Gérard de Villiers et
Georges Arnaud.
Souvenirs du journaliste-romancier Gérard de Villiers qui vient de mourir.
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Au début des années 70, l'écrivain Gérard de Villiers apprend que les droits cinématographiques du
Salaire de la peur doivent être renouvelés. Il se rend en Algérie pour rencontrer Georges Arnaud (Henri Girard) et tenter de les lui racheter.
Mais Arnaud a déjà cédé les droits aux Américains
( *). Au cours d'une balade dans Alger, de Villiers demande à Arnaud : «
Georges, maintenant, tu peux le dire, c'est toi qui a commis les trois meurtres du château d'Escoire ? », et Arnaud lui répond : «
oui, c'est moi ». Et il explique qu'il s'était disputé avec son père dans la journée précédant les assassinats.
A la remarque de Gérard de Villiers lui disant qu'il a eu de la chance de ne pas être guillotiné, Arnaud rétorque : «
la chance n'a rien à voir là-dedans ». Et, toujours d'après de Villiers, Arnaud raconte qu'en prison, en attente de son procès, l'un de ses avocats, maître Lacombe, a été contacté par l'avocat de son compagnon de cellule - et responsable d'un maquis FTP - qui devait passer aux assises où il risquait la peine capitale.
L'avocat du responsable FTP explique à maître Lacombe que son client veut s'évader, mais il lui faut pour cela la participation passive d'Arnaud. Si ce dernier est d'accord, on lui garanti qu'il ne sera pas condamné à mort en cours d'assises. Arnaud accepte, le responsable FTP s'évade, et Arnaud échappe à la peine de mort.
Est-ce la vérité ?
Renseignements tirés du livre de Gérard de Villiers :
Sabre au clair et pied au plancher - mémoires, éditions Fayard, 2005.
* Remake sorti aux USA, en juin 1977, sous le titre "
Soricer ". En France, "
Le convoi de la peur ", en novembre 1978.
1945. 336p. 3 plans dépliants.