Garnier se fait tuer sur le toit de la maison, en tentant de hisser les couleurs ! On y voit également la charrette de foin du lieutenant Fontan !
Cerise sur le gâteau : un commentaire, à droite de l'écran, mentionne : « Une petite erreur historique dans cette fin ou Garnier meurt avec Bonnot dans le siège de Choisy. Seul Jules Bonnot fut assiégé dans cet immeuble investi le 28 avril 1912, et dans lequel il trouva la mort. »

Le hic est que dans cette séquence apparait à plusieurs reprises le viaduc de Nogent-sur-Marne. Le commentateur mélange donc Choisy-le-Roy et Nogent-sur-Marne, comme le fait d'ailleurs le réalisateur de ce film médiocre. Un film mieux construit, moins superficiel, plus réaliste, mieux joué, reste à réaliser sur la "Bande à Bonnot". Ce n'est pas demain qu'il verra le jour.
Deux récents disparus dans cet extrait : Bruno Cremer (Jules Bonnot) et Annie Girardot (Marie Vuillemin).

Par contre, voilà une très intéressante analyse du siège de Nogent-sur-Marne : http://criminocorpus.revues.org/269

Le dispositif policier — Disproportions des effectifs de police, de l'armée selon la presse, les autorités policières etc. — Questionnements sur la fin de Valet et Garnier, restée obscure, légitime défense ou assassinat ? — La présence de mitrailleuses Hotckins, signalée par la presse, est mise en doute — Intervention des chiens de police etc.
Rapport de Georges Touny, directeur de la police municipale de la Préfecture de Police de Paris, au Préfet de police, daté du 14 mai 1912 (archives de la Préfecture de police).

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MessageSujet: Re: La bande à Bonnot - 1912-1913   La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 EmptyJeu 5 Mai 2011 - 18:58

Il est certain que le bilan des ouvriers tués dans des manifestations revendicatives est lourd. Un recensement du nombre de ces morts en étonnerait plus d'un. Les années passant, le souvenir de ces répressions violentes s'est dilué dans beaucoup de mémoires, et il faut dire que rien n'a été fait, ou peu, pour qu'il subsiste.
Il faut aussi se souvenir du 17ème de ligne d'Agde, mettant "crosses en l'air" à Béziers pour marquer son hostilité à une répression possible contre les vignerons de la région. Sans le chansonnier Montéhus, qui se souviendrait de ce fait ? Le pouvoir a fait payer cher ce refus aux soldats du 17ème, si mes souvenirs sont bons ils ont été expédiés en Tunisie. En regardant Wikipédia, l'article relate que, contrairement à une légende, ces soldats du 17ème n'ont pas été sanctionnés pénalement, restant dans le cadre du statut militaire ordinaire, alors qu'ils étaient cantonnés près des compagnies disciplinaires. Point n'était besoin qu'ils entrent dans les compagnies disciplinaires pour leur en faire baver. L'article n'omet quand même pas ce fait : ils furent nombreux à être envoyés en première ligne * notamment dans les assauts sanglants de 1914.

* Alors que ce n'était plus les mêmes soldats, mais le 17ème trainait sa réputation de "crosses en l'air". L'armée n'avait pas oubliée.

Gloire au 17ème, de Montéhus : https://www.youtube.com/watch?v=IjVmy5lzoKA
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MessageSujet: 28 avril 1912 - Bonnot tué par la police à Choisy-le-Roi   La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 EmptySam 21 Mai 2011 - 17:30


28 avril 1912 - Bonnot tué par la police à Choisy-le-Roi

La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 5743321696_ddc12bf817_z


Un criminel et une police acculés
L’homme cerné de toutes parts qui meurt à Choisy-le-Roi le 28 avril 1912 se trouve là suite à un enchaînement de circonstances fortuites. Jules Joseph Bonnot est né en 1876 dans le Doubs dans une famille ouvrière. Pour son instituteur il est « un élève intelligent mais paresseux, indiscipliné, insolent, constamment chassé de classe, brutal envers ses camarades ». Tôt familiarisé avec la répression policière, professionnellement instable, cet homme actif des milieux illégalistes de la région lyonnaise déploie ses talents dans la mécanique (trafic de voitures volées) ou la fausse monnaie. A l’automne 1911, Bonnot échappe à son arrestation à Lyon. Il fuit alors vers Paris en compagnie d’un camarade italien, Platano, qui meurt, peut-être assassiné par Bonnot, au cours du trajet. Pour un homme déjà aux abois, il semble qu’un point de non retour se cristallise à ce moment-là : il bascule très vite de la délinquance à la criminalité. A Paris, il a tôt fait de trouver des complices parmi les anarchistes se reconnaissant dans l’illégalisme, et pratiquant la « reprise individuelle ». Ces hommes mènent une série de braquages et de meurtres, durant laquelle Bonnot va jusqu’à tuer Jouin, le sous-chef de la Sûreté, lors d’une tentative d’arrestation à Ivry. Ce meurtre, qui exacerbe le ressentiment de forces de l’ordre plusieurs fois jouées les mois précédents, se déroule le 24 avril 1912, quatre jours seulement avant la mort de Bonnot.

Auteur : François BOULOC

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MessageSujet: Guet-apens dans la forêt de Sénart - Attaque Sté générale   La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 EmptySam 21 Mai 2011 - 17:41


Des voleurs vivant avec leur temps

La France de la Belle Epoque est un pays qui voit s’amplifier l’urbanisation, drainant avec elle les signes de la modernité industrielle. La République, péniblement installée quatre décennies auparavant, voit coexister un monde traditionnel, rural, replié sur lui même, qui va à cheval, et des centres urbains où l’éclairage, l’automobile, les mass media se font de plus en plus présents.
La « bande à Bonnot », terme journalistique qui traduit mal l’absence de structuration de ce collectif d’anarchistes illégalistes, vogue son bref et intense périple (décembre 1911-mai 1912) entre ces deux rives. Modernes, car utilisant à plein les potentialités des véhicules à moteur et jouant avec la presse, ils renvoient aussi, inversement, aux exploits des bandits de grands chemin d’antan.
Leur notoriété subite est issue du braquage dit de la rue Ordener, quatre jours avant la Noël 1911. Les bandits s’attaquent à un commis de la Société Générale chargé d’espèces et de titre au porteur, sur qui ils font feu avant de le laisser pour mort et de s’enfuir en voiture, filant sous le nez d’agents de police dépassés par des méthodes aussi expéditives. Dès lors, les actes criminels s’enchaînent : double meurtre d’un rentier et de sa bonne à Thiais (2 janvier), vols de voiture avec violences… Cette cascade de méfaits, perpétrés sans que les forces de l’ordre ne semblent en mesure de s’y opposer, passionne et affole les populations.



La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 5742748149_8ae81a67ed_z
La bande à Bonnot - le guet-apens dans la forêt de Sénart



La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 5743301490_d06240f505_z
La bande à Bonnot - l'attaque de la succursale de la Société Générale


Analyse des images

25 mars 1912 : une embuscade, un braquage, trois morts
Ces deux images sont des huiles sur toile anonymes, réalisées dans un style très figuratif et académique. Datant de l’entre-deux-guerres, elles font immédiatement penser aux illustrations du Petit Journal ou du Petit Parisien tels qu’ils étaient configurés à l’époque de Bonnot. Il est possible que cette série ait été réalisée pour rappeler l’événement quinze ou vingt ans plus tard, ce qui expliquerait la similitude stylistique avec l’iconographie de la grande presse des années 1910. La première toile retrace une embuscade menée par six acolytes de la bande dans le froid matinal de l’épaisse forêt de Sénart. L’opération vise à s’emparer d’une luxueuse limousine De Dion-Bouton, achetée par le marquis de Rougé et convoyée ce jour-là depuis Paris vers le Cap-Ferrat. Le lieu a été choisi en raison de la présence d’une cabane de cantonnier derrière laquelle, en bas à gauche de l’image, deux complices se dissimulent tandis que deux autres, dont Soudy, dit « Pas-de-chance », l’homme à la carabine – sont aux aguets. Un des tireurs est Garnier, et c’est à bout portant que les mécaniciens sont éliminés. L’un des deux survivra néanmoins à ses blessures, étant à même de donner l’alerte un peu plus tard. Désormais nanti d’un puissant moyen de locomotion, le petit groupe prend la route : Jules Bonnot s’installe au volant. Après avoir contourné Paris par l’est, ils s’arrêtent à Chantilly vers 10 h 30, à proximité d’une succursale de la Société Générale. Soudy fait le guet dehors, tandis que Bonnot reste au volant. Les choses se passent ensuite très vite, ainsi que le laisse penser le réalisme de la deuxième toile. Quatre malfaiteurs pénètrent dans l’établissement, deux seulement étant figurés sur l’image : le tireur est certainement Monier, tandis que l’homme à la porte est le « rouquin » Valet. Deux employés sont tués, un autre grièvement blessé. L’expression d’hébétude du caissier moustachu est une manière d’exprimer le saisissement du public lorsqu’il a connaissance des actes de la bande à Bonnot. Le flegme dont font preuve les deux braqueurs ajoute une impression de facilité dans la transgression, avivant encore le ressenti d’impuissance du public, et les trépignements de la police. Car l’affaire est rondement menée et quelques minutes à peine après la scène retracée ici, les braqueurs s’enfuient en faisant feu pour terroriser les passants. Le butin est appréciable, près de 45.000 francs, et les malfrats se séparent pour vivre dans une précaire clandestinité, mettant à profit l’esprit d’entraide qui est un des fondements de la camaraderie anarchiste.


Interprétation

L’audace sanguinaire d’anarchistes promis à la mort
Ces méthodes émeuvent les contemporains, elles les bluffent aussi. Les forces de l’ordre notamment, se désespèrent des moyens à leur disposition dans cette traque. La gendarmerie de Luzerches, à proximité de Chantilly, n’est ainsi pas reliée au téléphone, ce qui a bien sûr facilité la fuite des voleurs… Dans le même ordre d’idées, la Sûreté Générale dispose à ce moment en tout et pour tout de quatre automobiles. La disproportion entre les moyens des malfrats et ceux de la force publique mettent en effet cette dernière à cran, d’autant que la bande à Bonnot a, un mois avant Chantilly, tué de sang-froid un gardien de la paix à Saint-Lazare. Néanmoins, les bandits sont, et se savent, sur une voie sans issue. La nasse commence en effet dès lors à se refermer, l’ordre social ainsi assailli ne pouvant rester sans réponse. Des crédits dotant la police de moyens et prérogatives supplémentaires sont rapidement votés, les brigades mobiles de police judiciaire, opérationnelles depuis 1908 notablement renforcées (dotations en véhicules notamment) dans la foulée de l’événement. Paradoxe, alors, cette attaque frontale de la société qui consolide en définitive ce qu’elle se proposait d’abattre ? Certainement, et les milieux révolutionnaires ne manqueront pas de faire grief à Bonnot d’avoir singulièrement compliqué leur existence en les exposant à une surveillance encore accrue par une police rendue plus performante. Mais au vrai les « bandits en auto » ne sont pas de simples militants extrémistes, leur folle chevauchée relevant au fond moins de la continuité des luttes sociales que d’une forme explosive et ultime d’individualisme.

Auteur : François BOULOC
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MessageSujet: Eugène Dieudonné - La vie des forçats   La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 EmptyMar 24 Mai 2011 - 15:55

Monsieur Bill a écrit:
J'avais lu le très remarquable "la Vie des forçats" de Dieudonné , hélas préfacé par ROUILLAN , dans un reprint des éditions Libertalia.

http://www.editions-libertalia.com/La-Vie-des-forcats.html

Deux questions ! Quel était son prénom Albert ou Eugène? Est-ce que les Souvenirs cités par l'excellent Mercattore ont fait l'objet d'une réédition récente?


J'attends avec impatience le 1000 ème post de Mercattore lol!

On trouve "La vie des forçats" via ce lien :

http://raforum.apinc.org/bibliolib/HTML/Dieudonne-forcats.html

Bonne lecture !


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MessageSujet: Embarquement de Dieudonné et de Boé pour le bagne   La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 EmptyMer 25 Mai 2011 - 14:45


La Rochelle – Eugène Dieudonné et Jean De Boé s’embarquent pour le bagne


La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 5758242460_39d6fe5e19_b

Dieudonné (1) : en partant du 2ème képi de gauche, il est le 3ème ;
De Boé (2) : se trouve juste derrière Dieudonné.



La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 5757699815_3873746e91_b
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MessageSujet: La bande à Bonnot   La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 EmptyMar 26 Juil 2011 - 15:27

QUELQUES PHOTOS

La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 5977346779_913b92f61b_z

Jules Bonnot posant pour la photo en uniforme, avec deux autres soldats. La légende indique qu'il se trouve au centre de la photo mais il semble être le soldat de gauche.



La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 5977909122_8606c925e7_z

Braquage de la Rue Ordenner, 1911 - La Delaunay-Belleville volée à M. Normand et retrouvée à Dieppe.



La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 5977346635_4b55f74450

En voiture ! - Le Figaro, 1913 (BNF)


Dernière édition par Adelayde le Lun 23 Avr 2012 - 22:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La bande à Bonnot - 1912-1913   La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 EmptyMar 26 Juil 2011 - 17:27

Vu le prix d'une delaunay belleville à l'époque je suppose que le propriétaire a dû s'empresser de la récupérer
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MessageSujet: Re: La bande à Bonnot - 1912-1913   La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 EmptyMer 27 Juil 2011 - 12:32

Adelayde a écrit:




La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 5977909122_8606c925e7_z

Braquage de la Rue Ordenner, 1911 - La Delaunay-Belleville volée à M. Normand et retrouvée à Dieppe.

Magnifique la voiture! drunken

C'est amusant comme la cabine à l'arrière ressemble comme 2 gouttes d'eau à une voiture à cheval. La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 472784

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MessageSujet: La bande à Bonnot   La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 EmptyMer 27 Juil 2011 - 16:42


Je me suis fait la même réflexion, Carnifex !
Tout comme les voitures à cheval, cette voiture est structurée en trois parties : la première est réservée aux passagers, la deuxième au cocher (chauffeur) et, pour avancer, des chevaux (un moteur).
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Benny
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MessageSujet: Re: La bande à Bonnot - 1912-1913   La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 EmptyMer 27 Juil 2011 - 21:42

Ça me fait penser à une histoire vraie :

* Comment a été défini l'écartement des rails de chemin-de-fer ?

La distance entre deux rails de chemin de fer aux Etats-Unis est de 4 pieds et 8,5 pouces (143,5 cm). Chiffre particulièrement bizarre. Pourquoi cet écartement a-t-il été retenu ?

Parce que les chemins de fer US ont été construits de la même façon qu'en Angleterre, par des ingénieurs anglais expatriés, qui ont pensé que c'était une bonne idée, car ça permettait également d'utiliser des locomotives anglaises.

Mais alors pourquoi les Anglais ont-ils construit les leurs comme ça ? Parce que les premières lignes de chemin de fer furent construites par les mêmes ingénieurs qui construisirent les tramways, et que cet écartement était déjà utilisé.

Pourquoi cet écartement ? Parce que les constructeurs de tramways étaient les mêmes que les constructeurs de chariots, avec les mêmes outils et les mêmes méthodes.

Pourquoi les chariots utilisent un tel écartement ? Parce, que partout en Europe et en Angleterre, les routes avaient des ornières et qu'un espacement différent aurait causé la rupture de l'essieu du chariot.

Pourquoi les ornières des routes sont-elles ainsi espacées ? Les premières grandes routes ont été construites par l'empire romain pour accélérer le déplacement des légions romaines. Et les premiers chariots ont été des chariots de guerre romains. Ces chariots étaient tirés par deux chevaux qui galopaient côte à côte et devaient être suffisamment espacés pour ne pas se gêner. Afin d'assurer une meilleure stabilité du chariot, les roues ne devaient pas se trouver dans la continuité des empreintes de chevaux, et ne pas se trouver trop espacées pour ne pas causer d'accident lors du croisement de deux chariots.

Nous avons donc maintenant la réponse à notre question d'origine. L'espacement des rails US s'explique parce que 2000 ans auparavant, sur un autre continent, les chariots romains étaient construits en fonction de la dimension de l'arrière-train des chevaux.

Et maintenant, cerise sur le gâteau ! Il y a une extension à cette histoire d'espacement des rails et d'arrière-train des chevaux.
Quand nous regardons la navette spatiale américaine sur son pas de tir, nous pouvons remarquer les deux réservoirs additionnels attachés au réservoir principal. La société Thiokol fabrique ces réservoirs dans son usine de l'Utah. Elle aurait aimé les faire plus larges, mais ces réservoirs sont expédiés par train jusqu'au site de lancement. La ligne de chemin de fer entre l'usine et Cap Canaveral emprunte un tunnel sous les montagnes Rocheuses. Ce tunnel limite la taille des réservoirs à la même largeur que deux arrière-trains de chevaux.

Ainsi, le moyen de transport le plus avancé au monde, la navette spatiale dépend de la largeur d'un cul de cheval. Les spécifications et la bureaucratie vivront pour toujours...

Aussi, la prochaine fois que vous avez des normes entre les mains et que vous vous demandez quel cul de cheval les a inventées, vous vous serez peut-être posé la bonne question.
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MessageSujet: Re: La bande à Bonnot - 1912-1913   La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 EmptyMer 27 Juil 2011 - 22:14

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MessageSujet: La navette spatiale dépend de la largeur d'un cul de cheval   La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 EmptyMer 27 Juil 2011 - 23:21

Excellent ! La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 81324
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MessageSujet: Re: La bande à Bonnot - 1912-1913   La bande à Bonnot - 1912-1913 - Page 9 EmptyJeu 28 Juil 2011 - 12:57

Oui, ça commence à sentir. Un peu comme les montres SPROUT: http://www.watchfinder.co.uk/Omega/Seamaster-300-m-Watches/2894.52.91-c15406-watch.aspx clown


J'ai du mal à me remettre du nom. Qui peut donc porter une SPROUT, en france? Laughing

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